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Accueil du site > Actualités > Politique > Les Républicains : l’hypothèse Aurélien Pradié

Les Républicains : l’hypothèse Aurélien Pradié

« Si je fais de la politique, c’est parce que je crois en cette capacité à améliorer nos vies. (…) Je crois que la politique peut devenir une chance, porter à nouveau une espérance et transformer positivement nos vies. Opposer écologie et développement humain est absurde. La nature est notre bien le plus précieux. L’homme doit la respecter et la préserver pour assurer son propre développement. Cet équilibre, nous pouvons et nous devons le trouver. Sans sombrer dans l’extrémisme de l’écologie qui punit ou la bêtise de ceux qui nient le réchauffement de notre planète. » (Aurélien Pradié, "Paris Match" le 9 juillet 2020).

Le parti Les Républicains vit un tournant historique. Il est méconnaissable : il était à l’origine le grand rassemblement non seulement des gaullistes (UNR puis UDR et RPR) mais aussi des indépendants et des centristes qui s’étaient fédérés dans l’UDF à l’époque giscardienne. À partir de 2002 avec l’UMP, il était devenu un parti hégémonique régi par un chef, Jacques Chirac à l’origine mais dès 2004, Nicolas Sarkozy en a pris le leadership. Et depuis 2012, de défaites en défaites, Les Républicains non seulement n’a plus de "chef", mais également plus de candidat "naturel" à l’élection présidentielle.

Certes, les primaires LR de novembre 2016 ont différé la chute du leadership avec une confrontation entre trois leaders de l’ex-RPR dont la stature présidentielle était incontestable : Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon. Cette rivalité n’était pas la première et relevait d’une compétition naturelle qui était déjà ancienne chez les gaullistes : Georges Pompidou vs Michel Debré, Jacques Chaban-Delmas vs Jacques Chirac, Édouard Balladur vs Jacques Chirac, Philippe Séguin vs Alain Juppé, Nicolas Sarkozy vs Dominique de Villepin.

Les résultats électoraux de LR du printemps 2017, même s’ils étaient très décevants pour eux puisqu’ils n’ont pas réussi à reprendre le pouvoir alors qu’ils étaient les favoris, étaient néanmoins fort honorables, tant à l’élection présidentielle, avec 20%, qu’aux élections législatives avec une centaine de députés, le premier groupe de l’opposition. Ils se croyaient immunisés d’un effondrement comme celui qu’a connu les socialistes (6% à la présidentielle, une trentaine de députés).

Le problème de ce parti, c’est qu’il n’a rien fait pendant le dernier quinquennat, sinon se polariser entre partisans d’un rapprochement vers le Président Emmanuel Macron et, au contraire, son opposition très ferme, au point de prendre des postures proches de l’extrême droite. Pire, malgré cinq ans devant eux, les dirigeants de LR n’ont pas été capables de se doter d’une direction opérationnelle dynamique (ils ont choisi seulement un syndic de faillite, Christian Jacob, qui en a eu marre du boulot, il s’en va donc et ne s’est pas non plus représenté aux législatives), encore moins d’un candidat indiscutable et absolument pas d’un programme digne de ce nom, original, cohérent, déterminé, efficace, comme François Fillon avait su en rédiger un pendant quatre ans en rencontrant toutes les forces vives du pays après 2012.

La débandade républicaine n’a pas eu lieu en 2017 comme avec les socialistes, mais en 2022 : petit groupe de députés (une soixantaine, quatrième groupe de l’Assemblée au lieu de deuxième, derrière FI et le RN), et surtout, un score à la présidentielle lilliputien (moins de 5% pour Valérie Pécresse, pire que Benoît Hamon, mais quand même trois fois le score de la rivale socialiste du moment Anne Hidalgo !).

Si beaucoup d’élus LR modérés ont rejoint LREM et Emmanuel Macron, en revanche, peu ont quitté LR pour aller vers l’extrême droite, à l’exception notable de Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud qui se sont vendus au RN pour un mandat de parlementaire européen en 2019 et Guillaume Peltier pour revenir à ses anciennes amours en 2021 auprès du polémiste Éric Zemmour.

