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Commentaire de JL

sur Être « de gauche », c'est quoi au juste ?


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Francis, agnotologue JL 27 janvier 2017 10:56

 Pour parler de la Gauche, il faut d’abord faire un constat : grosso modo, les ouvriers et employés de ce pays représentent à peu près 50% de la population. Il n’y en a que 2% à l’Assemblée nationale, encore moins qu Sénat. Et les autres sont pour beaucoup des politiciens professionnels qui n’ont jamais travaillé.

 
 Ceci dit, ma première critique à cet article au demeurant très respectable, sera relative à ça : ’’ le pouvoir à tous et pour tous, notamment les non possédants, ou seulement au prolétariat, à la place de la domination de ceux qui ont l’essentiel de la propriété,’’
 
 Aux temps du Grand Soir et de la dictature du prolétariat, les ouvriers, beaucoup plus nombreux, avaient leur fierté. Un ouvrier pouvait faire vivre une famille avec son seul salaire, son savoir faire dans un monde pas encore perverti par le productivisme et la solidarité de classe. Aujourd’hui, ouvrier ne signifie plus rien, et un salaire ne permet pas de faire vivre une famille, c’est à peine si un salaire de cadre y suffit. 
 
 Donc pour moi, la gauche traditionnelle ne serait plus que le parti, non pas d’une force active, mais des déshérités. Il faut faire le constat : ce clivage politique droite gauche traditionnel a vécu. 
 
 Mais il est un autre clivage qui a parfaitement été analysé par Frédéric Lordon et qui a fait l’objet de son livre « Capitalisme, désir et servitude » : cette thèse fondée sur les travaux de Marx et Spinoza, est que nous sommes tous et à des degrés divers dans la servitude volontaire. Il explique que le nouveau clivage se situe entre les esclaves tristes et les esclaves joyeux. 
 
 Je crois que la gauche aujourd’hui devrait être le parti des esclaves tristes, désireux légitimement d’améliorer leur sort : les Progressistes.
 
 La droite celui des joyeux, les moins tristes,et pas forcément contents : conservateurs donc.
 
 Et le néolibéralisme c’est la Stratégie du choc dans toute sa splendeur, appliquée avec plus ou moins de violence par la droite mondialiste.
 
« Nicolas Sarkozy croit que plus la société va mal et moins le risque social est grand » (Dominique De Villepin)
 
 La Stratégie du choc, cf. mon article : Le capitalisme de catastrophe : comment gagner de l’argent sur le dos du malheur
 


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