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Accueil du site > Actualités > Société > Non à la croisade contre les devoirs à la maison

Non à la croisade contre les devoirs à la maison

Il ne faut pas hésiter à apporter la contradiction même à ses propres amis.

J'ai été responsable local FCPE et très proche des idées de l'ICEM, ce qui ne m'empêche pas

d'exprimer mon profond désaccord avec une de leurs initiatives , celle qui consiste à dénoncer la persistance des devoirs à la maison.

Place au débat !

«  La FCPE et l'ICEM-Pédagogie Freinet dénoncent la persistance des devoirs à la maison et appellent les enseignants et les parents à vivre une quinzaine sans devoirs à la maison, à partir du 26 mars, et à imaginer ensemble d'autres modes de communication sur le travail fait en classe et d'autres façons d'accompagner la scolarité des enfants. »

De quoi se mêlent-ils donc ?

Alors que des milliers de postes d'enseignants sont supprimés et qu'il est urgent et indispensable de réaliser l'unité des enseignants et parents pour la défense des écoles publiques, voici que deux associations majeures et responsables se mettent à opposer les enseignants entre eux pour des choix pédagogiques.

Des instituteurs demandent à leurs élèves de faire des devoirs à la maison, d'autres comme moi - quand j'étais en activité - s'y refusent.

Il s'agit là d'un choix pédagogique de la responsabilité des enseignants et je ne vois pas l'intérêt d'interdire à celles et à ceux qui sont favorables aux devoirs de continuer sur le chemin qu'ils ont choisi.

« La circulaire du 29 décembre 1956 est explicite « la suppression des devoirs à la maison ou en étude », avec des attendus significatifs : « Six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail ne peut qu'apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l'équilibre nerveux des enfants. Enfin, le travail écrit, fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu'un intérêt éducatif limité. En conséquence, aucun devoir écrit ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif »

Oui et depuis des dizaines d'années des instituteurs continuent à donner des devoirs à la maison.

IL FAUDRAIT PEUT-ETRE RAPPELER L'INTERDICTION, VOIRE PUNIR LES RECALCITRANTS ?

Soyez sérieux mes camarades FCPE et ICEM !

Les devoirs à la maison :

- c'est peut-être l'approfondissement des inégalités avec des enfants qui sont aidés et d'autres pas, les premiers trouvant une aide parentale et des conditions propices au travail personnel, les seconds : non. Cette argumentation se tient même si je connais des parents de milieu très modeste qui suivent très sérieusement la scolarité, les devoirs et leçons alors qu'eux-mêmes ont eu des difficultés dans leur propre cursus.

- c'est peut-être une fatigue excessive, le non-respect du rythme de l'enfant ?

Comme si rester pendant deux heures ou plus le soir devant la télé n'était pas beaucoup plus nocif pour la santé que passer une demi-heure à faire un exercice !

Laissons les enseignants enseigner, faisons-leur confiance...

Je préférais que les enfants apprennent par cœur une poésie ou la table de multiplication, et lisent à la maison plutôt que de leur donner des devoirs à faire. C'était mon choix et les élèves de ma collègue à côté qui donnait deux exercices de grammaire à faire ne traumatisait pas plus les élèves que moi. Elle commençait la journée par une correction et ne pénalisait pas les enfants qui avaient tout faux ou qui n'avaient pas tout fini.
 

JF CHALOT

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Non à la croisade contre les devoirs à la maison

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30 réactions à cet article    


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 24 mars 2012 09:26

    Pour une fois, je ne suis pas tout à fait d’accord avec mon ami JF Chalot.

    S’il est vrai qu’il y aurait mieux à faire en ce moment dans le domaine de l’école que de se lancer dans une croisade contre les devoirs à la maison je pense toutefois qu’il faudrait bien à un moment ou à un autre rappeler les enseignants à leur ...devoir.
    Malheureusement, aujourd’hui, depuis que l’école s’est largement ouverte sur la société et que fleurissent les « activités éducatives » les plus diverses, trop de profs d’école se défaussent sur les familles ou leur substitut pour les apprentissages fondamentaux. Ce qu’on ne fait plus en classe, il faut le faire ailleurs. J’ai eu l’expérience du calvaire familial des devoirs à la maison pour un de mes petits-fils peu « scolaire » bien qu’intelligent. J’ai constaté aussi l’inefficacité de l’« aide aux devoirs » dont il a « bénéficié » telle qu’elle a été conçue...
    Je pense qu’on ferait mieux de se concentrer à l’école sur les apprentissages fondamentaux et de développer parallèlement des activités éducatives hors du peu de temps scolaire qu’il reste aujourd’hui à nos écoliers.

