La personne âgée face au ramadan : conseils santé
Le ramadan est en général sans danger pour les pratiquants et l’âge n’est pas en soi un obstacle à son bon respect. Il existe des contre-indications absolues (quel que soit l’âge) en cas de diabète traité à l’insuline et non équilibré, d’insuffisance rénale, de maladie cardiaque… et de toute autre pathologie ne supportant pas un jeûne même court (en particulier certaines maladies auto-immunes et de nombreuses maladies rares).
Le jeûne est vivement déconseillé en outre aux patients avec un infarctus récent, une angine de poitrine instable, une décompensation cardiaque récente ou un traitement de diurétiques à haute dose. Dans toutes ces situations, le jeûne du Ramadan expose à la déshydratation, l’hypoglycémie et les malaises induisant des chutes et des fractures.
Le jeûne est également interdit en cas de baisse de la fonction des glandes surrénales (insuffisance surrénalienne), car le traitement substitutif utilisé dans cette maladie nécessite une prise régulière au cours de la première partie de la journée, un impératif incompatible avec le jeûne.
Il est sage, en tout état de cause, de faire le point avec son médecin traitant pour ne pas mettre sa santé en péril, et de faire preuve de responsabilité, surtout après 75 ans où le jeûne est plutôt à déconseiller. Les personnes âgées de plus de 60 ans (ainsi que leur entourage) doivent par contre savoir que leurs « paramètres » physiologiques, très différents d’une personne plus jeune, les oblige à plus de vigilance et même de sagesse.
Passons en revue toutes les évolutions du corps de la personne âgée (PA) et ce qu’elles impliquent comme recommandations au moment du ramadan. Les développements ci-après concernent aussi toutes les personnes qui, à un moment donné, vont pratiquer un jeûne, quelqu'en soit le motif, spirituel ou diététique.
SOMMAIRE : I/ Les médicaments et le jeûne : un arbitrage raisonnable entre deux éléments contradictoires II/ Le manque d’appétit fréquent chez la personne âgée : un risque de dénutrition lors du Ramadan, III/ Une grande vigilance à l’égard des troubles de l’hydratation, IV/ Attention à la fonte du capital musculaire, V/ Une qualité du sommeil à préserver, VI/ Une activité physique à maintenir, VII/ Les principales recommandations à retenir.
I/ Les médicaments et le jeûne : un arbitrage raisonnable entre deux éléments contradictoires
Les médicaments restent en plus grande quantité et plus longtemps dans l’organisme d’une personne âgée (PA) que chez un adulte de 30/40 ans. Leur élimination rénale ralentie, leur accumulation dans les graisses et leur passage plus agressif dans le cerveau rendent de fait les PA beaucoup plus fragiles face aux médicaments. Ainsi, le paracétamol, un antalgique utilisé contre la douleur et/ou la fièvre, s’élimine deux fois plus lentement, le diazepam (valium), un tranquillisant, quatre fois plus lentement : il faut 80 heures – 3 jours ! – pour éliminer la moitié de la dose donnée de ce dernier médicament qui, avec une prise quotidienne, peut s’accumuler jusqu’à l’intoxication. De même, le mauvais emploi de certains médicaments (comme ceux contre l’hypertension) conjugué à l’affaiblissement musculaire peut provoquer des chutes aux conséquences lourdes. La fracture du col du fémur est ainsi souvent source de la perte d’autonomie et même la mort (en France, entre 15 et 20 personnes sur 100 décèdent dans l’année qui suit cet accident).
L’observance du ramadan se révèle ainsi parfois problématique face à la prise de médicaments, même anodins en apparence. Surtout quand on sait que l’intoxication médicamenteuse est responsable d’un tiers des hospitalisations des PA dans les pays développés !
