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Communisme=100 millions de morts, ou l’arnaque idéologique de ce nouveau millénaire

"Le communisme a fait 100 millions de morts ; c'est l'idéologie la plus criminelle de tous les temps avec le nazisme. Et après ça, il y a encore des communistes en France !". Tout le monde a déjà entendu cette phrase au moins une fois dans sa vie. Rares ont été les arguments aussi souvent martelés par les libéraux depuis la Chute du Mur de Berlin, de BHL à Sarkozy. Rares sont les arguments aussi illégitimes, à condition d'éviter les oublis historiques et les raisonnements trompeurs.

Le but de cet article n'est pas de convertir ses lecteurs au communisme : son auteur ne l'est même pas. Il n'est pas non plus d'excuser les crimes des staliniens, des maoïstes ou des Khmers ; j'accepterai ici le chiffre contesté et contestable de 100 millions de morts. Le but de cet article est de combattre l'anticommunisme, c'est-à-dire l'équation "Communisme=Staline+Mao=100 millions de morts=Pire système du XXème siècle avec le nazisme".

J'ai pu constater avec tristesse que l'anticommunisme s'est à peu près généralisé, même chez ceux qui s'opposent au néolibéralisme : chez les socialistes (je parle des non solfériniens), souverainistes, progressistes, patriotes, gaullistes, etc...même chez eux, l'anticommunisme est souvent majoritaire, et il empêche des dialogues, des rapprochements, des unions.

L'anticommunisme, tel qu'il est distillé par nos médias, programmes scolaires et partis politiques, défend quatre thèses, que je crois fausses :

1) La thèse du totalitarisme : avec l'Allemagne nazie, les régimes communistes sont les seuls à avoir pratiqué le massacre de masse, le génocide, la famine, la guerre impériale... Ils ont été anormalement autoritaires et répressifs.

2) La thèse de l'exception communiste : les crimes du "communisme" ont été les pires du XXème siècle avec ceux du nazisme.

3) La thèse du lien naturel, structurel, entre communisme et dictature : toute réforme communiste est un pas vers la dictature.

4) La thèse du lien naturel, structurel, entre libéralisme et liberté : toute atteinte au libéralisme économique, est une atteinte à la liberté politique, à la démocratie. (la thèse la plus inquiétante à mon sens).

Examinons ces quatre thèses les unes après les autres.

 

1) La thèse du "totalitarisme" : deux poids, deux mesures.

Aux yeux des anticommunistes, les "totalitarismes" communistes sont les seuls gouvernements, avec le régime nazi, qui ont connu les massacres de masse, les famines, les génocides, les guerres responsables de millions de morts... En réalité, ces pratiques sont très bien connues des régimes anti-communistes ou libéraux.

Deux poids, deux mesures. On a érigé les goulags, famines, invasions des régimes communistes en symboles de la barbarie marxiste ; on a systématiquement occulté les goulags, famines, invasions des régimes pro-occidentaux.

La majorité des lecteurs éprouvera un frisson d'horreur en observant les hommes politiques ci-dessous :

Staline, symbole de la nature meurtrière et concentrationnaire de l'URSS. Mao, célèbre pour les famines qui ont ravagé la Chine. Pol-Pot, responsable du génocide mené par les Khmers Rouges. Khrouchtchev, principalement connu en Occident pour avoir maintenu l'Europe de l'Est sous le joug de l'URSS.

 

La majorité des lecteurs ne saura probablement pas qui sont ces personnes :

Pourtant, elles sont responsables de crimes aussi sanglants que les dirigeants représentés plus haut. Seulement, elles ont eu le bonheur d'appartenir au camp capitaliste, occidental : au camp du bien, autrement dit.

Deux poids, deux mesures. Détaillons ces quatre cas d'amnésie historique.

 

- Indonésie, 1965 : le stalinisme pro-américain

N'importe quel collégien a entendu parler des "grands procès de Moscou" ; de même, la Grande Terreur stalinienne (1936-1938) et ses purges qui ont tuées entre un et deux millions de Russes sont largement connues. Un phénomène semblable s'est produit en Indonésie, en 1965, date du coup d'Etat qui a propulsé le général Soeharto au pouvoir.

De gauche à droite : Staline. Les victimes des purges soviétiques. Soeharto. Les victimes des purges indonésiennes.

Celui-ci, soutenu par les multinationales et les gouvernements occidentaux, entame une purge. Il interdit le Parti Communiste d'Indonésie, les syndicats et journaux opposés au pouvoir. Il persécute les opposants à la dictature, qu'ils soient communistes, démocrates ou paysans pauvres : en moins de six mois, Soeharto est parvenu à exterminer la résistance indonésienne. Selon la presse occidentale (par ailleurs très favorable à cette épuration), entre 500.000 et un million de communistes ont été massacrés. Les estimations des historiens indonésiens varient entre 1 et 3 millions de victimes [1]. 1,8 millions de résistants ont également été emprisonnés, parfois pendant des décennies, et souvent torturés, frappés à mort ou exécutés[2].

L'historiographie dominante traite deux événements à peu près semblables (massacre de millions d'opposants politiques en un laps de temps très court), de manière totalement disproportionnée. Tout le monde a entendu parler des purges staliniennes, beaucoup ignorent jusqu'au nom de Soeharto.

 

- Brésil, 1964 et Zimbabwe, 1991 : l'hécatombe maoïste version FMI

Aucun citoyen ne peut ignorer les grandes famines provoquées par Mao, suite à la collectivisation des terres en Chine. Elles ont tué entre 15 et 36 millions de Chinois. On a pris cette catastrophe comme prétexte pour assimiler toute idée de collectivisation à un désastre humanitaire. On ignore bien souvent qu'un drame de cette ampleur a eu lieu au Brésil, plus particulièrement de 1964 à 2002...à cause des mesures capitalistes autoritaires puis néolibérales du gouvernement.

Au Brésil, le Président populiste Joao Goulart, au pouvoir depuis 1961, avait entrepris de réformer les structures sociales extrêmement inégalitaires de ce pays, où les paysans étaient traités comme des esclaves par les latifundistes, et les habitants des bidonvilles sous-payés par les grands patrons. Mais une réforme agraire ou la multiplication par deux des salaires étaient des mesures que l'oligarchie brésilienne ne pouvait accepter. Aussi, en 1964, le gouvernement populiste est renversé par un coup d'Etat militaire mené par le général Castelo Branco, qui met fin à ce processus de réformes. Une fois au pouvoir, celui-ci réprime brutalement et systématiquement les grèves ouvrières et paysannes. Les grands possédants peuvent ainsi faire travailler leurs paysans et salariés sans aucune norme sociale. La misère des classes populaires, déjà considérable, s'aggrave. Des centaines de milliers de Brésiliens périssent chaque année à cause de la misère[3], d'accidents du travail, de maladies comme l'anémie ou le kwashiorkor. Alors qu'une épidémie de choléra se répand, le FMI contraint le gouvernement à stopper l'aide aux malades dispensée par le gouvernement précédent ; en échange, il lui prête des milliards de dollars qui permettent à l'Etat brésilien de renforcer son système de répression[3]. Des dizaines de milliers de Brésiliens succombent, victimes d'une maladie qu'autrefois les hopitaux prenaient en charge. Parmi les victimes de cette extrême pauvreté, la première épouse du futur Président Lula, morte dans ses bras devant la porte d'un hôpital fermé aux pauvres. à partir de 1985, le gouvernement prend une pente néolibérale. La misère continue à s'étendre.

Au total, dans la seule campagne brésilienne, entre 8 et 20 millions de Brésiliens ont péri durant les quarante années de dictature capitaliste puis de néolibéralisme (1964-2002) entamées par le putsch de Castelo Branco [3].

De gauche à droite : Mao ; une victime des grandes famines chinoises ; Castelo Branco, premier dirigeant de la dictature militaire brésilienne ; Robert Mugabe, président du Zimbabwe ; une victime de la faim au Zimbabwe.

Autre exemple stupéfiant, celui du Zimbabwe. Jusqu'en 1990, le Président Robert Mugabe avait mené des réformes socialistes efficaces : l'espérance de vie du Zimbabwe avait atteint 64 ans en 1990 (contre 56 ans en 1980). Mais après la Chute du Mur de Berlin, il décide de céder aux pressions de l'Occident et d'obéir au FMI ; Mugabe applique brutalement la recette néolibérale au Zimbabwe : il privatise intégralement le système de santé, cesse de dispenser de l'aide aux petits agriculteurs et ouvre son pays au libre-échange. La misère explose et l'espérance de vie chute. De 64 ans, elle passe à...37 ans [4].

Vous avez bien lu : l'espérance de vie moyenne au Zimbabawe est passée de 64 ans à 37 ans en une décennie ; le néolibéralisme a pratiquement divisé par deux la longévité des habitants du Zimbabwe.

L'idéologie dominante se sert des famines chinoises pour établir l'équation collectivisation=famine. Mais elle n'évoque jamais les millions ou dizaines de millions de Brésiliens tués par la misère sous la dictature capitaliste. De même, elle cache soigneusement le fait que le néolibéralisme, prôné par nos dirigeants en Europe, est le même qui a a divisé par deux l'espérance de vie au Zimbabwe.

 

- Timor Oriental, 1975 : les Khmers Rouges armés par Washington

Tout le monde est horrifié par le génocide des Khmers Rouges au Cambodge, mené par le terrible Pol Pot. Mais comme le remarquait Noam Chomsky [5], tout le monde ignore superbement le génocide qui a eu lieu au Timor Oriental, à peu près à la même période. Et pour cause, il a été commis par les hommes de Soeharto (le même), et soutenu militairement par les gouvernements occidentaux.

De gauche à droite : Pol Pot, responsable du génocide khmer rouge au Cambodge. Des victimes du massacre. Soeharto, instigateur du génocide au Timor Oriental ; des victimes du massacre.

En 1975, les troupes indonésiennes envahissent l'île du Timor Oriental, qui exigeait l'indépendance vis-à-vis de l'Indonésie. L'armée de Soeharto entame une campagne "d'encerclement et d'annihilation" de la résistance timoraise, présentée comme une armée de sauvages et de dangereux communistes. L'armée indonésienne bombarde les troupes du Timor avec des explosifs chimiques et du napalm, puis descend à terre ; les atrocités se multiplient : les soldats indonésiens brûlent des villages entiers, massacrent civils et militaires sans distinctions, violent les timoraises en masse, fracassant la tête des enfants timorais contre des rochers. Les survivants sont enfermés dans des camps de concentration, torturés et privés de nourriture ; des dizaines de milliers d'entre eux meurent de faim [6]. Pour vaincre les derniers résistants, l'armée indonésienne brûle les récoltes et empoisonne les sources d'eau.

à un témoin qui s'inquiétait de l'ampleur du massacre, un officier indonésien répond :

"lorsque vous nettoyez un champ, est-ce que vous ne tuez pas tous les serpents, qu'ils soient petits ou grands ?"

Des Timorais affamés par l'armée de Soeharto.

En 1975, 600.000 indigènes vivent sur cet îlot. Quelques années plus tard, il n'en reste plus que 400.000. Les troupes de Soeharto, selon Amnesty International et la Croix-Rouge, ont massacré 200.000 indigènes, soit un tiers de la population. On estime que Pol Pot aurait massacré entre 700.000 et 1.7 millions de Cambodgiens, soit entre 10% et un quart de la population cambodgienne.

Toujours le même phénomène. Selon l'idéologie dominante, un communiste doit assumer le génocide de Pol Pot ; en revanche, un partisan du capitalisme n'a pas à assumer celui de Soeharto.

 

- Le communisme, l'impérialisme, le libéralisme

Les programmes scolaires font de l'URSS le principal danger pour la paix durant la Guerre Froide. On parle aussi, heureusement, de la guerre du Viet-Nâm et de la guerre d'Irak ; mais ce ne sont que de regrettables erreurs commises par des Présidents impérialistes (Nixon, Bush), rattrapées par les efforts des présidents pacifistes (Eisenhower, Kennedy, Carter, Obama).

Les travaux de l'historien William Blum [7] font voler en éclat cette distinction. Ils démontrent que plus de 60 interventions militaires et ingérences américaines (financement et armement de groupes para-militaires...) ont eu lieu de 1947 à 1990, quel que soit le gouvernement. Bien entendu, elles n'ont pas cessé avec la Chute du Mur de Berlin, bien au contraire. Entre les présidents impérialistes et les présidents dits "pacifistes", il y a continuité, et non pas rupture.

Toutes ces guerres coloniales ou néo-coloniales sont presque systématiquement éludées des programmes scolaires, et bien entendu des médias. Tout le monde a entendu parler du terrible Khrouchtchev et de la répression des insurgés hongrois par les chars soviétiques en 1956. Mais beaucoup ignorent jusqu'au nom de Kissinger. Conseiller du Président Nixon puis du Président Ford, il approuve l'invasion du Timor Oriental par Soeharto ; avant cela, en 1973, il conseille à Nixon de bombarder le Cambodge dans le cadre de la Guerre du Viet-Nâm. 700.000 civils Cambodgiens sont tués par les bombes américaines [8][9].

De gauche à droite : Khrouchtchev. Un char soviétique en Hongrie, symbole archétypal de la répression soviétique. Kissinger. Des Cambodgiens victimes des bombardements américains.

On rapproche souvent le communisme et le nazisme, comme deux "totalitarismes". Dans le langage courant, "totalitarisme" signifie un régime exceptionnellement répressif et meurtrier, qui pratique la torture, la guerre, la famine... nous avons vu que de nombreux régimes libéraux correspondent à cette définition.

D'un point de vue plus conceptuel, la philosophe Hannah Arendt, très influente dans le camp occidental, définit le régime totalitaire comme celui qui cherche à tout contrôler, jusqu'à la conscience et la pensée de la population, pour la soumettre à une idéologie (nazisme ou marxisme selon elle), quelles que soient les conséquences humaines. Elle rapproche ainsi "communisme" et nazisme. Le régime de Soeharto, qui soumettait sa population à un lavage de cerveau par la propagande[1] et cherchait à contrôler de manière très stricte l'orthodoxie politique de chaque individu (celui qui écrivait "classe ouvrière" quelque part était emprisonné pendant douze ans), peut pourtant lui aussi être rangé dans cette catégorie. Autrement dit, le fait que certaines dictatures pro-occidentales de la Guerre Froide ne soient pas considérées comme "totalitaires" semble injustifié.

Hannah Arendt, philosophe juive allemande qui a consacré une partie de son oeuvre au concept de "totalitarisme". Ses thèses philosophiques ne manquent pas d'intérêt. En revanche, ses travaux ont été critiqués d'un point de vue historique ; elle ignore ou minimise par exemple l'influence du colonialisme, du racisme colonial, du capitalisme industriel et du fascisme sur le nazisme[10]. Elle ignore manifestement la vraie nature de certains régimes pro-occidentaux durant la Guerre Froide.

 

Mais, tout de même, rétorquent les libéraux, "le communisme a fait 100 millions de morts"...

 

2) La thèse de "l'exception communiste" : la paille et la poutre

Le "communisme" et ses 100 millions de morts, avec le nazisme, constituerait une sorte d'exception, une idéologie tellement meurtrière qu'elle serait incomparable aux autres en termes de nombre de victimes.

Il est exact que les victimes du communisme se comptent en dizaines de millions. Mais celles du capitalisme, depuis 1945, se comptent en centaines de millions.

Dans l'Evangile selon Saint Luc, le Christ déclare :

"Pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, alors que tu ignores la poutre qui est dans le tien ?"

 

Tel est à peu près ce qu'un communiste pourrait rétorquer à un libéral qui l'accable avec les "100 millions de morts du communisme". Il n'y a aucun doute : les crimes des maoïstes et des Khmers Rouges furent effroyables ; mais pourquoi systématiquement occulter les crimes des libéraux, pourtant bien plus massifs ?

Jugez par vous-même.

Depuis 1945, les guerres menées par les pays occidentaux contre les pays du Tiers-Monde (de l'Indochine à l'Irak) ont tué entre 50 et 55 millions de personnes, selon les calculs de Noam Chomsky [11]. La plupart d'entre elles avaient pour but d'instaurer des régimes néo-coloniaux, puis néolibéraux, qui furent et sont toujours désastreux pour les peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Les chiffres des victimes de la pauvreté et de la faim dépassent l'entendement.

Selon les estimations les plus basses, 9 millions de personnes meurent de faim chaque année dans les pays du Sud [12]. Jean Ziegler, sociologue qui travaille avec l'ONU dans le cadre du droit à l'alimentaion, prend en compte les victimes des conséquences indirectes de la faim (vulnérabilité aux maladies, fragilité au travail, etc) ; il estime que chaque année, 36 millions de personnes meurent de faim et de ses conséquences[13]. Si l'on ajoute les victimes des maladies facilement soignées en Occident, des accidents du travail, des infections dues à l'eau polluée, toutes les victimes de la pauvreté au sens large, ce nombre s'élèverait à 58 millions de victimes annuelles [14]. Dans une grande majorité des cas, ces hécatombes ont lieu sous des gouvernements néolibéraux, proches du FMI, dont les ressources sont exploitées par les multinationales. Ces statistiques, dignes d'une dystopie qui aurait fait de la sélection naturelle le principe de l'ordre social, sont malheureusement celles du monde contemporain.

Victimes de l'impérialisme et du néolibéralisme. Des Cambodgiens bombardés par l'armée américaine ; une vietnamienne brûlée par le napalm (photos de Philip Jones Griffiths) ; un enfant congolais affamé. Bien souvent, ces deux phénomènes ne sont pas séparables : le néolibéralisme est une conséquence de l'impérialisme. Par exemple, c'est par l'impérialisme que les Occidentaux ont imposé au Congo un régime néolibéral.

Que l'on retienne le chiffre de 9 millions ou de 58 millions, si on le multiplie par le nombre d'années qui ont suivies la Chute du Mur de Berlin, on obtient un bilan bien supérieur aux "100 millions de morts du communisme".

Les programmes scolaires et les médias dominants font du nazisme et du "communisme" les deux idéologies les plus meurtrières du siècle. Acceptons, ce qui est très loin de faire consensus, que l'on puisse mettre sur le même plan nazisme, stalinisme et maoïsme. Pourquoi l'impérialisme occidental et le néolibéralisme ne figurent-ils pas parmi les idéologies les plus meurtrières du XXème siècle ? Il y a eu un Livre Noir du Communisme. à quand un Livre Noir de l'Impérialisme et un Livre Noir du Néolibéralisme, qui détaillent les centaines de millions de victimes de ces sinistres idéologies ?

Si un communiste doit assumer les "100 millions de morts", pourquoi un pro-capitaliste ne devrait-il pas assumer les centaines de millions de morts provoquées par l'impérialisme et le néolibéralisme ?

Si Staline suffit à jeter Marx aux ordures, pourquoi, après Mugabe et le néolibéralisme brésilien, conserve-t-on toujours Adam Smith ?

Les libéraux ont une réponse toute prête : il s'agit de la troisième thèse de l'anticommunisme.

 

3) La thèse du lien naturel, structurel, entre communisme et dictature. Une aberration historique.

Cette thèse soutient que Soeharto est un accident du capitalisme, tandis que Staline incarne l'essence même du communisme. On peut penser un libéralisme sans dictature, tandis qu'un communisme sans goulags n'est même pas concevable. L'histoire le prouve !

L'histoire prouve surtout que l'argument ci-dessus est faux. L'idéologie dominante confond, à dessein, corrélation et causalité : la plupart des régimes communistes ont été des dictatures ; donc, selon elle, les régimes communistes sont forcément dictatoriaux. Raisonnement absurde.

L'idéologie dominante, nous l'avons vu, dissimule l'existence des dictatures capitalistes, de telle sorte que le citoyen est porté à croire que le communisme a eu le monopole de la dictature (et des génocides, et des famines, etc...) pendant la Guerre Froide. Mais elle dissimule aussi, et c'est peut-être le plus important, l'existence de démocraties communistes ou socialistes ; le citoyen qui ignore leur existence est porté à croire que le communisme est structurellement incompatible avec la démocratie : habile stratagème.

Or il y a bel et bien eu, on l'ignore souvent, des démocraties communistes et socialistes. Pas dans le sens où un Etat démocratique aurait réalisé l'utopie socialiste, mais dans le sens où un gouvernement a tenté d'abolir le capitalisme dans un cadre démocratique.