C’est donc tout le logiciel de LR qu’il faut refaire pour 2027. Une reprogrammation complète, un repositionnement, avec une aubaine : Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter en 2027, et son éventuel héritier sera nécessairement moins talentueux que lui. La question sera : où iront les électeurs d’Emmanuel Macron, maintiendront-ils un pôle central, européen, progressiste durable ou se polariseront-ils entre les deux forces extrêmes d’opposition, en clair, entre le RN et FI ? Et LR, dans tout cela, à part une destinée de petit parti centriste destiné seulement à devenir une force d’appoint, un supplétif, quelle pourrait être son avenir alors qu’il est un rouage désormais indispensable à la majorité présidentielle dans le processus législatif ?

Le 30 juin 2022, Christian Jacob a officiellement démissionné de la présidence de LR. En tant que vice-présidente, Annie Genevard (ancienne vice-présidente de l’Assemblée Nationale) assure l’intérim. Le 11 juillet 2022, la haute autorité du mouvement LR, élue par le bureau politique du 21 juin 2022 et dont la composition a été ratifiée par le conseil national du 19 juillet 2022, a pris la décision que l’élection du prochain président de LR aurait lieu pour le premier tour les 3 et 4 décembre 2022 et, éventuellement, pour le second tour les 10 et 11 décembre 2022. La date limite de réception des candidatures ainsi que des formulaires de parrainage a été fixée au 2 octobre 2022 à 18 heures. La liste officielle des candidats sera publiée au plus tard le 17 octobre 2022.

Ce qui est étonnant, c’est le vide parmi les candidats. Car la seule personnalité qui était encore restée à LR, qui avait beaucoup d’idées politiques, des réseaux, une réelle ambition présidentielle et une notoriété, c’est Laurent Wauquiez, le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. Or, le 17 juillet 2022 sur Facebook, il a annoncé qu’il renonçait à être candidat à la présidence de son parti : « Ce choix, je le fais parce que je crois qu’il faut consacrer toute son énergie à cette refondation à laquelle aspire notre pays. Une telle exigence ne supporte aucune dispersion. Il faut s’y donner totalement : il faut prendre de la distance avec le combat politicien. ».

L’abandon de Laurent Wauquiez, qui avait été évincé de la présidence de LR le 2 juin 2019, peu après l’échec sévère des élections européennes de mai 2019, peu apprécié par ses positions clivantes et par des propos malveillants, est pourtant une mauvaise nouvelle pour LR. Car son retour à la présidence de LR, avec une nouvelle légitimité des adhérents, aurait pu régler également la question de la candidature LR à l’élection présidentielle de 2027. Dès qu’il a accédé à la présidence de LR, le 13 octobre 2019, Christian Jacob a prévenu qu’il excluait absolument toute candidature à l’élection présidentielle de 2022. Cette perspective a cassé toute démarche présidentielle.

Mais sa désignation s’était faite de manière peu ouverte : beaucoup de candidats ont été priés de laisser Christian Jacob gagner ! Au final, deux jeunes députés énarques ont été les seuls adversaires de Christian Jacob : Julien Aubert et Guillaume Larrivé, qui ont recueilli respectivement 21,3% et 16,1% le 13 octobre 2019. Le vide s’insinue même chez les "petits candidats ultra-ambitieux" : Julien Aubert et Guillaume Larrivé ne seront certainement pas candidats à cette élection interne car les deux ont été battus aux élections législatives, éliminés dès le premier tour, ce qui leur empêche toute initiative politique à court terme. Ce qui est d’ailleurs marquant, c’est que Guillaume Larrivé avait été pressenti pour devenir sous-ministre lors de la formation du gouvernement de Jean Castex en juillet 2020, mais le Président de la République a dû y voir plus d’inconvénients que d’avantages.