Aussi, la situation se complique lorsque plusieurs doses de médicaments doivent être prises à intervalles réguliers ; de même que la nécessité de prendre certains médicaments à jeun, les absorber avant le petit-déjeuner peut s’avérer inappropriée durant le Ramadan, l’estomac n’étant pas toujours vide au réveil. Par ailleurs, la prise de certains médicaments est incompatible avec le jeûne tels les diurétiques, sulfamides et hypoglycémiants.
En tout état de cause, Il est donc impératif pour toute ces raisons de respecter les prescriptions médicales, les recommandations des notices d’emploi et de ne pas se livrer à l’automédication.
II/ Le manque d’appétit fréquent chez la personne âgée : un risque de dénutrition lors du Ramadan
Les personnes âgées (PA) ont souvent tendance à diminuer leur apport alimentaire sans que leurs besoins énergétiques ne soient réduits. Ce manque d’appétit qui survient avec l’âge est en partie dû notamment à l’altération des perceptions des odeurs et du goût (qui stimulent ainsi moins). La capacité discriminative s’affaiblit d’où une difficulté à identifier et apprécier les aliments. Le seuil de détection des 4 saveurs de base est ainsi augmenté en moyenne de 11,6 fois pour le salé, 7 pour l’amer, 4,3 pour l’acide et 2,7 pour le sucré par rapport à un individu jeune !
Contrairement aux idées reçues, les besoins nutritionnels des personnes âgées sont presque identiques à ceux de l’adulte jeune : 2000 kcal/j pour l’homme et 1800 kcal/j pour la femme contre respectivement 2800 et 2200 à 30 ans. De ce fait, la conjonction d’une baisse de l’appétit et l’observation de longues heures de jeune peut compromettre l’état nutritionnel de la PA et mener à une spirale de conséquences fâcheuses. La PA ne doit donc pas restreindre sa consommation alimentaire habituelle après la rupture du jeûne sans d’ailleurs verser dans des excès tout aussi nocifs (quel que soit l’âge !).
L’apport nutritionnel conseillé en protéines animales (viandes, poissons …) et/ou végétales (amande, pistache, noix de cajou, haricots rouges, lentilles, pois chiches, pois cassés, champignons, dattes et figues séchées, céréales…) et en particulier lors du ramadan, doit être supérieur à celui de l’adulte jeune : 1 à 1,2 contre 0,8 à 1g/kg/j, soit 12 à 15 % des nutriments.
Manger des légumes et des fruits est bénéfique pour faire le plein de vitamines et nutriments essentiels et permettre aussi un bon transit intestinal (les salades en particulier). Il faut éviter par contre les aliments frits et transformés riches en gras ou en sucre.
III/ Une grande vigilance à l’égard des troubles de l’hydratation
La PA a tendance naturellement à baisser ses apports en eau, le seuil de perception de la soif s’émoussant aussi avec l’âge. Les pertes en eau de la PA sont aussi plus importantes à cause de la plus forte résistance du rein à l’action d’une substance qui limite les pertes en urine (l’hormone antidiurétique). De plus, les mécanismes de régulation sont moins bien assurés, et l’élimination des surplus de sucre ou de sodium s’accompagne d’une plus grande perte en eau. L’équilibre hydrique est également menacé par certains médicaments (diurétiques, neuroleptiques…).
Pour toutes ces raisons, les besoins en eau de boisson sont toujours plus élevés chez la PA que l’adulte jeune (1,7 l/j contre 1,5l/j), d’autant plus que les signes d’une déshydratation, en particulier lors du ramadan, sont souvent tardifs et pas toujours faciles à interpréter. Ainsi, des manifestations de somnolence brusque, de troubles neuromusculaires, de constipation… ou d’accélération du rythme cardiaque doivent conduire à une réhydratation d’urgence… et cela sans perdre son temps à « discuter » de la part de la personne et/ou de son entourage.
