• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de velosolex

sur Annie Ernaux et la force libératrice de l'écriture : j'écrirai pour venger ma race !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

velosolex velosolex 11 décembre 2022 00:30

@mmbbb

Le problème vient justement de cette ambivalence de discours.
Ernaux est pour le voile en France, au mépris des lois sur la laïcité, et contre le voile en Iran car la bas les femmes piétinent le foulard.
Avec raison, bien sûr. 
Plus d’un mère algérienne, d’ailleurs, en France, qui avaient quitté leur pays, fuyant les lois religieuses d’oppression envers les femmes, se sont trouvées catastrophées quand elles ont vu leurs gamines se faire instrumentaliser par les mollahs sur le territoire Français, et s’affubler de ces costumes moyenâgeux, que certains pays musulmans par ailleurs interdissent.
Faut il rappeler comment la révolution iranienne a été confisqué par le pouvoir religieux, et comment certains intellectuels Français, tel Michel Foucault, ont défendu des années durant le pouvoir de l’ayatollah Khomeini ?...Voilà ou mène la naïveté et l’acceptation que certains piétinent les lois sur la laïcité, et le combat de soi disant féministes wokistes osant faire une exception pour les soit disantes discriminés, dans leur rapport à la loi, arguant que le passé d’opression légitimerait une indulgence qu’on devrait avoir à leur égard....

On n’en parle plus guère, comme on ne parle déjà plus du discours assez misérable d’Ernaux, à cent lieux de celui d’un vrai transfuge ; Albert Camus, « Nobelisé » en 57, et qui n’a jamais gratté ses croûtes, lui dont la mère était analphabète, et le père mort à la guerre....
Le parti pris de certains intellectuels de gauche a été parfois effarant de naïveté et de bêtise. Beaucoup se sont inféodalisés ux khmers rouges, dans les années 70.... Bien peu reconnaîtront leurs erreurs. 
A mon avis, Le Nobel l’a perturbé sèrieusement, version mythomanie. Arnaux a quitté son seuil de compétence, et n’a plus qu’un intérêt pour les show Tv, afin de provoquer des clivages. Le discours du Nobel brille par sa nullité, et ses mots qu’il faut voir au niveau de la métaphore, pour tenter de sauver Ernaux. Ainsi sa curieuse allusion à la « race », et le fiel qu’elle entretient, allant jusqu’à provoquer Houellebecq :" j’ai le prix et pas toi...na na na". 
Mais Annie Ernaux fait aussi du cinéma d’appellation contrôlée, avec son fils, nous dit on. Elle sort aussi des « inédits » 

"L’ouvrage est issu d’une conférence donnée en octobre 2012, presque dix ans jour pour jour avant le prix Nobel. La romancière, âgée de 72 ans à l’époque, avait été invitée par la municipalité dans cette ville de Normandie où elle a passé son enfance. Elle la désigne comme "le lieu de ma mémoire la plus essentielle".Les éditions du Mauconduit ont indiqué qu’Annie Ernaux avait "souhaité ajouter plusieurs documents inédits : nouvelles photographies, rédaction et carnet scolaire de la classe de 6e, lettres à son amie Marie-Claude (écrites entre 17 et 22 ans), extrait de son journal intime au moment de l’envoi de son premier roman, refusé par le Seuil". 

N’est ce pas touchant et glamour ?

Le procès fait à France culture est assez indigne. Les opinions de Frinkelkraut sont sans doute épidermiques, à la façon d’une presse qui était libre et insolente dans les années 70, et  présentes aussi dans les émissions tv de Michel Polack ! Elles peuvent déplaire, de même que celles des invités. Mais ce sont des sensibilités qui ont le droit de s’exprimer, comme sur agoravox. Pour moi elles sont importantes et montre la vitalité de l’opinion.

Mais par ailleurs il suffit de taper quelques mots clés sur le site de France culture, pour voir qu’Annie Ernaux est loin d’être méprisé, et que des journalistes de la maison l’ont plutôt encensé dans d’autres émissions. Doit on mettre tout le monde au garde à vous pour cause de Nobel ? Je ne sais pas ce que Sartre qui l’avait refusé en penserait. A ce propos Ernaux montre bien encore une fois son ambivalence, quand elle critique cette institution, ces ors, ces brocards, tout en acceptant le prix, et ses fastes. Une vraie Normande vous dis je....


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès