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Commentaire de Elliot

sur Dette de l'État vs dette de Vanessa Burggraf ?


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Elliot Elliot 17 septembre 2016 15:11

Difficile de trouver autant de poncifs en si peu de phrases.
Le sophisme est de laisser croire qu’un état est dans l’obligation de rembourser ses dettes.

Voilà bien le message de ceux qui profitent de cette fausse épée de Damoclès suspendues sur la tête des apeurés chroniques : ils se servent en réalité du poids de la dette comme d’un instrument de revanche pour imposer des mesures de régression sociales drastiques.

C’est une manière de restauration des privilèges en faveur d’une sorte d’aristocratie financière et de leurs maires du palais au détriment de ceux qui n’ont que leur force de travail à offrir sur un marché aux enchères décroissantes.
Qui a un minimum de connaissances historiques sait que non seulement l’état ne rembourse pas sa dette mais qu’il l’efface quand la nécessité s’en fait sentir à savoir quand des forces de résistance contraires n’offrent plus d’autre alternative que la banqueroute organisée.

La destruction monétaire que cela représente n’a pourtant jamais empêché les riches de rester riches car ils sont, la plupart du temps, très diversifiés dans leurs avoirs et en outre avisés en temps et en heure de la situation et ils s’organisent en conséquence.

En réalité si un banquier vous ouvre un prêt – souvent partiel - pour acheter ou construire un immeuble, ce n’est pas seulement parce que vous offrez des garanties de solvabilité mais c’est aussi parce que l’immeuble offre en lui-même une garantie d’hypothèque dont la valeur vénale couvre en général le montant du prêt : c’est le risque zéro.

Il y a aussi le bon usage de la dette : celle qui obère les comptes de la nation en payant des dividendes à des spéculateurs institutionnels, des usuriers ( institutionnels dans le sens où ils finissent par faire partie des meubles ) doit être renégociée voire en cas de mauvaise volonté abolie et la bonne dette, celle qui vise à laisser à nos enfants des infrastructures en état de marche et les moyens d’entrer dans ce siècle autrement qu’à reculons doit être privilégiée.


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