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Commentaire de véronique

sur La filière bio menacée...


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véronique 4 février 2023 18:32

@Samson

Mais vous comparez quoi au juste ? Que savez-vous de l’agriculture non labellisée bio, à part votre croyance selon laquelle toutes les productions sont blindées de produits chimiques ? 
En France, n’importe quel agriculteur raisonnable va évaluer la quantité de tel ou tel produit « chimique » ou pas chimique, peu importe, au regard des divers risques encourus. Et bien sûr, l’idée c’est d’en utiliser le moins possible, parce que ça coûte cher.
Mais ces produits sont très utiles. Ils permettent de sécuriser un certain rendement en les protégeant les cultures contre des maladies et des insectes, et ils permettent aussi de protéger les humains ou les animaux qui les consomment car par exemple, parmi les champignons qui attaquent les plantes, certains sont toxiques pour les humains. 

Les produits utilisés doivent avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché, il y a donc des contrôles en amont qui permettent de connaître la dangerosité des produits et de fixer les normes d’utilisation, justement pour éviter d’empoisonner tout le monde, humains, animaux, petites bêtes du sol. Il y a aussi de la vie dans les sols cultivés en conventionnel, vers de terre, microbes, champignons... 
Par ailleurs, la culture bio n’est pas par elle-même un gage de préservation du sol. On peut « tuer » un sol sans aucun produit chimique.

Pour ce qui est de la qualité, le bio ne garantit rien et n’est pas meilleur sur le plan nutritionnel. Si la plante n’a pas ce qu’il lui faut, le résultat sera médiocre. Ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais légume, c’est surtout la variété et son état de fraîcheur.

Toute forme d’agriculture crée des nuisances, et en bio, pour une même quantité produite, il faut davantage de surface. À mon avis, c’est donc pire que le conventionnel (ou raisonné, mais en pratique c’est pareil, car les agriculteurs jonglent entre les techniques en fonction des conditions du moment (méteo et autres, reliquats, type de culture...). Et je n’aborde pas la question politique, mais il y aurait beaucoup à dire...


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