    • CHALOT CHALOT 24 mars 2012 09:40

      Merci Jean ! Des forumeurs votent contre l’article et s’en vont sans un mot...
      Je préfère le débat.
      Mon propos vise à tancer les censeurs, ceux qui aimeraient dicter la conduite pédagogique des instituteurs...
      J’avais dans les écoles où j’ai enseigné des collègues qui donnaient des devoirs mais jamais trop : petit exercice notamment.
      Faudrait-il leur interdire de continuer et préférer que l’enfant reste le soir deux heures devant la télé ?


      • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 24 mars 2012 09:51

        Un petit exercice n’a jamais fait de mal. Mais il s’agit souvent d’autre chose, surtout au collège (où les devoirs ne sont pas interdits). Plutôt que les 2 h. de télé, tu sais qu’on peut proposer autre chose et que des municipalités et des associations offrent un éventail d’activités ludiques et/ou éducatives et sportives. Le problème, c’est l’inégalité de l’offre selon les ressources des collectivités locales.


        Le lièvre que tu soulèves c’est : était-ce le moment de provoquer les (certains) enseignants par un rappel à l’ordre qui pourrait être fait à un autre moment et localement, au sein des Conseils d’école, p. ex (je sais que tu les as jadis vivement combattus !).

        • CHALOT CHALOT 24 mars 2012 09:58

          Le débat ne peut pas se focaliser sur devoir ou non devoir. Il est d’ailleurs plus facile pour l’enfant en terme de structuration de faire un exercice plutôt que d’apprendre une leçon.
          Mon propos ne réside pas sur la défense des devoirs sinon je serai en opposition avec le moi même d’hier.
          Je ne suis pas pour les devoirs mais contre : ce que j’estime c’est que c’est du ressort de l’enseignant, de ses choix pédagogiques.
          Oui Jean j’ai toujours été contre les conseils d’école et ai toujours privilégié le débat avec tous les parents plutôt qu’avec certains représentant souvent une couche sociale bien particulière.


          • K K 24 mars 2012 11:40

            Tout en étant contre le travail à la maison, je suis d’accord avec vous sur le fond. L’enseignant doit pouvoir avoir une certaine liberté pédagogique. Pour certains élèves, ces travaux à la maison sont salutaires et cela, seul l’enseignant qui est au contact quotidien avec la classe peut le détecter (dans ce cas...devoirs pour toute la classe, pour faire progresser l’ensemble du groupe).
            Si le programme est correctement assimilé par l’ensemble des élèves, on peut aussi ne pas donner de devoirs. Ce que je trouve abusif, ce sont les trois pages d’exercice pour le lendemain dans chaque matière ou presque. En bref, presque trois ou 4 heures de travail personnel par jour en plus des heures normales. Cela se produit rarement au primaire (en tout cas pas dans le publique), mais dès la 6eme on peut trouver ce type de charge de travail.


          • FERAUD 24 mars 2012 10:54

            Un débat intéressant

            Les devoirs à la maison n’ont jamais fait de mal à personne et je suis même pour à petites doses


            • Scual 24 mars 2012 11:27

              En ce qui me concerne voila mes souvenirs.

              Des notes pourries aux devoirs pour causes d’aucune aide possible à la maison et un cadre les rendant quasi-impossible à faire, même seul. Résultat : moyenne générale très moyenne et catégorisation abusive comme élevé très moyen.

              Cela m’a poursuivi jusqu’à la fin, et je ne parle pas de ce que c’est moyenne générale ont entrainé pour moi en terme d’orientation... vers des sections ou les élèves moyens comme moi pourraient réussir quelque chose...

