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Commentaire de Malefic

sur Des origines de la crise systémique du capitalisme


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Malefic Malefic 16 juin 2015 11:12

Que ce modèle économique n’ait qu’un destin, l’effondrement complet, n’est pas une surprise. Votre analyse est globalement bonne et intéressante.

Mais je trouve votre conclusion un peu faible ou plutôt un peu optimiste.

"Les capitalistes soulèveront ainsi les petits bourgeois qui voudront s’en prendre à eux et se joindre à l’insurrection prolétarienne. Espérons que notre classe saura les tenir en laisse et se méfier de ces convertis de la onzième heure.
[...]
Les communistes finiront bien par comprendre que la classe prolétarienne n’a que faire de leurs querelles de chapelles grégaires, sectaires et dogmatiques et qu’elle exige une direction unitaire
"

L’important n’est finalement pas de savoir comment ceci va se terminer. Puisque tant que l’on ne sait pas vers quoi se diriger, cette alternative sera et restera un échec. Il faut penser un modèle viable et qui puisse perdurer.

La grande majorité des gens voit l’avenir dans un capitalisme contrôlé et étatisé. Il faudrait supprimer la finance, réinstaurer des lois, des règles, des normes et que chaque état reprenne le contrôle de sa monnaie et de son pays afin de réguler son économie. Je résume évidemment très grossièrement. Cette perspective est crédible et réalisable sans pour autant nécessiter un bouleversement total de notre civilisation. Mais si on enseigne l’économie ET le social, ce n’est pas pour rien. Ce sont deux facteurs qui influent l’un sur l’autre.

Car même si nous revenons à plus de production en relançant l’industrie et nos atouts économique, certains problèmes subsisteront.

L’allongement de la durée de vie posera toujours et encore le problème des retraites et de l’augmentation de la population.
La fin de découverte majeure et révolutionnaire posera toujours et encore le problème de la fin de la croissance.
L’évolution technologique, la robotisation et la baisse des coûts de production (en règle général) des entreprises posera toujours et encore le problème du chômage et du manque de pouvoir d’achat.

Et dans une économie qui s’essouffle, même avec les meilleurs décisions du monde, parfois il faut reconnaître qu’un système ne fonctionne pas.

Que faut-il faire ? L’euthanasie pour les vieux ? Réglementation des naissances ? Stopper l’évolution de la science ? Obligations de dépenser plus (où elles pourraient économiser) pour les entreprises ?

Et à nouveau, le principe de réglementations et de lois, qui était vu comme bon pour l’économie, se heurte à son propre paroxysme et rentre dans l’illogisme le plus total. Chaque parcelle de l’humanité serait réglementé pour essayer de tenir un modèle à la déroute, et finalement nous retomberions dans les dérives qu’a connu le communisme, la dictature.

Nos futurs enjeux ne sont plus économiques, ils concernent l’humanité tout entière. Alors que faire ?


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