Il faut dire qu’avec un « parrain » comme Sarkozy,
le doute n’est plus permis sur les activités de ce réseau :
- Affaire Woerth-Bettencourt : en 2010, Sarkozy
est accusé par le couple Bettencourt du financement illégal de sa campagne présidentielle
de 2007. Il est placé sous le statut de témoin assisté le 22 novembre 2012 Le
21 mars 2013, il est mis en examen pour abus
de faiblesse sur Liliane Bettencourt, et le trésorier du parti, Woerth, est
mis en examen pour trafic d’influence
passif et pour recel de financement
illicite de parti politique
- Affaire des sondages de l’Élysée : commande
d’études d’opinion à partir de 2008, irrégularités dans les marchés conclus avec
neuf instituts de sondage. Sarkozy bénéficie de l’irresponsabilité pénale dont
jouit le président de la République, mais six personnes, dont Claude Guéant et
Patrick Buisson, sont renvoyés en correctionnelle en 2019 pour favoritisme et détournements de fonds publics.
- Affaire Sarkozy-Kadhafi : versement de 50
millions d’euros à des fins de financement de la campagne présidentielle de Sarkozy
en 2007 de la part de Kadhafi. Le montant officiel de la campagne
présidentielle de Sarkozy en 2007 était de 20 millions d’euros. Après des
péripéties judiciaires épiques, Sarkozy est mis en examen par l’Office
anticorruption (OCLCIFF) pour « corruption
passive, financement illicite de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens », ainsi que le
directeur de sa campagne présidentielle, Claude Guéant (tiens, encore lui) pour
les mêmes motifs, et le trésorier de la campagne Éric Woerth (rncore !)
pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ». En 2020, Sarkozy,
Guéant, Hortefeux et Gaubert sont mis en examen pour « association de malfaiteurs » en vue de la préparation de ces
délits, par le Parquet national financier (PNF).
- Affaire Bismuth : conversations entre
Sarkozy et son avocat Herzog sur des téléphones mobiles enregistrés sous de
faux noms ; ce dernier a ouvert une ligne pour Sarkozy au nom de Paul Bismuth,
dans l’espoir de déjouer la surveillance policière. Sarkozy et Herzog sont
suspectés d’avoir corrompu Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de
cassation, pour qu’il les renseigne des avancées de la procédure judiciaire
concernant l’affaire Woerth-Bettencourt. Sarkozy est mis en examen pour « corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel
». Le procès s’ouvre le 23 novembre 2020406. C’est la première fois sous la Ve
République qu’un ancien président est
jugé pour corruption. Le 1er mars 2021, le tribunal correctionnel de Paris
reconnaît les accusés coupables,
Sarkozy étant condamné à trois ans
d’emprisonnement, dont un ferme, pour corruption
et trafic d’influence. C’est le premier ancien président de la République
française condamné à de la prison ferme.
- Affaire Bygmalion : en 2014, pour masquer
des dépassements des frais de la campagne électorale de Sarkozy lors de
l’élection présidentielle de 2012, la société Bygmalion est soupçonnée d’avoir
fait des fausses factures de ses prestations auprès de l’UMP. Sarkozy est mis
en examen le 16 février 2016 pour « financement illégal de campagne électorale
». En février 2017 il est renvoyé en correctionnelle pour « financement illégal
de campagne électorale ». Le 30 septembre 2021, Sarkozy est condamné à un an de
prison ferme pour financement illégal de sa campagne électorale.
- Reso-Garantia : en 2020, une enquête
préliminaire a été ouverte par le Parquet national financier sur des soupçons
de « trafic d’influence » et de « blanchiment de crime ou de délit » pour
sa rémunération par la société d’assurances russe Reso-Garantia, détenue par
deux milliardaires et oligarques russo-arméniens, les frères Sergey et Nikolay
Sarkisov, tous deux proches de Vladimir Poutine (tiens, encore lui ?). Sarkozy
a reçu début 2020 un paiement de 500 000 euros dans le cadre d’un contrat de
conseil s’élevant à trois millions d’euros.
Il est toujours membre de droit du
Conseil Constitutionnel en tant qu’ancien Président de la République, mais ne
siège plus depuis janvier 2013. On se demande pourquoi !