J’ai fait une bref analyse des résultats :
RN : 1er tour présidentielle 2017 21,3 % ; européennes 23,31 ; gain de 2,01 %
Macron : 1er tour présidentielle 2017 24,01 % ; européennes 22,41 ; perte de 1,6 %
LFI : 1er tour présidentielle 2017 19,58 % ; européennes 6,31 ; perte de 13,27 %
PS + Génération + Verts : 1er tour présidentielle 2017 6,39 % ; européennes 22,93 ; gain de 16.54 %
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Première
remarque, le gain de PS + Génération + Verts est dû essentiellement aux
Verts. PS + Génération enregistrent au total un score très modeste et
paient la trahison systématique du PS (par exemple, "mon ennemi, c’est
la finance" de Hollande et la vraie pratique dudit Hollande).
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Deuxième
remarque, Macron subit une défaite humiliante, alors qu’il a mis tout
son poids dans ces élections, il est récusé par presque 80 % (77,59 %)
des électeurs qui se sont exprimés. Et une partie importante de ceux qui
ont voté Macron (c’est lui qui a personnalisé les européennes) l’ont
fait pour ne pas voter RN.
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Troisième remarque, une partie
importante des votes RN ne sont certainement pas des votes d’adhésion,
mais des votes de protestation par rapport à la politique suivie par
Macron.
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Quatrième remarque, LFI paie le comportement de Mélanchon.
Un parti politique vraiment de gauche ne doit pas mettre en exergue une
quelconque personnalité, il doit au contraire s’articuler sur
l’ensemble des militants, sans hiérarchisation.
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Remarque finale,
la France et les Français ont un besoin urgent d’une autre organisation
politique. Ils ont besoin d’en finir avec des politiciens professionnels
qui choisissent un parti comme on choisit une entreprise pour faire
carrière. Ils ont besoin de politiciens qui ont des convictions.
Pour y arriver le chemin est sans doute difficile, mais très loin d’être impossible.
Passer à une 6em république, interdire le cumul des mandats, limiter
les mandat à dans le temps 2-3 pour un mandat donné (fini les
députés-maires durant 25, 30, 40 ans).
Qu’un politique qui a été
condamné, même pour une infraction minime soit inéligible à vie, la
femme de César ne doit même pas être soupçonnée.
Élections
systématique à la proportionnelle, et que l’on ne vienne pas dire que
cela amène l’instabilité gouvernementale, la Suisse, championne mondiale
de la stabilité gouvernementale (hors dictatures) connaît, à tous les
niveaux, des élections à la proportionnelle intégrale, avec toujours un
couperet suspendu sur les élus suisses : le RIC.
Bien entendu, il ne
s’agit pas de copier servilement, France et Suisse ont des histoires
totalement opposées. En France, centralisme extrême (« merci » Louis XIV
et certains de ses prédécesseurs), en Suisse, construite par agrégats
successives et volontaires d’états souverains, décentralisation extrême
(ce qui a aussi des inconvénients).
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Mais la France, si elle veut
se sortir de la mouise, n’échappera pas à une transformation profonde de
son organisation politique.