De gauche à droite : Salvador Allende, président socialiste du Chili de 1971 à 1973. Daniel Ortega, leader du gouvernement marxiste-léniniste du Nicaragua de 1984 à 1990. Hugo Chavez, président du Venezuela de 1999 à 2013 (ouvertement socialiste à partir de 2006).

Chili, 1971. Le Front Populaire remporte les élections. Dirigé par Salvador Allende, son but affiché est d'abolir le capitalisme au Chili. L'oligarchie chilienne s'insurge. Aidée par la CIA, elle finance des assassinats politiques[15], une campagne de presse haineuse, des partis fascisants. Allende refusa toujours, malgré ces atteintes à la démocratie, malgré les rumeurs de coup d'Etat, de restreindre la démocratie libérale[16]. Après deux ans de pouvoir, Allende fut assassiné par l'aile droite de l'armée et remplacé par une dicature militaire.

Nicaragua, 1984. Les Sandinistes accèdent démocratiquement au pouvoir avec 60% des voix. Daniel Ortega, leur candidat, défend un programme "marxiste-léniniste" (nationalisations, sécurité sociale, etc...). Même scénario : l'oligarchie locale sabote l'action du gouvernement[17]. Les Contras, des terroristes massivement armés et financés par la CIA, assassinent des membres du gouvernement et brûlent des terres et des réserves pour créer un chaos social. Comme au Chili, malgré les agissements très peu démocratiques de la bourgeoisie, le gouvernement marxiste-léniniste n'a pas renié la démocratie. En 1990, les Sandinistes, battus par la droite aux élections, acceptent leur défaite.

Venezuela, 2006. Hugo Chavez, président depuis 1999, est élu avec 63% des voix en défendant un programme socialiste. Les médias occidentaux présentent le Venezuela comme une dictature. Pourtant, aucun doute n'est permis : les chaînes de télévisions sont inégralement privées (à 96%, contre 63% dans le cas de la France)[18] ; les élections sont transparentes et démocratiques : c'est ce qu'affirment toutes les commissions internationales[19]. De 1999 à aujourd'hui, le gouvernement venezuélien a appliqué des mesures socialistes (nationalisations, multiplication des salaires par quatre...), non seulement en respectant la démocratie libérale, mais en faisant progresser celle-ci vers un système de démocratie directe. L'opposition de droite, en revanche, ne respecte pas les scrutins démocratiques. Deux exemples : en 2002, l'armée renverse Hugo Chavez pendant 48 heures et place à la tête du gouvernement le patron du "MEDEF" venezuélien (Pedro Carmona) : un putsch soutenu et applaudi par 80% des médias privés, les partis libéraux et les Etats-Unis[20]. En 2015, l'armée tente d'assassiner Nicolas Maduro, successeur d'Hugo Chavez[21] ; un événement à peu près ignoré par la presse occidentale.

Ces trois exemples montrent qu'il n'y a aucun lien de cause à effet entre restriction des libertés économiques et restriction des libertés politiques. Autrement dit, qu'entamer des réformes socialistes ou communistes ne mène pas mécaniquement à la dictature.

Les libéraux, dans leur argumentaire, confondent volontairement corrélation et causalité.

Il est exact qu'il y a eu une corrélation, durant le XXème siècle, entre communisme et dictature : les états communistes ont la plupart du temps été dictatoriaux.

Il est faux qu'il ait eu un lien de causalité entre communisme et dictature : ce n'est pas l'adoption de réformes communistes qui a été la cause des mesures dictatoriales. Des gouvernements, une fois avoir pris le pouvoir par la force et instauré une dictature, ont imposé des lois socialistes :

- 1917 : Lénine prend le pouvoir, et dans le contexte de la guerre civile, interdit les partis et la presse non communiste ; ensuite, le Parti Communiste impose le collectivisme.

- 1945 : après la Seconde Guerre mondiale, des putsch pro-URSS ont lieu partout dans l'Est de l'Europe. Les partisans de l'URSS suppriment les institutions démocratiques, et imposent ensuite des mesures communistes

Ces deux exemples sont là pour démontrer que ce n'est pas "le communisme" qui a causé la dictature, la censure, le goulag, etc... ce sont à chaque fois des dictatures qui pratiquaient déjà la censure et la répression, qui ont ensuite imposé des mesures communistes. Cette différence est fondamentale. En effet, elle montre que le communisme n'est pas, par nature, une idéologie dictatoriale. Pourquoi, dans ce cas, les journalistes, hommes politiques libéraux, etc.. font-ils comme si le communisme avait été la cause des horreurs des régimes communistes ?

Sarkozy : "Le drapeau rouge, qui a été l'étendard de tant de tyrannies à travers le monde...".

Patrick Balkany : "La politique à l'Est du Rideau de Fer est celle que souhaitent les communistes [français]".

Inutile d'accumuler les citations : vous connaissez la chanson.

 

4) La thèse du lien naturel entre libéralisme et liberté

Ces oligarques sont, sans le savoir, les héritiers de Friedrich Hayek. Selon ce philosophe ultra-libéral, la restriction de la liberté politique est la conséquence nécessaire de la réduction de la liberté économique. Autrement dit, augmenter la sécurité sociale a pour conséquence de réduire les libertés démocratiques ; faire du collectivisme équivaut à leur suppression. Absurde. Mais c'est pourtant la thèse que défend la philosophe libéral, dans la Route vers la Servitude, lorsqu'il évoque ce "planisme" du Parti Travailliste anglais qui "constitue une menace pour notre liberté".

Friedrich Hayek. La "route vers la servitude" est la route vers le totalitarisme communiste qu'empruntent, selon lui, les gouvernements progressistes.

Il est très important de comprendre le raisonnement ci-dessus. En effet, Hayek ne s'attaque pas seulement au communisme : il s'attaque à l'idée d'Etat-providence, de redistribution des richesses, d'interventionnisme économique. Ce n'est plus seulement la vieille rengaine : "Communisme=100 millions de morts=Nazisme". C'est désormais "anti-libéralisme économique=dictature=Communisme=100 millions de morts=Nazisme".

Le philosophe préféré de Thatcher et de Reagan a fait un carton aux Etats-Unis ; ses analyses figuraient dans mon manuel d'histoire de Première. C'est dire l'influence qu'il a eu sur la pensée occidentale. Cette notoriété me terrifie, car elle équivaut à une marginalisation a priori de toutes les voix qui s'opposeraient au néolibéralisme. On peut pourtant remarquer qu'elle imprègne notre oligarchie médiatique et politique ; selon elle, s'opposer au néolibéralisme, c'est s'opposer à la liberté politique ; s'opposer à la liberté politique, c'est être le partisan de toutes les horreurs des "totalitarismes" nazis et communistes. Toutes les formes d'anti-libéralisme mènent donc au totalitarisme : le communisme, le socialisme, mais aussi le gaullisme, le souverainisme, l'Etat-providence, la social-démocratie (au sens historique du terme)...

Quelques exemples :

- Alexandre Adler, géopoliticien ultramédiatisé, sur le référendum de 2005 : "La bataille pour le “oui” sera (...) la défaite de tous ces altermondialistes qui ont tout à la fois la candeur et l'impudence de se déclarer "antilibéraux", disons simplement ennemis de la liberté".

- François Bayrou (à un militant qui lui parle du Conseil National de la Résistance) : "vous voulez mettre l'ensemble de l'économie sous le contrôle de l'Etat, c'est une entreprise totalitaire".

- Jacques Attali, au sujet de l'annulation de la dette : "vous voulez transformer la France en Corée du Nord".

 - Et le meilleur pour la fin, notre préféré, Bernard-Henri Levy. Il évoque Hugo Chavez, dont "la rhétorique antilibérale rappelle celle des régimes fascistes et nazis" (on appréciera la subtilité, et l'originalité de l'argumentation).

L'anticommunisme est devenu l'élément structurant d'une idéologie qui cherche à nous faire accepter l'équation "libéralisme économique=liberté politique"..

 

"La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature" (Noam Chomsky)

Cette phrase illustre, à mon sens, l'évolution qui s'est produite au XIXème siècle en France. L'oligarchie capitaliste se maintenait au pouvoir par la force de la matraque. Puis, avec la mise en place de la République (1875 en France), elle a compris qu'elle ne pourrait régner éternellement par la seule force brute ; c'est pourquoi elle a troqué la matraque contre la propagande. Autrefois, il était interdit de réclamer l'égalité ; avec la mise en place de la République, il fallait rendre impossible la pensée même de l'égalité, comme une aberration contre-nature. Grâce aux programmes scolaires imposés par l'Etat et aux journaux financés par les grands intérêts, l'oligarchie française a cherché à imposer une vision du monde que l'on peut résumer par l'équation "inégalité=ordre naturel des choses".

"Il n'est pas plus possible de changer la propriété comme pivot du monde social qu'il n'est possible de changer le soleil comme pivot du monde cosmique" (Jules Ferry)

Aujourd'hui, nous savons que le soleil n'est pas le pivot du monde cosmique, et que la propriété telle que la concevait Ferry (le monopole de quelques grandes familles sur les moyens de production) n'est pas non plus nécessairement le pivot du monde social.

C'est pourquoi les libéraux ont dû ruser : l'URSS, la Chine maoïste et la Corée du Nord tombaient à pic. Ces dictatures ont permis aux libéraux d'identifier communisme et dictature, comme si le fait qu'une dictature fasse du communisme rendait le communisme dictatorial par essence. Aujourd'hui, les libéraux vont plus loin : ils identifient dirigisme économique ou Etat-providence à dictature.

L'oeuvre entreprise par Jules Ferry est fidèlement achevée par nos gouvernements successifs. Un citoyen qui ne réfléchirait que d'après les programmes scolaires et les journaux mainstream ne pourrait penser le concept d'égalité, de révolution ou de dirigisme économique que comme des aberrations contre-nature. Tous ceux qui sont allés trop loin dans le dirigisme économique ont instauré les pires régimes de tous les temps : les programmes scolaires le disent ; il n'y a pas de liberté politique sans libéralisme économique, tous les journaux le répètent. Programmes scolaires et médias imposent aux citoyens une certaine lecture de l'histoire, une certaine vision du monde, présentée comme "objective" et "neutre" ; cette vision du monde structure leur pensée et les conduit à rejeter mécaniquement le communisme, le socialisme, et bientôt toute forme d'anti-capitalisme, comme des fantaisies monstrueuses parce que contraires aux lois de la nature.

Il est très important de combattre cette vision du monde et les arguments sur lesquels elle repose. En rappelant :

1) Que la thèse du "totalitarisme" communiste est fausse. La répression, la guerre, les famines et les génocides ont été régulièrement pratiqués par les régimes capitalistes au XXème siècle.

2) Que la thèse de "l'exception communiste" est fausse ; ce n'est pas l'idéologie la plus meurtrière du siècle avec le nazisme. Les crimes des régimes capitalistes excèdent largement ceux des régimes dits communistes.

3) Que la thèse du lien structurel entre communisme et dictature est fausse. Il y a eu des démocraties socialistes. Et ce n'est pas l'adoption de mesures communistes qui a poussé la Corée du Nord ou la Chine à devenir des dictatures. Les dictatures communistes ont été des dictatures avant de devenir communistes, et pas l'inverse.

4) Que la thèse du lien naturel entre capitalisme et liberté est fausse. Il n'existe aucun lien naturel entre libéralisme économique et liberté politique.

Le cinquième mensonge le plus grossier inculqué par nos programmes scolaires est sans doute celui qui consiste à nous faire croire que depuis 1875 nous vivons dans un système démocratique[22]. Mais ceci est une autre histoire...

 

Sources :

[1] Le gouvernement de Soeharto admet avoir exécuté 500.000 communistes. Amnesty International estime que durant la seule année 1966, "bien plus d'un million" d'Indonésiens ont été massacrés. Le Parti Communiste d'Indonésie (qui n'était pas le seul à avoir subi la répression) déclare que deux millions de ses membres ont été tués. Le journal indonésien Tempo, lui, évoque trois millions de victimes. Voire le documentaire mis en ligne à la toute fin de l'article du PRCF : http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/300965-massacre-occulte/ . L'article, très sourcé et documenté, est par ailleurs intéressant.

[2] Les sources gouvernementales admettent l'emprisonnement d'entre 1.6 et 1.8 millions d'ennemis du régime.

[3] Jean Ziegler, l'Empire de la Honte, quatrième partie : "Brésil, les voies de la libération". Ce chapitre évoque magistralement l'histoire contemporaine du Brésil, de la dictature oligarchique des années 1960 à l'arrivée au pouvoir de Lula. à noter que les chiffres que donne Jean Ziegler (des centaines de milliers de Brésiliens annuellement victimes de la misère) ne touchent que la campagne ; si on y ajoutait les victimes de la misère en ville (où résidait tout de même 58% de la population en 2002), le bilan dépasserait certainement les 20 millions.

[4] Concernant le Zimbabawe et ses statistiques hallucinantes, en 1995, la Banque Mondiale elle-même (http://www-wds.worldbank.org/servlet/WDSContentServer/WDSP/IB/1995/04/21/000009265_3961019095856/Rendered/PDF/multi0page.pdf) reconnaît les progrès dûs aux mesures socialistes de Mugabe durant la décennie 1980, critique les coupes dans le secteur de la santé (qui a poussé les médecins à fuir le pays), et prédit une chute de l'espérance de vie. En 2004, l'espérance de vie avait chuté à 34 ans pour les femmes et 37 ans pour les hommes selon le World Health Organization : http://www.afro.who.int/index.php?option%3Dcom_docman%26task%3Ddoc_download%26gid%3D61%2BCountry+Health+System+Fact+Sheet+2006+Zimbabwe%22&gbv=2&&ct=clnk . Pour la petite histoire, dès 2002, Mugabe a renié sa néolibérale, renoué avec sa rhétorique socialiste d'antan, et est redevenu l'ennemi juré de l'Occident ; malgré quelques réformes sociales (réforme agraire, aide aux petits agriculteurs), le mal était fait : les infrastructures de santé ont été détruites durant la décennie 1991-2002, et l'espérance de vie est restée extraordinairement faible.

[5] "Timor Oriental, l'horreur et l'amnésie" de Noam Chomsky, excellent article publié dans le Monde Diplomatique et disponible ici en français : http://cabal.rezo.net/spip.php?rubrique226 .

[6] East Timor Genocide : documentaire édifiant qui relate le génocide subi par les habitants du Timor Oriental. http://www.youtube.com/watch?v=WLKBiDz8mao

[7] Voir William Blum, Killing Hope. Un livre qui détaille les interventions militaires des USA, de 1947 à 1995. Très utile pour comprendre qui constituait un danger pour la paix durant la Guerre Froide...et pourquoi cette guerre n'a pas été "Froide" !

[8] Un rapport de la CIA, (qu'on n'accusera pas d'anti-américanisme primaire) estime qu'entre 600.000 et 700.000 Cambodgiens sont morts sous les bombes américaines : http://www.mekong.net/cambodia/demcat.htm

[9] Au passage, ce sont les bombardements de Kissinger qui permirent à la petite escouade de Pol Pot (10.000 hommes) de devenir une gigantesque armée (200.000 hommes) et de prendre le pouvoir. Noam Chomsky, évoque ici ce lien de cause à effet méconnu : http://www.chomsky.info/interviews/20101006.pdf

[10] Pour une critique marxiste du concept de totalitarisme tel qu'il est pensé par Hannah Arendt, voire les travaux de Domenico Losurdo. L'extraordinaire ouvrage de Johann Chapoutot, La loi du sang : penser et agir en nazi, permet aussi de saisir les filiations entre le capitalisme du XIXème siècle et le nazisme (selon l'auteur, le nazisme n'est qu'une fusion et une intensification de divers éléments idéologiques qui lui pré-existent).

[11] Noam Chomsky : L’Occident terroriste. D’Hiroshima à la guerre des drones. Sur le bilan des guerres coloniales et néo-coloniales.

[12] Le blog d'Olivier Berruyer (http://www.les-crises.fr/la-faim-dans-le-monde/), résume les estimations les plus basses des victimes de la faim dans le monde. Il rapporte les calculs du World Food Program, une branche de l'ONU spécialisée dans le droit à l'alimentation.

[13] Jean Ziegler, l'Empire de la Honte, chapitre "la faim", sur les victimes annuelles de la faim dans le monde et de ses conséquences indirectes. Le chiffre s'élèverait à 36 millions de victimes pour l'année 2006. Ziegler se base sur les chiffres de la FAO, un organe de l'ONU.

[14] Jean Ziegler, la Haine de l'Occident, épilogue, sur les victimes de la misère au sens large. Il se base sur les calculs de l'ensemble des institutions de l'ONU (OIT, FAO, OMS) spécialisées dans les conditions de travail, l'accès à l'alimentation, à l'eau potable, aux soins, etc... Il avance le chiffre de 58 millions de victimes annuelles.

[15] Salvador Allende, de Patricio Gùzman. Documentaire de deux heures qui retrace le parcours d'Allende et insiste sur les machinations de Nixon, de la CIA et de l'oligarchie chilienne.

[16] La bataille du Chili de Patricio Gùzman, documentaire de trois heures et demies qui retrace l'histoire du Chili, de l'élection d'Allende au putsch de Pinochet. https://www.youtube.com/watch?v=7f-4b9U02-M

[17] "Teaching Nicaragua a lesson", de Noam Chomsky ; très intéressant pour comprendre le Nicaragua sandiniste, et la manière dont la bourgeoisie et les USA ont mis un terme à une expérience démocratique et socialiste. http://www.chomsky.info/books/unclesam08.htm.

[18] "Médias et Venezuela : qui étouffe qui", article du Monde Diplomatique, qui révèle que 96% des médias sont privés au Venezuela. Crucial pour comprendre à quel point le mensonge est institutionnalisé dans nos médias. http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-12-14-Medias-et-Venezuela

[19] "50 vérités sur Hugo Chavez et la Révolution bolivarienne", de Salim Lamrani. Article qui permet de comprendre que puisque toutes les institutions internationales (l'UE comprise, pas franchement favorable à Chavez) reconnaissent que les élections venezueliennes sont démocratiques et transparentes, les seuls à affirmer le contraire sont...nos médias privés. http://www.legrandsoir.info/50-verites-sur-hugo-chavez-et-la-revolution-bolivarienne.html

[20] La Révolution ne sera pas télévisée, de Kim Bartley et Donnacha O'Brien, qui retrace le coup d'Etat de 2002. à voir absolument, pour comprendre où sont les partisans et les ennemis de la démocratie. https://www.youtube.com/watch?v=P6DyrhhVLM8

[21] "La tentative de coup d'Etat contre le Venezuela", d'Ignacio Ramonet. http://www.medelu.org/La-tentative-de-coup-d-Etat-contre

[22] Je renvoie ceux qui ne le connaissent pas encore aux conférences d'Henri Guillemin, notamment L'autre avant-guerre (2) et le fascisme en France, dans lesquelles il développe cette thèse selon laquelle la IIIème république est une oligarchie travestie en démocratie, de l'aveu même de ses fondateurs : https://www.youtube.com/watch?v=giyAKxa4sKk . https://www.youtube.com/watch?v=W7OZWeZvUNU .


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166 réactions à cet article    


  • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 25 juin 2015 10:20

    Pour ajouter de l’eau à votre moulin, on ignore souvent que Pol Pot est arrivé au pouvoir au Cambodge après les campagnes de bombardements us qui on « fait place nette » en détruisant systématiquement villes et villages pour détruire les voies de ravitaillements vietcons.

     Beaucoup de paysans cambodgiens ont rejoint les Khmers rouges qui n’était auparavant qu’un groupuscule, suite à ces massacres (plusieurs centaines de milliers de morts) et à la guerre civile soutenue par les us.

    Et on ignore aussi que les Khmers Rouges ont été chassés du Cambodge en 1979 par ...le Vietnam communiste.


    • Dwaabala Dwaabala 25 juin 2015 11:00

      @TARTOQUETSCHES
      Parfaitement exact.


    • agent ananas agent ananas 25 juin 2015 16:10

      @TARTOQUETSCHES
      Et on ignore aussi que les Khmers Rouges ont été chassés du Cambodge en 1979 par ...le Vietnam communiste.

