La
fin de quelque chose, le début d’autre chose.
A quoi jouez-vous ? Vous vous êtes mis
volontairement et assez méthodiquement dans une impasse en spéculant, en
réponse à un mouvement d’un calme et d’une patience impressionnants, sur une
montée de violences, désordres et divisions
à exploiter comme échappatoire ? A quoi et pour quoi faire ?
Quand
on voit en permanence la présence d’un état de
tension entretenue entre le légal et le légitime, l’apparence formelle
de l’état de droit et la pratique cynique d’un pouvoir manipulateur sans
concession ni répit bien qu’il n’ait pas été gagné mais concédé dans un jeu de
dérobades et de faux-semblants, quand on considère le passif démocratique
accumulé depuis 2017 mais commencé bien avant, la gestion au fil de l’eau du
pays, la confusion des réponses et
attitudes sur tous les sujets, plus personne ne comprend ce que vous cherchez à
faire .
On
pourrait évoquer aussi la situation de la presse sous toutes ses formes et de
la pression qu’impose un certain type de fonctionnements imposés par des
chaînes d’info dans les mains de puissances d’argent comme jamais, qui
alimentent les réseaux sociaux, la manière dont l’information rend compte de la
vie politique nationale et internationale, de la vie du pays et de ses
habitants.
Il
est d’autant plus difficile de tenter un diagnostic de la situation qu’en fait
ce vous n’a plus en réalité de consistance politique et institutionnelle de
nature à permettre le fonctionnement attendu du pouvoir exécutif, législatif et
judiciaire comme suspendu dans un temps fantasmatique à la merci de l’imprévu
et de l’aventure.
Après
une longue errance qui fragilise notre pays et sa cohésion sociale, commencée
bien avant le mouvement actuel, notre république a besoin d’une refondation et
d’une relégitimation que seul un geste démocratique peut permettre.
Il va bien falloir sans plus perdre de temps mettre
à plat nos institutions et remettre sur pied une démocratie qui posera l’enjeu
d’une répartition équitable des richesses, d’un droit de regard et d’évaluation
sur le pilotage de l’économie et ses choix structurels ainsi que sur les
traités internationaux sans pouvoir plus se passer de ses concitoyens ni les
contourner.