@roman_garev
De très nombreux américains commencent à s’exprimer contre des choix de politique étrangère qui devaient aboutir à cette guerre par ukrainiens interposés en Europe. Jeffrey Sachs a fait de nombreuses interventions, même s’il est censuré aux USA (il dit lui-même qu’aucun grand média US n’acceptera de publier un « Op-ed » de sa part sur la guerre en Ukraine, même s’il en a commis des milliers recherchés dans le passé pour leur qualité) et il dit sans ambiguïté qu’après avoir appris le sabordage de l’URSS de la bouche de Yeltsine, dans son bureau (alors président de la Russie) il a clairement entendu de la part d’officiels US, que tout partenariat avec la Russie était exclu, car il ne pouvait y avoir qu’un leader sur la planète et c’était les USA. Globalement la direction Russe comme les habitants était très favorable à l’époque à l’idée de devenir un partenaire de choix pour les Européens et les américains, mais il n’y aurait jamais de partenariat.
Les USA n’ont que des vassaux ou des adversaires et donc le sort de la Russie était fixé en coulisse, dès le début des années 1990.
On n’a pas voulu faire pour la Russie communiste qui ne nous avait jamais attaqués, ce qui fut fait pour l’Allemagne nazie en 1945.
La raison essentielle qui pour lui a exclu la Russie de tout partenariat aura été la volonté des USA de basculer dans un monde unipolaire où ils seraient les seuls maîtres à bord et où l’ordre international serait le leur, partout avec des règles pour eux distinctes de celles qu’ils écrivaient pour les autres.
« On ne peut discuter d’égal à égal » est la devise de la politique étrangère US, car ils n’ont pas d’égaux. Ne sont-ils pas « exceptionnels » ?
L’aveuglement aura été total et l’est encore puisque dans un passé très récent on entendait un gestionnaire local de région européenne assurer « qu’il ne fallait pas humilier Poutine » et un fonctionnaire local du même pays affirmer qu’on allait mettre à genoux l’économie russe par nos sanctions.
Le monde entier va connaître une crise économique et sociale majeure parce qu’on s’est acharné à vouloir donner à l’Ukraine des droits que personne n’aurait osé accorder à un pays d’Amérique Centrale ou Latine (pour rester proches des USA) et qu’on persiste dans cette voie « quoi qu’il en coûte » aux habitants de l’Europe, des USA, et au reste de la planète pour les inévitables retombées.
Comme disait Mearsheimer en 2015 « The end result is that Ukraine is gonna get wrecked ». C’était écrit.