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Accueil du site > Actualités > International > Discours de Tsipras

Discours de Tsipras

Permettez-moi de ne pas mettre le moindre grain de sel à ce discours, puis à ses commentaires et programme de manifestations et rencontres ; car tout ceci est déjà assez long.

Merci.

 

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Discours d’Alexis Tsipras devant l’Assemblée nationale grecque (5 juin 2015)

08 juin 2015 | Par Dimitris Alexakis (http://www.mediapart.fr/)

Débat parlementaire tenu à la demande du Premier ministre grec Alexis Tsipras, conformément à l’article 124Α du règlement de l’Assemblée nationale grecque, dans le but d’informer les membres du Parlement sur les négociations en cours.

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs les député(e)s,

Si j’ai demandé, en invoquant un article du règlement, la tenue de ce débat extraordinaire, c'est que nous nous trouvons aujourd’hui dans la dernière ligne droite mais aussi au point le plus critique des négociations.

Il m’a semblé nécessaire que l’ensemble des députés, que les partis politiques et le peuple grec soient solennellement informés du point où nous nous trouvons ― mais surtout de la direction dans laquelle nous souhaitons aller.

C’est ainsi que je conçois la responsabilité démocratique qui m'incombe à l’égard de l’Assemblée, des partis et des citoyens et c’est la raison pour laquelle j’ai dit, dès le début de ce processus crucial, que nous n’avions rien à cacher au peuple grec et que nous ne devions pas non plus agir à son insu.

C’est pour lui que nous négocions et pour lui que nous luttons, en toute responsabilité, afin de parvenir au meilleur accord possible.

Nous n’avons donc rien à cacher.

Mesdames et Messieurs les député(e)s,

Dès les premiers instants, le nouveau gouvernement a proclamé qu’il recherchait une solution européenne à la question grecque.

Un accord « mutuellement profitable », comme nous l’avons maintes fois souligné, qui délivrera la société et l'économie grecques de la spirale déflationniste de ces sept dernières années en mettant fin à l'austérité, en rétablissant la justice sociale, en apportant enfin une solution réelle au problème majeur de la dette.

Nous ― la Grèce, mais aussi l’Europe tout entière ― avons besoin de cette solution globale, de cette solution européenne pour refermer le cycle périlleux de la crise qui s’est ouvert en 2008.

Cette solution pourrait augurer d'une nouvelle ère pour le projet d'intégration européenne ; ce serait un signe fort attestant que l’unification et la monnaie commune constituent des avancées historiques irréversibles et que la stratégie des États associés à cette expérience est une et indivisible.

Ces positions claires et fondamentales, nous les avons défendues, au cours de négociations longues et intenses, lors de plusieurs rencontres au sommet, de discussions à l’Eurogroup, d'entretiens avec les dirigeants politiques et les responsables des Institutions et, au niveau technique, dans le cadre du « Groupe de Bruxelles ».

Nous avons enfin fourni la preuve de notre attachement à l'idée européenne en soumettant la semaine dernière aux Institutions et aux dirigeants européens une proposition d’accord globale.

Cette proposition a démontré que nous étions sincèrement disposés à parvenir à un compromis ; loin de refléter les positions propres du gouvernement grec, elle intégrait les résultats des négociations menées au sein du Groupe de Bruxelles. Elle se fondait sur un terrain d'entente dégagé par trois mois d’âpres négociations. C’était en ce sens une marque claire du respect que nous avons pour le processus de négociation et pour nos interlocuteurs.

Cette proposition est à ce jour la seule base réaliste permettant de parvenir à un accord qui respecterait le mandat populaire du 25 janvier et les règles communes régissant l'union monétaire.

La première caractéristique de cette proposition est la réduction des excédents primaires, que les Institutions acceptent désormais ; les excédents élevés que prévoyait le programme antérieur n’étaient en effet qu’un autre nom de l'austérité.

Mais cette proposition ne constitue une base de discussion qu'à la condition d'être prise dans son ensemble. Ses mesures les plus difficiles ne sauraient lier le gouvernement hellénique et être mises en œuvre en l'absence d'une solution globale. Les mesures qui y sont décrites ne prendront effet que si le théâtre d'ombres de ces cinq dernières années prend fin ― ce théâtre d'ombres qui a aggravé le problème de la dette et maintenu le pays dans la crise.

Mesdames et Messieurs les député(e)s, ne nous voilons pas la face :

Les réformes qu’exigent nos partenaires pour clore le programme ne constituent pas le coeur de ces négociations. L’essentiel est de mettre un terme au cercle vicieux d’une crise ne cessant de s’alimenter elle-même. Cela ne deviendra possible que si nous changeons de mode opératoire, que si nous mettons un coup d’arrêt à cette austérité porteuse de récession, que si nous apportons dans le même temps une solution digne de ce nom au problème de viabilité de notre dette publique. C'est seulement ainsi que l'économie grecque redeviendra un terrain sûr pour les investisseurs et les marchés.

L’action réformatrice du gouvernement grec ne portera ses fruits que si une véritable solution au problème de la dette est trouvée. Une véritable solution et non une simple référence, non une simple promesse ― comme cette décision de l’Eurogroup de novembre-décembre 2012 qui n’a jamais été suivie d’effets.

Sans cela, tous les efforts du monde ne nous permettront pas de sortir du cercle vicieux de l'incertitude, principal obstacle à la relance de la croissance en Grèce.

Et j'ai la conviction que personne en Europe ne souhaite prolonger l'incertitude, que personne ne désire que nous continuions à avancer sur cette corde raide, sous le coup d’une menace perpétuelle ; personne, à l’exception peut-être de certaines voix qui s’emploient à diviser mais demeurent, je le crois, minoritaires.

Notre principal souci, par conséquent, doit moins être la gestion politique de l'accord que sa viabilité économique.

C’est pourquoi il m'est souvent arrivé de dire que ce n’était pas d'un accord que nous avions besoin, mais d'une solution ; une solution définitive, tant pour la Grèce que pour l'Europe : une solution qui mettra fin une fois pour toutes au débat sur la sortie de l’euro, débat qui agit fréquemment à la manière d’une prophétie auto-réalisatrice ; une solution qui mettra fin à cette politique d'excédents primaires exorbitants, inaccessibles, aux politiques d’austérité, et qui garantira la viabilité de la dette.

Tel est l’enjeu principal de la négociation actuelle ; l'austérité, imposée au nom du remboursement d'une dette insoutenable, a constitué le noyau de la politique des mémorandums ― d'une politique marquée par cinq années d'échec.

Parler ici d’échec n’est pas une figure de style. Cet échec est désormais reconnu dans le monde entier par une majorité écrasante d’intellectuels, d’économistes et de dirigeants politiques, mais d’abord, avant tout, par l'opinion publique. Cet échec n’a pas été seulement sanctionné par le peuple grec lors des dernières élections ; il ressort clairement des chiffres de l’endettement, des marqueurs des inégalités sociales et des indicateurs de compétitivité d'une économie grecque qui, sous l’effet d’une dévaluation interne particulièrement sévère, ne s’est en cinq ans jamais redressée.

Mesdames et Messieurs les député(e)s,

Je dois ici avouer devant vous et devant le peuple grec que la proposition qui m’a été remise avant-hier, à Bruxelles, par le Président Juncker, de la part des trois Institutions, m'a désagréablement surpris.

Jamais je n’aurais pu croire que l’on nous soumettrait une proposition ne tenant aucun compte du terrain d’entente de ces trois mois de négociations.

Jamais je n’aurais pu croire que les efforts sincères accomplis par le gouvernement grec afin de parvenir à une solution juste et globale seraient interprétés par certains comme une marque de faiblesse.

Jamais je n’aurais pu croire, surtout, que des responsables politiques, et non des technocrates, échoueraient à comprendre qu’au bout de cinq années d'austérité dévastatrice il ne se trouverait pas un seul député grec pour voter, dans cette enceinte, l’abrogation de l’allocation accordée aux retraités les plus modestes ou l’augmentation de 10 points de la TVA sur le courant électrique.

Car je pense qu'aucun député grec ne pourrait voter cela.

[En se tournant vers la droite de l’Assemblée :]

Et si je me trompe, libre à vous de me démentir.

Malheureusement, les propositions soumises par les Institutions sont clairement irréalistes et constituent un recul par rapport au terrain d’entente construit ― bien péniblement, il est vrai ― au cours de ces négociations.

Le gouvernement grec ne peut en aucun cas consentir à des propositions absurdes à la faveur desquelles une avancée ― ce que de faibles excédents primaires permettraient de gagner ― serait aussitôt annulée par des mesures accablant les retraités modestes et les ménages grecs à moyens revenus.

Et je veux croire que cette proposition n’a été pour l'Europe qu’un moment malheureux, ou qu’une ruse de mauvais goût, et qu’elle sera très vite retirée par ses initiateurs.

