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Commentaire de Séraphin Lampion

sur Les Républicains : l'hypothèse Aurélien Pradié


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Clark Kent Séraphin Lampion 26 juillet 2022 10:14

Il faut dire qu’avec un « parrain » comme Sarkozy, le doute n’est plus permis sur les activités de ce réseau :

  • Affaire Woerth-Bettencourt : en 2010, Sarkozy est accusé par le couple Bettencourt du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007. Il est placé sous le statut de témoin assisté le 22 novembre 2012 Le 21 mars 2013, il est mis en examen pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt, et le trésorier du parti, Woerth, est mis en examen pour trafic d’influence passif et pour recel de financement illicite de parti politique

 

  • Affaire des sondages de l’Élysée : commande d’études d’opinion à partir de 2008, irrégularités dans les marchés conclus avec neuf instituts de sondage. Sarkozy bénéficie de l’irresponsabilité pénale dont jouit le président de la République, mais six personnes, dont Claude Guéant et Patrick Buisson, sont renvoyés en correctionnelle en 2019 pour favoritisme et détournements de fonds publics.

 

  • Affaire Sarkozy-Kadhafi : versement de 50 millions d’euros à des fins de financement de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007 de la part de Kadhafi. Le montant officiel de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007 était de 20 millions d’euros. Après des péripéties judiciaires épiques, Sarkozy est mis en examen par l’Office anticorruption (OCLCIFF) pour « corruption passive, financement illicite de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens », ainsi que le directeur de sa campagne présidentielle, Claude Guéant (tiens, encore lui) pour les mêmes motifs, et le trésorier de la campagne Éric Woerth (rncore !) pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ». En 2020, Sarkozy, Guéant, Hortefeux et Gaubert sont mis en examen pour « association de malfaiteurs » en vue de la préparation de ces délits, par le Parquet national financier (PNF).

 

  • Affaire Bismuth : conversations entre Sarkozy et son avocat Herzog sur des téléphones mobiles enregistrés sous de faux noms ; ce dernier a ouvert une ligne pour Sarkozy au nom de Paul Bismuth, dans l’espoir de déjouer la surveillance policière. Sarkozy et Herzog sont suspectés d’avoir corrompu Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, pour qu’il les renseigne des avancées de la procédure judiciaire concernant l’affaire Woerth-Bettencourt. Sarkozy est mis en examen pour « corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel  ». Le procès s’ouvre le 23 novembre 2020406. C’est la première fois sous la Ve République qu’un ancien président est jugé pour corruption. Le 1er mars 2021, le tribunal correctionnel de Paris reconnaît les accusés coupables, Sarkozy étant condamné à trois ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence. C’est le premier ancien président de la République française condamné à de la prison ferme.

 

  • Affaire Bygmalion : en 2014, pour masquer des dépassements des frais de la campagne électorale de Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2012, la société Bygmalion est soupçonnée d’avoir fait des fausses factures de ses prestations auprès de l’UMP. Sarkozy est mis en examen le 16 février 2016 pour « financement illégal de campagne électorale  ». En février 2017 il est renvoyé en correctionnelle pour « financement illégal de campagne électorale ». Le 30 septembre 2021, Sarkozy est condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne électorale.

 

  • Reso-Garantia : en 2020, une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet national financier sur des soupçons de « trafic d’influence » et de « blanchiment de crime ou de délit » pour sa rémunération par la société d’assurances russe Reso-Garantia, détenue par deux milliardaires et oligarques russo-arméniens, les frères Sergey et Nikolay Sarkisov, tous deux proches de Vladimir Poutine (tiens, encore lui ?). Sarkozy a reçu début 2020 un paiement de 500 000 euros dans le cadre d’un contrat de conseil s’élevant à trois millions d’euros.

 

Il est toujours membre de droit du Conseil Constitutionnel en tant qu’ancien Président de la République, mais ne siège plus depuis janvier 2013. On se demande pourquoi !


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