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Commentaire de Eric F

sur Macron - Castaner : vers une rupture entre le peuple et sa police


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Eric F Eric F 22 janvier 2020 10:16

On peut certes politiser, mais on devrait aussi sociologiser. Dans ce cadre, un point marquant est une montée de la violence dans les actions protestataires, et en conséquence celle du maintien de l’ordre.

Ainsi un des « conflits mère » est celui de Sivens, où les forces de l’ordre ont essuyé des tirs de projectiles incendiaires, les amenant à répliquer à la grenade de désencerclement causant le drame de la mort d’un jeune homme.
Ce genre de violence insurrectionnelle s’est également retrouvé dans le cadre de la ZAD de NDDL et en marge des manifestations d’alors à Nantes (ville calme naguère). Puis on a retrouvé cette violence collatérale lors des protestations contre la « loi travail ». Ce phénomène s’est donc développé progressivement depuis une dizaine d’années.

Il y a eu curieusement peu de réactions de rue aux premières mesures impopulaires macroniennes, mais la colère montait dans une grande partie de la population.
Au début du mouvements des Gilets Jaunes, il y a eu des actions « bon enfant » sur les ronds points -avec accidents, mais non provoqués-, mais dès la grande manifestation à l’arc de triomphe, des casseurs ont opéré -il est à noter que certains GJ authentiques on tenté de s’interposer-, et le problème s’est reproduit de manière récurrente, avec des black blocks et pilleurs sur les trottoirs lors des manifestations sur la chaussée [et non, ce n’étaient pas tous des provocateurs rémunérés par Castaner]. Les actions des forces de l’ordre ont souvent été inappropriées, tirant au LBD au milieu du défilé, et laissant casser là où il aurait fallu agir (mais la crainte d’escalade mortelle semble avoir tétanisé le commandement).

Un des exemples de malentendu sur ces violences est cette vidéo d’un manifestant à terre, saignant au visage qui semble tabassé « à froid » par un membre des forces de l’ordre. Chacun s’est scandalisé, mais selon la police il aurait auparavant été extrêmement violent, et aurait craché du sang au visage d’un policier qui voulait lui porter des soin, menaçant de le contaminer par HIV [médicalement faux parait-il]. On ne saura peut-être jamais le fin mot de l’affaire, mais cela montre que cette question de violence n’est pas aussi binaire que d’en accuser exclusivement les forces de l’ordre.

N’oublions pas aussi la montée de la violence délinquante et de la violence suburbaine dans certains secteurs de la population, contre les forces de l’ordre et toutes institutions (pompiers, médecins, autobus, écoles, centres culturels...). L’épisode des policiers grillés dans leur véhicule a fortement marqué les forces de l’ordre.


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