Je considère néanmoins de mon devoir, avant d’arrêter les décisions finales et de répondre officiellement aux Institutions, d’écouter attentivement, à cette heure cruciale, l’avis des partis politiques.

Si le gouvernement grec porte naturellement la responsabilité la plus grande, je souhaite entendre aujourd’hui l'opinion de l'opposition ; dites-nous, la main sur le cœur et sans perdre de vue votre responsabilité patriotique, si vous nous invitez à accepter la proposition présentée par les Institutions ou si vous vous prononcez contre.

[Applaudissements.] 

Ces temps derniers, vous avez critiqué le gouvernement de façon virulente (et la critique, qui est la quintessence de la démocratie, est bien sûr bienvenue) en nous reprochant de ne pas signer l’accord, alors que le temps pressait.

Maintenant que vous avez une connaissance précise de ce que l’on nous demande de signer, nous vous invitons à dire avec la même précision si vous acceptez ou rejetez l'accord en question.

La proposition réaliste faite par le gouvernement grec n’est pas le seul élément attestant de son engagement en faveur de la perspective européenne de la Grèce ― d’une Europe dont les membres seraient égaux, d’une Europe solidaire.

Je veux à ce point rappeler que, depuis que nous avons pris en mains le gouvernement du pays, nous avons honoré des obligations extérieures de l'ordre de 7,5 milliards d'euros malgré l’asphyxie financière choisie par les Institutions comme tactique de négociation.

Que, depuis le mois de juin 2014, aucun versement n’est venu alimenter les caisses de l’État grec dans le cadre du programme de financement alors même que, depuis le 18 février, la Banque Centrale Européenne restreint l’émission de bons du Trésor ― restriction qui n’a désormais plus aucun fondement juridique puisque la validité de l'accord de prêt a été prolongée et que la Grèce négocie dans le cadre même de ce programme.

Il ne s’agit plus seulement d’une question de droit ni même uniquement d’une question politique. L’étranglement financier d’un pays constitue désormais un problème éthique entrant en collision avec des principes élémentaires, avec les principes fondateurs de l'Europe ― ce qui soulève un certain nombre d’interrogations légitimes quant à l'avenir même de l'Europe.

Ceux qui en Europe s’honorent de cette tactique sont, j’en suis sûr, peu nombreux.

Le moment est donc venu pour tous de faire la preuve, en Grèce mais surtout en Europe, qu’ils travaillent à rechercher une solution et non pas à soumettre et à humilier un peuple tout entier.

Et s’ils travaillent à humilier ou à soumettre, qu’ils sachent qu'ils obtiendront dès lors le résultat inverse.

[Applaudissements.]

Ce que je formule là, mesdames et messieurs les député(e)s, n’est pas une menace mais un constat ― nul besoin d’étudier les sondages pour le comprendre ; il suffit de s'entretenir avec les gens, dans chaque ville, chaque village, sur chaque place, dans chaque lieu de travail, au milieu de ces groupes amicaux où des Grecs de tous âges discutent avec angoisse, tous ces jours-ci, des événements en cours, et ne nous demandent qu'une chose :

De ne pas revenir sur nos justes revendications ;

[Applaudissements.]

De ne pas céder aux exigences déraisonnables, au chantage des créanciers.

[Applaudissements.]

Peut-être me demanderez-vous, non sans raison : dans ces conditions, sommes-nous près d'un accord viable ? Je répondrai la main sur le cœur : malgré la reculade d'avant-hier, ma conviction est que nous en sommes maintenant plus proches que jamais, et je veux vous expliquer pourquoi.

En premier lieu parce qu'il est désormais clair pour l'opinion publique européenne et mondiale que la partie grecque a proposé un cadre réaliste de solution et ne se montre ni intransigeante, ni indifférente aux besoins de ses partenaires, aux règles régissant l'union monétaire, aux demandes formulées par les opinions publiques d'autres Etats-membres.

En deuxième lieu, et c’est sans doute le point le plus important, parce qu’en dépit des prévisions contraires et des conditions défavorables de ces derniers mois, nous avons tenu bon.

Nous avons persisté et nous avons tenu bon ; nous avons négocié, debout, en préservant la sécurité du peuple grec.

[Applaudissements.]

Désormais, après la décision prise hier par le Fonds Monétaire International de repousser à la fin du mois le paiement des traites de remboursement, il apparaît clairement ― chacun s’en rend compte, et les marchés au premier chef ― que personne ne souhaite la rupture.

Désormais, le temps n’est pas compté seulement pour nous, mais pour tous.

Certains seraient donc bien inspirés de ne pas préjuger trop vite des événements, de ne pas tirer de conclusions hâtives.

L'approche réaliste de la partie grecque est la seule ligne de négociation sérieuse permettant de parvenir à un accord durable.

Et plus il apparaîtra que la question grecque n’est pas isolée mais concerne l'ensemble de la zone euro, ses perspectives, le futur et les perspectives de l'économie mondiale, plus grandes seront nos chances de voir nos partenaires se ranger au réalisme des propositions que nous leur avons soumises.

 

Mesdames et Messieurs les député(e)s, je voudrais pour conclure résumer l'objectif stratégique du gouvernement grec dans les négociations en cours :

  • 1) Faibles excédents primaires, d’ores et déjà acceptés par nos partenaires, et qui représentent pour le peuple grec un gain de 8 milliards d'euros (pour la prochaine année et demie) et de 14 milliards d'euros pour les cinq années à venir.
  • 2) Réduction ― restructuration de la dette.
  • 3) Protection des pensions de retraite et du salaire réel.
  • 4) Redistribution des revenus en faveur de la majorité sociale. L’augmentation nécessaire des recettes de l’État pose évidemment la question de savoir qui en supportera la charge : les revenus faibles et moyens ou les revenus élevés ― et en particulier ceux qui, ces cinq dernières années, n'ont pas payé leur part à l’écot de la crise ?
  • 5) Rétablissement des négociations collectives et inversion du processus de déréglementation des relations de travail ― qui constituait selon nous un bastion idéologique essentiel de la politique des mémondandums. Je suis en mesure de vous dire que nous travaillons actuellement, en concertation avec l'Organisation Internationale du Travail, à un projet de loi en ce sens et que l’Assemblée nationale grecque, qui est souveraine, sera dans les jours qui viennent appelée à légiférer sur le rétablissement des conventions collectives dans notre pays.

[Applaudissements.]

  • 6) Programme d'investissement solide permettant de créer une onde de choc positive dans l'économie grecque, en mobilisant ses ressources dormantes.

Ces six grands principes constituent pour nous les axes majeurs d'un accord économiquement viable et socialement juste.

Notre effort, de toute évidence, sera jugé sur ses résultats.

Mais ce résultat dépendra aussi de la volonté du peuple grec de soutenir la ligne de négociation nationale, l’effort titanesque accompli par le gouvernement en faveur d’une solution juste et viable.

Il ne fait guère de doute que, dans les jours qui viennent, alors que nous entrerons dans la dernière ligne droite des négociations, nous ne serons pas épargnés.

Nous aurons besoin de sang-froid, de prudence, de sagesse et de soutien social et politique pour atteindre cet objectif national et parvenir au meilleur résultat possible.

L’heure est à présent celle de la responsabilité pour tous ; pour le gouvernement, avant tout, mais aussi pour tous les partis, pour l'opposition.

Je vous invite donc à soutenir avec sincérité cet effort national en laissant de côté, dans ces moments critiques, la ligne de l’opportunisme et de l’alarmisme.

Enfin, je veux assurer le peuple grec que, s’il peut être fier de cette difficile tentative, il peut aussi rester serein. Fier, car il est hors de question que le gouvernement cède à des exigences déraisonnables. Serein, car notre patience, notre persévérance dans la négociation et notre endurance porteront bientôt leurs fruits. Nous allons défendre de la meilleure façon possible le droit de tout un peuple à vivre dans la dignité, dans des conditions offrant une perspective de prospérité, de croissance, de progrès, le droit de tout un peuple à vivre dans des conditions de dignité et d'espoir, d'optimisme.

Et je suis sûr que nous réussirons.

Je vous remercie.

Vidéo de l'intervention : https://www.youtube.com/watch?v=J2P6r222n2I

[Traduit du grec par Dimitris Alexakis]

 

 

 

https://grecefranceresistance.wordpress.com/2015/06/04/lassociation-grece-france-resistance-fait-appel-a-donations-solidarite-avec-les-luttes-du-peuple-grec/

 

MANIFESTATION À PARIS LE 20 JUIN .SEMAINE EUROPÉENNE DE SOUTIEN AU PEUPLE GREC DU 20 AU 27 JUIN

 

Chères amies, chers amis,

En Grèce et dans de nombreux pays, l’Europe de l’austérité bafoue les droits fondamentaux des populations et la démocratie pour protéger les intérêts financiers. Elle érige des murs à ses frontières et provoque ainsi de terribles catastrophes humaines.

