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Commentaire de Hervé Hum

sur Lettre ouverte aux aveugles de la « gauche » française


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Hervé Hum Hervé Hum 9 mai 2020 09:14

@Claude Simon

J’étais tenté de vous répondre plus précisément, mais trop compliqué en un commentaire. Je préfère dire comme perlseb, le fait qu’un banquier ou un notaire occupent des fonctions d’administrateur et en tant que tel, n’ont pas à faire du profit avec leur fonction, mais être payés selon une grille salariale décidé collectivement.

Cela dit, j’écris bien que l’épargne, hors capitalisme et dès l’instant où la monnaie est de type « monnaie-dette », donc, qui est détruite avec son remboursement, n’a plus de fonction de thésaurisation ou seulement à la marge et de manière très limité dans le temps. SI vous voulez conserver le principe de l’épargne massive avec intérêt, vous devez conserver la monnaie de thésaurisation et ce n’est pas la monnaie-dette. Pour preuve, la seule manière en système actuel de détruire une dette non remboursable, c’est de créer de la monnaie en faisant tourner la planche à billet. La seule solution étant la faillite de la monnaie elle même. Voilà pourquoi qu’une banque fasse faillite ne sert à rien, sinon politiquement, mais au niveau du système monétaire, cela n’a aucune importance.

Voilà pourquoi il faut que l’argent épargné ait une valeur fondante, conditionnée dans son pouvoir d’achat et non transmissible, pour que la dette qu’elle contienne ne déstabilise pas l’économie et s’efface d’elle même. Dans une société où l’économie ne repose pas sur la propriété immobilière, l’épargne perd de son importance et devient accessoire, alors qu’aujourd’hui elle est centrale.

Pour finir, vous ne pouvez pas mettre la propriété immobilière au même niveau que la responsabilité, c’est physiquement impossible. Vous ne pouvez que les mettre en relation de dépendance, donc, où l’une domine et conditionne l’autre. Actuellement, c’est la propriété qui conditionne la responsabilité et explique à elle seule l’incapacité de la société humaine à changer son mode de vie destructrice de son environnement. La condition absolue est d’inverser le sens de la relation, donc, mettre la responsabilité AVANT la propriété, sauf qu’à ce moment là, la propriété immobilière perd sa raison d’être, qui est de permettre le profit à son détenteur et sans lequel, elle n’a plus de sens. La propriété immobilière ne rend pas et n’a jamais rendu responsable, elle rend cupide.

En tout état de cause, un principe ne pouvant être supprimé dans la réalité physique, la propriété n’est donc pas détruite pour autant, mais ramené à la place qui est la sienne, soit, de son propre temps de vie, ce qu’on appelle aussi la propriété privé ou liberté individuelle. Par exemple de ce que cela implique, toute personne a droit au logement selon son mérite, mais ce droit implique le devoir de bon entretien et d’usage, SAUF une exception, si c’est votre dernière demeure, dans ce cas précis, vous n’avez aucun devoir de bon entretien, sauf celui de ne pas polluer vos voisins. Par contre, si vous voulez déménager, vous devrez avant cela soit remettre le logement en bon état, soit payer quelqu’un d’autre. Bref, la propriété ne disparait pas, ni le principe capitaliste, mais sont limités à l’individu lui même et non plus extensible sur autrui.


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