@chat maigre
je voulais surtout mettre en lumière ce projet pharaonique que la France voulait réaliser au Sahara, car même s’il n’a pas été mené à terme il méritait d’être cité en complément de votre liste sur les infrastructures mise en place par la France au Maghreb
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merci pour ce complément d’information que j’ignorais sur ce projet pharaonique, mais quand on voit ce que la France a fait en 130 ans dans ces départements, c’est
déjà impressionnant .
qu’en est-il aujourd’hui , des journalistes Algériens ont le courage de dire la vérité.
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l’international, l’actualité économique et politique
Algérie,
France, Repentance
Et
vous, M. Bouteflika, qui vous pardonnera ?
Nous
devînmes pauvres, par inadvertance, un jour d’été
particulièrement chaud où l’on commémorait le
cinquante-cinquième anniversaire de l’indépendance, la fin d’une
guerre dont personne ne se rappelait plus si elle avait été gagnée
ou perdue et que le président nous apprit que les caisses de l’État
étaient vides.
Ce
jour-là, on revint sur terre : nous voilà pauvres pour longtemps !
Au 55è anniversaire de l’indépendance, nous apprîmes que notre
pain, nous l’achetions auprès de l’ancienne puissance colonisatrice
! Celle-là à qui le président algérien, expert en matière de
diversion, vient d’exiger la repentance pour les crimes coloniaux.
C’est
toujours utile de sortir la carte de la mémoire et du patriotisme,
quand on veut noyer le poisson dans l’eau. Bouteflika sait que les
peuples sont incorrigibles : ils succombent au premier serment venu.
Il suffit de poser la main sur le Livre ou de parler d’une voix
étranglée par l’émotion. C’est gagné ! Ça marche à tous les
coups. Ainsi se gouvernent les hommes.
Il
convient de savoir faire semblant. Simuler est le seul lien qui unit
la base et le sommet. Simuler le bonheur, la démocratie, la
sérénité, l’amour de la patrie, la piété...Ou, comme sait si
bien le faire le président, invoquer Dieu, le Coran, les martyrs, la
nation en danger...
Ce
55è anniversaire de l’indépendance, Bouteflika a préféré parler
de « crise économique grave », d’appeler le peuple à la
« résistance » et d’exiger des dirigeants français qu’ils
se repentent de leurs actes de colonisateurs. Oui, mais cela ne
résout pas la question, la seule question qui n’a jamais rencontré
de réponse : comment est-on passé d’exportateur de céréales à
importateur de pain ?
En
1962, la part des hydrocarbures dans les ventes à l’étranger
n’était que de 53 pour cent ! Cela veut dire ce que cela veut dire :
47 pour cent de nos recettes provenaient de produits
hors-hydrocarbures. Aujourd’hui, ce taux est passé à 3 pour cent !
L’Algérie ne produit plus rien, n’exporte plus rien. Et ce n’est ni
la faute de Bigeard ni celle de Massu ! C’est la responsabilité des
« libérateurs » qui ont pris le pouvoir en 1962, et dont
notre président est un échantillon fort représentatif.
Aucune
vision, aucune stratégie, rien que l’exercice absolu du pouvoir. La
gouvernance ? Plus tard ! En
près de 19 ans de règne, Bouteflika n’aura pas diminué d’un seul
dinar la facture alimentaire du pays, bien que les caisses de l’Etat
n’ont cessé de déborder de dollars. Huit mille milliards de dollars
plus exactement, de quoi devenir un pays quasi-développé, capable,
en tout cas, de se passer de pétrole.
A
l’échelle des crimes historiques, condamner 40 millions d’Algériens
à la précarité est-il plus pardonnable que le crime de les avoir
colonisés ?
Aucun
président, n’a bénéficié d’une si généreuse manne financière.
Ce 5 juillet, un président digne de ce nom aurait annoncé à son
peuple la fin de la dépendance pétrolière, la fin du chômage et
des incertitudes. Au lieu de cela, il leur apprend qu’ils seront plus
pauvres et sans aucune politique de rechange.
Parce
qu’il n’a pas diversifié l’économie nationale malgré un afflux
financier sans précédent, Bouteflika laisse une Algérie à
l’agonie : dès cet automne, les subventions seront supprimées, nous
connaîtrons le temps des licenciements de fonctionnaires, des
produits de première nécessité inaccessibles de même que
l’électricité, le temps du retour à la bougie et au charbon de
bois, de la réduction des budgets santé et de l’éducation. Mais
aussi de l’incertitude sur les versements des retraites et des
prestations sociales.
Vous
attendez repentance des dirigeants français pour les crimes du
passé.
Et
vous, M. Bouteflika, qui vous pardonnera les crimes d’aujourd’hui et
de demain ?