Aujourd’hui, l’Union européenne tente de faire plier la Grèce, d’étouffer les voix qui proposent une autre Europe, celle de la dignité, de la solidarité, de la justice sociale.

Du 20 au 27 juin se tiendra une grande semaine de mobilisation européenne. Ensemble, à Rome, à Berlin, à Londres, à Athènes, à Madrid, à Bruxelles, à Paris et dans de nombreuses autres villes, nous répondrons à l’appel des mouvements grecs « unis contre l’austérité et l’injustice sociale ».

En France, un appel à mobilisation a été lancé par des personnalités, organisations associatives, syndicales, politiques, sous forme d’une pétition que nous vous appelons à signer.

Des actions, débats, rassemblements se tiendront partout en France. Nous vous invitons à prendre part à leur organisation, voire à en initier dans vos quartiers, villes ou villages. Vous pouvez nous tenir informés sur les adresses suivantes : contact(at)audit-citoyen.org ; aveclesgrec(at)gmail.com

A Paris, une manifestation aura lieu samedi 20 juin après-midi de Stalingrad à la place de la République où se tiendront ensuite des assemblées citoyennes et un rassemblement festif (plus d’informations suivront à suivre dans les prochains jours).

Mobilisons-nous pour arrêter le massacre des droits et de la démocratie. Et pour dire aux institutions et dirigeants européens : non, vous ne nous représentez pas, cette Europe n’est pas la nôtre !

 Collectif Avec les Grecs 

et Collectif pour un audit citoyen de la dette publique

 

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77 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 11 juin 2015 10:39

    Grèce..pays de voleurs (déjà 280 milliards donnés à ce pays pour rien..)
    Il était en faillite avant d’entrer dans l’UE..les responsables Européen de l’époque devraient être traduit devant la justice...La gestion de ce pays est faite pour les magouilleurs...nous n’avons pas à payer pour ce pays (nous aussi nous sommes en faillite..)


    • alinea alinea 11 juin 2015 10:58

      @Le p’tit Charles
      Vous voulez dire : le peuple grec qui a été spolié ?


    • Le p’tit Charles 11 juin 2015 11:41

      @alinea...Avec son accord bien sur...profitant des magouilles à tous les étages.. !


    • alinea alinea 11 juin 2015 11:55

      @Le p’tit Charles
      Comme nous quoi !


    • Le p’tit Charles 11 juin 2015 12:32

      @alinea...Régime très particulier..rien à voir avec nous.. !


    • alinea alinea 11 juin 2015 13:30

      @Le p’tit Charles
      On peut toujours trouver que « le peuple » essaie de se débrouiller pour vivre, quitte à bosser au noir par exemple, et après on dira que c’est à cause de lui si les caisses de l’État sont vides !! Si notre situation empire, comme cela semble probable, on en arrivera peut-être au bakchich obligé pour avoir le moindre papier ; déjà cela se fait couramment à la DDE !!!
      Je pense que nous sommes à l’abri de rien...


    • Le p’tit Charles 11 juin 2015 14:08

      @alinea...En Grèce c’est le chaos depuis des années...pas d’impôts ni de charges..chacun pour soi...et merde pour les autres...Tout sous le manteau...résultat les caisses sont vides depuis très longtemps...Les dirigeants de l’UE le savaient..mais pour faire des carambouilles en prêtant de l’argent à ce pays (la France et l’Allemagne sont les plus gros donneurs..) ils ont fermer les yeux...digne d’un tribunal pour les condamner.. !


    • alinea alinea 11 juin 2015 14:45

      @Le p’tit Charles

      http://www.audit-citoyen.org/?p=6374

      voir " idée reçue n°3) !!


    • Le p’tit Charles 11 juin 2015 16:46

      @alinea...(Lorsqu’un emprunt vient à échéance, la France le rembourse en empruntant de nouveau. On dit que l’État fait « rouler sa dette »...)...L’absurde au plus haut point...si nous empruntons nous avons augmentation de la dette..c’est des mathématiques de base..donc c’est pour notre pomme pas pour les politiciens...De toute façon nous devrons rembourser notre dette un de ces 4...plus de 2.000 milliards...dire que nous ne paierons pas est un pur mensonge...sans compter les intérêts sur ces 40 milliards.. ?


    • alinea alinea 11 juin 2015 16:49

      @Le p’tit Charles
      L’Argentine n’a pas tout payé !! Tout le monde sait que ce système qui fait que les États empruntent au privé est un système frauduleux ; qui l’a instauré ce système ?


    • tf1Groupie 11 juin 2015 18:23

      Quand on en est à justifier le travail au noir et la triche, on peut également justifier la mafia en Italie (« les pauvres, il faut bien qu’ils se débrouillent ! »), le trafic de drogue dans les banlieues et tout le reste.

      Parce que, finalement, tous ces « petits arrangements » avec les règles c’est excusable n’est-ce pas ?

      Et les gens honnêtes, ce ne sont que des pauvres naïfs ...

      D’ailleurs Alinea doit avoir son petit business illegal comme tout le monde.


    • alinea alinea 11 juin 2015 18:31

      @tf1Groupie
      Vous êtes bien grincheux !! je ne justifie rien, j’explique ; pour vivre, on se débrouille, c’est tout, comme on peut ; certains trichent pour plus de tunes, pas beaucoup ( sauf les artisans, c’est quasi dans leur charte !! )
      C’est bien mon style d’avoir un petit commerce juteux non déclaré !! mais j’avoue ne pas déclarer au fisc la remorque de crottin échangée contre un litron de vin !!  smiley c’est plutôt ça moi !!
      On parlait des Grecs fraudeurs, pas du tout, arnaqués par la corruption est plus exact !


    • alinea alinea 11 juin 2015 18:59

      @oncle archibald
       smiley  ; ce serait avec plaisir oncle archibald !


    • tf1Groupie 11 juin 2015 19:23

      @alinea
      Si, bien évidemment que vous justifiez toutes les dérives, notamment lorsque vous inversez les valeurs en disant : « fraudeurs pas du tout, arnaqués est plus exact ».

      Parce que vous savez très bien que la Grèce a fraudé pour son entrée dans l’UE ; ensuite parce que les corrompus sont également des Grecs. La magouille et l’évasion fiscale sont quasiment institutionnels en Grèce.
      Alors quand les Grecs s’arnaquent entre eux, lesquels doit-on plaindre ?

      Moi je vais suivre votre raisonnement : je vais braquer une banque en disant que c’est normal parce que « on » m’a arnaqué.

      Vous défendez la malhonneteté parce que les uns malhonnêtes vous semblent plus sympathiques que les autres malhonnêtes.


    • alinea alinea 11 juin 2015 20:54

      @tf1Groupie
      Je défends le peuple face à son oligarchie ; et je sais bien que dans le peuple il n’y a pas que des anges !
      Mais comme je n’apprécie pas qu’on m’assimile à la politique de mon pays, je n’assimile pas les peuples à la politique de leur pays ; sauf peut-être quand les dirigeants sont soutenus ; ce qui n’est pas la cas en occident, peut-être cela commence-t-il en Grèce !
      je pense bien que lorsqu’on leur a dit qu’ils rentraient dans l’UE, ils ont été contents, ont pensé pouvoir devenir plus riches, et alors là, la corruption à tout va ; mais les corrompus étaient principalement les politiques, qui « défrayaient » leurs potes toubibs ou autres, qui se sont bien enrichis ( lisez le lien que j’ai mis plus haut) : mais le pêcheur mais le marin, hum, non ; ni le paysan !
      Bref ; quand quelqu’un est dans la merde on ne regarde pas de quelle manière il s’y est mis ; on l’aide ! La Grèce, capitaliste, va devenir une énorme ouverture pour les investissements, petits ou gros ; alors, cela n’aura pas été pour rien !
      Gare à ne pas s’enfermer ; j’ai vraiment honte de mon pays ! j’aimerais ne pas avoir honte de ses habitants !


    • Le p’tit Charles 12 juin 2015 07:46

      @alinea...Savez vous que nous avons remboursé (en intérêts) plus que la dette actuelle...alors dire que nous ne remboursons pas n’est pas exact... !

      Plus de 2.000 milliards d’euros en intérêts.... ?
      faut faire une analyse globale d’un du...et les impôts de notre pays ne couvrent plus les intérêts de la dette actuelle... !
      Donc nous remboursons bien notre dette...désolé !

    • alinea alinea 12 juin 2015 09:55

      @Le p’tit Charles
      Oui, je le sais, c’est, alors, que je vous avais mal compris !