Quant aux poids lourds dont on ne sait plus trop bien s’ils sont à l’intérieur ou à l’extérieur de ce parti, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, ils ont été discrédités lors de l’élection présidentielle. Des personnalités ont déjà fait savoir qu’elles étaient "intéressées" par cette élection interne : en particulier François-Xavier Bellamy (dont l’échec aux européennes ne lui donne pas un grand espoir de l’emporter), Michel Barnier (qui a montré ses limites lors de la précampagne de l’élection présidentielle), Rachida Dati, candidate à tout pour imposer sa présence politique et surtout focalisée sur la mairie de Paris. Éric Ciotti, très apprécié par les adhérents, pourrait sortir du bois, tandis que Bruno Retailleau, qui en meurt d’envie, hésite beaucoup car son rôle au Sénat est stratégique : en effet, président du groupe LR, majoritaire, il peut imposer les conditions du compromis avec le parti présidentiel, et s’il quittait cette responsabilité, il pourrait imaginer que le Président du Sénat Gérard Larcher prendrait une plus grande influence dans cette recherche du compromis, et aurait moins d’exigences politiques.

Une sixième personnalité serait également candidate à la présidence de LR : Aurélien Pradié, actuel numéro trois de LR. Je pense qu’il a tout pour redresser Les Républicains d’un effondrement durable. Dans ces situations de crise, cela peut être un accélérateur à des transformations majeures. On l’a vu pour l’UDR avec la conquête à la hussarde en décembre 1974 par Jacques Chirac contre les vieux barons du gaullisme. De même, Nicolas Sarkozy a saisi sa chance quand Alain Juppé, président fondateur de l’UMP, a été condamné par la justice. En revanche, François Fillon a raté son OPA sur l’UMP en novembre 2012 et ce parti paie encore les profondes fractures que son affrontement avec Jean-François Copé a créées.

Qui est Aurélien Pradié ? D’abord, même si ce n’est pas une valeur absolue, elle est juste relative, c’est un jeune. Il a 36 ans, il est né deux jours avant les élections législatives du 16 mars 1986. Avec lui, c’est une toute nouvelle génération qui arriverait au pouvoir, celle aussi de LREM (beaucoup de parlementaires LREM sont nés dans les années 1980, comme lui).

La première caractéristique, c’est qu’à 36 ans, il a déjà beaucoup d’expérience politique à son actif : il n’a jamais fait que la politique, et de la politique enracinée localement, dans un territoire de la France profonde, dans le Lot (il est né à Cahors). Dès mars 2008, engagé à l’UMP, Aurélien Pradié est élu conseiller général du Lot, ce qui en fait le vice-benjamin des conseillers généraux à 21 ans (juste après Jean Sarkozy dans les Hauts-de-Seine). Au même moment, il est élu conseiller municipal de Vaillac. En mars 2014, il est élu maire de Labastide-Murat (et d’un ensemble de communes après leur fusion), jusqu’en 2018 où il est redevenu simple conseiller municipal.

Conseiller régional d’Occitanie de décembre 2015 à janvier 2018 et depuis juin 2021, Aurélien Pradié doit sa notoriété nationale à son élection de député en juin 2017, élu avec 51,3% contre un candidat de LREM, tandis que la députée radicale de gauche sortante qui l’avait battu en juin 2012 avec 59,9% a dégringolé à 12,2%, éliminée dès le premier tour. Son élection n’était pas naturelle, car la circonscription était généralement radicale de gauche : pendant longtemps, Bernard Charles, maire de Cahors, en a été l’élu (de 1983 à 2002) en héritant de Maurice Faure, radical historique qui a été lui aussi député-maire de Cahors pendant des décennies (de 1951 à 1983 pour le Palais-Bourbon) avant d’aller siéger au Sénat. Une terre radicale de gauche avec une députée sortante radicale de gauche et un concurrent LREM de centre gauche a néanmoins choisi un jeune candidat LR (31 ans). Enfin, Aurélien Pradié a été triomphalement réélu en juin 2022 avec 64,6% contre une candidate FI (à noter qu’en 2022, il n’y a pas eu de candidat LREM).

