@Nicole CHEVERNEY
Tentative
de hold-up sur nos barrages. Remettons-en une couche.
Il
n’est pas inutile de dénoncer les turpitudes gouvernementales, de
titiller les médias « mènestrime ». Ainsi du cri de rage poussé
ici même contre l’inconcevable abandon par la clique Hollande, Ségo,
Valls de nos barrages aux banksters et aux multinationales. Les gens
de Médiapart en a fait un article de Une (
http://www.mediapart.fr/journal/economie/031115/vers-la-privatisation-des-barrages-au-nom-de-la-concurrence
) creusant avec les moyens qui sont les leurs les tenants et les
aboutissants de cette forfaiture. Très bien et saluons cette action.
On
sait que c’est Fillon, sous l’ère Sarkozy qui, en 2010, s’est engagé
auprès de la Commission européenne à privatiser les barrages
français. Pouvait-on attendre autre chose d’un gouvernement de
droite inféodés aux méfaits des idées ultralibérales ?
Mais, bien pire c’est un gouvernement prétendument « de
gauche » (Ayraud) qui a relancé l’opération , en promettant à
la Commission européenne de privatiser nos installations
hydroélectriques en échange de la « bienveillance » de
la dite commissions concernant nos déficits budgétaires. Notons
qu’aucun État européen n’a renoncé à a garder la maîtrise de ses
barrages, ouvrages stratégiques s’il en est. Comment
expliquer que la France soit la seule à ouvrir ses barrages
hydrauliques à la concurrence, alors que tous les autres États
européens en conservent un contrôle étroit ? L’Allemagne a
exclu ses barrages de la concurrence. Les concessions sont octroyées
par les Länder pour une durée de 40 à 80 ans. Et la commune
dispose d’un droit de veto sur tout nouvel exploitant. La Suède,
dont un des opérateurs lorgne les barrages français, a mis ses
barrages sous le régime de l’autorisation publique. En Norvège,
les exploitations hydrauliques sont obligatoirement accordées à une
structure publique pour une durée illimitée. En Autriche, les
concessions sont accordées pour une durée de 60 à 80 ans. En
Italie, les concessions attribuées à l’Enel, l’électricien
historique, sont toutes maintenues au moins jusqu’en 2029. La
Suisse, candidate aussi pour reprendre des barrages en France, ne
relève pas du droit européen. Lien
http://www.mediapart.fr/journal/economie/031115/vers-la-privatisation-des-barrages-au-nom-de-la-concurrence.
Le
gouvernement reste sourd à tous ces arguments : il a planqué
la privatisation des barrages dans un recoin de loi dite de
« transition énergétique ». Autrement dit un
gouvernement « de gauche » joue contre son camp et
dépouille les citoyens (et contribuables) français d’un de leur
fleuron ! Pour noyer le poisson, ils prétendent que l’État
reste propriétaire des ouvrages et qu’il ne met en vente que la
concession d’exploitation des installations. Baratin, bourrage de
crane. Il est évident que les barrages ne partiront pas à
l’étranger, mais la formidable rente hydroélectrique,oui ! Ces
ouvrages ont été conçus et réalisés grâce au génie et au
travail des ingénieurs et des ouvriers français. Peut-on concevoir
que maintenant qu’ils sons payés, amortis et très rentables on
fasse cadeau de ces montagnes de thunes à des spéculateurs
étrangers et à des banksters ? Tout ça pour cunilinguer cette
exécrable commission européenne, repaire de technocrates - élus
par personne – entièrement au service des multinationales et de la
finance !
On
doit exiger avec la plus grande vigueur de nos « responsables »
irresponsables de renoncer à cette horreur économique et de rejeter
vertement les prétentions de la commissaire européenne chargée de
la concurrence, Margrethe Vestager, qui,, dans une lettre du 22
octobre, adressé à Laurent Fabius, l’informe de l’ouverture
d’une enquête sur les concessions hydrauliques accordées en
France à EDF. Le lettre est ici : lien
Ce
diktat doit être rejeté pour des raisons de décence. Au nom de
l’utilité publique, les habitants de Tignes, de Savines ont-ils été
expropriés et chassés de leurs villages pour finalement satisfaire
des intérêts privés voraces ?
Il doit être rejeté
pour des raisons de sécurité nationale. Ils sont indispensables à
la sécurité énergétique nationale en cas de problèmes graves
sur les centrales nucléaires, et à ce titre doivent rester sous
juridiction nationale. Et que dire des stocks d’eau indispensables à
l’agriculture, mais aussi au refroidissement des centrales
nucléaires ? Peut-on les laisser dans des mains étrangères ?
Il
doit être rejeté pour des raisons économiques. Ces ouvrages
génèrent, en plus de l’électricité, deux milliards et demi de
bénéfices. Ces bénéfices vont pour partie à l’État, baissant
d’autant ses besoins d’impôts, pour partie à EDF, baissant d’autant
les tarifs de l’électricité.
Bougeons-nous !
Ne laissons pas ce texte scélérat aller jusqu’au bout. Des
élections auront lieu dans quelques semaines. Faisons connaître ce
problème à tous les candidats, et sommons-les de prendre position
sur ce problème crucial.
On
peut toujours envoyer ce texte ou d’autres soulevant le problème à
nos députés : ils sont sur les charbons ardents
lorsqu’arrivent des élections, même si les Régionales ne les
concernent pas au premier chef.
Pour
trouver votre député :
http://mondepute.free.fr/cadre_deputes.htm
Adresse
de l’Assemblée nationale :
Assemblée
nationale
126, rue de l’Université
75355 Paris 07 SP
Banzaïe !