    • leypanou 11 juin 2015 10:42

      " Jamais je n’aurais pu croire que l’on nous soumettrait une proposition ne tenant aucun compte du terrain d’entente de ces trois mois de négociations. " : qu’est-ce qu’il espère avec une Commission Européenne dirigée en plus par Jean-Claude Juncker ?

      On ne négocie pas quand on est en position de faiblesse : on se soumet. Et cela, l’UE l’a bien compris. Qu’est ce que l’UE a en à faire des millions de grecs dans une situation sociale insupportable ?


      • alinea alinea 11 juin 2015 10:52

        @leypanou
        Pourquoi tant l’avoir voulue alors ?
        Tabler sur l’intelligence et sur les arguments fournis quand on nous l’a fourguée, cette Europe, est la seule chose à faire ; quand il dit que les salauds sont une minorité, je pense qu’il sait ce qu’il dit ; pourquoi pas une onde de choc qui traverserait la conscience des politiques européens ? Quels pays forts en Europe du Sud et de l’Est ? La situation de la Grèce ôtera peut-être les oeillères de certains à défaut d’ôter l’arrogance des autres ! Après tout, il y a vingt huit pays dans l’Union !! et si c’est une union... !!


      • leypanou 11 juin 2015 11:12

        @alinea
        On ne peut pas vouloir une chose et son contraire en même temps. Accepter de vouloir rester dans l’euro, c’est accepter de facto la ligne économique. Tant que la Grèce est pieds et poings liés avec cette contrainte, elle ne peut pas négocier.

        Si la Grèce a une solution de rechange -et elle pourra l’avoir avec le BRICS, les autres commenceront à réfléchir et à négocier vraiment. Mais pas avant.


      • alinea alinea 11 juin 2015 11:55

        @leypanou
        L’UE, c’est aussi nous,non ? Enfin cela le devrait ; La Grèce tente de le prouver, elle mérite tous nos soutiens, et même plus ; que nous fassions pareil !
        Alors en France, on accepte tous la «  ligne économique » ? Ou bien on se fait tous emmancher ?


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 juin 2015 18:46

        @alinea
        En 2005, 55% de Français ont dit non, un récent sondage montre qu’ils seraient 62% aujourd’hui.
        Pourquoi voulez-vous qu’ils se mobilisent pour sauver une Europe dont ils ne veulent pas ?


        Le FMI vient de quitter les négociations « il parle de divergences majeures avec la Grèce ».

        Tsipras et toute la Gauche européenne vivent dans une illusion, que les européens « sauvent l’Europe », comme l’explique l’autre illusionniste Jacques Généreux.


      • alinea alinea 11 juin 2015 19:05

        @Fifi Brind_acier
        Ce n’est pas une illusion mais un combat difficile !
        À l’heure actuelle, et si, au contraire on a le sens du réel, l’Europe est la première puissance mondiale, enfin presque, ou encore, je ne suis guère cela ; ce qui fait qu’au niveau international, cela donne des armes !
        Personnellement, j’aime les relations, les échanges, guère les contrats ; mais je me situe au niveau personnel, ce qui n’a rien à voir ! de toutes façons je rêve tellement d’un autre monde que rafistoler celui-là n’excite guère mes neurones !!


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 juin 2015 19:43

        @alinea
        Mais les européens ne veulent pas de ce combat européen !
        Aucun peuple n’a jamais demandé à se retrouver dans cette usine à gaz.
        Aussi incroyable que ce soit, le premier referendum a porté sur l’entrée de l’ Angleterre dans la CEE. Les suivants ont porté sur diverses modalités, mais sur le principe même de la construction européenne, aucun pays n’a jamais été consulté. On leur a imposé l’ Europe.


        Ce qu’ils veulent ce sont des gouvernements qui s’occupent de leur pays et de l’intérêt général de la population. Pas de l’avenir de la colonisation américaine des pays européens.

        Dans ce conflit Tsipras / Troïka, ils voient bien que la Troïka se fiche des problèmes des Grecs. Pourquoi voulez-vous qu’ils s’épuisent à changer des Institutions qu’ils n’ont jamais demandé, et qui leur ont été imposées ? On peut se mobiliser pour son pays, pas pour être colonisés !

        L’ UPR soit censurée depuis 8 ans, parce qu’elle explique qu’on peut sortir de l’ UE, légalement, pacifiquement, et s’occuper nous mêmes de nos affaires.

        On ne peut pas être contre TAFTA, et pour l’ UE, car c’est la même chose : la domination des USA, de la finance et des multinationales. Le « rêve européen » est pure propagande, du même style que le « rêve américain ». En Grèce, en Espagne, au Portugal, c’est devenu un cauchemar.

        Tous les Empires se sont effondrés, celui ci s’effondrera aussi, car on n’oblige pas sur le long terme, des peuples à vivre ensemble, contre leur volonté et pour le bénéfice d’une minorité. 


      • alinea alinea 11 juin 2015 21:02

        @Fifi Brind_acier
        Bon, je ne vais pas redire que je ne suis pas pour l’UE !! Mais enfin les mailles du filet sont serrées, il faut jouer serré aussi !
        On n’a même pas la possibilité de demander un référendum !!
        Quant à l’empire, je suis sûre d’avoir publié ici ce que j’en pensais, ce que j’en pense ! Bien d’accord.


      • Daniel Roux Daniel Roux 11 juin 2015 10:51

        Nous le savons tous, la Grèce n’aurait jamais dû entrer dans l’euro et il serait préférable pour ses citoyens qu’elle en sorte.

        C’est d’ailleurs ce qui est également souhaitable pour la France afin que nous retrouvions notre indépendance et quittions enfin le camp des bellicistes, des assassins, de bombardeurs et d’affameurs de peuples.

        L’UE est, dès l’origine, un bébé US fait pour promouvoir et protéger les intérêts des riches actionnaires des multinationales, c’est à dire de l’oligarchie.

        Les hommes politiques sont corrompus jusqu’à l’os, des 2 côtés de l’Atlantique, le système est verrouillé, les citoyens réduits à des sujets, surveillés et encadrés sous des prétextes fallacieux et hypocrite de terrorisme, de blanchiment d’argent et même de pédopornographie qui ne trompent personne sur les véritables buts poursuivis : réduire au silence les opposants.

        Concernant spécifiquement la Grèce, la BCE et les gouvernements français et allemand, ont favorisé la fuite des capitaux des plus riches grecs, l’achat de la dette à des taux de 12% puis leur rachat par la BCE à leurs plus hauts cours, permettant aux banques de s’enrichir aux dépens des citoyens de l’UE.

        Tout cela est en réalité une énorme escroquerie à un niveau inimaginable pour le citoyen. Des centaines de milliards d’euros ont été transféré des peuples éprouvés vers les banques spéculatrices protégées par les scélérats au pouvoir.

        Que dit la presse officielle de tout cela ? Rien ou presque. C’est aussi cela le nouvel ordre mondial.


        • volpa volpa 11 juin 2015 11:53

          Ils vont se tourner vers la Russie.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 juin 2015 18:57

            L’UE est une arnaque.

            Si le Gouvernement grec veut mener une politique différente de celle de la Commission européenne, une politique dans l’ intérêt général des Grecs, elle sort de l’ UE et de l’ euro, revient au drachme, fait un audit de la dette, rétablit la démocratie, emprunte à taux 0% à sa banque centrale et pas à 10%, passe des accords de coopération avec les BRICS etc.


            Mais Tsipras fait croire qu’en restant dans l’ UE, il va faire changer l’ UE, rêve !

            L’UPR a fait la liste de tout ce qu’un pays indépendant et souverain peut faire, après la sortie de l’ UE, sans rester pendu aux basques des banksters européens.
            « Le jour d’après la sortie de l’ UE ».

            • alinea alinea 11 juin 2015 20:57

              @Fifi Brind_acier
              Non ! Lis bien le discours ! mais il a très bien compris qu’ils peuvent déstabiliser l’UE ; et si les Espagnols s’y mettent ( les Français c’est même plus la peine d’en rêver), ça risque de bouger ; rien n’est immuable ! et tout s’accélère.


            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 07:28

              @alinea
              Mais qu’est-ce qui a bougé exactement ?
              Le FMI vient de se retirer des négociations, il parle de « divergences majeures ».
              Je veux bien voir tous les progrès que vous voulez, mais lesquels ?


              Le fait que Standard & Poor a baissé la note de la Grèce à CCC ?
              Ce qui veut dire que les taux d’emprunts, qui sont déjà à + de 10%, seront encore plus élevés ?
              Où voyez vous le progrès concrètement ?

            • alinea alinea 12 juin 2015 09:52

              @Fifi Brind_acier
              question politique !


            • xantrius 11 juin 2015 23:25

              Merci Alinea pour la publication de ce discours !

              Je crois pour les Fifi et les Oncles avec leur Groupies c’est peine perdu. Soit ils ne le sont même pas lus ou ils sont tellement formatées que c’est hors de leur porté intellectuel.

