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Commentaire de thomcom

sur Quelle place pour les médias citoyens ?


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thomcom (---.---.108.193) 20 mars 2006 18:19

Ce qui est frustrant avec cet outil, c’est de lire ce type d’énormités assenées avec un tel aplomb et une telle sérénité presque doctorales...

Donc, et ce sera tout pour moi car je me lasse d’écrire ces banalités : penser qu’un journalisme non interactif ne serait pas citoyen est tout simplement absurde !

- parce que dans la ligne qui suit, vous le reconnaissez vous-mêmes : « l’interactivité n’entraîne aucune autre pertinence (que ce débat au vif) ». Si l’interactivité n’apporte aucune autre pertinence, alors pourquoi l’absence d’interactivité du journalisme entraînerait-elle la perte de son caractère « citoyen » ?

- parce que le critère de « citoyenneté » du journalisme tient dans sa capacité à constituer un relais (remontée d’infos, descente d’infos et organisation de débats) efficace entre les élites et les citoyens, fonction rendue nécessaire par l’avénement de la démocratie, cf les travaux de Norbert Elias ou Jurgen Habermas. Et que cette capacité ne dépend pas de son interactivité (la capacité des internanutes ou des lecteurs à participer eux-mêmes à la formalisation de l’information), mais du professionnalisme et de la déontologie des journalistes (voir mes précédents commentaires). A ce titre, l’interactivité semble d’abord un handicap à la mission « citoyenne » du journalisme - comme tout handicap, il peut certainement être aménagé, mais pour l’instant votre lecture ne m’a pas ouvert les yeux sur ce sujet.

- je ne sais pas bien ce qu’est la « plasticité plus vive de la pensée immédiate », si ce n’est encore et toujours l’interactivité (dans ce cas votre phrase est une tautologie : un journalisme interactif est plus créatif parce qu’il est interactif), mais je sais que la créativité en journalisme (cad la capacité à rendre compte de faits inédits et/ou de manière inédite) implique d’abord de maîtriser ses bases, ce qui n’est visiblement pas le cas de la majorité des auteurs des articles que j’ai pu lire sur ce site. Avant de penser qu’on fait avancer le journalisme en donnant la possibilité aux internautes de réagir à chaud, il faut savoir rédiger une dépêche AFP, identifier ce qu’est une information, un angle, et, plus généralement, savoir à quoi et à qui sert le journalisme ! Ceci n’empêche pas que l’on puisse écrire des textes pertinents et intéressants sans se conformer aux règles de l’écriture journalistique, mais alors il s’agit de l’assumer : j’écris ce que je pense parce que ça me fait plaisir et que j’ai envie de savoir ce qu’en pensent les autres (ou pour toute autre raison), mais ce faisant je ne fais pas du journalisme !


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