Une fois élu à l’Assemblée Nationale, Aurélien Pradié a été parmi les députés les plus actifs de la législature (précédente). Et l’un de ses centres d’intérêt, c’est le handicap, les personnes en situation de handicap. C’est lui par exemple qui a bataillé longtemps pour déconjugaliser l’allocation adulte handicapé (AAH) qui vient d’être acceptée par le gouvernement il y a quelques jours. Il a déposé à plusieurs reprises des propositions de loi allant dans ce sens. Son histoire personnelle l’a motivé sur ce thème : son père, victime d’un AVC, s’est retrouvé paraplégique et a conduit Aurélien Pradié à s’engager dans la politique pour améliorer les conditions des personnes en situation de handicap.

En automne 2017, Aurélien Pradié a soutenu Laurent Wauquiez à la présidence de LR, puis Xavier Bertrand en automne 2021 pour la candidature LR à l’élection présidentielle de 2022. Il est bombardé secrétaire général de LR le 23 octobre 2019, nommé par Christian Jacob. À ce titre, il connaît très bien l’organisation interne de LR. Il a pris par ailleurs une nouvelle dimension politique en allant défier Carole Delga à la présidence du conseil régional d’Occitanie en juin 2021 (il a fait un score très faible, 18,2% en raison des listes PS et RN qui ont fait de bons scores).

Parmi les candidats à la présidence de LR, Aurélien Pradié est sans doute celui qui a quelque chose à dire, quelque chose à faire. Il considère que c’est une erreur de vouloir sans arrêt s’obséder par les questions de sécurité et d’immigration, car la surenchère bénéficiera toujours au RN. Il souhaite au contraire que LR s’occupe du social, du pouvoir d’achat, des classes moyennes, etc. : « Pour moi, le premier sujet, c’est l’ascenseur social, ce qui passe par une vraie révolution de l’école afin de casser la reproduction sociale. ». Des thèmes qui remobiliseraient les abstentionnistes.

Mais il est aussi dans la tradition gaulliste en reprenant la fibre sociale de Jacques Chirac qui l’inspire. À la mort de ce dernier, Aurélien Pradié évoquait sa figure historique dans "L’Opinion" le 29 septembre 2019 : « En politique, celles et ceux que l’on peut résumer à une simple étiquette sont souvent ceux qui laissent le moins de souvenir dans notre histoire. Ce ne sera pas le cas de Chirac. Pour garder cette liberté intime, il faut une grande détermination et un courage peu ordinaire. En politique, le courage n’est pas d’entrer dans une case. Jacques Chirac avait ce courage enraciné. (…) Cet homme était habité d’une conviction inébranlable : l’humanité. Il croyait en l’humanité. Il était obsédé par nos origines. Il portait un respect intransigeant pour les croyances, les coutumes, les rites de toutes les civilisations. L’humanité était sa colonne vertébrale. Bien plus immense, bien moins secondaire que toutes les petites étiquettes. ». L’homme qui veut remettre un peu d’humanité chez Les Républicains, cela pourrait bien être Aurélien Pradié.

Son ambition est donc claire : délaisser les positionnements anciens et archaïques, et refonder complètement Les Républicains pour sortir du marasme actuel et proposer une nouvelle aventure, radicalement moderne. Car s’il est élu président de LR en décembre 2022, je ne doute pas qu’il ne s’arrêtera pas au milieu du chemin, sa détermination à représenter LR à la prochaine élection présidentielle sera irrésistible.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (24 juillet 2022)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Aurélien Pradié.
Gérard Larcher.
Valérie Pécresse.
François Baroin.
Éric Ciotti.
Michel Barnier.
Xavier Bertrand.
Christian Jacob.
Rachida Dati.
Laurent Wauquiez.
François-Xavier Bellamy.
Guillaume Larrivé.
Nadine Morano.
Claude Guéant.
Philippe Juvin.
Frédéric Péchenard.
Christine Lagarde.
Damien Abad.
Roselyne Bachelot.
Gérald Darmanin.
Aurore Bergé.
Édouard Philippe.
Jean Castex.
Bruno Le Maire.
Jean-Paul Delevoye.
Thierry Breton.
Franck Riester.
Claude Malhuret.
Christian Estrosi.
Renaud Muselier.
Dominique de Villepin.
Jean-Pierre Raffarin.
Éric Woerth.
Hervé Morin.
Nicolas Sarkozy.
Jean-Louis Borloo.
Philippe De Gaulle.
De Gaulle, l’Europe et le volapük intégré.
Bernard Pons.
Le naufrage du parti Les Républicains.
Jean-François Copé.
Yvon Bourges.
Christian Poncelet.
René Capitant.
Patrick Devedjian.