              N’importe, « les choses » commencent à bouger, malgré les grincheux et aussi en France avec les rassemblements citoyen et le mouvement pour la 6e république. Entre « jamais » et « demain » c’est que un pas.


              • alinea alinea 12 juin 2015 00:26

                merci xantrius !! 


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 07:30

                @xantrius
                Ce qui importe, ce n’est pas le super programme de Tsipras, c’est ce que la Troïka répond.
                La première réponse, c’est la baisse de la note par S&P à CCC, ce qui rendra encore plus cher les remboursements des intérêts de la dette. C’est ça, le progrès ?


              • bakerstreet bakerstreet 12 juin 2015 01:13

                On ne sait plus très bien où l’on en est : Commédie del’arte, ou drame antique, puis vaudeville. Les mots sont très forts : Grixit, troïka de l’autre coté, ils en ont plein la bouche....Les arguments ont déjà été donné 100 fois. A quoi bon les répéter. A voir le rejet populaire de l’europe, on pourrait croire que ce pays n’a qu’une envie : Se faire la malle de cette affaire au plus vite. 

                Et bien vous n’avez rien compris. Elle était la première à applaudir à la monnaie unique, qu’elle a vécu comme un rêve de casino, elle sera la dernière à en partir, se cramponnant à la chaloupe vide, tout en invectivant les allemands, les boches, premier financier tout de même dans cette affaire, mais pas assez généreux...Et d’abord, pour commencer, qu’ils paient cette dette de presque un siècle, sans qu’on nous demande des comptes ! Ce n’est pas le premier des paradoxes, dans cette affaire, qui abondent. Et qui ont l’art de jouer avec les allumettes qui ont allumé deux conflits mondiaux.
                Pourvu qu’on veule sortir du pathos outrancier, et tenter d’être rationnel, faut quand même admettre que ce petit pays a eu le chic pour mener les autres en bateau ! Les fais sont tout de même têtus : Elle a menti pour entrer dans l’UE, magouillé, continué de plus belle pour être aux forceps dans les clous tordus de la monnaie unique ; une fois cet eldorado gagné, elle s’est laissé vivre, mentant de nouveau sur son déficit abyssal, vivant une situation de rente infinie, laissant courir la dette, avec ce paris non avoué : Plus la dette sera considérable, moins on pourra la virer. ...
                Tsipras défend hardiment cette pyramide de Ponzi, et l’Europe borgne qui va avec, demandant une nouvelle ligne de crédit pour faire face aux échéances...
                On est prié d’avaler les couleuvres sans rire ! . les réformes ? 
                Ce sera pour les calangues grecques ! 
                Même sans être un grand argentier cynique, on ne peut être que surpris par les contradictions, les chantages, les sophismes, les simplifications abusives, l’amnésie, la critique borgne, etc...Sur fond de nationalisme. Non, pour moi, la Grèce n’a rien à voir de près ou de loin avec l’argentine et tsipras avec Chavez. Ou alors il faudrait admettre que ceux ci se sont cramponnés aux etats unis, au lieu précisément de prendre leur distance, et de jouer leur autonomie, en se débarassant des décombres du passé. Tsipras, lui , ne veut rien changer. Surtout pas sortir de L’UE. Tous les attitudes et les choix ont leur sens s’ils sont assumés. Mais l’attitude de la Grèce et de ses dirigeants aujourdh’ui est construit d’ambivalences et de paradoxes, qu ne s’expliquent que par des calculs de client surendété, qu ne veut surtout pas changer de banque. Mais surtout pas voler de ses propres ailes !

                • alinea alinea 12 juin 2015 02:04

                  @bakerstreet
                  C’est difficile d’expier les fautes des autres mais c’est facile de comprendre l’allégresse des Grecs, des Espagnols, des Irlandais, des Portugais.
                  Je ne suis pas matérialiste, le fric pour moi n’est rien qu’un moyen obligé ; la cigale me plaît autant que la fourmi et je n’aime pas que les gens souffrent.
                  Ils ont ri et dansé hier de cette manne qui tombait, elle n’était qu’hypocrisie, et le régime qui nous mène, nous aussi, dans cette union sans lien, m’est tellement odieux. Je ne peux à aucun moment, à aucun endroit de mon être lui donner, ne serait-ce qu’implicitement, raison.
                  Si tout s’était passé autrement, s’il n’y avait pas eu cet empire décidé ailleurs pour nous soustraire, quoi ? Les Grecs seraient encore ottomans ?
                  Quelle importance !
                  Leur mode n’est pas le nôtre, il est leur et mon homologue en ce pays est autant que moi contrit contraint forcé d’appartenir à l’inexistence, au vide abyssal du pognon roi.
                  Ils me touchent plus que les Anglois qui veulent sortir : allez, allons ; juste l’échange, la rencontre avec les uns avec les autres.
                  Nous allons bientôt haïr les Allemands, qui souffrent aussi et se morfondent.
                  Il n’y a rien à défendre, et oui, sans doute pour eux, les Grecs, l’Europe fut un beau rêve ; leur passé fut glorieux mais oh combien douloureux.
                  Qu’est-ce que ça peut nous faire, les aider, les soutenir avec notre coeur, c’est vraiment pas grand chose


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 08:35

                  @alinea
                  Rien n’a bougé d’un millimètre... « L’Ultimatum des créanciers de la Grèce »
                  Lisez bien l’article jusqu’au bout, et dites moi ce qui a changé depuis le début des négociations ?


                  « Le scénario : adopter les réformes de la Troïka, les financements pourraient être débloqués, et le programme étendu jusqu’en mars 2016 . (...) Il faut que Tsipras prenne l’étoffe d’un leader et se dégage du véto des extrémistes de Syriza. »

                • bakerstreet bakerstreet 12 juin 2015 12:50

                  @alinea

                  Alinea, bonjour et bravo. Vous avez de bonnes valeurs, c’est ce qui vous sauve, vous montre la réalité du monde non pas dénaturée, mais avec de la grâce, des pleins et des déliés. D’une certaine façon, je suis complètement d’accord avec vous, car je n’aime pas être cruel, et d’une autre non, car je ne parviens pas à être aveugle. Et puis ces billets sont trop courts, pour permettre d’être vraiment nuancé, même avec les pauvres éléments d’analyse dont nous disposons . 
                  Mais Il y a une histoire dans ce pays, qui conditionne le réel aujourd’hui, comme celui de la France, et de l’Allemagne. La sujétion à l’empire ottoman de la Grèce, pendant deux siècles, lui a donné un hoquet fâcheux, au sujet de sa perception du monde : " Forcément victime...La triche était une forme d’ héroïsme.....Chaque pays, que ce soit l’Angleterre, la Grèce ou l’Allemagne,ont, comme un individu, une tendance à reproduire les mêmes schémas, comme un individu névrosé. Mais plus ou moins, c’est selon qu’on veut s’en sortir ou pas, faire effort pour construire quelque chose de commun. Pour l’Europe, je ne suis pas si fâché que vous contre ce machin, forcément perfectibles, qui même en dépit de ses insuffisances, m’apparaît être un bouc émissaire des nationalistes. 

                  Voilà tout de même 70 ans que nous n’avons pas eu de guerre sur ce continent, mis à part le conflit yougoslave, qui n’appartenait pas au bloc, et qui doit nous faire réfléchir : Retour à la haine, aux petits chefs de guerre, à la barbarie. 
                  La guerre, c’est le pire du pire, le cancer généralisé. Nous traversons une époque qui n’a pas eu d’autre exemple depuis l’aube de l’humanité. Les monstres sont toujours là, tapis dans les cœurs des hommes : La puissance, la soif d’écraser les autres, de les nier.

                  Sans doute ne pouvait on pas laisser Platon à la porte de l’Europe. Reconnaissons aux Grecs de nous avoir familiarisé les premiers avec une philosophie nouvelle, un regard neuf. Les dialogues de Socrate sont l’exemple parfait de la tentative de privilégier la raison. De mettre en échec les sophistes, les démagogues.
                   Hérodote, un des premiers écrivains voyageurs du monde, explore la folie des dictateurs, et 2500 avant Napoléon, nous parle de cette monstrueuse armée perse de Darius, partie dans le désert, face à l’immensité des steppes, à la recherche d’un ennemi invisible. 
                  Les hommes s’épuisent, ne sont plus ravitaillés, meurent, sous décimés par les cosaques...Euh non, par les Scythes....Quand ceux ci veulent enfin bien combattre, ils s’éclipsent une nouvelle fois, préférant se lancer à la poursuite d’un lièvre, que l’un deux a délivré alors que les deux armées se font face,, délivrant ce message à un Darius humilié : Vous ne valez même pas une chasse au lièvre.....
                  Voilà ce que c’est la puissance, à coté de la course d’un cavalier dans le désert....


