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Commentaire de Emile Mourey

sur Mais où diable la bataille des Helvètes a-t-elle eu lieu ? IIème partie


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Emile Mourey Emile Mourey 23 décembre 2009 12:40

@ Spartakus FreeMann

La question qui est posée à M. Samosatensis est la suivante : quelle est son interprétation des textes antiques qui évoquent le site de Bibracte. Je constate en effet qu’à ce jour, il ne nous a toujours pas donné la réponse que nous attendons de lui.

M. Samosatensis me pose des questions. A ces questions, j’ai répondu. Je récapitule pour que vous ne puissiez pas dire que j’agis comme lui.

Sur Wikipédia qui ne vise qu’à offrir l’état du savoir aujourd’hui.... Wikipédia fait ce qu’il veut. Je n’ai jamais demandé qu’on y parle de moi mais si on le fait, j’estime être dans mon droit de leur dire ce que je pense du jugement que l’on y porte sur moi et sur mes travaux de recherche.

1) Sur la chronologie de l’histoire de l’art... ce n’est pas le sujet de l’article et ce n’est pas honnête de dévier le débat vers cet autre débat qui permet à M. Samosatensis de ne pas répondre à la question qui lui est posée. Mais comme vous allez me dire que j’élude, moi aussi, je répondrai que cette affirmation est globalement mensongère, que je ne fais qu’avancer certaines constructions d’édifices de quelques siècles, que je m’appuie pour cela sur des sources écrites explicites incontournables, que ces sources écrites ne sont pas remises en question par des études au C14 ou dendrochronologiques dont je ne nie pas l’intérêt pour en connaitre un peu plus sur l’histoire des bâtiments (exemple : les reprises des charpentes de toiture).

2) sur Bibracte. Samosatensis dit que selon moi, il n’aurait pas été logique d’y implanter une ville et il présente cette phrase comme s’il s’agissait de mon principal et seul argument. C’est faux ! Ce sont deux auteurs de la revue Gallia de la thèse Bibracte au mont Beuvray qui ont écrit cette phrase et si j’en ai fait état, c’est pour montrer la contradiction interne de leur raisonnement. Quant à la construction intellectuelle concernant les marchands qu’il m’attribue, autre manipulation, c’est celle d’Antenor - que je ne réfute pas - mais c’est à Antenor de répondre, pas à moi.

3) Pour M. Mourey, Bibracte serait Gorgobina, la ville serait donc postérieure à l’arrivée de César en Gaule, les amphores qui y sont présentes ne seraient que du ravitaillement... Mensonge ! J’ai déjà répondu à cette question, à savoir que les débris d’amphores mis au jour vont beaucoup plus dans le sens de ma thèse que dans le sens d’une Bibracte au mont Beuvray qui ne semblerait vraiment s’éveiller au monde qu’au Ier siècle avant J.C., que la présence d’amphores datées d’avant -58 s’explique par un ravitaillement des Arvernes et des Germains. Pourquoi voudrait-on que je conteste les interprétations des archéologues concernant ces amphores puisqu’elles vont dans mon sens ? Que ces amphores viennent de Rome ou de Gergovie, peu me chaut !
Je passe sur le reste du laïus qui n’est qu’un prêche pro domo. Je relève seulement la phrase suivante : Est-ce que sur son Mont-Saint-Vincent, M. Mourey a un seul fossile directeur ? Un seul bâtiment , un seul objet rentrant dans une typologie laténienne ? Samosatensis ignore ou veut ignorer que dans sa notice sur Mont-Saint-Vincent, l’archéologue Henri Parriat évoque avec beaucoup de force les murailles cyclopéennes du site qui ne sont pas sans rappeler les grandes enceintes fortifiées de l’âge du fer. Et j’invite Samosatensis à se rendre au musée Denon où il pourra y admirer une statuette typiquement phénicienne, selon moi, découverte sur le site et autres trouvailles archéologiques mises au jour au Portus ou dans les environs.
Samosatensis ajoute que ma vérité vient uniquement du texte de césar. Au regard des possibilités de l’archéologie aujourd’hui c’est une aberration méthodologique. Autre hypocrisie, car les DRAC et les archéologues se refusent à effectuer les sondages qui s’imposent car ce serait déjà un début de prise en considération en ma faveur (exemple : ma demande sans suite adressée à la DRAC d’Auvergne pour retrouver la trace d’une canalisation antique en plomb sur la hauteur du Crest).
Quant au reproche qu’il me fait de torturer le texte latin et d’essayer de lui faire dire ce qui m’arrange, c’est profondément injuste alors que je m’efforce toujours de retrouver le sens des mots latins au plus juste. Et c’est d’autant plus injuste que mes contradicteurs se rangent du côté de ceux qui, depuis plus de cent ans, torturent d’une façon éhontée l’expression « itinere converso » pour lui faire dire « obliquer ».
Concernant les monnaies, je me suis expliqué dans un article précédent, notamment sur la méthode de M. Colbert-de-Baulieu que Samosatensis pense, à tort, que j’ignore.

4) Qu’est-ce qu’une ville gauloise ? Samosatensis est en pleine confusion. Il imagine coupure et rupture depuis les villes gauloises telles qu’il se les imagine à partir de son modèle du mont Beuvray et il n’entend pas les archéologues qui découvrent de plus en plus une continuité d’évolution. Et il nous ramène ce vieux refrain : villes gauloises, villes en bois.

5) Gergovie... Et la fouille de la muraille a montré comment elle a été complété d’urgence comme le texte de césar le dit précisément. Bref on a les traces mêmes de la bataille et il n’y a plus d’hésitation possible. Pur mensonge ! Que l’on demande à l’archéologue Matthieu Poux, spécialiste de Corent, ce qu’il pense de ces affabulations.

Conclusion : maintenant que j’ai répondu, de nouveau, bis repetita, aux accusations de Samosatensis, comme vous me l’avez demandé, auriez-vous l’obligeance, M. Spartakus FreeMann de demander à M. Samasotensis de répondre à la question qui lui est posée et reposée au début de mon commentaire.

Merci !


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