@Trelawney
@Aldo le néophyte
@pioupiou2
Comme
le dit Marx cité en exergue de l’étude complète :
« La
science consiste précisément à établir comment la loi de la
valeur s’impose. »
Karl
Marx, lettre à Ludwig Kugelmann, 11 Juillet 1868
Le
problème de l’analyste marxiste n’est donc pas de décerner des
« labels » de socialisme, communisme ou autre, mais de
comprendre les formes que prend concrètement la loi de la valeur
avec l’évolution des différentes politiques mises en œuvre.
Pour
l’URSS, il y a cette étude :
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/05/17/marx-200-ans-quelle-signification-de-son-detour-russe/
Pour
la Chine, l’évolution actuelle est abordée ici :
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/09/01/de-la-structuration-maoiste-de-la-bulle-chinoise/
Mise à jour dans le
contexte de la « guerre économique » :
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/06/10/chine-usa-2014-2019-chronique-dune-guerre-economique-annoncee/
Sur l’évolution du
système monétaire chinois :
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2014/07/29/1385_chine_yuan_dollar_/
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/10/03/entree-historique-du-yuan-aux-dts-du-fmi-ou-le-bal-des-diables-boiteux/
Ceci
dit, ni l’URSS ni la Chine, bien que se réclamant de l’idéologie
communiste, n’ont jamais prétendu avoir atteint ce stade de
développement économique et social.
Ces
deux pays se sont par contre réclamés du socialisme qui est, en
termes de prospective marxiste, une phase de transition entre
capitalisme et communisme.
Concrètement,
cela doit donc signifier dans leur développement économique des
éléments de rupture avec le capitalisme, fondé sur l’économie de
marché.
La
Chine actuelle se réclame ouvertement de l’économie de marché, et
même si elle y accole le vocable « socialiste », cela en
fait donc un oxymore, et la réalité du terrain nous indique
clairement ce qu’il en est : une forme très moderne de
capitalisme financier.
La
Chine du temps de Mao était déjà une dictature nationale
bureaucratique, tout comme le Vietnam et le Cambodge à la même
époque.
Le
Vietnam « moderne » suit la voie actuelle de la Chine.
En
URSS, malgré les difficultés et les dérives qui l’ont finalement
perdu, il y a eu incontestablement des éléments de socialisme qui
ont été mis en place, et de façon suffisamment durable pour être
restés dans la mémoire collective et expliquer le regain actuel
relativement puissant de « nostalgie » dans la culture
russe moderne.
Il
est également possible que des éléments de socialisme aient
survécu à Cuba, qui expliquent la solidité relative du régime
castriste.
La
RPDC (Corée du Nord) est une dictature nationaliste bureaucratique
survivante de l’époque des luttes nationalistes d’après-guerre,
dans le cadre de la « guerre froide ». Y reste-t-il des
éléments de socialisme ? Franchement, je n’en sais rien, faute
de documentation suffisante.
Il
ne s’agit donc pas de décerner des labels, mais de faire le bilan
des expériences concrètes pour en tirer les leçons qui peuvent
être encore utile et construire une alternative correspondant aux
conditions économiques actuelles, et surtout, telles qu’elles sont
en train d’évoluer avec la présente crise.
Luniterre