                • alinea alinea 12 juin 2015 13:12

                  @bakerstreet
                  Nous exportons nos guerres comme nous exportons nos industries ; à mon sens ce n’est pas l’UE qui est responsable de cette paix, apparente, c’est juste l’enrichissement du péquin, et l’instruction plus généralisée.
                  Maintenant nous sommes rendus à la féodalité où les seigneurs saignent leurs serfs ! triste victoire et guère de progrès.
                  Les Grecs ont probablement tous les torts et tares du monde, le fait est qu’ils sont là et qu’il est quand même comique de les pointer du doigt, les reléguer, les humilier, les rejeter !
                  Qui le fait ? Les amis des paradis fiscaux européens, des puissances financières, industrielles, bref, des tenants d’un pouvoir qui du peuple se fout !
                  Je ne suis, à aucun endroit de moi-même, complaisante à cela ; pourtant je sais bien que les Grecs ne rêvent ni ne veulent aller vers un régime qui m’irait ; je ne vois pas en eux un modèle ou des héros, c’est juste un combat inégal.
                  Très probablement, ils partiront ; seulement Tsipras a une opposition ; et quelque chose me dit que nous le regretterons !


                • bakerstreet bakerstreet 12 juin 2015 13:56

                  @alinea


                  Ce n’est pas l’Europe qui a crée les paradis fiscaux, mais il serait illusoire de croire que la régression vers des états nationaux empêcherait ces prédateurs de continuer leur jeu, bien au contraire. L’europe a été construit sur du sable, mais en ajoutant du ciment on pourrait obtenir quelque chose ; vaste chantier qui supposerait une idée commune qu’on a bien du mal à trouver, l’homme d’hier, assez glauque, ayant survécu aux frontières.
                   Tsipras a été élu par une frange très large, dans laquelle on trouve tous les désespérés, et parmi eux ceux d’aube dorée ; ils ne veulent pas révolutionner le monde, juste survivre sans vraiment changer les règles qu’ils ajustent à leur guise, à leur profit, considérant l’Europe comme un autre pavillon de complaisance ! Ne pas oublier que c’est la grèce, avec onasis qui a inventé la mondialisation, avec la dilution des structures, et l’opportunisme économique inter frontalier, en ruinant les autres marines marchandes.
                  La Grèce s’est fermement opposé à l’entrée de l’Espagne et du Portugal dans l’UE, ce qu’eux ces autres pays, même malgré leurs difficultés, n’ont pas oublié, à l’heure ou la Grèce à tenter d’appeler à leurs solidarités.

                • alinea alinea 12 juin 2015 15:05

                  @bakerstreet
                  Oui, sommes nous éternellement comptables des fautes ou frasques de nos ancêtres, ou de nos compatriotes ?
                  Par ailleurs, je suis bien d’accord que le retour à chacun chez soi n’ôtera pas le capitalisme financier ! Mais quand le terrain est moins vaste, il est moins anonyme et chacun a plus d’espace pour s’y investir !
                  Les Grecs s’en sortiront, peut-être bouffés ce coup ci par les Américains, pour leur gaz, et par les Chinois !! Ou peut-être pas !! L’expérience parfois donne leçons...



                • xantrius 12 juin 2015 16:04

                  @bakerstreet

                  Les meilleurs sont ceux (comme bakerstreet) qui traitent les états comme une personne physique : "Elle a menti pour entrer dans l’UE, magouillé, continué de plus belle pour être aux forceps … Elle était la première à applaudir à la monnaie unique, qu’elle a vécu comme un rêve de casino …« Du surcroit il prétend de »tenter d’être rationnel".

                  Apparemment ils s’imaginent l’état grec comme une fille de mauvaise réputation pour maltraiter ensuite les lecteurs avec son imaginaire infantile. Bakerstreet & Co, des purs produits lobotomisés par les médias des masses et leurs philosophes de la (mauvaise) cuisine (BHL etc.).

                  Ouf, une fois c’est dit ça va mieux.


                • bakerstreet bakerstreet 12 juin 2015 18:54

                  @alinea


                  J’ai regardé ; intéressant, car le reflet d’une époque falsifiée. Les chiffres présentés sont le reflet d’une propagande, d’une escroquerie validant que la grèce à les reins solides. On sait maintenant qu’ils sont totalement faux, bidonnés, et que les banquiers américains ont fait un véritable montage à la cofidis pour lui permettre de tricher, et de présenter un bilan comptable falsifié. En clair les perpectives qu’ils dressent sur l’avenir sont les projections d’un présent déjà falsifié. La Grèce a été imposé aux forceps, première victoire. Mais elle ne pouvait normalement pas rentré dans l’UE, car loin de correspondre aux critères. On tire sur l’Europe mais les experts financiers de Bruxelles le savaient. ils ont cédé aux politiques, et en particulier à la France qui l’a imposé à l’Allemagne. La France comptait encore à l’époque au niveau politique, ce ne serait plus le cas maintenant. Pourquoi ?...Giscard avait dés la chute des colonels fait des promesses à des grecs habiles, et qui ont flatté les français, et surtout acheté des mirages....Les compensations ont été payés au prix fort. Mais ce n’est par hasard que la grèce a été jusqu’en 2010 le quatrième importateur d’armes...Au monde, pour un peu plus d’une dizaine de millions d’habitants...Cherchez l’erreur...Le nationalisme face à l’a Turquie, l’ennemi héréditaire n’explique pas tout....Il existe d’autres images,assez parlantes....le jour de la monnaie unique, un seul pays en europe a vécu cela comme une délivrance, avec feux d’artifice, et des files d’attente aux distributeurs pour attendre cette nouvelle monnaie, merveilleuse, véritable miroir aux alouettes pendant dix ans. Dix années encore de ticherie, de comptes falsifiés, pour présenter une réalité compatible, afin de continuer d’avoir des prêts cédés sur la bonne mine. Les lendemains de cuite seront plus dures. Les Grecs dans cette affaire ne sont pas les seuls coupables, c’est une évidence, mais ils sont loin d’être tous innocents...



                • bakerstreet bakerstreet 12 juin 2015 18:57

                  @xantrius
                  Si le déni de réalité vous fait du bien continuez ! C’est bon pour votre santé, comme vous le pouvez le constater. De plus ça ne fait de tort à personne !


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 20:47

                  @alinea
                  Oui, c’est un document UPR, « C’était comment la Grèce avant l’ UE ? »
                  Un pays prospère, avec plus de 6% de croissance et pas de chômeurs.
                  Mais à part ça, l’ UE et Goldman Sachs n’y sont pour rien dans la situation actuelle...


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 20:52

                  @alinea
                  C’est une vidéo de l’ UPR.




                • alinea alinea 13 juin 2015 09:55

                  @Fifi Brind_acier
                  Quoi ? Je n’ai pas le droit de l’utiliser que tu le dis trois fois ?
                  C’est comme le Port- Salut, c’est écrit dessus !! smiley


                • bakerstreet bakerstreet 13 juin 2015 12:15

                  @alinea


                  Effectivement, c’est un très bonne analyse de la situation. Il n’y a rien à ajouter ! 

                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 13 juin 2015 21:42

                  @alinea
                  Excusez moi, mon commentaire n’apparaissait pas.
                  J’ai trouvé cette analyse du Parti Communiste grec.


                • alinea alinea 13 juin 2015 22:09

                  @Fifi Brind_acier
                  Beaucoup de choses à dire :
                  la première est que je ne suis pas assez informée pour « prendre parti » ; si j’étais grecque je ne serais sûrement pas Syriza puisque je saurais ce que je ne sais pas !
                  La deuxième est que je pensais que Syriza pouvait drainer un maximum d’électeurs, tandis que les communistes non ; donc, de façon tout à fait pragmatique, on se contente de ce que l’on a avec le peuple que l’on a
                  La troisième est que bien évidemment, toutes ces accommodations au capitalisme, rapports avec les US, privatisations et compagnie, ne me plaisent pas ; d’un autre côté la Grèce est quasi en faillite alors je ne mesure pas la marge de manoeuvre
                  La quatrième est que le PC est pur et dur, c’est bien, mais c’est peut-être un luxe qu’ils ne peuvent pas se permettre ; et puis, l’article n’est qu’une critique où l’on discerne leur « goût » dans le négatif des accusations ; un peu Hollande montrant un président idyllique en négatif de l’ancien.
                  On a bien dit que les US avaient financé Tsipras ; il n’y a pas de fumée sans feu n’est-ce pas.
                  Mais la cinquième est que le monde est trop moche et, d’ici, ce petit optimisme de Syriza, ou Podemos, eh bien, ça fait du bien !!