_yartiPradieAurelien02
 


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9 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 26 juillet 2022 10:14

    Il faut dire qu’avec un « parrain » comme Sarkozy, le doute n’est plus permis sur les activités de ce réseau :

    • Affaire Woerth-Bettencourt : en 2010, Sarkozy est accusé par le couple Bettencourt du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007. Il est placé sous le statut de témoin assisté le 22 novembre 2012 Le 21 mars 2013, il est mis en examen pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt, et le trésorier du parti, Woerth, est mis en examen pour trafic d’influence passif et pour recel de financement illicite de parti politique

     

    • Affaire des sondages de l’Élysée : commande d’études d’opinion à partir de 2008, irrégularités dans les marchés conclus avec neuf instituts de sondage. Sarkozy bénéficie de l’irresponsabilité pénale dont jouit le président de la République, mais six personnes, dont Claude Guéant et Patrick Buisson, sont renvoyés en correctionnelle en 2019 pour favoritisme et détournements de fonds publics.

     

    • Affaire Sarkozy-Kadhafi : versement de 50 millions d’euros à des fins de financement de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007 de la part de Kadhafi. Le montant officiel de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007 était de 20 millions d’euros. Après des péripéties judiciaires épiques, Sarkozy est mis en examen par l’Office anticorruption (OCLCIFF) pour « corruption passive, financement illicite de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens », ainsi que le directeur de sa campagne présidentielle, Claude Guéant (tiens, encore lui) pour les mêmes motifs, et le trésorier de la campagne Éric Woerth (rncore !) pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ». En 2020, Sarkozy, Guéant, Hortefeux et Gaubert sont mis en examen pour « association de malfaiteurs » en vue de la préparation de ces délits, par le Parquet national financier (PNF).

     

    • Affaire Bismuth : conversations entre Sarkozy et son avocat Herzog sur des téléphones mobiles enregistrés sous de faux noms ; ce dernier a ouvert une ligne pour Sarkozy au nom de Paul Bismuth, dans l’espoir de déjouer la surveillance policière. Sarkozy et Herzog sont suspectés d’avoir corrompu Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, pour qu’il les renseigne des avancées de la procédure judiciaire concernant l’affaire Woerth-Bettencourt. Sarkozy est mis en examen pour « corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel  ». Le procès s’ouvre le 23 novembre 2020406. C’est la première fois sous la Ve République qu’un ancien président est jugé pour corruption. Le 1er mars 2021, le tribunal correctionnel de Paris reconnaît les accusés coupables, Sarkozy étant condamné à trois ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence. C’est le premier ancien président de la République française condamné à de la prison ferme.

     

    • Affaire Bygmalion : en 2014, pour masquer des dépassements des frais de la campagne électorale de Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2012, la société Bygmalion est soupçonnée d’avoir fait des fausses factures de ses prestations auprès de l’UMP. Sarkozy est mis en examen le 16 février 2016 pour « financement illégal de campagne électorale  ». En février 2017 il est renvoyé en correctionnelle pour « financement illégal de campagne électorale ». Le 30 septembre 2021, Sarkozy est condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne électorale.

     

    • Reso-Garantia : en 2020, une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet national financier sur des soupçons de « trafic d’influence » et de « blanchiment de crime ou de délit » pour sa rémunération par la société d’assurances russe Reso-Garantia, détenue par deux milliardaires et oligarques russo-arméniens, les frères Sergey et Nikolay Sarkisov, tous deux proches de Vladimir Poutine (tiens, encore lui ?). Sarkozy a reçu début 2020 un paiement de 500 000 euros dans le cadre d’un contrat de conseil s’élevant à trois millions d’euros.