      C’est pour cette raison que après leur chute, les khmers rouges furent aidés indirectement par les US à travers la Chine de Deng. Les US reconnaissaient aussi comme légitime au siège de l’ONU la coalition du peuple khmer (royalistes du FUNCIPEC, nationalistes du FNLPK et les khmers rouges du PKD). Les US n’ayant à l’époque pas encore digérés leur défaite contre le Vietnam quelques années plus tôt. Nous sommes alors en pleine guerre froide.
      En outre, durant les années 80 les khmers rouges opèrent à partir de bases en Thaïlande grâce à la bienveillance de la junte militaire thaïe pro US. Entre 1985 et 1989, la farouche anticommuniste Thatcher envoie ses SAS entrainer les khmers rouges.



    • howahkan Hotah 25 juin 2015 10:24

      Ceci , pour moi, fut, simplement parce que le pseudo communisme, le pseudo marxisme, le pseudo trotskisme le pseudo socialisme etc etc à été depuis son début un sous marin des mêmes personnes qui essayent de diriger le monde de manière planétaire depuis le siècle des lumieres....éteintes est le mot qui manque ici .

      il n’y a jamais eu d’opposition profonde réelle organisée face aux pouvoirs financiers,car ce sont ces mêmes pouvoirs qui ont aussi créé cette fausse opposition...

      nous la masse sommes ainsi responsable de notre sort aussi...car mon voisin est juste un gros con

      en marketing j’appelle cela le syndrome de L’Oréal...comment dominer le marché ? simple ,créons nous même notre principal concurrent : Roja-Garnier.....çà marche tres bien.

      ensuite ce principe commence à mal fonctionner petit à petit , car des gens sérieux vont s’engouffrer dedans et réellement essayer une société juste de fabrication collective et de partage, ce qui ne devrait exclure en rien la floraison des capacités et gouts personnels de chacun mais plus jamais en volant le collectif et en se servant des autres humain..ce que le financier mondialiste et amis acheté à vil prix ne veut pas car sa fin est alors imminente..


      • howahkan Hotah 25 juin 2015 12:12

        @howahkan Hotah

        ainsi ces gens ont soit créé une idéologie de pouvoir meurtrière soit en + carrément inventé des morts là ou il n’y en avait pas assez à leur goûts...

        bien sur ce qui est derriere le pseudo communisme et autres idéologies est le neocons-sionisme financier totalitaire et allies de circonstance...chaque homme ayant un prix comme une marchandise..ah que ne ferait t’ on pas pour essayer d’oublier que demain je serais mort..,

        L’idée était de présenter au monde un système répulsif « clé en main, » genre toutes les images des films tournées en Russie ou pays de l’est était toujours en hiver....sous la neige , le vent, la pluie le froid etc etc et aux us sous le soleil, femmes à poils, les obèses hors du cadre etc..

         comme on nous impose qui haïr et qui aimer, enfin pour ceux qui ont perdu leur cerveau à la foire du trône dans les manèges circulaires à rotation centrifugeuse trop rapide pour le cerveau qui part alors dans les virages smiley pour atterrir au rayon merguez !! ..

        ..., quitte bien sur à aussi beaucoup mentir, le tout pour comme maintenant faire arriver le sauveur devant toute la planète était censée se mettre à genou ...système pseudo communiste qui malgré tout allait réussir a commencer à fonctionner de + en + et qu’il fallait donc arrêter à tout prix avant que cela ne marche bien..travail pour tous etc d’où la nécessité de détruire L’URSS..bien sur..travail admirable fait par un agent us et un alcoolique pour finir le travail ......

        mais le plan n’était pas celui là car ,des 1940 tout l’occident aurait du etre sous hégémonie financière usioniste...par le truchement de leur sous marin allemand....et alliés...la France était elle deja une alliée des us donc allemande comme d’autres ???

        les russes ont empêché cela....au prix de 27 millions de morts, au total deux guerre capitalistes qui ont fait 80 millions de morts direct...un détail de l’histoire...la souffrance à ses propres héros..les morts n’ont pas tous la meme valeur de gâchis humain..

        Alors aujourd’hui meme scenario , le méchant c’est les islamistes et Soral et Dieudonné et tiens encore les russes...voila un méchant qu’il est bien !! ...si si..islamistes qui ont l’excellente idée de ne s’en prendre que à des islamiste, sûrement un problème de vue ?? soral ni Dieudonné ne s’en prenant pas aux islamiste du quotidien comme ils disent mais au faux terroristes organisés,armés et aidés par qui vous savez... ...les cons smiley..

        la terreur essaye de se propager pour essayer de nous refaire le coup des communistes après le coup des mauvais allemands bouh les vilains méchants ..le but et la méthode étant meme dans des livre..du chaos sortira l’ordre..eh... tu parles Charles...du chaos sortira plus de chaos...

        Bon on fait quoi ? on continue la competition donc la guerre ou on change de direction...

        sinon on va voir quel faux sauveur nous proposera t’ on , on a une idée...mais chut....silence....


      • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 10:11

        @howahkan Hotah

        Bonjour,
        J’imagine que lorsque vous écrivez que le socialisme « a été depuis son début un sous marin es mêmes personnes qui essayent de diriger le monde de manière planétaire », vous vous référez aux travaux de Stutton. Il est exact que les bolchéviks ont reçu des fonds de leurs ennemis jurés (les financiers américains). Cependant, ce n’est pas pour des raisons idéologiques qu’ils ont aidé Lénine, mais pour des raisons beaucoup plus pragmatiques : la Russie autoritaire du Tsar, allié gênant de la France, empêchait les Etats-Unis de rentrer en guerre contre l’Allemagne au nom de la démocratie et de la liberté (avec le Tsar comme allié, c’était peu crédible). C’est pourquoi les financiers ont été ravis que les bolchéviks renversent le Tsar... Mais n’oublions pas :
        - Que l’une des premières décisions des bolchéviks fut d’annuler la dette russe et de nationaliser l’intégralité du secteur bancaire. 
        - Que les financiers de Wall Street ont ensuite massivement financé la contre-révolution tsariste.
        Bref, il me semble que voir dans Lénine le sous-marin du capitalisme mondialisé, comme c’est assez à la mode ces temps-ci, est une erreur...
        On peut reprocher beaucoup de choses aux blockéviks, mais pas d’avoir été au service des 1% qui gouvernent aujourd’hui.

      • Rétif 28 août 2015 23:34

        @Vincent O
        Lénine,sous marin du capitalisme ?
        Bien sûr que non !
        Il a seulement constaté vers sa fin que le communisme,après tout,n’était rien d’autre qu’un capitalisme
        d’Etat ! (bureaucratique) !


      • Le p’tit Charles 25 juin 2015 10:39
        Communisme = La foire aux illusions perdues...sur le plus grand cimetière du monde...

        • Dwaabala Dwaabala 25 juin 2015 11:11

          @Le p’tit Charles
          le plus grand cimetière du monde.
          Avez-vous seulement lu l’article ?


        • Le p’tit Charles 25 juin 2015 13:12

          @Dwaabala...Bonjour..c’est juste une interprétation du « Communisme »...en général pas de l’article dans son ensemble...vous auriez pu faire la différence.. ?

          Bonne journée.

        • soi même 25 juin 2015 10:51

          Que cela vous plaisez où vous plaisez pas, le communisme a fait 100 millions de morts.

          Arrêtez de vous justifier avec une citation du nouveaux Testament la paille et la poutre , reconnaissez le fait objectivement, comme nous sonnes en faite les témoins ce qui c’est tramé depuis 1890.

          http://www.schauungen.de/forum/index.php?id=200



          • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 10:39

            @soi même
            Bonjour,

            Je n’ai pas contesté les cent millions de morts, mais ils ne font pas consensus parmi les historiens. Seulement, n’oublions pas :
            - Que le colonialisme a tué bien plus de cent millions de personnes
            - Que le capitalisme industriel a tué bien plus de cent millions de personnes
            - Que le néo-colonialisme et le néo-libéralisme ont tué plusieurs centaines de milliers de personnes.
            Bref, les régimes communistes n’ont pas été anormalement meurtriers par rapport aux autres. Encore une fois, cela n’excuse pas leurs crimes. Mais cela devrait nous inciter à nous préoccuper des crimes du néolibéralisme...qui est l’idéologie dominante aujourd’hui.

            Je n’ai pas pu lire votre premier lien, ne maîtrisant pas l’allemand. Votre second lien ne prouve rien du tout ! Staline et Roosevelt ont été pendant quatre ans des alliés objectifs contre Hitler, donc Roosevelt=Staline et capitalisme=communisme soviétique ?! à ce compte-là, Etats-Unis de Obama=Iran de Rohani=Russie de Poutine puisqu’ils se sont unis pour combattre l’Etat islamique...
            N’oublions pas non plus :

            - Que le fascisme est d’abord une émanation de l’oligarchie capitaliste (1922 : Mussolini marche sur Rome avec le soutien du « MEDEF » italien (la Comfindustria) et des banquiers ; première loi économique du régime fasciste : réduction de 90% des impôts sur les banques et les grandes sociétés...).

            - Que les banques américaines ont financé le Parti Nazi (parmi elles, la Banque d’Amérique de Prescott Bush, le grand-père de George W), et continué à commercer avec le régime nazi jusqu’au bout.

            - La victoire de l’Allemagne nazie sur l’Europe aurait été une catastrophe économique pour les Etats-Unis. Ceux-ci ne voulaient pas d’une économie protectionniste qui aurait freiné leur puissance. Ceci explique leur engagement contre l’Allemagne nazie, bien plus que la nouvelle monnaie allemande mise en place par Hitler...

            Bref, pas de collusion idéologique américano-soviétique...

          • soi même 26 juin 2015 11:25

            @Vincent O, dominator quarte et dimidie partis totius Imperii Romanie redresseur de tord de la veuve et de l’orphelin , l’enfer est sur Terre et il est toujours pavée de bonne attention, c’est our cela qu’il a y a une telle entendant des homme pour le massacre au mon de l’idéologie ......

            https://www.youtube.com/watch?v=l2F5qaHzkj0


          • Dwaabala Dwaabala 25 juin 2015 11:07

            J’ai voté des deux mains pour la publication.
            Une suggestion d’explication : pour ceux qui ne veulent voir que les 100 M. de morts du communisme, il n’y a pas en face un autre système qui serait le capitalisme, mais une donnée quasi naturelle dans laquelle la société vit et est appelée à vivre ad vitam æternam.


            • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 10:54

              @Dwaabala
              Bonjour,

              J’espère que cette donnée (selon laquelle toute société est par essence meurtrière) n’est pas appelée à vivre ad vitam aeternam, mais qu’on peut espérer, un jour, y mettre un terme...après tout, avant le Néolithique, les sociétés ne vivaient pas dans un état de guerre perpétuelle, d’inégalité structurelle ou de violence omniprésente...
              Cependant il est clair que nous vivons dans un système économique dont les crimes excèdent largement les « cent millions de morts »...

            • CN46400 CN46400 25 juin 2015 11:21

              En fait, le capital qui est encore au pouvoir, est parvenu, pour le moment, à retourner en sa faveur une idée mortelle pour sa domination. 

              Plus que d’un projet, le communisme (à chacun selon ses besoins) est devenu, par la grâce des médias de son adversaire, la désignation de régimes politiques dont aucun n’a réalisé l’objectif réel du communisme. Dans le domaine de la confusion, on a, ainsi, largement dépassé le duo « frigidaire-réfrigérateur ».
              Par contre personne n’a réussi à établir un lien aussi puissant entre, par exemple « capitalisme » et « nazisme » ou « fascisme » ou « esclavage » ou « extermination » des indiens. De toutes façons le terme « capitalisme » n’est franchement employé que par ses opposants, comme si le capital, si peu sûr de sa légitimité, censurait lui-même sa propre réalité. Alors que ce système existe très concrètement, et qu’on n’hésite jamais à vanter ses possibilités, d’enrichissement entre autres (ex Drahi qui a trouvé 30 milliards d’€) dans les banques « ruinées » par les grecs......

              • César Castique César Castique 25 juin 2015 11:34

                @CN46400

                « ...le communisme (à chacun selon ses besoins)... »


                Ça j’adore, mais avant de m’engager, j’aimerais savoir :

                1. Par qui et comment seront déterminés les besoins de chacun ?

                2. Comment seront traités ceux qui ont besoin de beaucoup de truffes, de beaucoup de langouste et de beaucoup de filet de charolais ?

              • CN46400 CN46400 25 juin 2015 14:32

                @César Castique


                Le capitalisme ne fonctionne correctement que pour ceux qui profitent, en permanence, des inégalités. Manger des truffes à tous les repas n’est un scandale que par rapport a ceux dansent du ventre devant les buffets. Que chacun puisse normalement étancher sa faim et la truffe du bourgeois perdra son immoralité. 
                Le seul problème c’est que le capitalisme n’a jamais, et nulle part, permis une coexistence harmonieuse entre le bourgeois qui vit, plutôt bien, du travail d’autrui et le prolos qui, lui, est obligé de travailler pour vivre. En plus clair, le prolo paye sa truffe avec son travail et aussi celle(s) du bourgeois. Et, du coup l’ambiance s’en trouve contrariée.....  

              • César Castique César Castique 25 juin 2015 15:39

                @CN46400

                "
                Le capitalisme ne fonctionne correctement que pour ceux qui profitent, en permanence, des inégalités."

                 

                On ne peut pas dire que ce soit une différence avec le communisme réellement appliqué. A cet égard, « La Ferme des animaux », en tant qu’oeuvre de fiction, est plus informative, quant à la rencontre de l’*édification du socialisme" et de la nature humaine, que n’importe quelle expérience de terrain.

                 

                "Manger des truffes à tous les repas n’est un scandale que par rapport a ceux dansent du ventre devant les buffets."

                 

                Manger des truffes à tous les repas est davantage un comportement de parvenu nomenklaturiste que d’entrepreneur capitaliste. Le type le plus riche que j’aie reçu à ma table – un ingénieur de génie -, me fait encore regretter d’avoir passé un matin et un après-midi à préparer un repas à prétention gastronomique, alors qu’une boîte de cassoulet William Saurin aurait amplement suffit à satisfaire ses besoins physiologiques. Je me suis aperçu qu’il n’en avait pas d’autres.

                 

                «  Que chacun puisse normalement étancher sa faim et la truffe du bourgeois perdra son immoralité. »¨


                Puisque de toute façon il n’y aura plus de bourgeois, vous parlez de quelque chose qui n’existera plus. Et, malgré cela, il n’y aura jamais assez de truffes pour tout le monde, alors, ce seront Napoléon, Boule de neige, Brille-Babil et leurs séides qui se les partageront.


                « Le seul problème c’est que le capitalisme n’a jamais, et nulle part, permis une coexistence harmonieuse entre le bourgeois qui vit, plutôt bien, du travail d’autrui et le prolos qui, lui, est obligé de travailler pour vivre. »


                Lorsqu’un patron est soucieux du bien-être de ses employés et les traite en conséquence, vous parlez, avec toute la charge de mépris dont vous êtes capables, de « paternalisme », parce que votre pire ennemi, ce n’est pas l’esclavagiste, mais l’employeur qui éloigne le salarié de vos chimères émancipatrices.


                Il aura fallu les négociations avec Drahi pour que j’apprenne que les employés de Bouyghes détiennent près du quart du capital de l’entreprise et 30 % des votes, lors de l’assemblée des actionnaires. Je ne pense pas que ceux-là en aient quelque chose à cirer de l’abstraite propriété collective des moyens de production.


                Cela dit, vous n’avez pas répondu à ma première question, qui portait sur la détermination bureaucratique des besoins de chacun.


              • CN46400 CN46400 25 juin 2015 16:28

                @César Castique


                Evidemment il vous faudrait une petite dose de sérénité pour que vous puissiez assimiler correctement la formule « à chacun selon ses besoins » Dans ce cas vous comprendriez que cette formule caractérise évidemment un idéal à viser plutôt qu’une réalité à atteindre. C’est précisément au nom de cette visée que les communistes français ont installé la Sécurité Sociale, généralisé le principe de la retraite, nationalisé l’électricité..etc. Bref, introduit des éléments qui font qu’il y a dans la France actuelle beaucoup de personnes qui voient leurs besoins essentiels satisfaits sans être obligés de fournir un quelconque travail. Sans, pour autant, se sentir oblige de renvoyer l’ascenseur le jour des élections !

                 En fait, la question actuelle est celle du socialisme :« à chacun selon son travail ». Le capital est, pour l’essentiel, chez Bouyghes aussi, détenu par des gens qui ne savent même pas (cdvi, sipav etc etc ) dans quelles entreprises il est investi. Seul compte pour eux la pente, positive ou négative, du taux de profit. Etre communiste c’est viser une situation où le prolos, celui qui doit travailler pour vivre, ait la plus large maîtrise possible de son existence . Et tant pis si cela se fait au détriment du capital et de ceux qui le possèdent. 

              • César Castique César Castique 25 juin 2015 17:24

                @rocla+



                « Manger tous les jours des truffes des côtes de boeuf et les langoustes , à la fin c ’est pénible .. »

                Pour ceux qui en sont là, ce n’est pas une question de goût, mais de standing smiley

              • CN46400 CN46400 25 juin 2015 17:36

                @oncle archibald


                 Les bourgeois vivent du travail d’autrui, ils sont une « infime minotité » (KM)
                Les prolos sont obligés de travailler pour vivre, ils sont « l’immense majorité » (KM)

              • Auxi 25 juin 2015 17:46

                @César Castique

                Je vais essayer de m’y coller, sans grand espoir étant donné votre mauvaise foi légendaire.

                1. Tout être humain a besoin : de nourriture, de vêtements, d’un toit, d’hygiène corporelle et mentale, de soins médicaux, d’instruction et de culture.

                2. Comme ils le méritent : à coups de pied au cul, voire davantage s’ils persistent.

              • CN46400 CN46400 25 juin 2015 18:56

                @oncle archibald


                Pas plus que les bourgeois n’ont une conscience automatique d’appartenir à une classe favorisée, les prolos n’ont automatiquement conscience d’appartenir à une classe défavorisée. Bien sûr ceux qui ont assez de revenus pour vivre comme des bourgeois (Chirurgien, ingénieur...etc) n’ont pas toujours tendance à se solidariser avec les autres prolos qui, comme eux, doivent travailler pour vivre ! Reste que ses gens, contrairement aux bourgeois, ne « dévalisent pas le travail ».

              • mmbbb 25 juin 2015 19:20

                @CN46400 Il est un snobisme dans la cuisine de vouloir citer la truffe, le foie gras et des saveurs qui viennent de l’autre bout du monde Achetez un bonne baguette a l’ancienne cest a dire ayant bien levee un fromage de chevre frais un petit rouge Chinon par exemple et c’est vraiment delicieux Senderens celebre cuisinier s’est remis al a cuisine « simple » Il n’est pas besoin de depenser des centaines d’euros afin d avoir des plaisirs culinaires


              • César Castique César Castique 25 juin 2015 20:27

                @CN46400 @oncle archibald

                Je m’adresse aux deux en même, parce que j’ai trouvé chez Oncle Archibald, des éléments de réponse que je m’apprêtais à faire à CN du Lot, si j’ai bien compris…

                Vous écrivez, CN : « ...cette formule (A chacun selon ses besoins) caractérise évidemment un idéal à viser plutôt qu’une réalité à atteindre.  », parce que c’est votre interprétation., et qu’elle vous arrange. Quand Louis Blanc l’utilise pour la première fois, nous sommes en 1839, et la condition ouvrière est à la nôtre ce que la calèche est à l’Airbus A380. Il n’y a ni parallèle ni comparaison possible.

                Et on peut se demander ce que dirait Marx si un aller-retour en machine en remonter le temps lui permettait de redécouvrir ses « damnés de la terre », propriétaires de leur habitat, roulant voiture automobile et allant trois semaines à la mer en été et une semaine au ski en hiver, tandis que chacun de leurs enfants a sa chambre pour lui tout seul.

                Et ne venez pas me dire que les populations sont de plus en plus pauvres, parce qu’on est loin de chercher à cerner le phénomène. Mais si l’on tente de comprendre un peu mieux la réalité, on découvre que les villes à fortes proportions de populations immigrées et issues de l‘immigration sont nettement plus pauvres du triple point de vue de la proportion des foyers fiscaux imposables, du revenu médian et du niveau de vie moyen. Là aussi, les statistiques ethniques font cruellement défaut.,

                Si on reste dans l’esprit du XIXe siècle et du l’édification d’une société socialiste, aujourd’hui, la formule « A chacun selon ses besoins  » ne serait pas un idéal à viser, mais un objectif économique à atteindre, induisant l’adoption de formes de rationnement, dans la mesure où la lutte contre le gaspillage serait forcément prioritaire, puisque gaspiller équivaudrait, idéologiquement parlant, à saboter la production.