              Et là je ne parle pas de la catastrophe qu’ont été les devoirs que je rebaptiserait corvées au Lycée. Réveil à 6h du matin pour prendre le bus, retour à 18h le soir après une journée bien chargée et épuisante... et encore une tonne de devoir à faire...

              Mes semaines étaient bien remplies en comptant les devoirs... puisqu’on arrivait au double de ce que mes parents donnaient de leur temps en tant qu’ouvrier.

              Alors pour moi, les devoirs c’était tout simplement de la torture inconsciente et inhumaine à ce niveau là, ça me faisait arriver à 15 heure par jours.

              Bien sur si j’avais habité à coté du lycée, me levant 20 minutes avant de commencer, rentrant chez moi à midi etc ça n’aurait pas été pareil, mais il se trouve qu’on était vraiment plein à être dans mon cas.

              Pour moi les devoirs ont tout simplement ruiné mes études. J’étais plutôt doué à la base pourtant.

              Donc désolé mais selon moi, des fois il faut vraiment que des gens extérieurs à tout ça et avec du recul fassent comprendre aux enseignants ce que certaines pratiques signifient réellement. Une véritable épuration sociale et géographique, et je pèse mes mots.


              • K K 24 mars 2012 11:34

                Idem, à ceci près que je ne les faisais simplement pas. Donc moyenne générale baissée par les 0 pour devoirs non rendus. Mais aucun problème, j’en faisais suffisamment pendant les heures d’étude ou les intercours pou assurer juste la moyenne... Les prépas ensuite deshumanisent totalement et on devient des taupes. PAs étonnant que certains cadres qui ne sont pas sortis de ce schémas deviennent des harceleurs hors pairs.


              • CHALOT CHALOT 24 mars 2012 12:00

                Si je comprends bien : il s’agit de souvenirs péniblés liés non aux devoirs mais à la quantité.
                J’ai un souvenir comme instit : j’avais le CE1 CE2 et le collègue d’à côté, vieil instit
                ne faisait pas faire de gym à ses élèves et donnait chaque soir une dizaine d’exercices de bled à faire.
                Je lui ai proposé de prendre mes élèves pendant que je faisais gym avec les siens et je l’ai convaincu de :
                - donner un ou deux exercices par plus....
                Cela a donné de bons résultats.


                • Scual 24 mars 2012 13:12

                  Oui effectivement, la quantité de devoirs, les heures de cours, l’épuisement, la fatigue, le stress, les heures de trajet, la pression, c’est un tout.

                  Il faut tout prendre en compte et pas seulement les devoirs d’un coté et le reste de l’autre. Il faut que ça reste humainement acceptable. A l’époque, donc dans les années 80-90, c’était tout simplement une charge tellement absurde que je la qualifierais de débile. C’était impossible de ne pas faire des choix entre les matières à moins de se consacrer totalement à l’école comme on le ferait pour l’église en abandonnant toute vie sociale... pourquoi croyez vous que les premiers de la classe soient si désocialisés ? Ils n’ont tout simplement pas le choix s’ils veulent de bons résultats ! Et du coup franchement ils font pas envie aux autres...

                  Selon moi il faudrait supprimer un bon tiers des cours et étaler les études jusqu’au bac jusqu’à l’age de 21 ans. Cela remettrait le mot éducation à la mode, parce que franchement ça ressemble plutôt à de l’élevage, voir à du gavage. Comment voulez-vous transmettre le gout du savoir avec de telles méthodes ? Heureusement je l’ai toujours eu, mais pour le garder j’ai du me battre contre l’éducation nationale, ce qui est un comble.

                  Donc je ne suis pas d’accord avec vous dans ce cas. Je ne crois pas que cela doit être laissé au libre choix des enseignants. L’enseignement doit constamment évoluer selon les besoins, les constatations, les évolutions, les études etc... Ce genre d’initiative visant à améliorer l’éducation nationale est donc parfaitement saine et même indispensable.

                  Et puis qu’est ce que ça voudrait dire ? Que les enseignants ne veulent pas se faire enseigner quoi que ce soit ? Eux aussi sont en constant apprentissage. Ça fait d’ailleurs partie des raisons pour lesquelles leurs avantages tant décriés en ces temps de chasse aux assistés sont en réalité totalement justifiés.

