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Commentaire de Étirév

sur Quand le Tamazight fut une victime collatérale de la religion


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Étirév 31 janvier 2023 07:57

La langue des Touareg est une langue berbère. Elle s’écrit en caractères tifinars.
Les Touareg sont le résidu d’une race qui a conservé les lois de l’époque matriarcale. On les trouve dans les profondeurs du Sahara où ils forment une aristocratie qui a conservé ses caractères natifs et ses antiques institutions sociales. Ils sont de véritables archives vivantes, du plus grand intérêt, puisqu’ils sont une confirmation de l’histoire vraie, un lambeau conservé de cette antiquité disparue, une preuve vivante et agissante de ce que fut le « Régime primitif ». M. Barth, qui a consacré cinq années à l’exploration du pays des Touareg, nous a révélé cette fière aristocratie du grand désert, qui a continué à vivre comme vivaient les primitifs il y a des milliers d’années et qui n’a pas laissé entamer ses antiques institutions par l’Islamisme qui l’a dominée sans la convertir.
Il y a là une mine inépuisable pour la science de l’histoire.
Quand l’Egypte fut envahie par la domination masculine, les Touareg se réfugièrent dans les montagnes, et c’est là qu’ils ont continué à vivre et qu’on les a retrouvés, pendant que les Éthiopiens de race chamitique occupaient la partie centrale de l’Afrique. C’est cette race chamitique qui engendra les Hottentots, les Cafres, les nègres.
Au Nord, les peuples berbères sont les plus anciens dont l’histoire ait gardé le nom.
Vers l’an 1200 avant notre ère, ils occupaient le pays compris entre la Méditerranée, l’Egypte, l’Ethiopie et l’Océan Atlantique, c’est-à-dire la Numidie (Algérie actuelle moins le désert) ; La Mauritanie (le Maroc) ; La Gétulie (Sahara ou désert septentrional).
L’histoire des Berbères remonte dans la nuit des temps. Les auteurs grecs et latins ont connu les Berbères dans la contrée des Somalis et sur les bords de la mer Rouge.
Les écrivains arabes relèvent l’existence de ce peuple, bien avant l’invasion de l’Islamisme sur les bords du Nil, sur la lisière nord du grand désert et le long de la côte méditerranéenne, depuis le Fezzan jusqu’à l’Atlantique.
Aujourd’hui nous les retrouvons formant trois groupes bien distincts : En Algérie, les Kabyles ; Au Maroc, les Chillouh ; Au désert, les Touareg, dont la langue a chez tous le même fond, avec des variantes suivant les régions où elle est parlée, ce qui fait que les Kabyles ne comprennent pas les Marocains et que les Touareg ont un dialecte spécial connu sous le nom de Tamalek.
Les Berbères, dit Vivien de Saint-Martin, appartiennent à une race intelligente. Ils ont tenu leur place et joué leur rôle sur le théâtre des événements du monde.
La Genèse, dans son Xème chapitre de l’Ethnographie, en fait une branche des Hamites, sœur des Mizraïm.
Le royaume de Méroé, dans les temps anciens, et un peu plus tard les royaumes d’Axoum ou d’Abyssinie, reposent ethnographiquement sur un fond berbère.
Enfin, la portion de la race à laquelle l’appellation de Berbère est restée plus particulièrement attachée, les Berbères de l’Atlas, qui se nomment eux-mêmes Amazih, a glorieusement figuré dans les événements de l’histoire romaine, de même qu’aux premiers temps de l’Islamisme. Plusieurs chefs berbères, en Afrique et en Espagne, fondèrent des dynasties renommées qui ont eu leur histoire dans Ibn Khaldoun.
Les hommes qui ont écrit l’histoire après la conquête masculine ont volontairement laissé dans l’ombre tout ce qui pouvait faire retrouver le régime antérieur. Ils n’ont pas voulu mentionner les régions où s’étaient réfugiés les Touareg, et longtemps on crut qu’il n’y avait là qu’un désert de sable, le fond d’une ancienne mer, mais tout cela a été mis à néant depuis les explorations modernes.
On a fait dire à Hérodote, décrivant ce pays, dont on voulait effacer le souvenir parce qu’il était le dernier rempart des Féministes : « Au nord du plateau sablonneux que je viens de décrire, la Lybie ne présente que des déserts sans eau, sans humidité et sans végétation ».
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