Cet article porte
témoignage d’une grande érudition ; seulement à l’étaler comme de
la confiture, on risque l’overdose.
Malgré ces petites réserves,
il m’a été agréable de le lire et si je n’y ai rien appris que je
ne susse déjà, de judicieux rappels ne font pas de tort.
Pour moi Star wars
est surtout une manière de Goldorak qui a grandi et qui a bénéficié
( ou en a été à l’origine ) des grandes avancées technologiques
dans la recherche des effets spéciaux du dessin d’animation.
On peut soupçonner
dans cette fuite en avant vers la perfection des arrière-pensées
eugénistes, tant il est vrai que l’excellence recherchée dans un
domaine n’est pas exempte de retombées, bonnes ou mauvaises
comme la langue d’Ésope, dans d’autres.
Du conditionnement de
masse à la nazification des esprits il n’y a qu’un pas – on le
mesure aujourd’hui avec une mesure inepte comme la déchéance de
nationalité - mais il me semble assez vain d’appeler à la rescousse
quelques grands philosophes pour décrypter des intentions cachées
ou débusquer des tendances totalitaires enfouies dans le
subconscient des auteurs de la Saga cosmique. D’ailleurs la plupart des philosophes ont
dit une chose et son contraire, ce qui est l’esprit même de la
dialectique et atteste de la complexité des choses.
Orange mécanique de
Stanley Kubrick avec son « apologie dénonciation « de
la violence gratuite est davantage prémonitoire d’une évolution
nihiliste de nos sociétés que la saga des Star Wars dont le seul
message est mercantile : il utilise les techniques de
massification du comportement des hommes, appelés à la Sainte Table
moyennant contribution.
Il n’y a pas de
différences de nature entre le lancement de la poudre à laver qui
lave plus blanc que blanc et les trompettes débouchées pour Star
Wars, seulement une différence d’intensité.
La clé
philosophique de tout ce ramdam est dans le tiroir-caisse, ce qui
n’est au demeurant pas indigne dans une société bâtie autour de la
dévotion au Dieu argent.
Les grand-messes de
Nuremberg sous le régime nazi participaient à la même démarche (
je me suis laissé dire qu’une contribution symbolique était
également demandée à ceux qui voulaient assister aux transes du
gourou ) mais un message était clairement délivré qui visait à
recueillir l’adhésion des masses.
Peut-être me trompé-je et
les concepteurs de la série ont-ils dans leur inconscient la
nostalgie d’un ordre ancien ou caressent-ils l’espoir d’un Ordre
nouveau ?
Mais ce serait aller
chercher loin des explications à un phénomène ludique que les gens
goûtent, la plupart, sans penser malice.
Personnellement je
suis allergique au genre mais je ne voudrais surtout pas en dégoûter
les autres