                • lsga lsga 13 juin 2015 22:35

                  @Fifi Brind_acier

                  Dans le document du PCG :
                  « La force du peuple toutefois réside avant tout et principalement dans l’organisation, dans la lutte de classe, dans la lutte intransigeante pour récupérer ce qu’il a perdu, dans la préparation et l’organisation de sa contre-attaque, pour exiger immédiatement, maintenant, l’abolition des memoranda et de leurs décrets d’application. »
                   
                  L’espace d’un instant, j’ai cru qu’ils allaient dire l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Mais non, le PCG, comme les autres PC européens, sont des vestiges du Stalinisme, ce sont des partis bourgeois, nationalistes, keynésiens. 
                   
                  Si ils avaient lu Marx, ils sauraient qu’on ne peut rien contre l’agrandissement des marchés, et qu’il faut unir les prolétaires à des échelles géographiques toujours plus vastes en même temps que les marchés s’agrandissent. 
                   
                  La peste emporte les faux communistes !
                   
                  Et puis : « récupérer ce qu’il a perdu » vraiment, ils osent ? C’est presque mot à mot l’expression qu’utilise Marx dans le Manifeste du Parti Communiste pour expliquer pourquoi la classe moyenne est réactionnaire par nature (elle tente de récupérer ce qu’elle a perdu, son statut durant l’age féodal)

                • alinea alinea 13 juin 2015 22:42

                  @lsga
                  Un communisme Isga, ça vient d’en bas, n’est-ce-pas ?
                  La propagande a fait que le bas ne rêve que de monter, s’approprier.. des choses, des maisons, des terres, des, des...
                  Alors, que faire ? Rééduquez-moi ça ! Mais qui pourrait le faire ? smiley


                • lsga lsga 13 juin 2015 22:49

                  Marx, Engels et Lénine étaient issus de la bourgeoisie.
                  Un communiste, c’est une personne qui lutte contre l’ordre établi. L’ordre établi, quelque soit l’époque, s’incarne dans le rapport de propriété. Par exemple, les révolutions bourgeoises comme la révolution française ont mis fin à la propriété féodale pour la remplacer par la propriété capitaliste. 

                   
                  Être communiste, aujourd’hui, c’est donc lutter pour l’abolition de la propriété privée des moyens de production. Or, depuis le 19ème siècle, ces moyens de production sont d’échelle planétaire. 
                   
                  Que faire ? Les révolutions se produisent de manière cyclique, régulière. Il faut donc préparer la prochaine révolution, qui sera mondiale, en diffusant la théorie communiste révolutionnaire. 


                • alinea alinea 13 juin 2015 23:17

                  @lsga
                  Les penseurs sont souvent issus de la bourgeoisie, et pour cause ; Kropotkine était prince et géographe ! mais les penseurs ne font pas la révolution, en tout cas pas à eux tout seuls ; il faut la nécessité ; aujourd’hui les chômeurs ne feront pas grève et les petites nanas du Rana Plaza, c’est pas demain ; c’est arrivé pour une augmentation de quelques sous, histoire de pouvoir bouffer après ses soixante dix heures hebdo ! des chinois en ont tâté, je me demande s’ils ne demandaient d’être payés de temps en temps !
                  Et d’ailleurs, il n’y a plus de penseurs. Il faut voir que chaque période crée ses penseurs nécessaires ; aujourd’hui, on n’a besoin de rien, merci smiley


                • lsga lsga 13 juin 2015 23:21

                  les révolutions sont un phénomène de naturel, comme les orages. Elles se produisent régulièrement, naturellement, et ce que les petites représentations des gens n’ont pas grand chose à voir là dedans.

                   
                  L’idée fondatrice de Marx est que le peuple doit s’émanciper des intellectuels, le peuple doit devenir lui-même un intellectuel : c’est l’auto-émancipation. Cela s’oppose à la vision idéaliste, d’inspiration hégélienne, qui pense que la société doit avoir un corps et une tête pour diriger ce corps.
                   
                  Avec l’émergence d’Internet, et de site comme Agoravox, on voit bien que l’ensemble de la population mondiale va se saisir du travail autrefois réserver à l’élite intellectuelle. 

                • alinea alinea 14 juin 2015 00:02

                  @lsga
                  L’un n’empêche pas l’autre ; j’ai le sentiment que, pris en masse, les gens sont beaucoup plus couards, timorés, ils manquent d’audace et de grands rêves et d’une certaine manière je les crois moins cultivés que naguère.
                  Mais sûr, ce n’est pas le cas partout, s’il y a un épicentre, il ne sera pas chez nous !


                • elpepe elpepe 12 juin 2015 02:58

                  il faudrait une commission qui traque tous les enrichissements personnels de tous les politiciens grecs et grand patrons d entreprise qui ont trempe dans les privatisations,
                  Il faut mettre a l amende toutes les banques et hommes politiques europeens qui ont trempe dans ce fiasco et recuper les centaines de milliards qui se sont mis dans la poche. C est pas complique il faudrait mettre la moitie des deputes et banquiers en prison et ils parleraient vite apres 2 mois de pain sec et d eau.
                  Une revolution pacifique au pain sec et a l eau tout un programme ....
                  Apres il faut appliquer le meme programme en France, et alors on se rapprocherait de la democratie, un programme a la Che Guevara
                  le petit peuple qui survit avec le black foutez lui la paix, c est comme Mamie Loto tant que la justice n avait pas sa peau, ils n etaient pas satisfaits ...
                  Relisez le nouveau testament, le pain sec et l eau n est rien par rapport a ce qui les attend apres leurs morts, il feraient mieux de rester en vie, le desespoir, les trous noir a cote seront des singularites smiley


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 07:32

                    @elpepe
                    Il fo, ya ka, fo kon...


                  • Olivier Perriet Olivier Perriet 12 juin 2015 13:58

                    @Fifi Brind_acier
                    Il fo [voter UPR] , ya ka [sortir de l’UE], fo kon [revienne au franc] smiley


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 20:52

                    @Olivier Perriet
                    Sinon, vous proposez quoi ?


                  • CN46400 CN46400 12 juin 2015 10:34

                    En Grèce , comme partout : « qui vole un oeuf, vole un beuf » sauf que dans ce fil on voit plutôt ceux qui volent les oeufs que ceux qui volent des beufs.. 


                    La Grèce hors de l’€, c’est 11 millions de prolos « low cost » en plus, en prise directe sur l’euro-zone qui tirerons les salaires, et tous les revenus du travail, vers le bas. Comme si le plombier polonais, les chauffeurs bulgares et les métallo roumain ou tchécoslovaques ne suffisaient pas ...Notons que dans ce commerce, les bourgeoisie européennes, notamment allemande pourrait, comme chaque fois que le prix de la force de travail tend à baisser, y trouver leur compte.

                     Comme quoi le « gréxit » ne concerne pas que les grecs, c’est aussi une partie non négligeable de notre niveau de vie qui se joue entre Athènes et Bruxelles.

                    • Karol Karol 12 juin 2015 12:31

                      Merci pour ce rappel.
                      Le peuple grec a été dépossédé de sa richesse par une oligarchie et l’Europe a été complice de cette dépossession. Les instances européennes avec le grand guignol de Juncker sont aujourd’hui illégitimes pour réclamer ou imposer quoi que ce soit à la Grèce.
                      Je serai à la manifestation le 20 juin.


                      • JMBerniolles 12 juin 2015 12:44

                        C’est assez effrayant de naïveté...

                        Il y a une part politicienne qui est l’idée de faire porter à Juncker et autres dont Schäuble la responsabilité de l’échec des négociations, mais son credo pro européen qui va jusqu’à demander plus d’intégration ainsi que le prévoit le système, exprime tout de même une position de fond et la croyance que cela peut s’arranger dans le cadre des institutions ultralibérales européennes.

                        La dette fait pleinement partie de l’exploitation néo libérale par la monnaie. Cela en est même un pilier. Donc, demander l’effacement des dettes revient à demander la fin du système néo libéral que les institutions européennes verrouillent. 

                        En fait Tsipras ferait mieux d’utiliser ce temps pour préparer le sortie de l’Euro de la Grèce.

                        Cette sortie est inévitable, mais il y a une grande différence pour la Grèce entre le fait de se faire virer avec une kyrielle de sanctions financières et une sortie organisée par le gouvernement avec une création rapide de monnaie nationale, un contrôle des mouvements de capitaux, des accords de commerce extérieur avec d’autres pays que ceux de la zone Euro...







                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 20:50

                          @JMBerniolles
                          d’accord avec vous, et même plus, les Grecs devraient sortir de l’ UE et de l’ OTAN aussi !
                          L’Europe est devenue une religion..., c’est dramatique !
                          Comme disait De Gaulle en 1963 : « Les colonisés européens ne cherchent pas s’émanciper ».


                        • BA 12 juin 2015 15:50

                          Vendredi 12 juin 2015 :

                          Le Cac 40 s’enfonce, les discussions techniques sont closes pour Athènes.