IV/ Attention à la fonte du capital musculaire
Le capital musculaire diminue chez la PA, ce qui aggrave l’état nutritionnel et d’hydratation. Les réserves en eau (73% de l’eau totale du corps sont stockés dans les muscles) baissent en effet corrélativement à la diminution de la masse musculaire (17% du poids du corps à 70 ans contre 30% à 30 ans). Ce phénomène, la sarcopénie, a des répercussions considérables par les faiblesses qu’il provoque : risques infectieux par baisse des réserves protéiques nécessaires aux défenses immunitaires, chutes et fractures éventuelles compromettant l’autonomie de la PA…
Pour éviter l’aggravation de la fonte musculaire, l’apport nutritionnel en protéines conseillé plus haut est impératif et il est nécessaire de maintenir une activité physique.
V/ Une qualité du sommeil à préserver
Le sommeil se modifie avec l’âge tant par sa structure que par sa qualité. Son temps total diminue et il devient moins efficace car plus fragmenté par des réveils nocturnes fréquents. L’observation du ramadan ne doit pas se faire en complète rupture avec une bonne hygiène de vie et donc de sommeil.
Il faut donc, autant que possible, essayer de conserver une heure de coucher et de lever régulière, de consacrer une heure de son temps l’après-midi, à une sieste réparatrice, de pratiquer une activité physique et de s’exposer (sans excès) à lumière naturelle durant la journée. Les boissons contenant des excitants (café, thé) ainsi que le tabac sont à éviter ou à consommer de façon minime. Pas non plus d’abus de nourriture toute la nuit qui vont ensuite perturber ce sommeil. La bonne règle en ce domaine est de prendre un petit déjeuner très consistant avant le lever du soleil, de faire un repas léger au moment de la rupture et d’en faire un autre 3 heures après.
VI/ Une activité physique à maintenir
Pour parer aux conséquences de la sédentarité, il est conseillé de marcher pendant 4 ou 5 mn toutes les 30 minutes au minimum et de faire des exercices de souplesse et de renforcement musculaire, au moins pendant 15 mn par jour : même dans un espace restreint, c’est un bon moyen de maintenir la masse musculaire. Cette activité physique a également un impact positif sur le sommeil et sur le moral en général.
VII/ Les principales recommandations à retenir :
Pour jeûner en toute sérénité, Il est donc fortement conseillé à la personne âgée de :
– consulter son médecin avant toute décision d’observer ou non le ramadan et sur la prise de ses médicaments (pas d’automédication !) ;
– ne pas diminuer sa consommation alimentaire habituelle ;
– veiller à consommer une bonne ration de protéines ;
– bien boire (1,7 litre par jour au minimum en moyenne) ;
– adopter autant que possible de nouvelles heures de sommeil identiques et régulières d’un jour à l’autre ;
– prendre un petit déjeuner très consistant avant le lever du soleil, faire un repas léger au moment de la rupture et en faire un autre 3 heures après.
Bon ramadan à tous les musulmans et, si vous êtes âgé, soyez toujours vigilant à ne pas dépasser les exigences physiologiques de votre corps !
Dr MOUSSAYER KHADIJA
Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) et de l'Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM)
BIBLIOGRAPHIE UTILE :
– Halte à l’overdose pour les personnes âgées ! Que Choisir Santé 28/01/2015
– 30% des hospitalisations chez les personnes âgées liées à une médication inappropriée, Communiqué Université catholique de Louvain (UCL) 30 septembre 2016
- Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM)
- Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM)
22 réactions à cet article
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la religion est vivement déconseillée aux personnes en bonne santé
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@Brutus
Les articles du dr Khadija Moussayer montrent que ce médecin pratique honorablement son métier. Et ce n’est pas rien de le souligner après avoir vu pendant le délire covidique ce qu’il est devenu. Raison pour laquelle j’ai cliqué les 5 étoiles.Mais, oui, cette religion absolument détestable qui rend malfaisant, ruine les cerveaux et ne les lâches plus quand ils sont contaminés. D’ailleurs les trois religions de même dieu se supportent de moins en moins, si tant est qu’elles se sont supportées dans le passé. Ce trio infernal est l’un des carburants, peut-être le principal, à la montée de l’animosité dans le monde. Actuellement, c’est un peuple d’une religion abrahamique, qui après avoir enfermé un autre peuple (voire le même) d’une religion qui est sa créature, le détruit physiquement. Pour se libérer les cerveaux et les humains, il faut débarrasser ce poison abrahamique -
@Enki
Ce poison abrahamique, n’est-ce pas l’oeil dans la tombe de V.Hugo, le syndrome de la pyramide, la tentation de rejeter sa responsabilité ?