                  Bref si c’est mieux sans devoirs, alors ils faut faire sans devoirs. Si c’est mieux avec des devoirs, alors il faut supprimer une matière ou mieux aménager les horaires. En tout cas on ne peut pas simplement laisser ça tel quel alors qu’on sait que c’est contreproductif.


                • titi titi 24 mars 2012 23:51

                  « Selon moi il faudrait supprimer un bon tiers des cours et étaler les études jusqu’au bac jusqu’à l’age de 21 ans. Cela remettrait le mot éducation à la mode, parce que franchement ça ressemble plutôt à de l’élevage, voir à du gavage. »

                  Je vous rejoints totalement : ne conserver que les matières « de base » et rendre les autres matières optionnelles.
                  Je me souviens de ma classe de seconde : nous avions 39 heures de cours par semaine. C’était exactement celà : du gavage.
                  Et je ne parle pas du poids du cartable...


                • Scual 25 mars 2012 01:21

                  En fait je proposais d’étaler jusqu’à 21 ans pour justement ne pas avoir à supprimer de matières ou les rendre optionnelles.

                  Par exemple on enlève histoire-géographie pour les petits, car ça ne sert à rien pour des gosses qui y pigent que dalle et qui ne vont faire qu’aprendre des noms et des dates commes ils apprennent des poésies et qu’ils oublieront dès l’année suivante. On enseigne cette matière plus tard jusqu’à 21 ans à des élèves assez grands et murs pour comprendre...

                  C’est juste un exemple au hasard, tout ça doit être déterminé par des gens compétents.


                • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 26 mars 2012 11:43

                  L’histoire-géo pour les petits, c’est une initiation pas une obligation de mémorisation démente à la manière du Certif des années d’avant-guerre.


                • Arnes Arnes 24 mars 2012 12:33

                  Vu un reportage sur une école anglaise ayant obtenu des résultats époustouflants dans des quartiers « difficiles » et « irrécupérables » : Beaucoup d’idées intéressantes sur le travail en équipes et l’aide aux retardataires.


                  Pour les devoirs, chaque élève peut contacter son prof via un smartphone et le prof équipé d’une tablette répond interactivement, soit immédiatement soit lors d’un créneau horaire librement choisi. Les parents n’interviennent pratiquement pas dans la police et l’aide aux devoirs. 

                  • Jimmy 24 mars 2012 12:53

                    Comme si rester pendant deux heures ou plus le soir devant la télé n’était pas beaucoup plus nocif pour la santé que passer une demi-heure à faire un exercice !

                    malgré les jean-pierre Pernaud et cie, un enfant apprend bien plus devant sa télé qu’à l’école


                    • mouais 24 mars 2012 14:16

                      Quelle mouche a piqué les dirigeants de la FCPE et de l’ICEM ? dans quel monde vivent-ils ? est-ce qu’ils ont des enfants et est-ce qu’ils les regardent vivre ? Les aiment-ils ? Il y a de quoi en douter. Ils sont légèrement décalés : 1° lors de cette circulaire sur les devoirs, les élèves avaient 30 heures de classe par semaine, maintenant il n’y en a plus que 24 ; on comprend que les personnes consciencieuses, enseignants et parents - les vrais, ceux de base - compensent par du travail extérieur.

                      2° Se demandent-ils à quoi les enfants occupent leurs loisirs ? en particulier avec les téléphones portables et ordinateurs offerts par leurs parents : jouer (forte augmentation des notes de téléphone, visibles dans les dossiers de surendettement), télécharger et écouter de la musique (forte augmentation, bis), ce dont on fait même des sujets d’examen ! Alors, le temps passé à ces occupations, combien par rapport à d’éventuels devoirs ? qui, eux, ne pèsent pas sur le budget familial. Et le téléchargement sur internet des diverses aides pour la fraude sur lesdits devoirs (vous avez vu le dessin mis par notre ami Chalot ?), la truande aux devoirs est une occupation internationale. Remarquez, ce serait un argument paradoxal pour les supprimer... à condition que ces mêmes dirigeants inconscients et ringards expliquent comment se fera en fin de compte la vérification des connaissances et les entretiens d’embauche, *sans prothèse électronique*. Mais nos dirigeants de la FCPE et de l’ICEM vivent encore dans les années 50. Peut-être la lampe à huile ... ?