                          La Bourse de Paris s’enfonce à la suite des déclarations d’un responsable du gouvernement grec indiquant que les discussions sont terminées au niveau technique.

                          http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/le-cac-40-s-enfonce-la-grece-rompt-les-discussions-techniques-1059925.php

                          Grèce :

                          La bourse d’Athènes s’effondre de 5,46 %.


                          • alinea alinea 12 juin 2015 15:57

                            @BA
                            Pourquoi Paris et Athènes seulement ?


                          • JMBerniolles 12 juin 2015 17:41

                            @alinea

                            La dette grecque ne se trouve pas qu’en Grèce, la France semble en détenir pas mal.

                            Tsipras compte d’ailleurs sur le fait qu’un défaut grec aurait des conséquences pour les pays des traités européens.
                            Il faut rappeler qu’il y a déjà eu un défaut grec qui a été épongé par les états et la BCE à hauteur d’au moins 100 milliards d’euros je crois.



                          • alinea alinea 12 juin 2015 17:54

                            @JMBerniolles
                            Il faut dire que pour « aider » les banques, les gouvernement européens ont, sans rien nous en dire, racheté cette dette grecque ; rien à voir avec une aide, n’est-ce-pas !
                            Juste histoire de monter les peuples contre eux, car chacun sait, que le portefeuille se porte sur le coeur !
                            J’ai donné un lien qui explique et décortique les bobards qu’on nous balance, histoire de couper l’herbe sous les pieds de notre solidarité.
                            Ils font bien : ça marche.


                          • bakerstreet bakerstreet 12 juin 2015 19:12

                            @JMBerniolles

                            Tout le pari de Tsipras est là. Inspiré par Vinourakis, qui est un expert dans la théorie des jeux !... il est persuadé que Europe n’aura pas les couilles, comme on dit, pour foutre la Grèce dehors, en vertu, non des grands principes, mais des conséquences, qu’il a prédit d’ailleurs catastrophiques, dans un bel exercice de pythie que personne ne lui demandait. Mais qui est explicite : C’est nous, ou la fin du monde !

                            En conséquence, il a choisi d’être intransigeant, de ne pas céder en rien. Les autres disent que c’est à la Grèce d’agir, ils s’en foutent, ils attendent leurs sous, ne bougeant pas le direction de la bagnole qui fonce vers le vide. 

                            Qui tirera sur le frein à main ?
                            C’est comme ça, on l’oublie que la guerre de 14 a commencé. . 
                            Je me garderais bien de prédire l’avenir. Mais le message en tout cas est là : La Grèce, bien que très critique,faisant le grand écart avec la diplomatie, faisant les yeux doux à Poutine, ne veut pas entendre parler d’une sortie de l’Europe. 
                            Elle s’accroche, ce qui peut paraître surprenant à certains, en raison de son ambivalence ( et le mot est faible) et moins à d’autres, qui savent les difficultés du petit commerce en faillite. 


                          • JMBerniolles 12 juin 2015 20:23

                            @bakerstreet

                            Varoufakis je crois...

                            Je suis très attaché culturellement à la Grèce et j’ai peur pour ce pays.
                            J’ai peur qu’il devienne le bouc émissaire de représailles destinées à montrer que résister au système coûte très cher.
                            je regrette beaucoup que Syriza, n’ait pas saisi l’occasion d’un contexte politique intérieur très favorable (la première chose fondamentale est la réduction du Pasok et la seconde est que le mouvement d’extrême droite est contenu pour l’instant) pour sortir de l’Euro, rompre avec les institutions européennes et réorienter ses alliances politiques dont celle qui est naturelle avec la Russie.

                            Il y a une règle intangible depuis l’échec des spartakistes, ce sont les échecs de la gauche qui font le lit de l’extrême droite.

                            C’est bien entendu valable pour la France. 






                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 12 juin 2015 20:56

                            @JMBerniolles
                            En Grèce, ce n’est pas Syriza qui défend ce programme, c’est l’EPAM, l’ UPR grec.
                            Mais ce n’est pas ce Parti que les médias ont poussé sous les projecteurs...


                          • bakerstreet bakerstreet 12 juin 2015 23:33

                            @JMBerniolles


                            Résister au système, ça serait bien ; mais je crois que la volonté de Tsipras est plutôt de s’arranger du système. Qui voudrait être à la place de Tsipras, s’il veut se montrer courageux ?.C’est se tirer une balle dans la tête. Qu’aurait proposé les anciens, pour se sortir de cette situation impossible ; Etre démagogue, et s’enferrer, ou être réformiste, et se condamner. Les intérêts d’une minorité de grecs très riches, et ne payant qu’un impôt symbolique sont omniprésents, surtout et parce qu’on en parle pas. Mais ils constituent une menace et ont certainement des appuis pour défendre leurs intérêts
                            ..L’ennemi est donc désigné depuis longtemps, en accord avec l’histoire de ce pays, qui s’est toujours trouvé des boucs émissaires, dans des rituels de rassemblement. Aujourd’hui ce sont la troïka, l’’Allemagne, les pays baltes, l’Espagne et le Portugal. La remise en question des principes de gestion intérieure est plus difficile à soulever : Armée hypertrophiée, représentation des élus surdimensionnée, taux de fonctionnaires inédit. 
                            Le plan cadastral du pays, permettant de lever l’import local, n’est toujours pas fait, mais il avance, nous dit-on, en dépit de mille embûches, comme une première en montagne. 
                            Tsipras proposait comme recette pour lutter contre la fraude, aux touristes de dénoncer les arnaques ; on pourrait en rire, mais il faut décoder ce que ce message pathétique représente en terme d’impuissance...
                            Personnellement, je me vois ma arpenter le port d’Athènes avec un carnet...
                            La fuite des capitaux est un sport national. On dit que le montant des dettes de la Grèce se trouve en suisse ?...
                            La Grèce a toujours eu le cul entre deux chaises, Europe et monde orthodoxe, besoin de se protéger envers l’ennemi héréditaire, la Turquie, tout en rêvant de lui tailler des croupières, en exploitant les crises.
                             Cette crise d’identité, on l’avait déjà vu avec la crise yougoslave. 
                            Là, la ligne de fracture n’est pas culturelle, mais économique. Mais je ne pense pas que Poutine soit un philanthrope. 
                            Quelle est l’avenir de la Grèce. A eux d’en décider.
                             Vous avez raison de pointer les deux pôles d’attraction du pays, qui exploitent les défaillances l’une de l’autre. 
                            Il faudrait un rêve, un new deal, mais surement celui ci ne peut se construire en s’exonérant de ses responsabilités, et en tapant sur les autres.
                             Les pauvres, c’est la galère, pas seulement en Grèce d’ailleurs, mais dans tous les pays du sud, et la France ressemble tire de plus en plus vers le sud. 
                            Je suis peut être naïf, mais je crois encore à l’Europe, et y croirait encore davantage demain si elle devenait moins économique, plus politique. 70 ans sans guerre, en raison des intérets impliqués, qui font que si l’on tire sur un fil, l’ensemble se décricote. Voilà la meilleure défense de l’europe, mieux que la bombe H. Ne l’oublions pas. Ceci est une crise, mais ce n’est pas la guerre. On peu encore parler, être honnêtes, sans arrières pensées...S’en sortir...
                            Des éléments positifs sont sortis de cette crise : Mario Dragui a permis à l’Europe de prêter aux pays, à partir de la banque centrale, sans passer par les banques. Et de battre monnaie, ce qui est un première dont on a pas assez saisi l’importance. 
                            La Grèce, l’antique, ce passé si riche, j’y suis moi aussi attaché. Mais vouloir sans cesse l’instrumentaliser pour s’extraire des réalités du présent c’est un tour de passe passe qui n’abuse que ceux qui veulent bien se faire hypnotiser. 
                            Mais j’espère tout de même qu’un accord soit possible, car je ne vois pas trop d’alternative, si ce n’est à court terme, en transformant ce pays en paradis fiscal, ceux ci commençant à être pléthoriques. La fierté et l’aveuglement sont les pires guides, ceux qui nous mènent droits dans le mur ;

                          • alinea alinea 12 juin 2015 18:08

                            à tous, ce bel état des lieux, cette belle analyse ;excuse, elle est de Mélenchon !

                            http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/06/09/lunion-europeenne-prise-a-son-propre-piege-grec/


                            • ecolittoral ecolittoral 14 juin 2015 11:14

                              J’ai surtout l’impression que les européistes ont peur que la Grèce s’en sorte, hors de l’euro et de l’U.E et qu’elle fasse du pied à la Russie.

                              Russie qui ne serait pas contre un accord commercial et financier avec la Grèce. Histoire de compenser l’offensive de l’OTAN qui s’étend, maintenant de l’Ukraine à la Finlande.

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