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eau-mission,
Je ne suis pas très fort en ésotérisme. De quoi parlez-vous ?
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@Enki
Pareil que vous pour l’ésotérisme.
Je parle de mon ressenti. Quand beaucoup de gens conviennent qu’ils sont observés, même si individuellement cela signifie juste qu’on a besoin de faire régulièrement le point sur son existence, la coalition de ces daïmons peut arriver à créer ce Dieu superviseur.
Au final, c’est la nature d’être social de l’homme qui crée les mythes. Sont-ils indispensables ? -
@Brutus
Bonjour.
Vous avez votre opinion sur la religion et je la respecte. Votre phrase est très bien tournée en plus, comme un slogan publicitaire !
Le but de mon article n’est pas de prendre position sur une pratique religieuse, le ramadan en l’occurence, mais de confronter la réalité de l’évolution du corps humain avec l’âge et un rite socio-religieux, pour essayer d’aider les personnes concernées à prendre leur décision en toute connaissance de cause.
BEIN CORDIALEMENT -
@eau-mission
Le remords, donc la conscience morale est-elle une construction théologique ? Je n’en ai pas l’impression. Les créatures vivantes, dès lors qu’elles font société, ne serait-ce que familiale, développent la nécessité de la juste part, donc le sentiment de justice. On le sait pour les animaux, même pour les plantes, depuis les découvertes de Suzanne Simard.
Pour les mythes, oui. Encore faut-il qu’ils servent à comprendre, à éveiller aux formes d’intelligence, y compris sensorielle, émotionnelle, pas à encager les pensées, tout le mental dans une croyance invérifiable et conditionner l’existence à une vue d’esprit sur sa mort.
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@Enki
Merci beaucoup de votre appréciation sur mes articles :cela me touche beaucoup.
OUI, malheureusement vous avez raison quand vous parlez de l’animosité cultivée par le « trio infernal ». C’est même le fonds de commerce des extrémistes de tout poil qui cherche dans chaque évenement à essentialiser les peuples de religions différentes . Non, tous les arabes ne sont pas dans un esprit de revange vis à vis d’un occident qui seraient responsables de tous les maux de la terre !. Beaucoup, parmi mes amis, sont attérés de la spirale de haine des populistes religieux. Je suis franco-marocaine et me sens 100 % française et 100 % marocaine et j’exerce mon esprit critique librement san haine et sans vindicte pour quelque peuple que ce soit ! -
@Enki
MES excuses pour les fautes de français comme :
« occident qui serait responsable » -
Merci de votre message. Inutile de présenter des excuses pour une faute à quelqu’un qui en fait plein.Médecine, vient du mot « care » : prendre soin de. Il y a trop de médecins au coeur sec, qui empêchent, surtout pour celle généraliste, du diagnostic et du principal filtre aux maladies, le développement holistique qui manque à cette discipline. Et même, elle s’enfonce dans un dogmatisme stupide. Peut-être est-ce parce que vous êtes une femme, auquel cas, c’est la féminité, le versant complémentaire encore à construire pour une médecine complète.Oui, je suis en colère contre les dévastations psychiques, mentales, existentielles et sociétales de ces trois théologies abrahamiques. Alors que d’autres spiritualités sont disponibles pour de meilleures élaborations. Le matérialisme étant un autre piège, avec tout autant de dégâts. Tout ça n’est pas simple. Mais ce n’est pas le sujet ici. Et d’autant moins que je lis dans vos message que vous ne vous braquez pas avec ça, mais que vous avez le recul et la résilience.P.S. Je vois que vos activités concerne le système immunitaire. C’est, après tout notre premier hôpital qui fonctionne H24 toute la vie. Au cas où vous cherchez des sujets d’articles, je serais bien intéressé, (s’il y a un public pour), à mieux comprendre ses aspects : ses systèmes de défenses, de réparations, le soi et non soi, le microbiote et les interactions, les environnements favorables et hostiles, ce qui provoque les défaillances, autres ... -
@Enki
C’est plus à un examen de conscience qu’à des remords que je pense. Consulter celui de mes daïmons qui voit à la fois à travers mes intentions et directement la réalité extérieure.
