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Commentaire de Emile Mourey

sur Les origines phéniciennes de notre identité nationale


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Emile Mourey Emile Mourey 18 février 2010 17:29

@ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

Moi non plus, je ne comprends pas votre raisonnement. Vous évoquez Nurea. C’est une hypothèse ancienne qui n’a jamais été argumentée alors que mon hypothèse de Bibracte/Nuerax au Mont-Saint-Vincent l’est. Si on me refuse cette hypothèse, le débat n’a plus pour moi aucun sens.

Vous dites que les humains ayant la fâcheuse tendance de se déplacer au cours de l’Histoire… Permettez-moi de relativiser votre affirmation tout au moins en ce qui concerne la Gaule. L’archéologie ne révèle pas ici une situation troublée comme celle du Proche-Orient. Je vois plutôt une stabilité des populations mais surtout la permanence des points forts du terrain. Il n’y a aucune raison ni aucun témoin qui permettent de penser que la capitale arverne de Gergovie que je situe au Crest et celle de Bibracte que je situe sur le horst du Mont-Saint-Vincent aient changé de place depuis leurs fondations. C’est ce qui explique le malentendu qu’il y a entre nous, qui vous fait sauter d’une époque à une autre sans lien entre elles alors que je cherche un fil conducteur et une continuité logique d’évolution et de développement. Cela explique aussi, en partie, les erreurs de localisation de nos capitales gauloises, avec toutes ses conséquences pour la compréhension de notre histoire.

Quand vous dites : il n’y a aucun moyen de savoir où les auteurs antiques cités plaçaient les Keltoï puisqu’il n’y a aucune précision dans leurs récits. Bien sûr que si ! Mais, pour cela, il faudrait que je fasse tout un article, peut-être ? Ici, cela serait un peu long.

Je ne souscris pas aux vagues d’invasion pré-celtiques comme on nous l’explique. Certes, je crois à une émigration venant du Levant, pays de Canaan et Liban compris, mais sous forme de peuplades socialement et militairement organisées qui se déplacent en imposant leur autorité sur des populations autochtones en place sans défense valable. Je crois, en Gaule tout au moins, à un processus de colonisation qui s’étend en toile d’araignée à partir d’une colonie mère. Mont-Saint-Vincent/Bibtacte et Gergovie/Le Crest étant des colonies-mères. Ce qui signifie qu’avant de pouvoir lancer leurs expéditions gauloises aux environs du VIème siècle, au temps de Tarquin l’Ancien, ou après, il a fallu un assez long processus de colonisation étendue.

En fait, vous, ou plutôt vos confrères, sont dans un paradoxe. D’un côté, ils comprennent très bien les troubles du Proche-Orient qui ont, soit anéanti soit poussé à l’émigration des populations entières, mais ils refusent à ces émigrés la possibilité de s’être installés sur des terres nouvelles et de les avoir colonisées. Ils voient bien cette poussée militaire et démographique est-ouest qui a poussé à l’émigration mais ils ne veulent pas se rendre compte que seul le couloir Rhône/Saône pouvait l’absorber et ensuite le diriger dans toutes les directions à partir du carrefour qu’était le Cabillo du pays éduen, citvitas dépendante de Bibracte comme l’a écrit Strabon.

Vous me demandez de prouver mes dires par des traces, notamment des vestiges archéologiques. Je vois que la troisième partie de mon article ne vous a pas convaincu. Cela n’a rien d’étonnant. Les paradigmes actuels sont tels que tout doit s’inscrire soit venant du monde grec soit venant des Romains. Changer les paradigmes et essayez de faire des rapprochements dans le domaine des poteries, des bronzes, des céramiques etc. Tenez ! je viens de regarder le trésor de Blanot, en Côte-d’or. Ces bracelets en or sont-ils si différents de ce qu’on trouve chez les Phéniciens. 


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