                      3° En même temps et de façon qui n’est contradictoire qu’en apparence, des parents inquiets de ce que l’école ne fait plus, par manque de temps ou pour obéir à des instructions stupides, cherchent et téléchargent sur internet des exercices supplémentaires que notre association familiale voit amener par les gamins lors de l’aide aux devoirs : ils ont donc double cahier, celui de la classe et celui téléchargé par Mamie.

                      Les dirigeants de la FCPE, que nous distinguons soigneusement de la base, sont de tout temps liés au parti socialiste. Leur campagne a de quoi faire éclater de rire, de sarcasmes et de colère les parents et les enseignants : c’est ça que nous promet le candidat socialiste ? vous me remettrez encore un peu de destruction de l’école publique ? Pour plomber un candidat, ils sont forts.


                    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 24 mars 2012 17:04

                      Je trouve quand-même paradoxal qu’on justifie les devoirs à la maison par la diminution des heures de classe ! L’école n’est-il pas le lieu premier des apprentissages ?


                      Il faut en outre s’entendre sur ce dont on parle : il s’agit des élèves du primaire (et encore, selon la circulaire de 1956, des CP au CE2). Quand des familles ont recours à des cahiers annexes c’est pour des raisons diverses :
                      -Volonté de faire le forcing pour préparer Polytechnique dès le CP
                      -Méfiance vis à vis des enseignants qui n’enseignent pas comme ils ont appris.
                      -Souci de compenser les carences réelles ou supposées de l’enseignement scolaire.

                      Pour ma part, je n’aime pas ce que j’ai vu faire par une de mes collègues (il y a déjà plus de 20 ans !) : consacrer beaucoup de temps en classe à des activités « épanouissantes » (peinture, théâtre, animation ceci et animation cela) et demander aux parents (aidés parfois par des « personnes ressources ») de s’occuper eux-mêmes des activités d’entrainement et de consolidation.


                    • CHALOT CHALOT 24 mars 2012 13:12

                      Jimmy ! ce n’est pas ce qu’explique Alain Bentolila
                      http://www.familles-laiques-de-vaux-le-penil.fr/article-un-texte-inedit-d-alain-bentolila-85712242.html

                      Les enfants restent en plus devant les films et dessins animés, la télé devenant le premier mode de garde et l’abrutissant N°1, ce n’est pas Bentilola qui le dit mais moi et beaucoup d’autres


                      • Scual 24 mars 2012 13:32

                        Il y a surtout eu une évolution super inquiétante du niveau de la télé.

                        C’est clair que le problème c’est pas la télé, mais de quelle télé on parle ?


                      • amipb amipb 24 mars 2012 23:10

                        Non, le problème, c’est bel et bien la télé et son pendant informatique. Car, souvent, les jeunes utilisent l’ordinateur uniquement pour visionner de vidéos ou écouter de la musique.

                        Même avec des émissions scientifiques et didactiques, le cerveau fonctionne de manière totalement passive devant un la télé. Il n’y a aucune interaction avec le monde, et l’imagination est mise en pause.

                        La télé est une aberration totale chez les petits enfants comme chez les plus grands. Elle entraîne des déficits de concentration et des retards scolaires mesurables et mesurés depuis des années par toutes les études sur le sujet.

                        Un enfant apprendra nettement mieux avec un jeu de société ou avec un enseignant passionné par son domaine qu’avec une émission soi-disant « aducative ».

                        Quelques éléments ici : http://ecolereferences.blogspot.fr/2011/08/tv-lobotomie-la-verite-scientifique-sur.html


                      • Scual 25 mars 2012 13:31

                        Désolé mais non, cela dépend vraiment de ce qu’on regarde, comme ça dépend de ce que l’on lit.

                        On ne finira pas mieux si on ne regarde jamais la télé et qu’on passe son temps à jouer avec ses copains, ou même à lire... des magazines pour ado, l’équipe, téléstar etc...