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@L’auteur
« Le ramadan est en général sans danger pour les pratiquants »
La bonne blague... Les gens sont aggressifs. Certains font des malaises. Il y a des accidents de voitures à chaque carrefour à cause de la fatigue. Et je ne parle pas des accidents du travail.
Mais à part ça : sans danger.
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@titi
Bonjour, je parle dans mon article de la physiologie de la personne âgée et non du comportement social durannt la période du ramadan.
Je suis malheureusement complètement d’accord avec vous sur les dérives observées pendant cette période et je vois que vous connaissez très bien la rue arabe !
Vous pourriez dire en plus que certains tirent profit de cette période pour ne plus rien faire ou même ne plus aller au travail ! L’absentéisme y bat des records dans certains secteurs d’activité ; Par contre, on voit aussi des personnes observer strictement le ramadan et se comporter dignement dans des secteurs qui connaissent un surcroit d’activité comme tout ce qui concerne l’alimentaire
Le caractère de beaucoup de gens est finalement clairement transparent pendant le ramadan et ça permet individuellement de mieux se forger une idée sur telle ou telle aiutre personne ! -
J’aime bien l’auteur et ses articles, mais j’aurais préféré un article plus général sur les dangers du jeûne pour les personnes âgées. Si les soignants commencent à prendre en compte une religion et à catégoriser, on glisse vers une pente dangereuse.... surtout en France.... je dis ça, j’dis rien...
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Donc vous classez le ramadan dans les maladies rares ?
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@robert
a good private joke !
Félicitations, je n’avais pas pensé à cette classification -
Votre titre « La personne âgée face au ramadan : conseils santé » n’est pas particulièrement bien choisi.
En effet, les problèmes de santé auxquels vous faites référence concernent des personnes « déjà » malades. Alors, évidemment, en période de ramadan il ne serait question de débrancher la perfusion de glucose d’une personne hospitalisée dans un service d’urgence.
Il en va de même d’autres pathologies pour lesquelles il s’agit de soutenir l’action de l’organisme à l’aide de médicaments divers et variés.
Et puis, copié-collé : « Contrairement aux idées reçues, les besoins nutritionnels des personnes âgées sont presque identiques à ceux de l’adulte jeune : 2000 kcal/j pour l’homme et 1800 kcal/j pour la femme contre respectivement 2800 et 2200 à 30 ans »
En réalité l’être humain n’a pas besoin de « calories » mais de nutriments. Parce qu’avec 5 litres de coca-cola, on est dans la bonne « fourchette » des calories non ?
Et encore, copié-collé : « L’apport nutritionnel conseillé en protéines animales (viandes, poissons …) et/ou végétales (amande, pistache, noix de cajou, haricots rouges, lentilles, pois chiches, pois cassés, champignons, dattes et figues séchées, céréales… »
c’est le plein de glucides tout ça. Il ne faudrait pas conseiller ce genre de nourriture à des personnes âgées. Il faudrait envisager pour elles des aliments à très forte valeur nutritive et non à forte valeur énergétique.
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@Legestr glaz
MERCI DE VOS OBSERVATIONS
Qu’’il me soit permis à mon tour de vous apporter les miennes.
D’abord, je ne m’adresse pas seulement aux malades mais à toutes les personnes âgées dans mon texte d’où le titre de conseils (de sagesse !)
