@spiritwalker
Votre commentaire révèle les fractures profondes qui
divisent la société française, voire occidentale, à la grande satisfaction des
élites.
Les questions de « race », de genre, d’orientation
sexuelle etc. sont avant tout des cache-misères pour masquer la seule véritable
oppression : l’oppression sociale.
De ce point de vue, nationalistes comme antiracistes,
féministes comme masculinistes, sont des idiots utiles au service du Système
puisqu’ils se déchirent entre prolétaires tandis que les élites se gobergent
impunément. Aux Etats-Unis, il est de notoriété publique que les BLM et les
Proud Boys sont tous deux financés par des milliardaires. Et au lieu de se
tourner contre ces derniers, ils préfèrent se taper dessus entre eux.
Un véritable mouvement révolutionnaire est effectivement pour
l’émancipation, il condamnera le racisme et le sexisme comme formes d’oppression contraires à la dignité humaine, mais il appréhendera ces personnes comme membres d’un prolétariat oppressé au lieu de es
ramener à leur essence de minorités et de dilluer ainsi la lutte. Une millionnaire noire et homosexuelle est
tout autant un ennemi de classe que le serait un "mâle blanc
cisgenre" de la même classe sociale, ce que la gauche actuelle a bien du mal à comprendre. Et ce n’est pas mieux à droite : il n’y a qu’à voir l’engouement pour les médias du milliardaire Bolloré ou la firme familiale du RN.
Tout le mauvais génie des élites est
d’avoir persuadé les gens qu’ils doivent se battre pour leur appartenance
communautaire plutôt que pour leur classe sociale. Un jeune Noir de Détroit
sera ainsi persuadé que son voisin blanc Bill qui trime à l’usine est un oppresseur
et que des multimillionnaires comme Oprah Winfrey et Meghan Markle sont des
opprimées comme lui. Et Bill, lui, sera persuadé que le milliardaire Trump sert
ses intérêts et que son voisin noir est un ennemi. C’est sur ces haines
essentialistes que prospèrent les élites. L’un des rares qui a vu l’entourloupe
est Kanye West, regardez comment il a fini… Cet acharnement montre bien que les
élites veulent maintenir les luttes essentialistes pour mieux faire oublier
leur joug aux prolétaires et éviter une révolution.
Tant qu’on n’aura pas réalisé l’inanité de ces luttes
particulières au profit de l’intérêt général des pauvres de tous horizons, il
n’y aura pas de lutte collective contre l’élite.