On ne peut pas réduire une idéologie à un ensemble de pays
qui l’ont prétendument appliqué. Par exemple, en URSS, en RDA, Corée du Nord, Chine,
Yougoslavie ou Albanie. Ces régimes se présentaient comme représentatifs de la classe
ouvrière, du prolétariat alors que le pouvoir en place était une bureaucratie mise
en place pour contrôler sans partage les leviers du pouvoir. On peut
éventuellement interpréter ces régimes comme la conséquence de la théorie
léniniste de l’avant-garde révolutionnaire que serait le Parti, régnant au nom
de la classe ouvrière, mais de toute façon, on ne peut pas parler d’états ouvriers,
furent-ils « dégénérés ».
Le communisme est une politique, pas un régime. Le
communisme est l’ensemble des politiques qui vont dans le sens de la mise en
commun des moyens de production, donc de la fin des revenus du capital, du
salariat exploité par les capitalistes, etc… Mais ce n’est pas du tout
l’ensemble des régimes qui se revendiquent communistes, ni de leurs actes. Par
exemple, lorsque la Chine « communiste » privatise des entreprises, ce n’est
pas du communisme (assez évident à comprendre). A l’inverse, lorsqu’un état pratiquant
une économie de marché tel que la France, le Royaume-Uni, l’Italie
d’après-guerre ou le Portugal après 1974 nationalisent des entreprises, c’est
une politique qui va dans le sens du communisme.
Lla France qui a eu jusqu’à un tiers de son économie
collectivisée (administrations + entreprises publiques + coopératives), a été
au tiers socialiste, tandis que l’URSS qui a pratiqué une étatisation
centralisée et non pas une collectivisation et n’a jamais eu recours à des
élections pour déterminer sa politique et désigner ses dirigeants l’a été à 0%.