     

    Il est toujours membre de droit du Conseil Constitutionnel en tant qu’ancien Président de la République, mais ne siège plus depuis janvier 2013. On se demande pourquoi !


    • amiaplacidus amiaplacidus 26 juillet 2022 10:35

      @Séraphin Lampion qui dit : "... Il est toujours membre de droit du Conseil Constitutionnel en tant qu’ancien Président de la République, mais ne siège plus depuis janvier 2013. ...".

      Mais je suppose qu’il continue à toucher les indemnités y afférentes.

      Pour ce genre de requins, il n’y a pas de menu fretin, de petit profit, tout ce qui peut être pris est bon à prendre.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 26 juillet 2022 10:46

      @amiaplacidus

      Pour être chauffeur de taxi, pompier, fonctionnaire, ambulancier ou encore éducateur, il faut un casier judicaire vierge. Vous pouvez en conclure ce que vous voulez !


    • amiaplacidus amiaplacidus 26 juillet 2022 14:57

      @Séraphin Lampion
      Je n’irai pas jusqu’à dire, qu’en macroinie, pour être ministre, il ne faut pas avoir un casier judiciaire vierge. Quoique ...


    • Moi ex-adhérent 26 juillet 2022 13:17

      Le numéro 1 ou 2, accessoirement le numéro 3, cela donne des allures de nomenclature bolchévique.

      Peut-on faire du neuf, avec du vieux ? Laurent Wauquiez semble réticent à tenter une nouvelle expérience.

      L’autorité ne se partage pas !

      Mieux vaut un petit chez soi, qu’un grand chez les autres !

      Les Vérités premières prennent une jeunesse nouvelle, à condition de le vouloir... et de s’y tenir


      • jymb 26 juillet 2022 20:01

        Des LR (pour moi des renégats) sont « passés » à la REM d’après l’auteur

        Mais ceux passés au RN se sont « vendus » pour un poste, toujours d’après l’auteur qui différencie les traitres vertueux ( aveuglé par sa macrolâtrie ridicule et pitoyable), et les autres


        Encore un article nul...suite d’une infinie série


        • troletbuse troletbuse 27 juillet 2022 12:47

          @Pangloss
          Et plus de Ferguseries non plus  smiley


        • Mirlababo 27 juillet 2022 10:42

          Tiens le pote à Jean Dugenou !

          Pour dugenou, le bloqueur censeur chouineur, misérable fillette impotente. Le genre à choper la variole du singe comme 96% de ses collègues.


          Poutinolatre ça ne veut rien dire... quelle stupidité effroyable ! Poutine n’est pas la Russie, Poutine est un politicien. Il finira par mourir et la Russie sera encore là. Alors que dire de ce terme « poutinolatre », il est utilisé par des abrutis sûrement pro lgbt pro racialiste pro macroniste et j’en passe... et surtout pro américain ! Comme dugenou.

          A titre d’exemple... j’ai un blog avec +300 articles, aucun n’aborde la Russie ou l’URSS, aucun. Sauf depuis l’Ukraine. Alors que c’est un de vos sujets favoris, avant ou après l’Ukraine 2022. Bref il aurait été heureux en plein Maccarthysme cet obsédé fanatique projetant ses délires sur autrui. Stop projection. 

          Allez ta gueule pauvre tare humaine sans métier.


          • Eric F Eric F 27 juillet 2022 16:50

            La réalité est qu’il n’y a plus d’espace politique disponible entre un macronisme de droite libérale et un RN de droite sociale et souverainiste.

            On l’a vu avec l’amendement concernant une revalorisation un peu plus importante des retraites, voté par LFI, RN et quelques députés LR. Ces derniers sont rentrés dans le rang lors d’un second vote et on voté comme les macronistes.
            Idem le groupe LR du sénat qui rétablit le pass international que le groupe LR de l’assemblée avait rejeté avec les autres partis d’opposition.

            Alors qu’un parfait inconnu soit le sauveur du parti LR semble totalement improbable. Par contre si un poids lourd postule ’’au moment opportun’’ pour la prochaine présidentielle, il pourrait challenger un second couteau du macronisme -car le macronisme n’a pas de premier couteau-.

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