                        De la même manière le potentiel éducatif des jeux vidéo est le plus grand de tout les médias... et oui encore plus que la lecture ! Normal puisque le jeu vidéo étant multimédia, il peut contenir tout les autres médias en lui lecture incluse, et donc faire la synthèse de tout ce qui existe dans ce domaine en plus de l’interactivité qui en fait le seul média capable de remplacer dans une moindre mesure certaines choses que seul un professeur pouvait jusqu’ici offrir à ses élèves...

                        Problème : vous pouvez toujours chercher un jeu « ludo-éducatif » vous n’en trouverez pas ou alors ils sont d’une qualité tellement médiocre qu’ils n’intéressent pas les enfants, ce qui est quand même un comble pour un jeu !

                        Le problème n’est jamais le média mais ce qu’il véhicule, et au cas par cas. A vrai dire c’est pareil de dire que les professeurs sont mauvais, c’est faux. Il y a des mauvais professeurs et des mauvais programmes, des mauvaises méthodes etc... tout cela peut évoluer et changer. Si la télé d’aujourd’hui entraine de vrais problèmes, c’est que la télé d’aujourd’hui est problématique. On peut la changer.


                      • amipb amipb 27 mars 2012 08:02

                        Si Scual, malgré ce que vous semblez penser, le média lui-même est un problème par le comportement cérébral qu’il induit.

                        Toutes les études, récentes comme plus anciennes, le prouvent.


                      • amipb amipb 27 mars 2012 08:05

                        Désolé, mon message n’était pas terminé.

                        Les jeux vidéo ont beaucoup moins de potentiel éducatif car ils n’engagent pas le corps, même les Kinect et autre Wii. Or l’expérience est à la fois plus riche et plus pérenne si le corps entre en interaction.

                        Jouer aux gendarmes et aux voleurs en pleine forêt formera autrement mieux vos enfants que n’importe quel jeu vidéo dont la trame est, par ailleurs, presque toujours figée.


                      • corinnemahe 24 mars 2012 18:50

                        Franchement, je n’ai pas d’avis tranché sur la question ! J’ai été parent d’élève FCPE et je ne suis pas enseignante ... Mais ok pour dire qu’on doit faire confiance à nos enseignants et surtout qu’il y a d’autres problèmes plus importants comme la politique éducative d’un certain gouvernement !


                        • Pie 3,14 24 mars 2012 22:50

                          Voici ma contribution au débat en tant que parent, enseignant et ami de nombreux parents qui évoquent souvent l’affaire.

                          Au primaire, quelques petites choses qui relèvent de ce qui a été fait dans la journée et prennent 10 minutes n’est pas un problème. Passer une heure voire deux chaque soir sur les leçons relève du délire. C’est pourtant une situation qui se produit parfois, j’ai au moins 5 ou 6 exemples en tête.

                          Les enseignants qui abusent des devoirs sont souvent jeunes sans enfants ou vieux et mauvais. C’est un sport particulièrement prisé dans les écoles de centre ville qui se veulent exigentes. En somme, une stratégie de distinction qui ne sert à rien sinon fatiguer les gosses et les parents.

                          Je n’ai rien contre la liberté pédagogique sauf quand on en abuse. J’ai connu une école où une instit cinglée donnait tellement de devoirs que les parents les faisaient à la place de leurs enfants. A la sortie, les adultes se disaient : quelle note as-tu-eu ?

                          Ces situations sont minoritaires mais pas isolées et sont inacceptables.

                          Les journées sont longues et fatigantes pour les enfants, qu’ils passent une heure ou deux devant des dessins animés ne me pose aucun problème. Comme les adultes, ils se reposent en voyant des images et en écoutant des histoires.

                          Pour que l’école participe réellement à la réduction des inégalités sociales et culturelles, elle ne doit pas faire reposer l’effort sur le travail à la maison mais sur le temps scolaire. Les choses sont un peu différentes dans le secondaire mais pas tant que cela.


                          • Chaudevant Chaudevant 24 mars 2012 23:09

                            Les devoirs le soir sont indispensables pour valider les acquis de la journée. Aussi ne doivent ils pas traiter d’autres sujets que ceux traités, tout en restant en quantité raisonnable.


