@alinea
Effectivement, un bon résumé de l’impasse actuelle !
Mais l’expression « reliefs du CNR » est
particulièrement bien trouvée…
Le problème est bien en grande partie là.
Ce qui a cimenté les accords du CNR, bien plus que les
idéaux de la Résistance, qui y ont été bradés, en réalité, c’est la volonté de
reconstituer rapidement l’Empire Français, avec, évidemment et malheureusement,
une suite de guerres néo-coloniales à la suite, Indochine et Algérie en
principales.
Les « reliefs sociaux » n’ont subsisté que
tant qu’ils correspondaient à l’intérêt bien compris de la croissance
capitaliste industrielle des « trente glorieuses », basée, par
contre, sur une dynamique relativement endogène, et qui se termine
inévitablement, avec les premiers progrès décisifs de l’automatisation industrielle
et le premier « choc pétrolier », au tournant des années 70.
Dans le système capitaliste les « avantages sociaux »
ne sont intéressants pour le capital que s’ils participent à la productivité du
travail, en termes de plus-value.
Ils disparaissent donc inévitablement quand elle se
réduit.
GRAPHE :
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Mais le développement des forces productives, et donc des
possibilités du bien-être social, indépendamment de la rentabilité du capital,
reste bien le fruit du travail humain, même si c’est en partie l’héritage
accumulé des générations précédentes, intégré dans le cycle du capital fixe.
C’est donc ce que la gestion démocratique du crédit doit
permettre aux classes prolétariennes et populaires de se réapproprier, ainsi
que le fruit de leur travail encore actuel, qui en permet la continuation.
Ce qu’il faut donc comprendre, c’est que le combat pour
la « défense des acquis du CNR » était nécessairement voué à l’échec
en termes de répartition des profits du capital, désormais essentiellement
fictifs et provenant de la spéculation alimentée par la création monétaire
banco-centralisée.
C’est la répartition du crédit, qui commande donc, désormais,
sur le terrain, qui fait quoi, parce qu’il en obtient les moyens.
C’est cela qu’il faut désormais contrôler, pour que le
développement des forces productives serve à nouveau au progrès social.
Luniterre