Ensuite, vous critiquez avec raison les apports excessifs en glucides (comme le « plein » de coca cola chez beaucoup de jeunes,y compris dans les pays intermédiaires. Vous semblez me dire que j’omets de parler de cet excès alors que dans le copier/ coller que vous évoquez, vous ,oubliez de signaler que j’indique que la proportion de glucides dans les apports alimentaire se situe à 15 %, donc bien dessous de ce que beaucoup absorbernt dans les pays riches !
BIEN CORDIALEMENT A VOUS -
@Dr Khadija Moussayer
Merci pour votre réponse, mais, dans votre article, vous parlez bien des « protéines » et non des « glucides ». Les 15% que vous évoquez concernent, dans votre texte, les « protéines ».
(copié-collé : ... « L’apport nutritionnel conseillé en protéines animales (viandes, poissons …) et/ou végétales (amande, pistache, noix de cajou, haricots rouges, lentilles, pois chiches, pois cassés, champignons, dattes et figues séchées, céréales…) et en particulier lors du ramadan, doit être supérieur à celui de l’adulte jeune : 1 à 1,2 contre 0,8 à 1g/kg/j, soit 12 à 15 % des nutriments. »...A moins que je ne me trompe, je ne vois guère dans votre texte le pourcentage en « glucides » que vous préconisez ?
Et puis, une dernière remarque après ce que vous envisagez en terme d’alimentation, avant le lever du soleil :... « prendre un petit déjeuner très consistant avant le lever du soleil »...
Avant l’heure du levé du soleil, ce n’est pas vraiment le bon moment pour prendre un petit déjeuner « consistant ». La nature « circadienne » de l’être humain fait que le cortisol est délivré dans l’organisme dès le petit matin et que ceci fait monter, naturellement, la glycémie en nous préparant ainsi à affronter les premières heures de la journée de réveil, le sang chargé de glucose. Le fait de prendre un « petit déjeuner consistant » contrarie la nature même de l’être humain.
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Chère Madame,
on s’en tape du ramadan. On ne vient pas vous courir sur le haricot avec carême. Faites de même avec votre religion d’un autre âge !
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@Mozart
Bonjour,
vOUS AVEZ PARFAITEMENT LE DROIT DE CRITIQUER L’OBJET DE L’ARTICLE ET L’ISLAM
Je n’ai pas l’impression d’avoir fait assaut de prosélytisme dans mon texte. Je me contente de faire une analyse des contraintes du ramadan appliquées aux personnes âgées. JE confronte simplement l’évolution du corps humain avec l’âge
et les obligations théoriques d’un phénomène socio-religieux, le ramadan.
Je passe d’ailleurs mon temps dans mon cabinet à me batailler avec des personnes âgées qui ne devraient pas jeûner au vu de leur état !
d’où cet article à vocation seulement pédagogique
BONNE JOURNEE -
@Dr Khadija Moussayer
Félicitations pour apporter un point de vue ancré sur le bon sens et de solides connaissances médicales à propos du ramadan. J’espère que cela ne vous attirera pas les foudres des poilus de la face enturbannés.
Le jeûne a été pratiqué depuis la plus haute antiquité en relation à la spiritualité. Peut-être parce qu’il met l’organisme en état cétonique.
Rien à voir avec le ramadan, cependant. Le ramadan, ce n’est pas jeûner, c’est manger et boire la nuit au lieu du jour. Aucune chance d’atteindre l’état cétonique. Il y en a même qui prennent du ventre pendant le ramadan.
Plutôt qu’une pratique spirituelle, le ramadan ressemble à un entraînement militaire : le pillard bédouin qui s’entraîne à guerroyer toute la journée sans manger ni boire pour enfin se servir sur les victimes de sa razzia à la tombée de la nuit, s’en mettre plein la panse et tout se permettre sur les prisonnières.
Mais il vaut mieux que ce soit moi qui le dise plutôt que vous.
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