                            • JPhilippe 26 mars 2012 12:49

                              Et si l’on se disait que c’est la supression des devoirs qui accroit les inégalités ?

                              Apprendre demande de toutes les façons quelque effort et du travail.
                              Faire croire à des parents que l’on peut apprendre sans faire aucun effort personnel est une illusion malsaine, .... et accroit les inégalités !!

                              En tant que parent ayant fait des études avant, s’il n’y a pas assez de devoirs / leçons à apprendre / exercices demandés par l’école, j’en ai rajouté à mes enfants, pour qu’il fasse un strict minimum de manipulation des savoirs et de mise en pratique.

                              Pour des parents faisant confiance à l’école, si l’enseignant ne donne pas de devoirs, c’est donc qu’il n’y a rien à faire......, et donc en effet les inégalités s’accroissent !!!!!

                              On n’obtient pas l’égalité des chances et supprimant les exigeances, mais au contraire en demandant toujours plus aux élèves.

                              le monde est de plus en plus compliqué et technologique, et faire croire que si insérer demande de moins en moins d’effort personnel relève de la démagogie.

                              Oui sa fait plaisir aux parents et aux élèves de supprimer les devoirs, mais en faisant celà, on passe à coté des nécessités de l’apprentissage.


                              • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 26 mars 2012 13:53

                                On n’apprend pas sans un minimum d’efforts, d’accord.


                                Mais c’est l’école, le lieu des apprentissages. En revanche, quand on veut à l’école des activités « épanouissantes » (école du cirque, créations artistique, visite de musée, spectacle et pratique théâtrale, etc. ) dans une semaine de 4 jours, il ne reste plus guère de temps pour les apprentissages fondamentaux (même si les activités éducatives sont l’occasion d’une mise en perspective et d’un réinvestissement de ces savoirs) ... 

                                Pour les enfants « scolaires », un peu de devoirs supplémentaires ne nuit pas, même si c’est inutile. Mais pour ceux qui « rament », c’est la double peine : un temps scolaire où l’on nage et des devoirs à la maison qui durent, qui durent et qui rendent fous la mère (le plus souvent) et l’élève.

                                Où est passée l’idée du tiers-temps pédagogique dans une semaine de 27 heures ?

                              • walter99 26 mars 2012 20:47

                                Arrêtons l’hypocrisie ! Vous voulez moins de devoirs à la maison ,soit .Mais alors commençons par l’enseignement privé qui en donne souvent beaucoup. Continuons le raisonnement : selon vous les heures à l’école doivent suffire , alors ....interdisons Acadomia qui donne du travail payé 50 euros de l’heure en plus de l’école, sinon c’est de l’hypocrisie pure d’interdire les devoirs à l’école publique et de les autoriser à 50 euros de l’heure .Une info pour bien comprendre les limites de l’école : au CP seuls 50% ou 60% apprennent à lire à l’école, les autres soit ont appris avant (10%) soit apprennent naturellement avec leur famille.L’école apporte beaucoup mais pas tout .Un enfant qui ne différencie pas bien les sons sera en grande difficulté au cp, comme un enfant qui n’a pas de livres à la maison ou qui n’a jamais vu ses parents assis avec un livre sera très souvent en échec ,etc etc 


                                • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 27 mars 2012 17:07

                                  Tout cela est vrai. C’est pourquoi il faudrait revenir à la semaine de 5 jours et appliquer ce qui était prévu en 1956 : un moment pour les devoirs en classe prévu à l’emploi du temps. Et un véritable soutien pour les « décrocheurs ».

                                  Par ailleurs, au risque de faire hurler les modernistes avides d’« épanouissement » de l’enfant, je pense qu’il faudrait recentrer le temps scolaire sur les apprentissages fondamentaux et prévoir des activités ludo-éducative en dehors du temps scolaire, avec du personnel formé et rétribué par l’Etat ou les collectivités locales (avec péréquation entre les riches et les pauvres, pour ne pas léser les collectivités sans moyens). Ou avec des enseignants spécialisés ou qui accepteraient d’allonger leur temps de travail (comme le faisaient ceux qui assurait naguère des séances d’USEP).

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