@wagos
Et si une des grandes causes de la crise actuelle à Cuba était justement la réintégration dans Cuba, par les dirigeants actuels, d’une bonne dose de capitalisme.
En fait, un capitalisme « à la cubaine » a été restauré.
La
vérité est que les
travailleurs gagnent des salaires misérables de 15 dollars par mois, en étant exploités par les transnationales ou par le gouvernement par le biais de
coentreprises avec le capital privé.
Les dirigeants du parti communiste
cubain, les militaires, les fonctionnaires du régime et la nouvelle
bourgeoisie vivent avec un grand luxe et des privilèges, avec l’accès
aux dollars et aux magasins de monnaie convertible libre (MLC), où ils
achètent même des produits importés.
Le vrai grand problème à Cuba est le réveil de la combativité des cubains qui ne veulent plus de ce régime qui cumulent tous les inconvénients. Le peuple cubain a à la fois le malheur de subir un retour au capitalisme et en même temps le malheur d’avoir une énorme bureaucratie parasitaire de privilégiés héritée de la période où Castro copinait avec le Kremlin. Dans ces conditions le régime ne peut se maintenir qu’en renforçant son aspect dictatorial. Les forces de répression déployées pour interdire la manifestation de novembre dépassent tout ce que les cubains ont jamais pu voir. De ce point de vue, ils ont pleinement conscience que le régime actuel est pire que celui de Batista. Mais, malgré cela de multiples signes montrent que les cubains cherchent la voie de la résistance. Il devient possible d’organiser la résistance malgré la répression.