@velosolex
La neutralité, c’est de ne pas faire partie de l’alliance militaire d’un ’bloc’.
Or en instrumentalisant le mouvement populaire de Maïdan pour mettre en place un régime demandant le rattachement à l’OTAN, on a mis fin à la neutralité de l’Ukraine. Or comme il existait un accord sur l’utilisation de la base militaire de Sébastopol par les forces navales russes, ceux-ci ont pris les devants en ré-attachant la Crimée à la Russie (nul n’imaginerait une base russe dans un pays de l’OTAN). Comme la population est depuis des décennies très majoritairement russe, il n’y a pas eu une cartouche de tirée. Je suis d’accord que c’est en violation au mémorandum de Budapest, mais le point de vue russe est que la situation avait changé de nature. Ils mettent en avant de manière réitérée l’engagement verbal américain (certes il n’était que verbal) de ne pas intégrer les pays de l’ancien pacte de Varsovie dans l’OTAN.

Provocation supplémentaire au yeux de la Russie, le gouvernement nationaliste ukrainien issu de Maïdan a pris des mesures hostiles à la langue russe dans les régions où elle est prépondérante, d’où les tensions ayant conduit au mouvement séparatiste dans l’Est -que bien évidemment Moscou a, à son tour, instrumentalisé-.
Torts partagés sur les causes.

Si l’on ne devait avoir de relations qu’avec de parfaites démocraties, si tant est que nous en soyons une, la conférence des ambassadeurs se tiendrait dans une cabine téléphonique. On a vu les pratiques d’états avec lesquels nous commerçons, par exemple le Qatar qui corrompt des élus (l’administration sarkosiste a du reste joué un rôle douteux dans l’attribution de la coupe du monde de foot), Il aurait du en être de même avec la Russie. Et si on s’en méfiait en terme géopolitique il n’était pas avisé d’aller tirer les moustaches de l’Ours au raz de sa tanière.
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’’les pays de l’Est nous avaient prévenus’’
A chaque fois que l’Europe de l’Ouest s’est mêlée des affaires de l’Est, elle s’est pris une bonne guerre dans les gencives.
Et si on regarde la situation des pays de l’Est, ils sont davantage menacés aujourd’hui qu’ils l’étaient dans les années 90.
Au stade actuel, le plus grand risque pour l’Ukraine, c’est la destruction de ses infrastructure, l’effondrement de son tissu économique, pour reprendre des régions dont une bonne partie de la population lui est hostile.