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Commentaire de Nicole Cheverney

sur Origines et aspects inconnus de la conquête de l'Algérie. Partie n°1


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 4 juin 2022 16:29

@Séraphin Lampion

Bonjour et merci d’avoir pris le temps de lire mon article et de le commenter. Mais vous allez vite en besogne, car pour l’instant mon article se cantonne à décrire la situation générale des Outre-Mer sous la première Restauration. La suite que vous évoquez avec les personnes qui ont joué un grand rôle dans l’Histoire de notre pays, sont en cours de relecture. Par exemple le Duc de Richelieu, descendant du ministre sous Louis XIII, ensuite, évoquer la seconde restauration avec Charles X. Quant à Toussaint Louverture, (et il ne fut pas le seul général noir ou métis), j’aborderai son histoire dans un de mes prochains volets. Mais comprenez que cette histoire est très dense et que 3 pages par article ne suffisent pas. Il ne faut pas lasser le lecteur, pourtant.

Je sais qu’actuellement, dans l’esprit de nos contemporains, colonies ou pas, il est difficile d’admettre que la France fut un grand pays, une puissance, un peuple nombreux et industrieux. La seule idée d’évoquer cela  et notamment les historiens leur vaut une volée de bois vert de la part des bien-pensants. 
Je persiste à dire que la Révolution française fut une entreprise massacreuse de la cohésion d’un grand peuple, ce fut une guerre civile désastreuse, qui couta cher en vies et en finances, que la période de la terreur déboucha sur le génocide des Vendéens, sur des massacres et des décapitations dans toutes les régions de la France, etc. 
Je ne me priverai donc pas, alors que j’ai le plus grand respect pour la mémoire des communards parisiens, massacrés par les bourgeois issus de 1789 avec des idées tout à fait barbares et repressives, de dénoncer l’immense mystification que fut la Révolution française. Une révolution bourgeoise et capitaliste.
Lorsque je parle de la première Restauration, Louis XVIII, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une Monarchie d’inspiration libérale et que nous sommes loin de la Monarchie de droit divin, même si c’est un Bourbon qui se retrouve à la tête de l’Etat.
De plus, je ne prétendrai jamais que la grandeur de la France se mesurait à la longueur des côtes des territoires d’outre-mer, du nombre de ses comptoirs et de ses colonies. La grandeur dont je parle est plus un état d’esprit des puissances étrangères, envers la France, c’est-à-dire une forme nette de respect et de déférence pour un pays, un peuple. Et une diplomatie très habile. C’est la résultante de sa riche histoire de sacrifices, de longues périodes de paix, de recession, de remontée d’optimisme, de création artistiques, etc. Nous avons un passé qui fut un tout, sans rien y retrancher, être Français est un héritage de tout cela. Nous n’avons pas à en rougir, bien au contraire. 
Le rôle d’une diplomatie est essentiel dans les rapports entre nations. (On voit ce qu’en fait aujourd’hui le Président de la République en 2022, en rayant d’un trait de plume, tout ce qui se rattache aux services diplomatiques et qui vaut une grève de ces professions généralement discrètes). 
Digression mise à part, je répète donc, la période coloniale fait partie de notre histoire telle qu’elle est. 
Trop habitués à lire notre Histoire passée avec une mentalité du XXIe siècle, en faisant l’impasse de la différence de temps, de moeurs, du religieux qui imprégnait toutes les couches de la société, nous en finissons par déformer le passé, le tordre au seul avantage des idéologies du XXe siècle. Je suis convaincue que ce ne sont pas des historiens à proprement parler qui ont pendant des décennies enseigné aux élèves et aux étudiants, d’avoir honte de la France, et de tomber dans la pleurniche obligée, mais de pauvres histrions incultes que certains media ont osé porter aux nues. Il est temps de corriger tout cela au moment où un ministre de l’éducation nationale prétend « woker » les symboles du passé de notre pays. 
Bien à vous.


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