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Commentaire de bakerstreet

sur Discours de Tsipras


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bakerstreet bakerstreet 12 juin 2015 01:13

On ne sait plus très bien où l’on en est : Commédie del’arte, ou drame antique, puis vaudeville. Les mots sont très forts : Grixit, troïka de l’autre coté, ils en ont plein la bouche....Les arguments ont déjà été donné 100 fois. A quoi bon les répéter. A voir le rejet populaire de l’europe, on pourrait croire que ce pays n’a qu’une envie : Se faire la malle de cette affaire au plus vite. 

Et bien vous n’avez rien compris. Elle était la première à applaudir à la monnaie unique, qu’elle a vécu comme un rêve de casino, elle sera la dernière à en partir, se cramponnant à la chaloupe vide, tout en invectivant les allemands, les boches, premier financier tout de même dans cette affaire, mais pas assez généreux...Et d’abord, pour commencer, qu’ils paient cette dette de presque un siècle, sans qu’on nous demande des comptes ! Ce n’est pas le premier des paradoxes, dans cette affaire, qui abondent. Et qui ont l’art de jouer avec les allumettes qui ont allumé deux conflits mondiaux.
Pourvu qu’on veule sortir du pathos outrancier, et tenter d’être rationnel, faut quand même admettre que ce petit pays a eu le chic pour mener les autres en bateau ! Les fais sont tout de même têtus : Elle a menti pour entrer dans l’UE, magouillé, continué de plus belle pour être aux forceps dans les clous tordus de la monnaie unique ; une fois cet eldorado gagné, elle s’est laissé vivre, mentant de nouveau sur son déficit abyssal, vivant une situation de rente infinie, laissant courir la dette, avec ce paris non avoué : Plus la dette sera considérable, moins on pourra la virer. ...
Tsipras défend hardiment cette pyramide de Ponzi, et l’Europe borgne qui va avec, demandant une nouvelle ligne de crédit pour faire face aux échéances...
On est prié d’avaler les couleuvres sans rire ! . les réformes ? 
Ce sera pour les calangues grecques ! 
Même sans être un grand argentier cynique, on ne peut être que surpris par les contradictions, les chantages, les sophismes, les simplifications abusives, l’amnésie, la critique borgne, etc...Sur fond de nationalisme. Non, pour moi, la Grèce n’a rien à voir de près ou de loin avec l’argentine et tsipras avec Chavez. Ou alors il faudrait admettre que ceux ci se sont cramponnés aux etats unis, au lieu précisément de prendre leur distance, et de jouer leur autonomie, en se débarassant des décombres du passé. Tsipras, lui , ne veut rien changer. Surtout pas sortir de L’UE. Tous les attitudes et les choix ont leur sens s’ils sont assumés. Mais l’attitude de la Grèce et de ses dirigeants aujourdh’ui est construit d’ambivalences et de paradoxes, qu ne s’expliquent que par des calculs de client surendété, qu ne veut surtout pas changer de banque. Mais surtout pas voler de ses propres ailes !

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