                Donc, l’à chacun selon ses besoins, conduirait très rapidement aux 250 gr, de pain par jour et par personne, aux 500 gr de viande par semaine et par personne de plus de 12 ans, à un blouson, deux futals, trois liquettes par année et par personne, et une paire de grolles tous les deux ans par personne toujours, gonzesses comprises.

                « C’est précisément au nom de cette visée que les communistes français ont installé la Sécurité Sociale, généralisé le principe de la retraite… »

                Il ne faut pas oublier que des institutions de ce genre ont été mises en place, bien avant, par Bismarck comme par Mussolini. L’Institut national de la prévoyance sociale (INPS), a été mis en place en 1933 (an XI de l’ère fasciste, selon la terminologie officielle). Dès lors, on imagine mal des communistes limitant leurs ambitions à l’imitation de mesures adoptées par des régimes abhorrés.

                « Etre communiste c’est viser une situation où le prolos, celui qui doit travailler pour vivre, ait la plus large maîtrise possible de son existence… »

                C’est illusoire dans l’optique de l’internationalisme prolétarien, dès lors que les peuples efficients devraient non seulement travailler pour eux-mêmes, mais encore s’échiner, solidairement et fraternellement, pour venir en aide, sur tous les plans, aux peuples économiquement peu performants, et qui sont condamnés à le rester longtemps encore, compte tenu de l’état embryonnaire où sont leurs pays respectifs.


              • César Castique César Castique 25 juin 2015 20:40

                @CN46400

                "
                Les bourgeois vivent du travail d’autrui, ils sont une « infime minotité »..."

                 Si on comprend bien, il s’agit de rentiers qui passent la moitié de la journée sous des cocotiers caraïbes et qui, le soir, ne quittent les tables de jeux du casino, que pour se rendre au club échangiste... C’est ça ?

                 Permettez-moi de préférer, et de loin, ce que Jaurès écrivait, à propos des patrons, dans « La Dépêche de Toulouse » du 28 mai 1990 : 

                « Il n’y a de classe dirigeante que courageuse.

                A toute époque, les classes dirigeantes se sont constituées par le courage, par l’acceptation consciente du risque.

                Dirige celui qui risque ce que les dirigés ne veulent pas risquer.

                Est respecté celui qui, volontairement, accomplit pour les autres les actes difficiles ou dangereux.

                Est un chef celui qui procure aux autres la sécurité, en prenant sur soi les dangers.

                Le courage, pour l’entrepreneur, c’est l’esprit de l’entreprise et le refus de recourir à l’Etat ; pour le technicien, c’est le refus de transiger sur la qualité ; pour le directeur du personnel ou le directeur d’usine, c’est la défense de la maison, c’est dans la maison, la défense de l’autorité et, avec elle, celle de la discipline et de l’ordre.

                Dans la moyenne industrie, il y a beaucoup de patrons qui sont à eux mêmes, au moins dans une large mesure, leur caissier, leur comptable, leur dessinateur, leur contremaître ; et ils ont avec la fatigue du corps, le souci de l’esprit que les ouvriers n’ont que par intervalles.

                Ils vivent dans un monde de lutte où la solidarité est inconnue.

                Jusqu’ici, dans aucun pays, les patrons n’ont pu se concerter pour se mettre à l’abri, au moins dans une large mesure, contre les faillites qui peuvent détruire en un jour la fortune et le crédit d’un industriel.

                Entre tous les producteurs, c’est la lutte sans merci ; pour se disputer la clientèle, ils abaissent jusqu’à la dernière limite, dans les années de crise, le prix de vente des marchandises, ils descendent même au dessous des prix de revient.

                Ils sont obligés d’accepter des délais de paiement qui sont pour leurs acheteurs une marge ouverte à la faillite et, s’il survient le moindre revers, le banquier aux aguets veut être payé dans les vingt-quatre heures.

                Lorsque les ouvriers accusent les patrons d’être des jouisseurs qui veulent gagner beaucoup d’argent pour s’amuser, ils ne comprennent pas bien l’âme patronale.

                Sans doute, il y a des patrons qui s’amusent, mais ce qu’ils veulent avant tout, quand ils sont vraiment des patrons, c’est gagner la bataille.

                Il y en a beaucoup qui, en grossissant leur fortune, ne se donnent pas une jouissance de plus ; en tout cas, ce n’est point surtout à cela qu’ils songent. Ils sont heureux, quand ils font un bel inventaire, de se dire que leur peine ardente n’est pas perdue, qu’il y a un résultat positif, palpable, que de tous les hasards il est sorti quelque chose et que leur puissance d’action est accrue.

                Non, en vérité, le patronat, tel que la société actuelle le fait, n’est pas une condition enviable.

                Et ce n’est pas avec les sentiments de colère et de convoitise que les hommes devraient se regarder les uns les autres, mais avec une sorte de pitié réciproque qui serait peut être le prélude de la justice !  » 


              • CN46400 CN46400 25 juin 2015 21:17

                @César Castique

                « les peuples efficients »
                C’est une formule malheureuse, Marx comme Jésus, pense que tous les peuples sont « efficients ». Il y a juste des inégalités de développement .
                Par contre vous avez raison sur Bismark, voire Mussolini ? Sauf que Bismark pensait surtout à l’efficacité, pour le capitaliste, du travailleur correctement traité. Du bon entretien de la force de travail aurait dit Engels....Reste qu’en 45 c’est le PCF qui a mis la France en ligne.... 


              • CN46400 CN46400 25 juin 2015 21:32

                @César Castique


                Le parcours politique de Jaurés est atypique, il a évolué de la droite vers la gauche. Quand il écrivait dans la Dépêche il était républicain mais pas encore socialiste, son article est néamoins intéressant. Après l’affaire de la verrerie de Carmaux, sa vision de la bourgeoisie a beaucoup évolué... 

              • Dwaabala Dwaabala 25 juin 2015 22:16

                @oncle archibald
                Dans votre vision très étroite de la société, celle qui vous entoure, vous omettez ceux qui font travailler les autres pour augmenter leur capital


              • César Castique César Castique 25 juin 2015 23:05

                @Auxi

                « Je vais essayer de m’y coller, »


                Ce n’était vraiment pas la peine, parce que sans la moindre mauvaise légendaire, je n’ai jamais demandé la liste des besoin de l’humain, mais des précisions sur les modalités de quantification desdits besoins : calories, surface habitable minimum par personne dans un appartement, nombre annuel de chemises, de pantalons, de sous-vêtements, de chaussures...

                En d’autres termes, qui va décider, et comment, de quoi les autres ont réellement besoin pour que chacun ait selon « ses » besoins ?

              • César Castique César Castique 25 juin 2015 23:17

                @CN46400

                « C’est une formule malheureuse, Marx comme Jésus, pense que tous les peuples sont « efficients ». »Comme je ne suis ni marxiste ni chrétien, je ne me sens pas plus lié par l’un que par l’autre. 



                Quant à savoir si la formule est malheureuse, c’est possible, et je peux la remplacer par peuples économiquement peu performants, sans savoir si c’est plus heureux.


                « ...surtout à l’efficacité, pour le capitaliste, du travailleur correctement traité. Du bon entretien de la force de travail aurait dit Engels... »


                Il ne vous a jamais traversé l’esprit que c’est peut-être ce qu’il veut, le travailleur, d’être correctement traité en-dehors de toute visée idéologique à la mords-moi ? 


                Si le discours marxiste ne prend plus dans la classe ouvrière, c’est que les perspectives sur lesquelles il prétend déboucher ne séduisent plus. Vous devriez y penser.

              • César Castique César Castique 25 juin 2015 23:23

                @CN46400

                S’agissant de Jaurès, j’ai côtoyé beaucoup de patrons qui ressemblaient à ceux dont il parle, et j’en côtoie encore. 

                Je n’en envie aucun, parce que j’ai, dans ma vie, des intérêts extraprofessionnels, auxquels je ne pourrais guère me consacrer, si j’avais la responsabilité de faire tourner une boîte et d’assurer la croûte de salariés et de leurs familles.

              • CN46400 CN46400 26 juin 2015 07:49

                @César Castique


                Votre marxisme est un peu sommaire. Marx distingue la propriété des moyens de production, qui permet l’exploitation de la force de travail d’autrui, de celle des moyens de consommation qui permet au prolétaire de reconstituer, ou d’entretenir, plus ou moins bien, sa force de travail.

              • CN46400 CN46400 26 juin 2015 07:58

                @César Castique


                 Vous avez, évidemment raison, sauf que, dans le capitalisme actuel, ces patrons se font rares et ne sont plus représentatifs de la véritable bourgeoisie qui est essentiellement financière. Tout au plus peut-on dire qu’ils croient encore être des bourgeois alors qu’à tout moment une mauvaise conjoncture peut les transformer en véritable prolos. Ce qui arrive d’ailleurs couramment.

              • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 11:19

                @César Castique
                Bonjour,

                J’arrive un peu tard, mais quelques éléments de réponse me viennent en tête concernant les objections faites à CN46400.

                - Sur le projet marxiste, « de chacun selon ses besoins... », et le pb qu’il y a à quantifier les besoins de chacun : n’oublions pas qu’avant de quantifier les besoins, on peut d’abord les contrôler. Le besoin de posséder cinq villas, un million d’€ par mois et dix voitures de luxe n’est pas naturel mais socialement créé. Il y a des moyens très simples et très libéraux (au sens politique du terme) de contrôler la naissance des besoins :
                ° Contrôle de la publicité et interdiction de toutes les publicités jugées néfastes
                ° éducation qui inculque des valeurs anti-consuméristes 

                - En France, on peut repenser la lutte de classes en opposant non plus le prolétariat et la bourgeoisie, comme à l’époque de Marx, mais le peuple (les 99% : ouvriers, chomeurs, employés, petits patrons, etc...) et l’oligarchie (les 1% des plus riches, qui détiennent les grosses sociétés, les banques, les médias...et une immense partie de la richesse nationale). 
                Pour repenser le concept de prolétariat, regardez d’où viennent les habits que vous portez en ce moment, renseignez-vous sur les conditions de travail de ceux qui les ont confectionnés, et comparez-les avec les descriptions de la misère ouvrière effectuée par Marx au XIXème siècle.
                Le débat sur l’émergence d’une classe moyenne en France est un faux débat, car il occulte le fait que la France se développe depuis le XIXème siècle en pillant les ressources du Tiers-Monde.

                - Encore une fois, le fait que des dictatures aient imposé des mesures socialistes ne condamne pas le projet socialiste lui-même ; sinon, on devrait mettre à la poubelle le projet républicain sous prétexte des massacres que l’on a commis en son nom.

              • jako jako 3 juillet 2015 12:21

                @oncle archibald
                « Sous régime communiste celui qui est favorisé dans l’échelle sociale, c’est celui qui est au polit-bureau ! » et c’est différent dans une société comme la notre ?


              • César Castique César Castique 25 juin 2015 11:22

                Il est possible que le communisme ait moins de 100 millions sur ce qui lui tient lieu de conscience, mais l’argument est bon, porteur, parce que facile à comprendre et à retenir. Donc, il faut continuer à l’utiliser face à des cocos, qui, pour leur part, ne se privent pas, par exemple, d’accuser de fascisme, tous ceux qui leur déplaisent. On ne va donc pas se gêner, avec ces malfaisants.

                Même si nous avons d’autres raisons d’estimer que le communisme, est une saloperie conduisant invariablement au totalitarisme, l’argument reste aussi spectaculaire que dissuasif. 

                Venons-en aux réalités de la doctrine :

                Marx, et dans une moindre mesure son acolyte bourgeois Engels, ont basé leurs théories sur une série de postulats, correspondant à des intuitions, dont aucun n’est, par définition, démontrable.

                La bourgeoisie décrite par Marx est caricaturale au-delà de toute expression, et le prolétaire qu’il nous dépeint correspond aux aspirations de l’homme artificiel inventé par des Lumières, qu’il conviendrait éteindre dans les plus brefs délais, à une époque où l’on parle beaucoup d’économies d’énergie,

                A partir de là, que tous les régimes communistes doivent utiliser le marteau pour enfoncer le vieil homme dans le moule de l’Homme Nouveau, est inéluctable. Que, par le passé, cela ait causé la mort de cinquante ou cent millions de morts, est finalement secondaire. 

                Cette inadéquation de la nature humaine et du communisme oblige les communistes à nier l’existence de la seconde, mais le marteau n’en reste pas moins « incontournable ».

                Parmi les communistes, un théoricien au moins, s’est rendu compte de cette faiblesse rédhibitoire, c’est Trotski qui, du coup, s’est lancé dans une tirade grâce à laquelle, il a pris place parmi les auteurs importants de science-fiction :

                « …l’homme commencera sérieusement à harmoniser son propre être. Il visera à obtenir une précision, un discernement, une économie plus grands, et par suite, de la beauté dans les mouvements de son propre corps, au travail, dans la marche, au jeu. Il voudra maîtriser les processus semi-conscients et inconscients de son propre organisme : la respiration, la circulation du sang, la digestion, la reproduction. Et, dans les limites inévitables, il cherchera à les subordonner au contrôle de la raison et de la volonté. L’homo sapiens, maintenant figé, se traitera lui-même comme objet des méthodes les plus complexes de la sélection artificielle et des exercices psycho-physiques.

                « Ces perspectives découlent de toute l’évolution de l’homme. Il a commencé par chasser les ténèbres de la production et de l’idéologie, par briser, au moyen de la technologie, la routine barbare de son travail, et par triompher de la religion au moyen de la science. Il a expulsé l’inconscient de la politique en renversant les monarchies auxquelles il a substitué les démocraties et parlementarismes rationalistes, puis la dictature sans ambiguïté des soviets. Au moyen de l’organisation socialiste, il élimine la spontanéité aveugle, élémentaire des rapports économiques. Ce qui permet de reconstruire sur de tout autres bases la traditionnelle vie de famille. Finalement, si la nature de l’homme se trouve tapie dans les recoins les plus obscurs de l’inconscient, ne va-t-il pas de soi que, dans ce sens, doivent se diriger les plus grands efforts de la pensée qui cherche et qui crée  ? Le genre humain, qui a cessé de ramper devant Dieu, le Tsar et le Capital, devrait-il capituler devant les lois obscures de l’hérédité et de la sélection sexuelle aveugle ? L’homme devenu libre cherchera à atteindre un meilleur équilibre dans le fonctionnement de ses organes et un développement plus harmonieux de ses tissus ; il tiendra ainsi la peur de la mort dans les limites d’une réaction rationnelle de l’organisme devant le danger. Il n’y a pas de doute, en effet, que le manque d’harmonie anatomique et physiologique, l’extrême disproportion dans le développement de ses organes ou l’utilisation de ses tissus, donnent à son instinct de vie cette crainte morbide, hystérique, de la mort, laquelle crainte nourrit à son tour les humiliantes et stupides fantaisies sur l’au-delà. L’homme s’efforcera de commander à ses propres sentiments, d’élever ses instincts à la hauteur du conscient et de les rendre transparents, de diriger sa volonté dans les ténèbres de l’inconscient. Par là, il se haussera à un niveau plus élevé et créera un type biologique et social supérieur, un surhomme, si vous voulez. »

                En attendant l’avènement de cet hitlérien produit du communisme triomphant, on comprend mieux la nécessité des camps de concentration, des pelotons d’exécution et de la balle dans la nuque, pour le redressement (au sens des maisons du même métal) de l’imparfait cheptel humain que le marxisme-léninisme hérite du capitalisme.

                Quand on a compris cela, on n’a pas besoin de cent millions de morts comme arme de dissuasion.


                • CN46400 CN46400 25 juin 2015 16:46

                  @César Castique


                   « acolyte bourgeois Engels »

                   Je ne comprends pas pourquoi un bourgeois qui a découvert, avec Marx, que le système qui le nourrit est condamné par l’Histoire, soit traité « d’acolyte » alors qu’un bourgeois comme Drahi, ou Tapie qui se gobergent ouvertement soit considérés comme de géniaux personnages. 


                • César Castique César Castique 25 juin 2015 17:15

                  @CN46400



                  « ... que le système qui le nourrit est condamné par l’Histoire... »

                  Si je suis devenu agnostique, c’est que j’avais trop de peine avec les dogmes. C’est pour la même raison que je ne pourrais pas être communiste

                  « ...soit considérés comme de géniaux personnages. »

                  Ça, vous devriez le demander à ceux qui les considèrent ainsi, pour ma part, il y a trois jours, je ne savais même pas qu’il existait un Drahi...

                • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 11:34

                  @César Castique

                  Bonjour,

                  Je ne vois pas ce que vous trouvez si hallucinant dans l’idée marxiste qui consiste à modifier les facultés de l’homme. Vous partez du présupposé erroné selon lequel il existe une nature humaine. En réalité, vous observez les gens autour de vous (des individus socialisés, nés dans une époque particulière et conditionnés par un contexte particulier) et faites comme si les facultés de ces gens étaient universelles, intemporelles, et correspondaient à la « nature humain ». Autrement dit, vous prenez l’homme français du XXIème siècle, né dans une société néolibérale, et dites : « voici l’Homme avec un grand H »...

                  Or, on ne le dira jamais assez : la nature humaine n’existe pas. Il suffit d’observer les différences de mentalité entre un Américain, un Européen, un bouddhiste ou un Grec de l’Antiquité pour s’en rendre compte. Chaque société modifie en profondeur ce que vous appelez la « nature humaine », en développant certaines facultés et en réduisant d’autres facultés. La société capitaliste actuelle développe en l’homme la compétitivité, l’individualisme, l’amour de la possession et du paraître, etc, etc... il serait absurde de penser que cet homme, l’homme du XXIème siècle, est l’homme universel. Une société socialiste pourrait développer des valeurs collectives : l’empathie, le partage, etc...qui ne sont pas contraires à la nature humaine. D’un point de vue plus scientifique, ce phénomène s’appelle l’épigénétique. Entre 0 et 5 ans, le système génétique de l’individu (qui détermine les facultés physiques et mentales) est encore flexible, instable, malléable ; entre 0 et 5 ans, donc, les structures sociales influencent la configuration du système génétique. C’est pourquoi il est absurde de parler de « nature humaine »...puisque toute société, par essence, modifie la condition humaine.

                  Très bonne explication de cette théorie dans ce docu, à partir de la 9 ème minute. https://www.youtube.com/watch?v=pj3Q9H6c44w

                • CN46400 CN46400 26 juin 2015 11:46

                  @Vincent O


                  Je suis assez d’accord avec votre post sauf quand vus vous contredisez : Une société socialiste pourrait développer des valeurs collectives : l’empathie, le partage, etc...qui ne sont pas contraires à la nature humaine.

                • César Castique César Castique 26 juin 2015 13:01

                  @Vincent O

                  "
                   Il suffit d’observer les différences de mentalité entre un Américain, un Européen, un bouddhiste ou un Grec de l’Antiquité pour s’en rendre compte."

                   Sartre disait comme vous, parce que s’il y a une nature humaine, son existentialisme – ce mythe qu’il a fallu inventer pour a remplacer celui du bon sauvage –, il est carbonisé.


                  Pour moi, l’Américain, l’Européen, le bouddhiste et le Grec de l’Antiquité, sont également des animaux claniques, territoriaux et « racistes », qui ont une propension naturelle à s’assembler avec ceux qui leur ressemblent, qui sont plus enclins à sacrifier leur vie pour les leurs que pour des traîne-savates de passage, qui, tous, sont mûs davantage par leurs sentiments que par leur raison…


                  Je pourrais continuer ainsi pendant des pages, en étayant par des exemples historiques, mais comme je ne cherche à convaincre personne, surtout pas quelqu’un qui ne se sent ni clanique, ni territorial, ni « raciste », je préfère faire un usage plus profitable de mon temps., je vous laisse bien volontiers vous débrouiller avec l’inconfort de la dissonance cognitive à chaque fois que vous vous retrouvez en face de manifestations de la nature humaine.


                  Cela dit, à lire votre vision d’un avenir possible, il me semble que nous ne parlons pas tout à fait de la même chose.


                  « Une société socialiste pourrait développer des valeurs collectives : l’empathie, le partage, etc...qui ne sont pas contraires à la nature humaine. »


                  Elles ne sont pas contraires à la nature humaine, mais elles ne sont pas héréditaires, non plus.

                  ll faut donc tout reprendre de zéro à chaque nouvelle classe d’âge et alors, au bout d’un certain temps, le volonté s’émousse, la fatigue s’installe, le naturel reprend le dessus. C’est ce qu’on constate actuellement, en Europe et en France, avec l’ « antiracisme » qui cartonnait sans remise en question, depuis environ quarante ans.


                • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 14:18

                  @César Castique

                  Parler de dissonance cognitive alors que vous n’avez pas pris en compte l’argument qui contredit le votre est un peu fort.
                  Regardez ça (à partir de 9 minutes jusqu’à 40 minutes environ) pour en apprendre plus sur le concept d’épigénétique, qui bat en brèche toute idée de nature, de nature humaine, de naturel. https://www.youtube.com/watch?v=pj3Q9H6c44w
                  La nature humaine n’existe pas : ce fait est une donnée biologique, et pas seulement le délire de certains marxistes.

                  PS : dire que l’antiracisme échoue ces temps-ci parce que le naturel reprend le dessus est assez hallucinant... c’est vrai que la paupérisation, la précarisation, le triomphe du néolibéralisme, la crise de 2008 ne sont pour rien dans la montée des sentiments racistes ?!
                  à ce que je vois, vous êtes un darwiniste social assumé, qui refuse de comprendre 1) que la nature humaine n’existe pas. 2) que l’esprit de clan et de territoire cohabitent avec d’autres facultés innées en l’homme : l’empathie, etc...

                • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 14:29

                  @CN46400


                  En fait, tout dépend ce que l’on entend par « nature » humaine...la « nature » humaine, c’est un ensemble de facultés mentales virtuellement présentes en chacun de nous à la naissance (l’agressivité, l’empathie, la compétitivité, l’esprit de groupe, la haine, l’amour, etc...) qui sont « activées » ou « désactivées » selon le contexte social. Selon l’éducation, telle ou telle faculté est développée, telle autre est délaissée. Parmi toutes ces facultés, aucune n’est plus « naturelle » qu’une autre.

                  D’où l’erreur de tous ceux qui prennent l’une de ces facultés (que ce soit le racisme, comme César Castique, la compétitivité, comme les néolibéraux, ou la compassion, comme certains chrétiens) et l’érigent en faculté absolue, universelle.

                   Bref, la « nature humaine », c’est tout et son contraire, c’est un ensemble de virtualités, de potentialités, qui s’activent ou se désactivent selon le contexte. En pratique, vous avez raison, il vaut mieux parler de condition humaine.

                • César Castique César Castique 26 juin 2015 17:33

                  @Vincent O


                  Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Vous me présentez un Robert Sapolsky qui abonde dans le sens qui vous arrange, en disant les choses qui l’arrangent, lui, en allant dans le sens de sa vision du monde. Mais vous n’êtes pas lui, et je ne peux donc pas vous opposer les objections que ses propos m’inspirent.

                   

                  Vous ne pourriez rien produire d’autre, à l’appui de ses thèses, que le fait qu’il soit professeur de biologie et de neurologie. Or, depuis que j’ai lu, « Dans le château de Barbe-Bleue », de George Steiner, que le prix Nobel 1965 « Jacques Monod a formulé publiquement la question que tant d’autres posaient en privé : faut-il persévérer si la génétique doit divulguer, sur la différenciation des races, des secrets dont la portée morale, politique et psychologique nous déborde ?  », j’ai tendance à me méfier des savants qui enferment leur science dans des préjugés idéologiques.

                   

                  Et ceux qui s’expriment, dans « votre » film, à commencer par Peter Joseph, appartiennent à cette catégorie d’allumés qui croient encore à cette « aptitude de chaque homme à devenir un être fraternel pour les autres » que le psychosociologue Eugène Enriquez enterre – l’aptitude, donc – dès la deuxième phrase de son essai le plus connu, « De la horde à l’Etat »

                   

                  Alors venons-en plutôt à ce que nous connaissons par nous-mêmes. Vous reprenez la vieille antienne du rejet de l’allogène pour cause de crise économique. En réalité, les difficultés conjoncturelles ne font qu’exacerber l’incongruité de la présence de ceux qui ne devraient pas être là, avec leurs « têtes d’ailleurs ».

                   

                  Il y a une trentaine d’années, à peu près tout le monde admettait l’existence d’un seuil sociologique estimé à 10-12 %. Le politiquement correct a eu raison de ce concept, mais dans l’intervalle, ce seuil a été explosé dans de nombreux quartiers, villes et régions. Il fallait être ensuqué à l’universalisme républicain pour croire que cette amorce de Grand Remplacement serait sans conséquences.

                   

                  Par ailleurs, le rejet est loin de se manifester seulement là où la crise frappe le plus durement, puisqu’il apparaît dans la plupart des pays d’Europe, y compris les plus favorisés, comme le Danemark, l’Allemagne, où Pegida a fait une première percée électorale, la Suède, les Pays-Bas, pour ne rien dire de la Suisse qui, grâce à la démocratie directe, fait figure de pionnière depuis un demi-siècle dans la lutte contre la surpopulation étrangère

                   

                  Alors voilà. Vous allez continuer à croire que la nature humaine, observable sur des milliers d’années, n’existe pas, et à le propager. Moi, je vais continuer à y recourir pour interpréter des réalités qui n’ont pas d’autres explications que le clanisme, la territorialité et le rejet instinctif des *EUX* par les *NOUS* et pour penser un modèle de société non chimérique qui offre quelques chances à notre civilisation de survivre en tant que civilisation, plutôt que de connaître le destin de Rome, tel que le décrivait le sociologue Francesco Alberoni, dans le quotidien « Il Giornale » du 5 avril :


                   « Avec la chute de l’Empire romain, sont arrivés les peuples barbares, hordes de prédateurs, capables seulement de saccager les cités, ne sachant ni cultiver ni construire. Leur domination s’est prolongée pendant plusieurs siècles sous le signe de guerres continues, de la misère et de violences. »

                   

                  Et le temps presse : ils poireautent à Vintimille, ceux qui ne savent ni cultiver ni construire.


                • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 20:17

                  @César Castique

                  Je pense qu’il ne faut pas rejeter les explications scientifiques sous prétexte qu’elles nous dépassent. Sur un sujet comme la nature humaine, il est tout de même avisé de se renseigner sur ce genre d’expériences (comme celles qui sont exposées dans ce docu), afin de ne pas s’enfermer dans des préjugés anthropologiques qui n’auraient aucun sens (type : la nature humaine est immuable).

                  Encore une fois, ce que vous observez (l’instinct clanique et le rejet de ceux qui sont extérieurs au clan) est exact, mais il ne s’agit pas d’une « nature humaine » immuable qui aurait existé de tous temps et qui est condamnée à rester telle quelle. Autrement, comment expliquez-vous le formidable succès de religions comme le christianisme ou d’idéologies comme le socialisme, qui prônent une fraternité universelle ?

                  Encore et toujours le Grand Remplacement...je ne ferais que deux remarques :
                  1) Pour ceux qui, comme vous, sont farouchement opposés à l’immigration, il serait avisé d’étudier ses causes plutôt que ses effets ; parmi elles, le néocolonialisme français et européen en général, qui maintient les peuples d’Afrique dans une misère noire, et les pousse à immigrer vers le Nord. Il ne s’agit pas d’un Grand Remplacement, mais d’une recolonisation accompagnée d’effets secondaires (l’immigration).
                  2) Si la majorité de la population se rendait compte de la scandaleuse répartition de la richesse et du pouvoir (que 0.001% de la population possède l’équivalent de 16% du PIB, etc...) vous ne croyez pas que cet esprit clanique se retournerait plutôt contre l’oligarchie capitaliste, et pas contre les immigrés ?
                  Bien sûr, il y en aura toujours pour trouver qu’entre une oligarchie qui pille notre pays et quelques malheureux que la misère contraint à immigrer, ce sont ces derniers qui nous menacent...

                • Diogène diogène 25 juin 2015 11:35

                  On ne peut pas réduire une idéologie à un ensemble de pays qui l’ont prétendument appliqué. Par exemple, en URSS, en RDA, Corée du Nord, Chine, Yougoslavie ou Albanie. Ces régimes se présentaient comme représentatifs de la classe ouvrière, du prolétariat alors que le pouvoir en place était une bureaucratie mise en place pour contrôler sans partage les leviers du pouvoir. On peut éventuellement interpréter ces régimes comme la conséquence de la théorie léniniste de l’avant-garde révolutionnaire que serait le Parti, régnant au nom de la classe ouvrière, mais de toute façon, on ne peut pas parler d’états ouvriers, furent-ils « dégénérés ».

                  Le communisme est une politique, pas un régime. Le communisme est l’ensemble des politiques qui vont dans le sens de la mise en commun des moyens de production, donc de la fin des revenus du capital, du salariat exploité par les capitalistes, etc… Mais ce n’est pas du tout l’ensemble des régimes qui se revendiquent communistes, ni de leurs actes. Par exemple, lorsque la Chine « communiste » privatise des entreprises, ce n’est pas du communisme (assez évident à comprendre). A l’inverse, lorsqu’un état pratiquant une économie de marché tel que la France, le Royaume-Uni, l’Italie d’après-guerre ou le Portugal après 1974 nationalisent des entreprises, c’est une politique qui va dans le sens du communisme.

                  Lla France qui a eu jusqu’à un tiers de son économie collectivisée (administrations + entreprises publiques + coopératives), a été au tiers socialiste, tandis que l’URSS qui a pratiqué une étatisation centralisée et non pas une collectivisation et n’a jamais eu recours à des élections pour déterminer sa politique et désigner ses dirigeants l’a été à 0%.


                  • Jeff84 25 juin 2015 18:47

                    @diogène
                    Je préfère le critère du PIB, largement plus objectif : une économie où 95% du PIB est dépensé par des individus est 100% libérale (5% finançant les fonctions régaliennes). Une économie où 100% du PIB est dépensé par l’Etat est 100% socialiste.

                    L’URSS a été 100% socialiste au début, le temps de foutre en l’air son économie et causer les grandes famines, puis a été obligé d’admettre environ 20% d’initiative privée pour que l’économie fonctionne quand même un peu.
                    Donc URSS = environ 80% socialiste (il n’y avait pas de calcul officiel).
                    France = 58% socialiste en 2014 (là par contre, il y a des chiffres officiels)

                  • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 12:06

                    @Jeff84
                    Bonjour,


                    Votre analyse d’après le PIB montre que ce critère est insuffisant. La France d’aujourd’hui n’a plus grand chose de « socialiste » au sens de Marx, c’est-à-dire une société organisée par le principe « à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens ». On risque de confondre communisme et étatisme.

                    Si l’Etat contrôle une grande partie de l’économie (comme en France) mais la gaspille en cadeaux aux riches (cf la dette), alors il est absurde de parler de « socialisme ». 

                    Pour définir le degré de socialisme dans un pays, il faudrait prendre en compte :

                    - La part du PIB contrôlée par l’Etat
                    - Le contrôle des citoyens sur cette part de PIB (dans l’utopie communiste, les travailleurs répartissent eux-mêmes les ressources contrôles par l’Etat comme ils l’entendent). La simple collectivisation est insuffisante : il faut une socialisation pour que l’on puisse parler de socialisme.
                    - La redistribution des richesses
                    - L’ampleur des inégalités
                    - L’extension de la sécurité sociale.

                  • César Castique César Castique 25 juin 2015 11:43

                    Pour rire un peu :


                    « On » nous dit, ci-dessus, que le FMI, la Banque mondiale, l’OMC et l’OTAN, sont responsables de la mort de 60 millions de personnes par année.

                    Malheureusement pour les « ons » - il n’y a pas de faute de frappe smiley - , il ne meurt pas 60 millions de personnes par année sur la planète, toutes responsabilités confondues.

                    • Lila K Lila K 25 juin 2015 12:39

                      @César Castique
                       
                      Bruno Parmentier donne le chiffre (arrondi) de 160 000 décès par jour dans le monde. Effectivement, il y aurait donc moins de 60 millions de personnes qui meurent chaque années sur la planète : entre 58 et 59 millions de décès par an.
                       


                    • Lila K Lila K 25 juin 2015 12:43

                      @oncle archibald
                       
                      « des sceptiques »  smiley


                    • César Castique César Castique 25 juin 2015 12:50

                      @Lila K

                      « ...Bruno Parmentier donne le chiffre (arrondi) de 160 000 décès par jour... »



                      J’avais en mémoire la fourchette 150-160’000 décès par jour ; par acquis de conscience, j’ai vérifié sur le site planetoscope.com, ils donnent 158’857, il doit être tenu par des minutieux


                      « ...entre 58 et 59 millions de décès par an. »

                      ... toutes responsabilités confondues, j’y tiens énormément smiley

                    • César Castique César Castique 25 juin 2015 12:55

                      @oncle archibald et Liéla K.



                      Je n’avais pas vu la réponse d’Oncle Archibald, elle était en dehors de l’écran... smiley

                    • César Castique César Castique 25 juin 2015 16:05

                      @oncle archibald

                      « ...si en plus je fais péter l’écran le goulag n’est pas loin ! »


                      En tant que vipère lubrique et hooligan, c’est loin d’être le pire des sorts que vous puissiez redouter. 

                    • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 14:48

                      @César Castique
                      C’est étrange. Sur quoi se base le site que vous mentionnez ?

                      Voici le paragraphe :

                      « L’UNICEF (pour les enfants), la FAO (pour l’agriculture), le PAM, l’OMS (pour la santé), l’UNESCO (pour la formation), l’OIT (pour le travail) et toutes les autres organisation spécialisées de l’ONU présentent chaque année leur rapport d’activité au Conseil Economique et Social (de l’ONU).
                      Il ressort de l’abondance de documentation dont il a été saisi en 2007 que, cette année-là, trente-six millions de personnes sont mortes de la faim ou de ses suites immédiates. Que des maladies depuis longtemps vaincues en Occident sont la cause de la mort de neuf millions de personnes. Que sept autres millions de personnes sont mortes des suites de l’absorption d’eau polluée (...).
                      Selon les chiffres publiés en 2007 par ces organisations, les décès causés par le sous développement des forces de production économique et par la misère extrême dans les pays du Sud se sont élevés à plus de cinquante neuf millions. (...)
                      Dans l’hémisphère Sud, les épidémies, la faim, l’eau polluée et les guerres civiles dues à la misère détruisent chaque année presque autant d’êtres humains que la Seconde Guerre mondiale en six ans ».

                      Jean Ziegler n’est pas connu pour être un affabulateur.

                      Il renvoie à un ouvrage (la population mondiale au XXème siècle, de Jacques Dupâquier), qui défend les mêmes thèses.

                      Que le chiffre des morts de l’extrême pauvreté soit de neuf ou de soixante millions, une conclusion s’impose : on ne parle jamais des « cent millions de morts du capitalisme », atteints des dizaines de fois... 

                    • Massada Massada 25 juin 2015 12:47

                      En dehors de Cuba, la Corée du Nord et la France où trouve t’on encore des communistes ?



                      • Trelawney 25 juin 2015 12:51

                        @Massada
                        A Guantanamo, et dans pas mal de prisons de part le monde


                      • soi même 25 juin 2015 13:51

                        Mais quand les légionnaires pénétrèrent dans la forteresse le 16 avril1, ils découvrirent que les défenseurs avaient mis le feu à tous les bâtiments, à l’exception des entrepôts de nourriture et qu’ils s’étaient suicidés en masse plutôt que de risquer une capture ou une défaite certaine. Les entrepôts avaient probablement été préservés pour montrer que les défenseurs avaient gardé la capacité de vivre et de choisir l’heure de leur mort.

                        Il faut dire choisir un tel pseudo, montre sans ce trompé , une forte dose de cynisme mortifère ... !

                           smiley


                      • antisimpliste antisimpliste 25 juin 2015 13:28

                        Et on parle pas des victimes de la grippe ! c’est horrible !
                        Le stalinisme, c’est cool comparé à la grippe... on le dit jamais assez.


                        • Surya Surya 25 juin 2015 13:37

                          Votre article est intéressant à lire mais j’ai quelques remarques à faire.


                          Tout d’abord, vous dites : « J’ai pu constater avec tristesse que l’anticommunisme s’est à peu près généralisé ». Je ne vois pas en quoi votre article va réconcilier les gens avec le communisme, et je ne vois pas non plus ce qui peut faire que l’on ne devienne pas anticommuniste avec ce qui s’est passé tout au long de l’histoire.
                           
                          - Tout d’abord, concernant votre article, chaque fois que vous citez un régime communiste, c’est bel et bien pour le mettre en relation avec les millions de morts qu’il a engendré. Lorsque vous citez un régime non capitaliste qui a fonctionné, vous parlez alors de « socialisme » et non plus de communisme. Comme si vous vouliez atténuer la dose de communisme injectée dans ce régime qui marche, ou a marché. Ou comme si vous reconnaissiez que ce régime qui marche, ou a marché, n’était pas fait de communisme pur et dur. Pour moi, socialisme et communisme sont deux choses différentes. Le parti communiste français, par exemple, ce n’est pas pareil que le parti socialiste français. Une « expérience socialiste », ce n’est pas pareil que l’application du communisme pur et dur qui, lui, mais ce n’est que mon avis personnel, ne peut pas faire dans la modération.

                          - Ensuite, ce n’est pas parce que les régimes capitalistes ont fait, eux aussi, des millions de morts dans divers pays que l’on doit pour autant s’empêcher d’être anticommuniste. Avec ce qui s’est passé, [à savoir le fait que chaque fois que, et partout où, le communisme (et non pas le socialisme...) a été appliqué ça s’est soldé par une catastrophe, pas seulement humanitaire, mais aussi économique] c’est tout de même difficile de croire encore au communisme, non ? 
                          Vous nous rappelez que certains régimes communistes ont été appliqués APRES l’instauration de la dictature. Ca change quoi finalement ? Les dictateurs qui ont instauré leur dictature devaient bien être, au départ, des communistes, sinon je suppose qu’après avoir instauré leur dictature, ils auraient appliqué le capitalisme, ou autre, et non le communisme...

                          - Enfin, toute idéologie, quelle qu’elle soit, est néfaste si on ne l’applique pas dans la modération. Ca ne sert à rien de compter le nombre de morts de part et d’autre, dans le genre « toi, tu as fait bien plus de morts que moi ». Le capitalisme poussé à l’extrême fera des victimes, et le communisme c’est pareil. J’ai dis plus haut que je ne crois pas au fait que l’on peut appliquer le communisme autrement que d’une façon extrême. Sinon, ce n’est pas du communisme. C’est un succédané de communisme, du communisme édulcoré. C’est peut être (c’est sans doute, même) pareil avec le capitalisme. La preuve : on ne peut pas dire qu’on prend un peu chez l’un, un peu chez l’autre, et qu’il y a de bonnes idées dans les deux « camps ». Il faut en effet choisir son camp, comme à la guerre. Si ni le communisme, ni le capitalisme, par conséquent, ne peuvent fonctionner, reste à trouver ce qui fonctionnera. Et visiblement, on n’a pas encore trouvé. En attendant de trouver, on fonctionne encore sur le modèle de la guerre froide. Deux camps qui s’affrontent. Les uns détestent les autres, les autres détestent les uns, et tout le monde se regarde en chien de faience sans possibilité de dialogue. 

                          Personnellement, je suis pour un mélange des deux. Une dose de capitalisme par ci, une dose de communisme par là. Il y a très certainement du bon à prendre dans les deux idéologies. 

                          Par contre, qu’on ne vienne pas dire que le communisme qu’on a vu en action, ce n’était pas le « vrai » communisme, sinon je réponds que le capitalisme qu’on a vu en action, ce n’était pas le « vrai » capitalisme.

                          • leypanou 25 juin 2015 15:25

                            @Surya
                            « sinon je réponds que le capitalisme qu’on a vu en action, ce n’était pas le « vrai » capitalisme.  » : c’est quoi le vrai capitalisme alors ? Un pays où tout le monde peut se soigner, où tout le monde a un travail, peut manger à sa faim, etc, etc...


