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Commentaire de Hervé Hum

sur La pensée libertarienne (4) : Critique de la conception libertarienne de la société (1ère partie)


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Hervé Hum Hervé Hum 11 juin 2018 15:16

@Nick Corey


le but du libéralisme capitaliste n’est pas de suivre la raison, mais de la faire suivre ses propres intérêts. S’il y a des droits ou lois naturelles, elles découlent de la raison seule, mais où alors, ils ne sont plus du tout maître du système.

En économie qui parle d’échange de la production, difficile de me pas tout traduire en terme d’argent selon sa fonction. On peut changer les termes, mais pas la nécessité de donner une mesure d’échange, sinon, il faudrait que tout le monde ait la même rigueur éthique, la même honnêteté ou encore, que toute la production soit automatisé et sans conditions d’accès... Nous n’en sommes pas encore là !

Pour la suite de votre commentaire, d’une certaine manière, les libertariens n’ont pas tort, dans le sens où, si on ne peut raisonnablement s’accorder sur la valeur à donner à l’affect, autant se concentrer sur ce qui est accordable, c’est à dire le prix.

Sauf que leur raisonnement ne suit pas la raison, mais prétend s’imposer à elle.

de ce point de vue, j’avoue partager être d’accord, mais en affirmant suivre la raison et non imposer ma passion. Ce qui fait que le résultat est totalement opposé.

Car si la passion aveugle, la raison éclaire. On dit que la raison est froide, c’est vrai, mais c’est parce qu’elle est froide qu’elle permet à la passion d’exister et de se réguler.

Pour répondre à vos question de manière simple et en un mot, l’affect, l’affection, les émotions, passion, surgissent par l’attachement et se libère donc par le détachement, le « lâcher prise ».

C’est qu’on confond passion amoureuse avec l’amour vrai. (faudrait trouver un autre terme !) La première vous attache, le second vous laisse libre. La passion vous veut pour elle, l’amour vrai pour vous même. Si vous aimez par attachement, vous serez toujours entre la possession excessive et le mépris de l’autre. SI vous pensez que l’autre vous est attaché, tel un chien à une laisse, alors, vous risquez de ne plus faire attention aux besoins et désirs de l’autre, puisqu’il vous est attaché. Par contre, si vous considérez que l’autre s’appartient à lui même, donc, qu’il ne vous est pas attaché, alors, chaque jour vous devrez renouveler votre attention, tant que vous voudrez que l’autre reste avec vous par volonté et non par habitude, servilité. De tous les couples qui ont duré que j’ai connu, tous sont venu à s’aimer par détachement. Chacun ayant son propre jardin secret et chacun faisant toujours attention à l’autre et c’est la relation la plus forte qu’il puisse y avoir, car elle est totalement libre.

On apprend donc à contrôler ses passions en faisant la différence entre attachement et détachement, entre vouloir l’autre pour soi même et le vouloir pour lui même. Apprendre donc que la base fondamentale est qu’on ne peut exiger de l’autre plus qu’on lui apporte et inversement. Que ce qu’on donne en plus, est donc toujours un acte gratuit, altruiste et envers lequel on ne peut pas réclamer une contrepartie égale sans que cela soit un vol. Et à contrario, tout ce qu’on exige de l’autre en plus, est une mise en esclavage de l’autre.

Je le résume ainsi

nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger de devoirs qu’il ne réclame de droits.

ici, on peut dire qu’on ne peut exiger de l’autre plus de preuve d’amour qu’on en donne et que l’autre ne peut donc pas exiger de soi plus d’actes d’amour que l’autre en donne, sans tomber dans une relation de domination de l’un sur l’autre. Où je le répète, tout ce qu’on donne en plus est un acte gratuit qui ne demande pas de retour.

Certains parle d’amour inconditionnel, c’est ce que demande les libertariens !

Perso, je suis d’accord, à une exception, la condition de réciprocité ! et là, ben on retombe sur le principe de base de l’équilibre. Dans la réalité physique, impossible d’en sortir.









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