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Commentaire de Christophe

sur Vitali Klitschko, maire de Kiev, et les nazis Stepan Bandera & Roman Choukhevytch


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Christophe 6 mars 2023 22:18

@Olivier Perriet
N’est-ce pas vous qui êtes pitoyable ?

Reprenons donc les écrits d’un historien spécialiste du nationalisme ukrainien (Rossolińsli-Liebe) ; que dit-il (en 2012, avant même les tensions avec les russes) ?

Au lendemain de la dissolution de l’URSS, de nombreux monuments consacrés aux victimes des nationalistes ukrainiens ou aux héros de l’Union soviétique se sont trouvés remplacés par des monuments consacrés à Bandera et aux “héros” de l’OUN et de l’UPA.
Allez on va donc traduire pour les idiots : depuis la fin de l’URSS, des monuments à l’effigie des héros ou des victimes ayant combattu le nazisme ont été remplacé par des monuments à l’effigie des nazis de l’époque. Comme cela est totalement anodin pour les idiots du village on va continuer ...

Bandera et les nationalistes révolutionnaires ukrainiens sont redevenus des éléments importants de l’identité ukrainienne occidental. [...] Non seulement les militants d’extrême d.roite, mais aussi le courant dominant de la société ukrainienne occidentale, y compris les enseignants du secondaire et les professeurs d’université, considéraient Bandera comme un héros national… dont la mémoire devait être honorée pour sa lutte contre l’Union soviétique
Pour ceux qui s’informent un minimum, l’OUN et l’UPA sont des groupes nazis depuis 1929 (il n’y a donc aucun lien avec la recherche d’un allié de circonstance, l’OUN et l’UPA ayant participé historiquement à des attentats et des meurtres dans l’intérêt du III Reich avant même la guerre). Et bien entendu, le fait que la culture des nazis de l’OUN et de l’UPA soit un élément déterminant des enseignants n’a pas d’incidence sur l’apprentissage de la jeunesse ukrainienne occidentale.

La politique mémorielle postsoviétique en Ukraine a complètement ignoré les valeurs démocratiques et n’a développé aucune sorte d’approche non apologétique de l’histoire.
JE résume pour les idiots : l’Ukraine occidentale n’a rien fait d’autre depuis 1991 que faire l’apologie des nazis ukrainiens de la seconde guerre mondiale. Certes c’est certainement gênant pour des abrutis incultes que de savoir qu’ils soutiennent des nazis et néo-nazis, mais les faits historiques sont là !

Quant à l’occident, exemplaire pour les idiots incultes, reprenons donc les liens entre l’occident et les nazis ukrainiens :
Iaroslav Stets’ko, qui « avait écrit des lettres au Führer, au Duce, au Poglavnik [le plus haut nazi croate] et au Caudillo [Franco], leur demandant d’accepter l’État ukrainien nouvellement proclamé, s’est fait désigner en 1966 citoyen d’honneur de la ville canadienne de Winnipeg
Cela devrait alerter sur des faits historiques des personnes un minimum censées et objectives, mais aujourd’hui ce sont des caractéristiques très encombrantes.

Continuons donc :
Le 11 juillet 1982, pendant la semaine des nations captives, le drapeau rouge et noir de l’OUN-B, introduit lors du deuxième grand congrès des nationalistes ukrainiens en 1941, a flotté au-dessus du Capitole des États-Unis.
Cet historien doit être un abruti pour insérer une telle affirmation, jamais un pays démocratique (exemplaire en matière de démocratie) n’affichera un tel penchant pour la nazisme, si ?

En 1983, Iaroslav Stets’ko

est invité au Capitole et à la Maison-Blanche, où George Bush et Ronald Reagan reçoivent le dernier premier ministre d’un État ukrainien libre, c’est-à-dire qui avait existé sous le contrôle du Troisième Reich.
Mince, les faits historiques semblent tenaces mais ce doit être une invention pure et simple.

Recherchons plus loin pour les idiots inutiles qui ne savent que bêler avec le troupeau, cela pourrait être important, même si j’en doute (idiot un jour, idiot toujours) :
L’alliance entre l’impérialisme canadien et le fascisme ukrainien s’incarne de la manière la plus frappante dans la personne de Chrystia Freeland, vice-première ministre, ministre des Finances et principale architecte de la politique étrangère « féministe » du Canada.

Dans un article de 2015 intitulé « Le grand mensonge de Poutine », Freeland s’est décrite comme un « membre fier » de la communauté ukrainienne canadienne. Elle a écrit : « Mes grands-parents maternels ont fui l’Ukraine occidentale après qu’Hitler et Staline ont signé leur pacte de non-agression en 1939. Ils n’ont jamais osé y retourner, mais ils sont restés en contact étroit avec leurs frères et sœurs et leurs familles, qui sont restés sur place. Pour le reste de leur vie, mes grands-parents se sont considérés comme des exilés politiques ayant la responsabilité de maintenir en vie l’idée d’une Ukraine indépendante, qui avait existé pour la dernière fois, brièvement, pendant et après le chaos de la révolution russe de 1917. Ce rêve a persisté jusqu’à la génération suivante, et dans certains cas jusqu’à la génération d’après. »

Cette histoire – qu’elle a souvent répétée, souvent accompagnée d’hommages touchants à son grand-père et au rôle qu’il a joué dans son éducation à la culture et au nationalisme ukrainiens – est un faux récit politiquement motivé. En bref, un mensonge.

Le grand-père maternel de Freeland, Mykhailo Chomiak, était un collaborateur nazi influent et grassement récompensé. Pendant cinq ans, du début de 1940 aux premiers mois de 1945, il a édité le seul journal en langue ukrainienne de la Pologne occupée par les nazis. Krakivs’ki Visti (Nouvelles de Cracovie) faisait l’éloge d’Adolph Hitler, célébrait la guerre d’extermination nazie contre l’Union soviétique, encourageait la haine envers les Juifs et encourageait la formation de la division ukrainienne ou « division Galicie » de la Waffen SS. Il était imprimé sur une presse volée à un Juif qui a péri dans un camp de la mort nazi.

Chomiak était membre de l’OUN (M), dont Bandera et ses partisans se sont séparés en 1940. L’OUN (M) était encore plus disposée à servir directement et servilement les nazis que l’OUN (B). Elle le faisait par le biais du Comité central ukrainien (UTsK), qui se déguisait en organisation d’aide sociale pour éviter l’interdiction des organisations politiques par les nazis. Le dirigeant de l’UTsK, Volodymyr Kubijovych, était l’éditeur de Krakivs’ki Visti. Lorsque la 14e division de grenadiers de la Waffen SS, appelée division Galice, a été créée au début de 1943, Kubijovych a été son premier membre officiellement enrôlé.

La division Waffen SS Galicie a été exfiltrée par les anglo-saxons malgré le jugement sans appel pour crime de guerre et crime contre l’humanité de Nuremberg. Ils ont trouvé refuge au Canada, le réceptacle étant l’UCC. Et on revient donc aux fameux citoyens d’honneur nazi de Winnipeg comme aux statuts à l’effigie des nazis ukrainiens dans certaines villes du Canada.

Le seul problème dans cette histoire c’est que les faits historiques sont sans appel. Et quand j’entends aujourd’hui parler d’article qui exonèrent Bandera de sa tendance nazie, c’est comme si l’Allemagne se mettait à construire des statuts en l’honneur de Goebbels et vénérait ses amis ... mais avec des générations d’incultes patents rien de plus facile.


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