                          • Surya Surya 25 juin 2015 16:39

                            @leypanou, bonjour

                            Je pourrais vous répondre que le vrai communisme se trouve dans un pays où l’on n’a pas le droit de critiquer le régime (politique, mais aussi alimentaire) ; où les magasins sont vides (ou presque) en permanence, donc en théorie tout le monde mange à sa faim, mais en pratique, il n’y a pas grand chose à acheter, un pays où les opposants, s’ils ont réussi à conserver un esprit critique malgré la propagande acharnée dont ils sont nourris depuis leur enfance, sont envoyés :
                            - au goulag
                            - en camp de rééducation
                            - à la mort
                            c’est selon,
                            où en théorie les soins de santé sont accessibles à tous mais en pratique ils ne sont pas forcément de très bonne qualité (voir ce qu’il s’est passé à Tchernobyl) et pendant ce temps là vous avez une petite élite de dirigeants qui bouffent tout le gâteau pendant que le peuple se serre la ceinture. 
                            etc etc
                            mais je ne vous répondrai pas tout cela, car les personnes qui continuent de nos jours, envers et contre tout (et tous) à croire dur comme fer au communisme, au fait que c’est tellement mieux que le capitalisme, ne font que se bercer d’illusions, et je n’aime pas briser les rêves des autres.

                            Je suis comme tout le monde, vous savez. Je crois au communisme quand je lis ses principes sur le papier. C’est super, sur le papier. Dans la réalité, ça n’a jamais marché (le capitalisme non plus pour toutes les raisons que vous évoquez) et je ne me mets pas la tête dans le sable pour ne pas le voir.

                            Le communisme fait miroiter l’égalité et le bonheur pour tous, mais c’est totalement hypocrite car ça ne marche que sur le papier, le capitalisme ne fonctionne que si vous marchez sur les pieds des autres pour passer le premier.

                            Faut trouver autre chose.

                          • leypanou 25 juin 2015 17:14

                            @Surya
                            Avoir écrit ceci : « le capitalisme ne fonctionne que si vous marchez sur les pieds des autres pour passer le premier. Faut trouver autre chose. » est déjà la preuve d’une conscience de ce qui se passe réellement.

                            Mais en attendant de trouver autre chose, qu’est-ce qu’on peut faire ?


                          • Surya Surya 25 juin 2015 19:07

                            @leypanou

                            J’ai conscience du fait que toute idéologie, si elle est poussée à l’extrême, mène à la catastrophe. Je ne suis pas contre le capitalisme en tant que tel, c’est à dire contre le principe même du capitalisme. Tout est une question de dosage. Je ne suis pas contre le communisme en tant que tel non plus, mais là aussi, tout est une question de dosage. 
                            Si vous vivez dans une société ultra capitaliste, où, en effet, la seule chose que vous pouvez faire pour garder la tête hors de l’eau c’est marcher sur les pieds de votre voisin pour en avoir plus que lui, où la seule valeur c’est le fric et vous êtes déconsidéré et méprisé si vous n’en avez pas assez aux yeux des autres, alors vous n’êtes pas en meilleure posture que si vous vivez dans une société ultra communiste où vous n’êtes rien en tant qu’individu, l’état est tout, absolument tout, décide pour vous, ne vous laisse aucune liberté, où tout ce que vous pouvez faire c’est vous taire et espérer que votre voisin n’ira pas vous dénoncer parce que vous avez dit un mot de travers, interprété comme une critique à l’égard de votre gouvernement ou votre leader... Pas génial non plus comme style de vie, il faut bien l’admettre, sinon les gens qui vivaient dans les pays situés derrière le rideau de fer n’auraient pas voulu sortir à out prix du modèle communiste. 

                            Qu’est ce qu’on peut faire en attendant mieux ? J’en sais vraiment rien. Commencer par accepter l’idée qu’il n’y a pas une seule vérité mais plusieurs possible, et que la politique doit s’adapter aux évolutions du monde, essayer de ne pas être dogmatique, ce serait peut être un bon début. A part ça, je n’ai pas d’idée.

                            Mais il n’y a donc aucun groupe de gens qui essayent de réfléchir à tout ça et définir un autre modèle de société ? 

                          • Jeff84 25 juin 2015 19:30

                            @Surya

                            Le libéralisme poussé à l’extrême, c’est l’impossibilité pour quiconque de vous empêcher de faire ce que vous voulez tant que vous ne violez pas les droits d’autrui (liberté, égalité de droit, propriété). Absolument rien à voir avec l’argent.
                            Faudra m’expliquer comment vous arrivez à des massacres avec ça...

                          • Surya Surya 26 juin 2015 09:44

                            @Jeff84 bonjour,


                            A la base, vous avez raison dans ce que vous dîtes, bien sûr. Le capitalisme est en effet la totale liberté laissée à l’individu de faire ce qu’il lui plait, du moins tant que etc... mais je crois que vous oubliez le fait que l’un des objectifs du capitalisme consiste à faire du profit, un maximum de profit. La course au profit laisse forcément beaucoup de gens sur le carreau car il est évident que si tout le monde peut, sur le principe, y arriver (voir les « self made men » partis de rien par exemple, ce n’est pas une légende) la vérité c’est qu’il n’y a en réalité pas suffisamment de places à l’arrivée pour tout le monde. C’est pourquoi il me semble, (mais ce n’est qu’une impression personnelle et je me trompe peut être) que dans une société ultra capitaliste, on a plus de chance de passer la ligne d’arrivée en vainqueur si l’on est un individualiste forcené qui fonce tête baissée vers son objectif sans se soucier de donner un coup de main à droite et à gauche, voire même si l’on ne répugne pas à arnaquer (légalement) les autres, histoire de se faire plus de fric. Par exemple vous lancez sur le marché à grand renfort de pub un produit qui est une vraie arnaque car le truc ne marche pas, puis vous refusez de rembourser car vous avez mis une clause écrite en tout petit spécifiant que etc. Vous ne faîtes rien contre la loi, c’est tout à fait exact, vous vous dîtes qu’après tout le client n’avait qu’à être moins crédule et pas acheter votre produit, mais c’est l’esprit, la mentalité qu’il y a derrière qui me gêne. 
                            Il me semble que plus l’on vit dans une société où l’on considère la richesse et l’argent comme des valeurs primordiales, plus cela va encourager les gens à devenir individualistes et égoïstes, voire un peu malhonnêtes s’il le faut.
                            Par contre je ne suis pas en train de dire que les gens seraient forcément moins individualistes, plus altruistes ou plus honnêtes dans les sociétés communistes. Il n’y a qu’à voir ce qu’il s’est passé dans certaines de ces sociétés pour en être convaincus.

                          • Jeff84 26 juin 2015 10:26

                            @Surya
                            Non, absolument pas. Toute ma vie, j’ai aidé toutes les personnes que j’ai pu, de toutes les manières que j’ai pu, sans jamais rien demandé en échange, et je ne peux pas commencer à vous dire tous les bienfaits que j’en ai retiré au niveau économique (aux autres niveaux, je pense que nous n’aurions pas de désaccord). Je suis expert-comptable, et plus des 2/3 de mes clients sont arrivés par ce biais. De plus, je sélectionne mes clients principalement en fonction de la moralité, et vous savez quoi ? Aucun n’a jamais déposé le bilan, sur une bonne centaine, alors que le taux d’échec est d’environ un tiers.

                            Etre un connard ou être malhonnête n’est jamais une bonne stratégie, quel que soit le niveau. Marcher sur la tête des autres est le plus sûr moyen d’échouer. Celui qui réussit est celui qui traite les autres comme lui-même, celui qui propose l’échange le plus juste pour les deux parties. Celui qui ne respecte pas ces principes gagnera sur le court terme, mais il se retrouvera invariablement seul à la fin, et donc pauvre puisque la richesse vient essentiellement des échanges.

                            Et malheureux. Bernard Madoff croupit en prison pour le restant de ses jours, sa famille l’a abandonné, son fils s’est suicidé, et il dit qu’il est quand même moins malheureux que quand il trompait tout le monde.

                            Cela a d’ailleurs été prouvé dans le dilemme du prisonnier, la stratégie optimale étant toujours celle de l’honnêteté bienveillante (« tit for tat »).


                          • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 20:55

                            @Surya
                            Bonjour Surya,


                            Vous faites bien de souligner ces quelques points que je n’ai pas eu le temps de développer.

                            - Si on veut être précis sur les termes, Communisme=société totalement égalitaire, autogérée, démocratique, etc...Socialisme=processus qui se donne pour but de parvenir à terme au communisme.Ce qu’on oublie, c’est que personne n’a prétendu avoir réalisé le communisme dans l’histoire. L’URSS (Union des Républiques socialistes, et pas communistes) se voulait une période dictatoriale transitoire d’industrialisation et de productivisme intense, contraire à la répartition démocratique du pouvoir et au contrôle ouvrier sur les entreprises (=le communisme, qui devait venir plus tard) ; même chose pour la Chine et les autres régimes.Vous avez raison dans le sens où ces régimes ont choisi un socialisme direct, radical et brutal...au mépris de l’intégrité des populations.
                            Or, il y a plusieurs voies qui mènent au communisme.Le Parti Communiste«  français est en réalité »socialiste«  : il veut réaliser une progression démocratique vers le communisme ; tout comme l’était la SFIO de Jaurès.Le Nicaragua sandiniste, par exemple, était un régime marxiste-léniniste, qui avait pour but de réaliser, à terme, le communisme. Il n’y a pas eu de goulags, ni de censure, ni de crise humanitaire...

                            - Je suis d’accord avec vous dans le sens où les maoïstes, staliniens, khmers, etc...ont appliqué l’idéologie socialiste de manière extrême et dogmatique. La collectivisation, souvent, était une vaste ineptie, réalisée sans aucun égard par rapport aux structures économiques et sociales traditionnelles, qui a eu des conséquences économiques catastrophiques. ça n’empêche pas de penser le communisme, comme une sorte d’idéal à atteindre, peut-être dans plusieurs siècles, par une transformation progressive et démocratique des structures sociales, non ? (c’était ce que voulaient les sandinistes et le gouvernement de Salvador Allende).

                            - Concernant le fait que les dictatures socialistes ont été dictatoriales avant de devenir socialistes...ça change tout. ça veut dire que le socialisme n’est pas la cause du goulag, de la censure, etc...le socialisme s’est rajouté à tout cela. Vous me dites que »Les dictateurs qui ont instauré leur dictature devaient bien être, au départ, des communistes« . C’est exact. Mais en quoi est-ce que cela condamne l’idée communiste ? Vous êtes pour un mélange de capitalisme et de communisme. Hitler l’était aussi. ça ne fait pas de vous un nazi pour autant ! C’est là que je voulais en venir...le fait que Staline ait été marxiste ne condamne pas le marxisme, tout comme le fait que Cromwell ait été républicain ne condamne pas la République...

                            - Je suis assez d’accord avec vous : il faut appliquer n’importe quelle idéologie avec modération. Mais je suis sûr que tous les communistes de France sont également d’accord avec vous. C’est là que je voulais en venir : regardez leur programme ; il n’est pas »communiste« , mais socialiste, et finalement assez modéré... Personne ne veut réaliser le communisme en une seule nuit.

                            En revanche, je ne suis pas d’accord avec vous sur le dernier point : nil’URSS ni la Chine n’étaient pas communistes, mais socialistes ; le »communisme" est resté une utopie non réalisée...depuis 6000 ans. Si vous voulez savoir ce qu’est une société communiste, étudiez les populations qui ont vécu avant le Néolithique. Il y a là, je le pense, une différence fondamentale entre capitalisme et communisme ; l’utopie communiste est envisageable sans goulags, sans famines, etc..l’utopie des capitalistes (des néolibéraux et des libertariens en tout cas) est inenvisageable sans une classe de miséreux, et donc sans catastrophe humanitaire.

                          • njama njama 25 juin 2015 14:05

                            100 millions tout rond !
                            déjà c’est super très suspect ... voilà un décompte qui est étrangement équarri à la machette pour forcer le trait !
                            On retrouve le même mécanisme ailleurs, la grippe espagnole qui n’a rien de communiste en aurait fait autant, par extrapolation purement statistiques, 100 millions aussi ! quoique d’autres sources nous indiquent 10, 20, 30 ou 60 millions de victimes, les (soi-disant) contaminés étant aux personnes décédées. On signalera qu’équitablement elle a indistinctement touché les communistes et les non-communistes.
                            Cherchez l’erreur messieurs, dames ... les sources historiques sont très difficiles à trouver, et tout au plus peut-être n’y-aurait-il pas eu à la suite de cette pandémie plus de 500 ou 600.000 morts, la contamination ayant été colportée par les armées alliées US vers l’Europe, puis vers le Canada. Business is business, noircir le tableau aidait à promouvoir la vaccination.
                            Concernant les victimes de génocides, le nombre de réfugiés, expatriés, déplacés, disparus, a souvent été ajouté aux nombres de morts, comme pour le cas du génocide arménien.

                             


                            • njama njama 25 juin 2015 14:07

                              lire : les (soi-disant) contaminés étant ajoutés aux personnes décédées


                            • antisimpliste antisimpliste 25 juin 2015 14:05

                              Et en 1937 à Barcelone, les anarchistes, ils se sont tous suicidés !
                              C’est pas les communistes qui les ont exterminés...
                              et la Makhnovchtchina ? pareil : suicide collectif...
                              les marins de Cronstadt ? épidémie de morts suspectes d’origine inconnue ?
                              Si les nazis ont tué des gens parce qu’ils ne les aimaient pas, les communistes en ont tués... pour leur bien...
                              Je ne vois pas d’autres explications. (A moins que l’auteur ne maîtrise pas bien le sujet...)


                              • njama njama 25 juin 2015 14:25

                                Communisme = 100 millions de morts !
                                ce chiffre provient du Livre noir du communisme publié en 1997
                                En réponse à cette Edition Le livre noir du capitalisme qui établit un bilan identique sera publié quelques mois plus trad en 1998.

                                « Ce livre dénonce, globalement, ce qu’il considère comme des méfaits imputables au capitalisme. Sont ainsi qualifiés de « crimes du capitalisme » les morts causées par la traite atlantique (commerce des esclaves), par les guerres et les répressions coloniales, par la majorité des guerres du XXe siècle (dont celles des deux guerres mondiales), par la guerre civile et les famines en Russie, puis en URSS durant les périodes de guerre civile et d’intervention étrangère, par la répression de la Commune de Paris (1871), par la répression de mouvements sociaux, par le fascisme, par l’Allemagne nazie. »

                                Le livre énonce ainsi un bilan de 100 millions de morts pour la période observée, allant de 1900 à 1997.
                                https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Livre_noir_du_capitalisme
                                Capitalisme = 100 millions de morts
                                Un partout, la balle au centre ...


                                • philippe913 25 juin 2015 15:25

                                  @njama
                                  absolument pas.

                                  Personne ne dit que le monde occidental, plutôt capitaliste effectivement, est le monde des chatons mignons et des licornes gentilles depuis le début des temps. Il n’y a que vous pour caricaturer ainsi.
                                  Alors oui, des guerres ont eu lieu pour la ressource au cours des derniers siècles (depuis que l’homme est homme en fait). Est ce que le fait de s’écharper pour de la ressource et de la richesse est du capitalisme et du libéralisme ? mmm, revoyez vos définitions.
                                  En gros, ce « livre noir du capitalisme », si je comprends bien, mets TOUTES les morts non naturelles et non « communistes » sur le dos du capitalisme. Un peu de mauvaise foi peut être ? non, carrément de mauvaise foi.

                                  De plus, comment ignorer que les crimes du communisme (théorie politique ET économique) ont été faits en son nom, pour le bien de tous, rien à voir avec le capitalisme, (strictement économique et pas du tout politique).


                                • leypanou 25 juin 2015 15:30

                                  @njama
                                  qu’une personne comme G Courtois ait pu être invitée à la télévision faire sa propagande en un nombre incalculable de fois malgré les approximations au moins de son livre donne une idée réelle du parti pris de ces émissions bidons sensées analyser les faits.

                                  Que des personnes aussi peu rigoureuses puissent avoir un poste aussi élevé dans des instances académiques permettent aussi de déduire le manque d’esprit critique de ceux qu’on nous gave à la télévision.


                                • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 22:11

                                  @philippe913

                                  Les guerres, les famines, la misère, etc...ne sont pas naturelles. Un système politique qui les autorise ou les favorise est criminel.

                                  Le propre du capitalisme, c’est de dépolitiser ses décisions politiques en les présentant comme quelque chose de nécessaire. Non, les guerres qui massacrent des millions de personnes ne sont pas dans « l’ordre des choses », « naturelles », ou je ne sais quoi.
                                  Les cinq millions de Vietnamiens morts durant la guerre contre l’Amérique l’ont été tués pour des raisons « strictement économiques » ? Admettons. Et alors ? C’est moins condamnable que s’ils l’avaient été pour des raisons politiques ? Si demain le système capitaliste vous met dans la rue, quand bien même ce serait quelque chose de « strictement économique », vous ne vous plaindriez pas ?

                                • philippe913 12 août 2015 12:15

                                  @Vincent O
                                  tu n’as rien compris. ça n’est pas le système qui fait les guerres, c’est l’homme, lequel est au dessus du système qui n’est là que pour le servir. Et, dans le cadre du communisme, l’hommes’en est servi explicitement pour asservir, justement, et, par là même, faire pas mal de victimes.


                                • njama njama 25 juin 2015 14:41

                                  L’anticommunisme, tel qu’il est distillé par nos médias, programmes scolaires et partis politiques, ...
                                  ...
                                  c’est juste de la propagande de l’Union Européenne ultra-libérale, une hystérie anti-communiste au parlement européen qui frise le maccarthisme, mais vu que l’UE est intégrée dans l’OTAN faut-il m’en étonner ?


                                  • Allexandre 25 juin 2015 16:00

                                    @ l’auteur,

                                    Bien n’étant pas, et n’ayant jamais été, communiste, je trouve votre article stupide et bêtement partisan. Que cherchez-vous à démontrer ? Que le communisme a fait 100 millions de morts, ce vilain ! D’abord ce n’est pas le communisme en tant que tel qui a généré tous ces morts, mais des hommes utilisant cette idéologie à des fins personnelles (Staline en est l’exemple même). Ensuite, mélanger le communisme et le nazisme relève d’une inculture patentée. Le communisme repose sur des idéaux, certes utopiques, humanistes et égalitaires. Le nazisme n’est que destruction et mort dans son essence même. 
                                    Par ailleurs, pourriez-vous faire le compte des millions de morts provoqués par les trois religions monothéistes ? On doit largement dépasser les 100 millions, encore qu’il faille l’évaluer par rapport à la population mondiale. Le capitalisme a fait à lui seul près de 350 000 000 de morts en deux siècles, deux révolutions industrielles et deux guerres mondiales dont le capitalisme est la clef de voûte.
                                    Par conséquent, avant de fondre comme un aigle sur le communisme, assurez-vous de ne pas passer à côté de l’objet désiré. Vous faites preuve d’un anti-communisme primaire, comme au beau temps de la Guerre froide. C’est juste à peine dépassé ! Avez-vous calculé aussi, combien les Etats-Unis ont fait de morts à eux seuls ? cela serait intéressant, et ils ne sont pas communistes !!!!

                                    • Allexandre 25 juin 2015 16:05

                                      @Allexandre
                                      Mille excuses. J’ai réagi un peu vite, pensant qu’il s’agissait encore d’un article visant à salir le communisme.

                                      Toutes mes excuses. Au final, je ne fais qu’enfoncer le clou et aller dans votre sens !

                                    • Julien30 Julien30 26 juin 2015 08:37

                                      @Allexandre
                                      Non ne vous en faites pas gentil Allexandre, c’est un gentil article qui vient nous expliquer que des dizaines de millions de morts c’est pas si grave et que c’est cool d’être encore communistes aujourd’hui, tout va bien.


                                    • Allexandre 26 juin 2015 09:01

                                      @Julien30
                                      Bonjour gentil Julien, non je crois que vous avez mal compris. Je n’ai pas lu que ce n’était pas grave. C’est votre interprétation toujours très objective. On ne se refait pas. La case objectivité de votre cerveau n’a pas dû être activée. Bonne journée


                                    • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 22:14

                                      @Allexandre
                                      Vous avez synthétisé en un message ce que j’ai eu du mal à faire entrer dans un article. Belle synthèse, camarade :)


                                    • Spartacus Lequidam Spartacus 25 juin 2015 16:36

                                      Vous comprenez ma bonne dame, comme il y a quelques exemples tirés par les cheveux de massacres non communistes, cela devrait excuser les millions de morts qui sont arrivés dans absolument tout les pays communistes sans exceptions......


                                      Quel tissus de réhabilitation des pires débiles bolcheviques de la terre que cela en est abjecte...

                                      Exposer que Mugabé « appelé par son opposition le »tyran marxiste« de »libéral" relève de l’indécence....

                                      Un summum du déni de réalité, c’est le refus de de causalité entre communisme, dictature et terreur, violence.....

                                      Le coco ne sait pas pas que le communisme c’est 
                                      -l’expropriation de la propriété foncière ou personnelle au profit du collectivisme.
                                      -Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles.
                                      -Centralisation entre les mains de l’État de tous les moyens par n’importe quel moyen.
                                      -Travail obligatoire pour tous
                                      -Organisation centralisée de l’économie par planification imposée.
                                      -encadrement autoritaire de l’économie et de l’individu
                                      -Le refus des talents
                                      -Le déni des réussites individuelles.

                                      Bref c’est étonnant de ne pas voir que l’individu qui ne croit pas en toutes ces conneries Bolcheviques va se faire exécuter dans un monde communiste ou les différences sont niées......

                                      C’est dire si le coco est décalé, de ne pas comprendre que c’est une idéologie criminogène
                                      Que le communisme ne peut exister sans recourir à la coercition et la violence.

                                      Le communisme s’apparente à une croyance sectaire ou religieuse pour ne pas voir la causalité.

                                      • CN46400 CN46400 25 juin 2015 16:56

                                        @Spartacus


                                        Ouf Spartacus n’est pas mort, il vient de sortir de sa tannière. Et toujours au top de l’anti-communisme primaire, secondaire et tertiaire et même quaternaire.....Sauf, qu’aujourd’hui, il n’y a rien dans sa prose pour nous faire aimer le capitalisme....

                                      • Auxi 25 juin 2015 17:05

                                        @CN46400

                                        Il ne faut pas en vouloir à Spartagugusse, il n’est pas responsable de son état mental. Il a des hallucinations du genre Hollande = bolchevique, c’est vous dire le niveau de gravité de la pathologie. Soyez indulgent, donc, même si je comprends bien que ce n’est pas facile tous les jours.

                                      • Spartacus Lequidam Spartacus 25 juin 2015 17:24

                                        @CN46400

                                        Aller je vais te faire aimer le capitalisme....

                                        Ici le classement des pays les plus capitialistes.

                                        Ici le classement des pays ou la vie est plus belle....

                                        Regarde comme on retrouve pratiquement les mêmes pays dans le classement.........
                                        Pas de génocides, pas de conflits.

                                        Y voir un lien de causalité.......Impensable à admettre dans la secte communiste ? 
                                        Quel vil monde capitaliste, en plus c’est celui qui rend les gens les plus heureux....

                                      • Jeff84 25 juin 2015 19:33

                                        @Spartacus
                                        Et par contre, qui on retrouve en bas de classement ? Ah ben ça alors, salut les cocos et les socialos !


                                      • Yanleroc Yanleroc 25 juin 2015 21:21

                                        @Spartacus

                                        Vous oubliez que pour qu’ il y ait des riches, il faut qu’ il y ait des pauvres,

                                        pour qu’ il y ait des exploités, il faut qu’ il y ait des exploiteurs...

                                        C’ est justement la base d’ un système capitaliste !!

                                      • Spartacus Lequidam Spartacus 25 juin 2015 21:29

                                        @Jeff84

                                        Allons Jeff, c’est un coup a ce qu’ils attrapent une crise cardiaque.....
                                        Toute une vie dans une idéologie criminogène, et s’apercevoir in-finé que c’est celle qui rend la vie moins belle...Sic....

                                      • Spartacus Lequidam Spartacus 25 juin 2015 21:40

                                        @Yanleroc

                                        Le plus pauvre dans les 20 premiers pays est plus riche que 95% des habitants des 20 derniers pays.Et pourtant dans les 20 dernier, ils sont plus égaux dans une pauvreté partagée.


                                        Personne n’oblige personne dans un système capitaliste. Rien n’est contraint.Personne ne vous oblige a acheter un i-phone ou un Mac-do.

                                         Il faut juste disposer de son libre arbitre ;

                                        Vidéo qui vous explique ce qu’est le libéralisme : https://www.youtube.com/watch?v=Kn23kokvLRo

                                      • Yanleroc Yanleroc 25 juin 2015 23:17

                                        @Spartacus

                                        Vs foncez toujours comme un taureau sur un chiffon rouge avec le même égoïsme aveugle !

                                        Est-ce que je suis tellement heureux de m’ empiffrer de bouffe toxique et d’ ondes électromagnétiques, en regardant des pauvres mourir, qui plus est sans I-Phone !

                                        Les riches ne le sont que parce qu’ il y a des pauvres, est-ce-que vs pouvez comprendre ça ?
                                        C’ était le message du post précédent.

                                        Il n’ y a pas de quoi se réjouir d’ appartenir aux pays dit développés !

                                        Woody Allen disait qu’ il ne pourrait pas être heureux tt qu’ il y aurait un malheureux sur terre , 
                                        ça vs parle ?..
                                         
                                        Nous n’ avons pas la même définition de la richesse évidemment.
                                         
                                        Respect.


                                      • Allexandre 25 juin 2015 23:19

                                        @Spartacus
                                        Vous oubliez l’essentiel : l’enthousiasme et la foi. Les jeunes qui étaient alors très engagés trouvèrent l’occasion d’exprimer leur ressenti, alors que l’Europe était traversée de doutes et de questions entre les groupes. Devant les limites et les excès du capitalisme, ils on réagi par la force, comme on leur avait appris. MAIS EN REALITE ILS N4ETAIENT D’EJà plus très sûrs de courir l’aventureIl faut que les générations à venir se dépatouillent avec ça et ne fassent nos conneries, Nous avons tracé le sillon, A vous de le creuser


                                      • Spartacus Lequidam Spartacus 26 juin 2015 09:11

                                        @Yanleroc

                                        Extrait de « Lost » les disparus........

                                        Cinq personnes s’échouent sur une île déserte. Les quatre premières personnes ne foutent pas grand chose, elles vivotent, chassent un peu, cueillent des fruits, se construisent une petite cabane. Ça leur suffit.

                                        La cinquième personne, elle, n’arrête pas de travailler (un stakanoviste). Elle se construit une grande cabane. Elle trouve des cailloux remplis de minerai de fer, elle les chauffe, en extrait le fer. Elle construit un enclos pour capturer des chèvres sauvages. etc…

                                        Après 4 mois ils sont secourus par un bateau du capitaine Yanleroc qui passait par là. Le capitaine, posant le pied sur l’île, et voyant le tableau, s’écrie : « Mais, mais un seul des 5 naufragés possède presque toutes les richesses !!! Quel égoïsme aveugle  ». 

                                        Ne pas comprendre que la richesse n’est pas un quantité finie. Que chacun a les moyens de se la construire. 


                                      • Yanleroc Yanleroc 26 juin 2015 11:21

                                        @Spartacus


                                        C ce que je disais, en plus d’ être aveugle, vs êtes sourd ( si je puis dire ), 
                                        car je vs ais dit que ns n’ avions pas la même def. de la richesse .
                                        Je parle de richesse plus....disons ..moins matérialiste !

                                        Entre les Indiens et les cowboys, j’ ai choisi les Indiens !

                                        C’ est à dire que, 

                                                si je débarquais sur cette île et devais prendre quel qu’ un à bord pour soi-disant le sauver, je prendrais d’ entrée les Poètes, s’ ils voulaient bien venir,
                                        et laisserais « celui qui n’ arrête pas de travailler » à son cher tas de minerais de fer !

                                        Ou alors,

                                                  je prends le capitalo à bord, je fais des grands signes d’ adieu à mes nouveaux amis Indiens, après avoir passé une soirée ( mémorable : à chanter, danser, manger des bananes et discuter de Paix, d’ Amour, d’ Extra-terrestres et de Chemtrails entre autre ! )

                                             ........y’ avait des femmes dans votre scénario ?..Bon !

                                        Donc on tire au large toutes voiles dehors, sous un beau ciel de Chemtrails, mon passager tt à la joie de quitter enfin ce « Paradis pourri »

                                        et très loin des côtes, je lui propose des activités sportives pour le détendre encore plus, et
                                         je lui Donne ( hein , je la vends pas ! je lui donne ! ) mon annexe, avec tte la technologie nécessaire pour pouvoir se diriger , I-phone, tt le bazar ( la Rollex ) et les sacs étanches !!

                                        Et je le laisse jouer au Capitaine BLiGHT, pendant qu’ on repart -vent debout cette fois- , reboucher les trous et passer un coup de balai ! (La KARCHER des Indiens ! )

                                        Et revoir mes amis « les Vrais Hommes, Ceux qui vivent en harmonie avec la nature », et pis...

                                                       Alors, y’avait des femmes ou pas ?........................................................

                                      • Yanleroc Yanleroc 26 juin 2015 11:36

                                        @Yanleroc
                                        Précision : je regarde pas la télé, et encore moins LOST de mes c...... !


                                        Mais LOST, ça lui va bien, au Capitaine Blight !
                                        Respect.

                                      • Spartacus Lequidam Spartacus 26 juin 2015 14:13

                                        @Yanleroc

                                        Oui vous feriez du corporatisme...du clientélisme..
                                        La discrimination par les préjugés....

                                      • Yanleroc Yanleroc 26 juin 2015 14:36

                                        @Spartacus

                                        Pas du tout ! 

                                                 Mais je préfère prendre à bord un gars qui du sable sur les pieds plutôt que du minerai de fer !

                                                parce que ça rouille !!

                                      • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 22:42

                                        @Spartacus

                                        Si vous aviez lu la première phrase, vous sauriez justement que je ne cherche pas à excuser le maoïsme ou le stalinisme.Vous tombez justement dans le piège idéologique que j’essaye de cerner.Vous me parlez de restriction de la liberté économique (expropriation, confiscation, etc, etc...), comme si elle entraînait mécaniquement une restriction de la liberté politique (« centralisation entre les mains de l’État de tous les moyens par n’importe quel moyen »)... 

                                        Justement, il est possible d’exproprier une multinationale sans mettre son possesseur en prison. Parlez-moi du Nicaragua sandiniste, du Chili d’Allende, de la Bolivie d’Evo Moralès, du Venezuela chaviste : où sont les goulags ? Où est la censure ? Pourtant, il y a eu des expropriations en masse.

                                        Vous devriez vous demander : comment est-ce l’oligarchie des 1% des plus riches parvient à se maintenir au pouvoir tout en affamant les 80% les plus pauvres, qui ne possèdent que 10% des richesses mondiales ? Ce qu’on ne dit pas, c’est qu’il existe, en revanche, un lien structurel entre dictature et capitalisme...Les régimes comme celui de Soeharto sont, dans le Tiers-Monde, l’exception et pas la règle.

                                      • Jeff84 25 juin 2015 17:16

                                        Mon dieu, mais quel tissu de conneries...

                                        Bon, je n’ai pas envie de tout corriger car je ne veux pas y passer la nuit ; juste le premier :
                                        Suharto n’a jamais obtenu le moindre appui des EU (ou de sociétés occidentales). Ils ont d’ailleurs refusé toute assistance en raison des purges.

                                        https://en.wikipedia.org/wiki/Suharto

                                        Suharto a utilisé des économistes formés aux EU parce que, bien qu’étant un dictateur peu recommandable, il n’était pas stupide et voyait bien que prendre des économistes socialistes, c’est saborder son économie avec une probabilité de 100%. Donc, effectivement, il a redressé l’économie de son pays (exactement le même cas que Pinochet), puisque le capitalisme fonctionne quel que soit le régime (cf la Chine actuelle).

                                        Mais dire que le capitalisme serait de près ou de loin la cause de ces massacres est du foutage de gueule. Ce n’était qu’un outil pour redresser l’économie. C’est *exactement* comme si vous disiez de n’importe quel assassin américain que c’est le capitalisme le coupable simplement parce qu’il vit dans une économie capitaliste.

                                        Remarque, avec une telle mauvaise foi, l’auteur en est capable.


                                        • CN46400 CN46400 25 juin 2015 18:43

                                          @Jeff84


                                          Même en anglais Wikipédia n’est pas au dessus des mensonges. Suharto a fournit, comme les Phillipines ou la Thailande des faciltés (sic) à l’armée US pendant la guerre du Vietnam. Alors que son prédécesseur Soekarno soutenait les viets...
                                          Le génocide des indiens est aussi lié à la conquête, capitaliste bien sûr, de l’Ouest. Tout comme l’esclavage des noirs dans les plantations capitaliste du Sud ...etc etc....

                                        • Jeff84 25 juin 2015 19:17

                                          @CN46400
                                          Evidemment, puisque Suharto était anti-coco. Mais PAS libéral.

                                          Les pays les plus libéraux (angleterre et US en tête) ont été les premiers à abolir l’esclavage, et le génocide des indiens n’a absolument rien à voir avec un quelconque processus capitaliste, c’est même le contraire : si le droit de propriété avait été respecté, les indiens (ceux qui sont pacifiques en tout cas) auraient été saufs.
                                          Epic fail sur toute la ligne, bravo, vous êtes doué :D

                                        • Allexandre 25 juin 2015 19:46

                                          @Jeff84
                                          Bienvenu au pays des bisounours et des apparences. Le Royaume-Uni et la France ont aboli l’esclavage en 1834 et 1848, non pas pour des raisons morales et de bonne conscience, mais parce que la force de la machine à vapeur, rendait l’esclavage obsolète et peu rentable. Il faut réfléchir un peu !! Mais ils n’ont pas tardé à récupérer leur investissement, en colonisant l’Afrique. Des Africains certes humains, mais sauvages, qu’il fallait donc civiliser. Et introduire le capitalisme lié à l’industrialisation. Alors vous repasserez pour la grandeur d’âme des Occidentaux...


                                        • CN46400 CN46400 25 juin 2015 19:48

                                          @Jeff84


                                          trois mots US qui désignent la même chose : droit de propriété (pas de propriété chez les indiens)-esclavage (1865 = 1 siècle après Haïti) et capitalisme

                                        • Allexandre 25 juin 2015 20:32

                                          @Jeff84
                                          Votre vision idyllique du capitalisme vous aveugle. Primo l’esclavage fut aboli en 1 par le Royaume-Uni, en 2 par la France en 1848, et en 3 par les Etats-Unis en 1865 seulement après quatre ans de guerre civile. Par ailleurs, ces abolitions n’ont pas été réalisées par grandeur ou morale, mais plus prosaïquement, parce que la machine à vapeur devenait plus rentable que l’esclavage. Le capitalisme n’a aucun état d’âme. Seul le profit compte. Le fric est le dieu suprême. Quant à la conquête du territoire des Etats-Unis, il fut bien mû par le capitalisme, en tant que clef de voûte de l’industrialisation et de la maîtrise du territoire. Les Amérindiens, dérangeaient les US et empêchaient, du fait de leurs valeurs culturelles, un développement sur le modèle capitaliste, tout comme les Confédérés dérangeaient les Etats du Nord, ancrés dans l’industrie et le capitalisme, alors que les Sudistes étaient portés par une économie de plantation et d’esclavage. On peut dire des bêtises, mais il faut un minimum d’honnêteté et de réflexion historique.


                                        • Jeff84 26 juin 2015 05:16

                                          @Allexandre

                                          Dans le genre mauvaise foi, vous êtes géniaux, vous les gauchistes. L’esclavage a été supprimé en premier dans la marine marchande anglaise, pour quel motif je n’en ai absolument rien à carrer, il y en a sûrement des tas.
                                          C’est le capitalisme qui a mis fin à l’esclavage, point.
                                          Pour les indiens, ce serait bien de répondre à mon argument au lieu de vous masturber l’esprit avec votre idéologie. Je vous ai prouvé que cette conquête violait les bases du capitalisme. Prouvez-moi que j’ai tort, au lieu de resasser le même argument comme un perroquet.
                                          Et pour les sudistes, merci de reconnaitre qu’il y avait d’un côté le capitalisme, et de l’autre l’esclavage.

                                        • Allexandre 26 juin 2015 09:07

                                          @Jeff84
                                          Et vous parlez de mauvaise foi !!! Vous êtes gonflé. Vous vous en foutez des raisons, alors que c’est le PLUS important. A ce niveau, ce n’est plus de la mauvaise foi, c’est de la connerie pure doublée de cynisme. Comme tous les capitalistes purs et durs, vous êtes un névrosé, incapable de prendre de la hauteur. Et puis, « gauchiste », ça fait ringard. Vous n’avez pas beaucoup évolué dans votre language. Faut dire que vous n’avez pas évolué du tout.


                                        • Jeff84 26 juin 2015 09:55

                                          @Allexandre
                                          Dans ce cas précis, oui, on s’en contrefout complètement. L’esclavage est la pire doctrine jamais inventée par l’homme, donc si des marxistes (que je hais de toutes mes forces) avaient oeuvré contre elle, je les aurais embrassé et j’aurais célébré leur oeuvre. Même si leur but était de les forcer à intégrer l’une de vos utopies.
                                          Quelle. Que. Soit. Leur. Raison.
                                          C’est vous qui devriez prendre un peu de hauteur. On parle de l’esclavage, là, pas de oui-oui va à la pêche !


                                        • Allexandre 26 juin 2015 11:52

                                          @Jeff84
                                          Vous avez un problème je confirme. Haïr une doctrine, qui en soi n’a rien d’haïssable, relève de la pathologie. Déjà haïr quelqu’un signifie beaucoup, mais un concept, c’est plus grave. A minima affectif et émotionnel, a maxima, un conflit interne grave. Mais bon, il est inutile d’échanger avec de telles personnes dont la raison est à ce point branlante. 


                                        • Jeff84 26 juin 2015 15:05

                                          @Allexandre
                                          Et hop, l’attaque ad hominem habituelle, pour éviter de répondre sur le fond :D
                                          Ce n’est pas de l’échange, c’est juste balancer votre idéologie en ignorant les critiques.


                                        • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 22:55

                                          @Jeff84
                                          Je n’ai pas non plus le temps de détailler. Lisez le chapitre du livre de William Blum, Killing Hope, sur l’Indonésie (« killing Sukarno...and 500.000 others », qui détaille les implications de la CIA dans le coup d’Etat). Oui, la presse occidentale a soutenu à fond cette purge, et Soeharto est resté en très bons termes auprès des Occidentaux.

                                          Ces hommes ont été tués parce que communistes ou supposés tels...ils ont donc été tués au nom d’un certain régime économique (le corporatisme, si vous voulez). Bref, je ne comprends pas où vous voulez en venir.
                                          PS : Pinochet a appauvri la population chilienne. La Banque Mondiale elle-même, qui vante la hausse de la productivité, la rigueur budgétaire du régime chilien, le reconnaît.

                                        • tf1Groupie 27 juin 2015 12:56

                                          @Allexandre
                                          Vous êtes donc en train dire que les américains se sont battus dans une guerre civile fratricide et meurtrière juste parce que la machine à vapeur était plus rentable que l’esclavage.

                                          Et les sudistes n’étaient pas capitalistes.

                                          Non, vous êtes sérieux ?
                                          C’est ça votre niveau d’analyse historique ?


                                        • Jeff84 27 juin 2015 13:31

                                          @Vincent O
                                          - Blum est aussi impartial et moralement intègre que Chomsky, et donc son « oeuvre » est un ramassis de déformations partisanes. Sans intérêt pour quelqu’un qui cherche un point de vue objectif.

                                          - Suharto utilisait en effet le corporatisme, qui est l’opposé du libéralisme. Le corporatisme est une conséquence logique du socialisme : puisque l’Etat a tous les pouvoirs sur les entreprises, elles doivent traiter avec l’Etat, le convaincre et/ou le corrompre. Complètement inacceptable pour un libéral.
                                          - Ce n’est pas du tout ce qu’a dit le FMI. Il a admis un creusement des inégalités relatives, mais une hausse plus importante en valeur absolue que ses voisins.

                                        • agent ananas agent ananas 25 juin 2015 17:19

                                          Les 100 millions de morts du communisme provient de la thèse du néo-con ex maoïste Stéphane Courtois dans l’oeuvre collective « Livre Noir du Communisme » à la fin des années 90.
                                          Thèse largement discréditée depuis, en particulier par certains contributeurs de l’ouvrage même.
                                          Si il y a bien eu plusieurs millions de victimes sous les régimes communistes, on peut aussi y opposer les millions de victimes de la traite négrière et du colonialisme.... sans compter aujourd’hui celles des politiques du FMI et de la Banque Mondiale.


                                          • César Castique César Castique 26 juin 2015 00:55

                                            @agent ananas

                                            Qu’est-ce qu’on lui reproche à Courtois ? Tout ce qui déplaît aux négationnistes du communisme !


                                            Il ose établir un parallèle entre communisme et nazisme, qui est tout ce qu’il y a de fondé, puisque les deux régimes postulent, comme la Terreur bien française au demeurant, que le bonheur d’une partie de l’humanité, passe par l’éradication d’une autre partie de l’humanité.


                                            Comme si ce n’était pas assez, tous les deux se targuent également, à l’instar de Mussolini, de faire naître un homme nouveau et ce n’est donc pas un hasard, s’ils ont été réunis au sein d’une même exposition, qui s’est déroulée à Ottawa, en 2008, sur le thème « Les années 30 : la fabrique de l’Homme nouveau »


                                            On notera que si le commissaire de l’exposition est Jean Clair, de l’Académie française, par ailleurs auteur de son volumineux catalogue (396 pages, éd. Gallimard, 2008), elle n’a jamais été présentée en France, et on peut tenir pour certain que le lobby négationniste susmentionné n’est pas étranger à cette forme larvée de boycott.


                                            Enfin, pour en revenir à Courtois, il s’est définitivement sabordé en ayant le phénoménal culot de prétendre que le massacre est inhérent à l’idéologie. 


                                            Mais cela aussi c’est vrai, puisque le prolétaire divinisé par Marx, est complètement déconnecté de la nature humaine, ce qui fait que c’est à coups de marteau que le vieil homme sera forcé, dans le moule de l’Homme Nouveau. Et ce sera le sanglant échec que l’on sait...


                                          • agent ananas agent ananas 26 juin 2015 13:45

                                            @César Castique
                                            "... le bonheur d’une partie de l’humanité, passe par l’éradication d’une autre partie de l’humanité."

                                            C’est tout à fait le concept de l’élite capitaliste, ou plutôt ploutocrate.
                                            Le 1% détient 60% des richesses, tandis que les 99% peuvent crever...


                                          • César Castique César Castique 26 juin 2015 17:59

                                            @agent ananas

                                            « Le 1% détient 60% des richesses, tandis que les 99% peuvent crever... »


                                            Si tu peux le dessiner, il doit encore y avoir des emplois vacants à Charlie-Hebdo.

                                          • agent ananas agent ananas 26 juin 2015 21:19

                                            @César Castique

                                            Vous devez confondre avec agent à nanas. Appelez moi pas Charlie ou je vous envoie mes « angels ».
                                             smiley


                                          • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 22:58

                                            @César Castique

                                            J’ajouterai que la création d’un homme nouveau n’est le propre d’aucun régime. Les Républicains de la IIIème ont créé un homme nouveau et avaient conscience de le faire (insuffler « l’âme républicaine » à la population, disait Ferry).

                                          • Jeff84 25 juin 2015 17:38

                                            D’autre part, petite correction : le nazisme était une doctrine socialiste, à peu près équivalent, jusqu’à son arrivée au pouvoir, au front de gauche actuel (nom complet du parti, le NSDAP : « parti national-socialiste des travailleurs allemands »). A leur élection, ils ont rajouté quelques nuances, mais la base est similaire : un bon gros contrôle étatique de tous les étages de l’économie puis du reste, avec violation des libertés individuelles justifiée par le fameux « intérêt général ».

                                            Je trouve donc un peu injuste de ne pas compter les morts causés par les nazis dans le total des morts causées par le socialisme, en plus du communisme.


                                            • Jeff84 25 juin 2015 19:23

                                              @Sharpshooter
                                              Oui. La seule différence est au niveau de l’ « intérêt général » recherché. Pas étonnant, vu qu’il y en a autant que d’humains sur terre.

                                              J’adore quand les cocos couinent que la version de Staline n’était pas la bonne, puis s’entre-déchirent pour savoir laquelle EST la bonne, sans se rendre compte que toutes arriveraient au même résultat : des barbelés et des miradors :)

                                            • Euripide_320 Vincent O 26 juin 2015 23:01

                                              @Jeff84

                                              ça s’appelle du corporatisme en faveur des riches. N’oublions pas :

                                              - Que le parti nazi a été financé par des banques occidentales (celle du grand père de Bush...).
                                              - Que le parti fasciste a été soutenu par le « Medef » italien, les banquiers, et la droite lors de son ascension au pouvoir.
                                              - Que la première loi économique du régime fasciste fut d’alléger l’impôt sur les grandes sociétés de 90%
                                              - Que les 5% des plus riches ont augmenté leur fortune de 20% entre 1933 et 1945 en Allemagne.

                                              Bref, les tentatives d’assimiler socialisme et nazisme reposent sur du flanc.

                                            • Jeff84 27 juin 2015 13:40

                                              @Vincent O
                                              - Il y a aussi des banques qui prètent au FDG. Et alors ?

                                              - On parle des nazis, que viennent faire les italiens la-dedans ?
                                              - Pour mettre l’économie sous contrôle complet de l’Etat.
                                              - Ces riches n’étaient plus les mêmes : avant, c’étaient des banquiers juifs, après, la nomemklatura du régime. Comme d’habitude avec un régime socialiste.

                                              Vraiment pourris, vos arguments.

                                            • Robert GIL Robert GIL 25 juin 2015 18:07

                                              C’est lors d’un de ces nombreux sommets Est-Ouest en pleine guerre froide, qu’un émissaire américain, pour répondre aux soviétiques qui accusaient les « impérialistes de tous les maux », lâcha cette phrase : « Vous n’avez aucune leçon à nous donner, le communisme c’est cent millions de morts ! ». Il aurait pu se contenter de cinquante millions, comme il aurait pu également dire cinq cent millions ou un milliard, mais dans la joute verbale qui l’opposait à son homologue russe, il a dit cent millions. Ce chiffre a jailli comme ça, sans réfléchir, spontanément, et finalement cent millions ça ne sonne pas trop mal ! D’ailleurs ce chiffre a rapidement été repris pour devenir une vérité historique, et un puissant symbole d’anticommunisme primaire.
                                              .
                                              voir :
                                              C’EST 100 MILLIONS DE MORTS …


                                              • César Castique César Castique 25 juin 2015 23:41

                                                @Robert GIL

                                                « Ce chiffre a jailli comme ça, sans réfléchir, spontanément, et finalement cent millions ça ne sonne pas trop mal ! »



                                              • Anouar3 25 juin 2015 18:22

                                                Le texte est pétri de contrevérités et surtout il amalgame les contraires, il met dans le même panier opprimés et oppresseurs, par exemple le colonialisme illégitime et illégal sioniste traite les palestiniens qui luttent pour la libération de leur patrie de « terroristes », l’auteur utilise la même démarche. Il semble reprocher au communisme son opposition au capitalisme. Ses sources semble provenir de la CIA et des services secrets impérialistes principalement sionistes.Durant la lutte de libération contre le colonialisme français en Algérie mon pays, le communisme était aux cotés des Algériens, les communistes ont rejoint la lutte armée de libération algérienne, ce qui veut dire que ceux qui n’aiment pas l’impérialisme et le sionisme sont diabolisés par le texte de l’auteur, il met sur le même pied d’égalité résistance anti-impérialiste et impérialisme. Il pratique l’amalgame.Les services secrets impérialistes ont diabolisé les leaders anti-impérialistes du tiers monde, c’est ce que fait l’auteur de l’article. Il essaye de nous faire croire qu’il est impartial en attaquant en même temps les forces de libération et l’impérialisme. C’est une démarche désespérée et qui fera long feu.


                                                • Fab81 25 juin 2015 18:42

                                                  @Anouar3
                                                  Je crois que vous n’avez pas (bien) lu le texte...


                                                • Tzecoatl Gandalf 25 juin 2015 18:37

                                                  Si si, les drapeaux rouges, c’est 100 millions de morts. Mais la bannière étoilée, c’est déjà 143 millions de morts.


                                                  Quand à notre drapeau, bonne question.

                                                  • Garibaldi2 25 juin 2015 18:45

                                                    Les ’’100 millions de mort du communisme’’ est un pur pipeau de Stéphane Courtois qui se fait sérieusement remonter les bretelles dans l’article qui est consacré au livre (’’Le livre noir du communisme’’) par Wikipedia, article plutôt bien fait et documenté. L’article de Wikipedia consacré à Stéphane Courtois est lui aussi plutôt bien fait. 

                                                    Stéphane Courtois c’est l’historien qui va à Moscou consulter les archives soviétiques après la fin de l’URSS mais qui ne lit pas le russe, un peu comme un égyptologue qui ne comprendrait pas les hiéroglyphes !
                                                    Depuis la sortie du bouquin il a son siège dans les débats organisés par la chaîne Histoire (sans contradicteur). Je vous invite à lire cet article : http://lc.cx/Zpnh.

                                                    Ceci étant dit, il est un fait que Staline et Mao ont été de sacrés dictateurs qui n’y sont pas allé avec le dos de la cuillère côté répression, leurs premières victimes ont d’ailleurs été des communistes qui s’opposaient à leur dictature.

                                                    Quant au 60 millions de morts ..., il ne faut pas tomber dans l’exagération pour en combattre une autre ! 59 millions de morts annuels dans le monde toutes causes confondues c’est déjà beaucoup.

                                                    • César Castique César Castique 25 juin 2015 23:45

                                                      @Garibaldi2

                                                      « 59 millions de morts annuels dans le monde toutes causes confondues c’est déjà beaucoup. »


                                                      C’est vraiment pas assez, dès lors que dans la colonne d’en face, il y a 139 millions de naissance,

                                                    • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 25 juin 2015 19:04

                                                      Merci pour toutes ces informations.
                                                      Pour ma part, j’ai voulu regarder de près, ligne à ligne, ce qu’il y avait dans « Les origines du totalitarisme » de Hannah Arendt. Le résultat est tout simplement terrible. On en trouvera la trace ici :
                                                      http://crimesdestaline.canalblog.com


                                                      • Laulau Laulau 25 juin 2015 19:28

                                                        - Un état communiste ça n’existe pas puisque l’idéal communiste est une société sans état..
                                                        - URSS = Union des Républiques SOCIALISTES Soviétique.
                                                        - Les 100 millions de morts sont sortis d’un bouquin de propagande, le fait que ce nombre soit repris par les médias aujourd’hui ne le rend pas plus crédible.
                                                        - Dans les années 80 un journal comme Libération parlait de 60 millions de prisonniers en Sibérie. Pourtant la fin de l’URSS on n’a pas constaté une migration de ces dizaines millions de personnes vers l’ouest. Ce chiffre était complètement bidon, à l’époque « admesty international » disait 500.000 prisonniers.
                                                        - Pour ceux qui confondent Goulag et camps de la mort nazis, je conseille la lecture du "pavillon des cancéreux de Soldjnitsine. Il y raconte qu’atteint d’un cancer, il est hospitalisé dans le camps, soigné puis guéri. Pas grand chose à voir avec Auschwitz.


                                                        • CN46400 CN46400 25 juin 2015 19:56

                                                          @Laulau


                                                          Soljenitsine, sous off dans l’Armée Rouge, a été envoyé au goulag suite à une interception d’une lettre par la censure militaire ou il préconisait une entente avec Hitler, pour limiter les pertes........

                                                        • CN46400 CN46400 26 juin 2015 07:35

                                                          @Sharpshooter


                                                          Encore une sortie de route de Wikipédia ! Comment un sous off de l’Armée Rouge pouvait savoir, en février 45, que Staline avait été averti de l’attaque allemande de juin 41 ? Alors que ces infos ne sont sorties qu’après la mort de Staline (53). En fait, la version précédente de Wikipédia (quelques années) était bien plus crédible. Le chrétien Soljenitsine déplorait que Staline n’ait pas stoppé les hostilités, pour limiter les pertes, dès que les frontières de l’URSS avaient été atteintes....

                                                          Dans Wikipédia on trouve ce que certains amènent, ce n’est pas toujours ragoutant (ex Histoire du PS entre 38 et 41...)

                                                        • Spartacus Spartacus 25 juin 2015 19:28

                                                          100 millions c’est bien peu face aux chiffres suivants du capitalisme qui n’incorpore pas tout :1 enfant mort de faim (conséquence du système de non partage dont le capitalisme est le fier représentant) toutes les 5 secondes.

                                                          Il y a 3600 secondes en 1 heure donc 3600/5
                                                          soit 720 enfants mort en 1 heure
                                                          soit 720*24 = 17 280 en 24h
                                                          soit 17280*365 = 6 307200 par an
                                                          soit en 50 ans 50*6 307 200 = 315 360 000 enfants morts.
                                                          Et cela ne concerne que les enfants et on est à 3 fois plus ! On épargne le génocide congolais (environ 8 millions de morts enfants et adultes, les guerres diverses etc...). Nul besoin de rentrer dans le calcul des morts par empoisonnement qui est induit par le fait que tous les dirigeants laissent une agriculture génocidaire tuer sa population à petit feu en la nourrissant de nourriture poison.
                                                          Alors quand un individu me sort le chiffre de communiste = 100 millions de morts, je l’incite à calculer...sans compter que ce qu’il prend pour du communisme n’en était pas.
                                                          Et désolé de réduire toute cette horreur à des chiffres...

                                                          • Jeff84 25 juin 2015 19:42

                                                            @Spartacus
                                                            Tiens, un imposteur :D

                                                            Et moi, j’affirme que le turbolibéralisme tue 1,79 chaton mignon par seconde, soit 56449440 par an !!!!!!
                                                            LOL

                                                          • Spartacus Spartacus 25 juin 2015 19:49

                                                            @Jeff84

                                                            c’est quoi un imposteur :D ?
                                                            Ensuite vous affirmez pour les chatons bien mais mois les chiffres sont réels pas inventé comme les votre. Si vous n’avez pas meilleur critique, abstenez vous, il y a des tas de blog pour vous autres que ceux où les gens on du sens. Désolé de constater votre misère...

                                                          • Auxi 25 juin 2015 21:41

                                                            @Spartagugusse


                                                            Spartagugusse, n’essaie pas de compter non plus. Tu sais bien que ta pauvre tête n’est pas en état, le docteur te l’a expliqué. Prends tes gouttes et les cachets bleus du docteur, et file au lit, il est plus de 21 heures, tu sais que ce n’est pas bon pour toi de te coucher si tard.

                                                          • morice morice 25 juin 2015 19:53

                                                            les équation qui a tué le plus de mort sont pure idiotie : à vous elles vous servent pour venir finalement que la dictature maoïste, sommet de FOLIE PURE finalement c’est pas si terrible puisqu’en face ils ont la même chose à l’Otan ou les « banquiers »...


                                                            manque que les Francs-Maçons à votre liste....

                                                            c’est INFECT comme pensée, car vous légitimez ainsi une des pires dérives de pouvoir autoritaire, celle de MAO.

                                                            votre drapeau rouge, vous pouvez donc le remballer. Ce n’est pas en mettant en balance des millions de morts que vous y arriverez. Les morts sous Mao ont autant de valeur pour venir dire des années après les HORREURS du maoïsme. 

                                                            votre article est donc particulièrement puttassier. Et votre fin le confirme quand vous écrivez que
                                                            "Le cinquième mensonge le plus grossier inculqué par nos programmes scolaires est sans doute celui qui consiste à nous faire croire que depuis 1875 nous vivons dans un système démocratique[22]. Mais ceci est une autre histoire...

                                                            d’abord les manuels n’enseignent pas ça. Les enseignants sont heureusement là pour dire que le régime Maoïste que vous admirez tant était une dérive autoritaire d’un demi fou obsédé. 

                                                            ils ne sont pas là pour faire de la propagande, contrairement à ce que vous OSEZ affirmer. 

                                                            La IIIe république est présentée par TOUS LES ENSEIGNANTS comme celle passée à UNE VOIX PRES. C’est celle d’un THIERS, que pas un enseignant ne présentera autrement que comme bourreau de la Commune.

                                                            Vous oubliez que la France avait évité de peu le retour d’une monarchie, ce qui explique que la démocratie qui a suivi ne vous plaise pas, et pas davantage l’actuelle. Vous raisonnez avec des valeurs actuelles sur des faits anciens, sans voir le CONTEXTE. 

                                                            Vous allez nous sortir du Chouard, ça ne va pas rater, car selon vous la DEMOCRATIE ne fonctionne pas. Avec des types comme vous, elle ne fonctionner effectivement jamais ; à faire vos comptes d’apothicaire de qui en a crevé plus que d’autres. 

                                                            on vous sent venir de loin avec vos références : Chomsky bien sû, celui qui a fabriqué la notoriété de Faurisson et ce jour là aurait mieux fait de la fermer, mais aussi des gens comme Salim Lamrani : or regardez bien cette photo :


                                                            c’est bien lui à la Conférence  Axis for Peace, le 17 novembre 2005.

                                                            et qu’était cette conférence ??? la conférence du Résau Voltaire de Meyssan.
                                                            avec comme invités Dieudonné et Collon

                                                            deux grands admirateurs de dictateurs, avec Meyssan

                                                            résultat ; vous avez tout faux ; votre DEMOCRATIE A VOUS EST ROUGE BRUNE. Elle pue fort, donc.



                                                            • COVADONGA722 COVADONGA722 25 juin 2015 20:12

                                                              @morice
                                                              Les enseignants sont heureusement là pour dire que le régime Maoïste que vous admirez tant était une dérive autoritaire d’un demi fou obsédé. 



                                                              sauf erreur les enseignants les intellectuels bref l’élite éduquées a fournit les bataillons de soutiens aux staliniens aux maoïstes et aux khmers rouge
                                                              il suffit pour cela de ressortir la presse de gauche de l’époque !!!

                                                            • Jean Keim Jean Keim 25 juin 2015 20:00

                                                              Mais non Vincent O une idée ne tue pas, ce n’est que du vent, ce sont les hommes qui sont des meurtriers et n’importe idéologie fait l’affaire. 


                                                              • COVADONGA722 COVADONGA722 25 juin 2015 20:27

                                                                « La majorité des lecteurs ne saura probablement pas qui sont ces personnes : »



                                                                hé hé j’ai toujours adoré la suffisance de la gauche éduquée !!!

                                                                • alinea alinea 25 juin 2015 21:10

                                                                  En un mot comme en cent, c’est le pouvoir qui est une ignominie, une abjection, la torture que subissent et ont subie des milliards d’humains ; ce pouvoir que pourtant ils recherchent, ils convoitent, ils élisent.
                                                                  Je sais bien pourquoi je suis anarchiste et j’ai beau avoir quelque affection pour l’idéologie communiste, je n’en ai guère pour pour tous ceux qui, partout, s’en réclamant, ont exterminé les anars !!


                                                                  • Auxi 25 juin 2015 21:49

                                                                    @alinea


                                                                    Salut et fraternité, nous voilà au moins deux sur le site. Je te passe le relais, si tu veux bien, je commence à fatiguer et j’ai envie de voir un bon film, pour changer. Surveille ce pauvre Spartagugusse et veille à ce qu’il prenne ses gouttes et ses cachets, le pauvre prend Hollande pour un « bolchevique », si on ne prend pas soin de lui, il finira par le croire anarchiste.

                                                                  • alinea alinea 25 juin 2015 22:11

                                                                    @Sharpshooter
                                                                    Je le sais bien !! en Ukraine aussi, mais, c’était il y a longtemps !!


                                                                  • alinea alinea 25 juin 2015 22:13

                                                                    @Auxi
                                                                     smiley 


                                                                  • woowoo 26 juin 2015 04:54

                                                                    Cette histoire de morts est absurde.

                                                                    Ces dirigeants ont suivi l’exemple de leurs illustres ancêtres, qu’ils soient communistes ou capitalistes, le développement de leur patrie exigeait des sacrifices.

                                                                    Les sacrifices continueront tant qu’on pensera qu’une idée l’exige.

                                                                    Autrement, les Incas étaient communistes, les conquérants espagnols ont fait des commentaires sur la prospérité de cet empire, sur l’absence de la misère, sur la redistribution des richesses, le collectivisme. Malheureusement pour les Incas, ils ont été victimes des dettes des espagnols. Combien de morts dans les camps de travail pour rembourser les banques d’Europe ?
                                                                    Au moins 5 millions, peut-être 12.

                                                                    Ce qui a fait le plus de morts depuis les débuts de la civilisation et qui continue à en faire, c’est pas le communisme ni le capitalisme, c’est la dette. Les sumériens l’avaient compris, leurs rois annulaient les dettes de leurs sujets en masse.

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