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Commentaire de verite ET reconciliation

sur Pour gagner en Afrique, misez sur l'Africain !


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verite ET reconciliation 8 août 2007 13:30

Merci pour l’article Monsieur Kouamouo, il c’est une excellente base de réfelxion ;

Je regrette néanmoins quelques contre-vérités sur la Côte d’Ivoire (comme vous le faites souvent), mais je comprends votre « parti-pris » sur ce sujet. Les refondateurs de Gbagbo que vous défendez veulent faire croire que Houphouet-Boigny n’a rien fait de bon en Côte d’Ivoire.

Vous dites : « En Côte d’Ivoire, le cacao n’a jamais été l’affaire des paysans, qu’ils soient métayers ou propriétaires terriens. Durant l’époque coloniale, les terres appartenaient d’abord aux grands exploitants venus de la métropole, qui avaient recours au travail forcé. C’est autour de ce travail forcé que la contestation de l’ordre colonial s’est d’ailleurs structurée. Le Syndicat agricole africain de Félix Houphouët-Boigny (qui deviendra par la suite premier président de la Côte d’Ivoire indépendante) a été créé pour réclamer l’égalité entre agriculteurs africains et européens. Malheureusement, après l’indépendance, Félix Houphouët-Boigny, réconcilié avec une France officielle qui a fait de lui son meilleur agent d’influence sur le continent, a centralisé la quasi-totalité des revenus tirés de la culture du cacao. La Caisse de stabilisation - la fameuse Caistab -, alimentée grâce à la sueur du paysan, a financé la construction d’Abidjan... »

D’abord dans le café-cacao, il n’y a pas, et il n’y a jamais eu de « grands propriétaires terriens. Les plantations en Côte d’Ivoire sont justement caractérisées par leur petites tailles, à l’inverse de la Malaisie et du Brésil. C’est une spécificité ivoirienne. Si vous n’avez pas le temps d’aller dans le grand-ouest constater que les »grandes plantations de café cacao« n’existent pas, je vous recommande la lecture de »Le marché mondial du Cacao" (Banque Mondiale). La taille moyenne d’une plantation n’excède pas 10 hectares en Côte d’Ivoire. Les grandes plantations n’existent que dans l’hévéa, le palmier à huile, l’ananas, et la banane.

Ensuite le travail forcé ne se déroulait pas dans les plantations, mais pour les constructions d’infrastructures, comme les chemins de fer, les routes, les ponts, les travaux d’assainissement ; Lire : Terre d’ébène, Albert Londres ou Hampaté Ba. Le travail forcé était justifié par la puissance coloniale en « paiement » de l’impot de capitation.

Enfin, la Caisse de Stabilisation, a financé Abidjan, mais a également permis de construire un système scolaire qui a fait la fierté de la sous-région et qui a l’époque a permis de rattraper l’avance du Sénégal et du Bénin en la matière (43% du budget de la CI attribué à l’éducation pendant 30 ans) ; a permis de construire des hopitaux ou affluaient les africains désireux de se faire soigner depuis le Nigeria au Libéria en passant par le Mali ; a permis SURTOUT de diversifier les cultures en Côte d’Ivoire en développant le Coton, l’Hévéa, l’Ananas et autres avec les prélèvements effectués sur le café-cacao ; La caistab a également payé des bourses scolaires de millions d’élèves et étudiant ivoiriens (dont par exemple celle de votre ami Monsieur Mamadou Koulibaly, actuel président de l’assemblée nationale ivoirienne et pourfendeur de Houphouet), ainsi pendant des decénnie, les élèves et étudiants ivoiriens ne payaient ni cours, ni livres, ni cantine, ni transport : tout ça c’est la Caistab. le vrai problème de la Caistab a été l’opacité, car il est vrai que Houphouet (et sa clique) se servaient au passage. Tout n’est pas tel que le tableau entièrement noir que vous dressez.

Essayez d’EQUILIBRER un peu vos propos.

Merci.


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