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Jeunesse internationale

L’évolution des moyens de communication et de transport permettent à l’homme d’établir des relations à une distance de plus en plus importante. Aujourd’hui la jeunesse, par l’apprentissage de plusieurs langues étrangères, l’accès à une information internationale, à différentes cultures par le biais de l’art et de l’informatique, a l’esprit plus ouvert que jamais, et sa soif de liberté grandit jour après jour.

De nos jours, le nationalisme n’est rien de plus que la couleur d’un maillot porté à l’occasion de la Coupe du monde de football ; les nouvelles générations sont européennes. L’ouverture des frontières en Europe de l’Ouest, la présence massive de la culture américaine dans le monde créent un socle commun chez les jeunes. Jamais auparavant un Espagnol, un Allemand et un Français ne pouvaient avoir autant de références en commun, un mode de vie aussi proche. Le statut de l’anglais comme outil de communication international crée l’espoir d’un monde où tout le monde pourrait partager ses idées, sa culture avec l’autre. Mais faudrait-il encore que les idées et les cultures différent... Le problème est de savoir si l’américanisation ne constitue pas une nouvelle forme d’acculturation à l’échelle mondiale. Comment, dès lors, permettre la sauvegarde d’un patrimoine national dans chaque pays tout en l’ouvrant aux autres autres ? Il ne faudrait pas que, sous prétexte de progrès, la "philoxénia" grecque, l’hospitalité marocaine, ou tout autre tradition nationale disparaisse pour laisser place à une Terre où l’homme deviendrait stéréotypé. Je fonde alors l’espoir d’une jeunesse éveillée à l’importance de la différence, celle de l’identité, mais aussi d’une jeunesse ouverte à l’étranger et à ce qu’il a à nous apprendre. Dans le but d’apporter à chacun l’ouverture d’esprit et le goût pour la différence, il serait bon de voir se créer des organismes d’accueil partout dans le monde, et pas seulement en Europe. Les voyages scolaires restent coûteux et trop contraignants. Imaginez juste une agence, un réseau mondial de familles prêtes à accueillir un étranger le temps d’une semaine pour qu’il puisse découvrir un nouveau pays, de nouveaux paysages et une nouvelle culture. Je pense qu’une telle création est tout à fait envisageable avec Internet, et avec une communication importante. Je rédige donc cet article afin d’ouvrir le débat sur la question d’une jeunesse internationale et sur la mondialisation des valeurs.


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12 réactions à cet article    


  • l’autre sens (---.---.225.127) 17 novembre 2006 12:47

    Belle idée bien sur !

    Je dis même que dans le cadre des études, ou pour remplacer le service militaire, il devrait être obligatoire de faire un voyage d’un an autour du monde,pour tout jeune, avec 10 € par jour de budget.

    Allez voir dabord la beauté du monde(pendant qu’il est encore tant !), et surtout allez voir les autres et leurs diffèrences, et comprendre que la vérité est partout, sous des formes culturelles diffèrentes.

    Seul la tolérance des cultures permettra l’effacement des frontières, donnant accés a une vie de paix, sans angoisses de l’autre.

    Mais les cultures véhiculent aussi beaucoup de conservatisme, et leurs tolérances passera par une métamorphose au contacts des autres.

    Mais je pense que tout ça est déjà en route par le biais du voyage facile et d’internet, qui propulsent les humains les uns vers les autres.

    Rien ne se perd tout se transforme !


    • Marsupilami (---.---.223.69) 17 novembre 2006 12:51

      @ L’auteur

      Ton article est sympathique et plein de bonnes intentions internationalistes, mais je crains que tu ne sois complètement à côté de la plaque. Les jeunes dont tu parles sont les privilégiés bobos de la mondialisation. Pour tous les autres (ceux dont tu ne parles pas), les exclus des bénéfices l’ultracapitalisme sauvage et mondialisé, rien à voir. Un récent numéro de Courrier International faisait le point sur l’inquiétante montée, chez les jeunes prolos, des votes nationalistes ou ultranationalistes en Europe. Le jeune mec sans gros diplômes qui se retrouve dans une zone sinistrée par les délocalisations est généralement aux antipodes de l’internationalisme heureux quand il sait qu’il n’a pas d’avenir dans son propre pays. Tout le monde ne surfe pas sur Erasmus, sorry...


      • Fred (---.---.64.1) 17 novembre 2006 13:00

        Pas faux mais finalement lequels sont majoritaires ? Je ne pense pas que ce soit ceux dont vous parlez. On ne peut pas nier que les nouvelles générations ont une meilleure idée de la diversité du mondre que les anciennes. C’est juste logique suite à l’évaluation des technologies et la démocratisation des voyages longues distances.


      • Argoul argoul 17 novembre 2006 13:34

        Mais oui, les voyages forment la jeunesse ! J’en suis témoin. Mais je crains que la jeunesse voyage moins qu’avant. Les années 1970 ont vu l’essor des jeunes Français un peu partout dans le monde, depuis... ils suivent les parents ou l’école, ou, s’ils partent avec des copains, c’est rarement très loin.

        Tout le contraire des Anglais, Australiens et Américains qui vont et viennent partout dans le monde, sac au dos, à deux ou trois. Ils ont donc des sites internet d’échanges et de rencontres. Si Kheld parle bien l’anglais, il peut solliciter le web via un moteur de recherche. Il trouvera même des jobs d’été à l’étranger (Afrique du sud, Canada, Suisse,...) payés ! Le voyage est au même prix qu’il y a 30 ans : c’est dire s’il n’est « pas cher » par rapport à avant.

        En tout cas, j’encourage ce jeune auteur d’articles à publier ainsi ses réflexions sur AgoraVox, il écrit bien, clairement, avec des arguments pour défendre ses idées.

        Si je ne crois pas que « la presse » nationale mente ou travestisse trop la réalité, il est vrai que leur parisianisme et le microcosme politique dans lequel vivent les journalistes encourage peu d’aller voir ailleurs. mais il y a de bons correspondants à l’étranger, dans les journaux.


        • Marsupilami (---.---.223.69) 17 novembre 2006 13:42

          @ Argoul

          Tu as raison de l’encourager personnellement - voyager permet d’élargir ses points de vue sur le monde - mais c’est quand même un fait que seule une minorité de jeunes voyage et qu’elle est issue des milieux sociaux qui tirent profit de l’hypercapitalisme mondialisé. Les autres - qui sont la majorité invisible, celle dont on ne parle pas - sont condamnés par le chômage ou la faiblesse des revenus à ne pas sortir de chez eux. On n’est plus dans les années 1970-80 où même les jeunes des classes moyennes basses (dont je faisais partie) trouvaient très facilement des jobs pas trop mal payés pour se payer leurs voyages (ce dont j’ai largement profité).


        • c florian (---.---.162.39) 17 novembre 2006 15:37

          voyager n’est plus un luxe, prendre son sac à dos et faire du stop ne demande pas un budget conséquent. avec un petit boulot, même mal payé, deux mois l’été, on peut partir faire de petit séjour à l’étranger, ou même bosser à l’étranger. c’est sur qu’il ne faut pas s’attendre à du luxe et qu’il faut se démerder un peu tout seul, difficile pour les français habitués à leur confort. c’est sur qu’on ne peut pas investir dans une voiture, un ordi, une télé et se payer deux semaines en inde. passer un an à barcelone pour les études ou travailler un été à londres n’a rien d’exceptionnel, encore faut il un minimum de volonté.


        • Argoul argoul 17 novembre 2006 16:29

          Quelques sites pour voyager à l’étranger l’été en étant payé : http://www.action-emploi.net/autresoffres/jobs.htm http://www.stages.univ-rennes1.fr/site/etrangers.html http://www.easyexpat.com/londres_fr/emploi_jobs.htm http://emploi.france5.fr/emploi/mobilite/expatrier/10339120-fr.php http://doc-iep.univ-lyon2.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Relacom/sites.html

          Pour ma part, j’ai été « visiting teacher » au Royaume-Uni (accompagnement et correction des devoirs des 11-15 ans en bain de langue), puis archéologue, fouilleur sur des chantiers (Maroc, Suisse, Bulgarie), en France aussi.

          On peut aussi (je l’ai fait et ça existe encore) travailler 1 mois et se payer 1 mois de voyage ailleurs : le coût de la vie au Maroc, en Turquie, en Inde, en Indonésie, est nettement inférieur au même coût en Europe. Ne reste que le billet d’avion. Pour l’avoir moins cher, il y a des trucs : s’y prendre à l’avance, chercher sur des moteurs style « Anyway », ne pas hésiter à partir de Bruxelles ou Amsterdam. Il y a encore les voyages en cargo...

          Ce n’est pas ce qui manque quand on est motivé ! Reste qu’on n’a pas sa télé tous les soirs, ni son ordi.


          • Kheld Kheld 17 novembre 2006 22:47

            Merci de votre participation constructive à ce débat. J’avoue que je suis surement encore plein d’illusions, mais j’ai bien en tête que tout le monde n’a pas acès au voyage. Je ne me classerais pas non plus dans la catégorie bobo mais je ne suis pas à la rue non plus. Mais je pense qu’en effet c’est aussi une question de volonté, il suffit de compter le nombre de jeunes qui ont une console de jeu vidéo, et d’en connaître le prix, pour voir qu’un aller et retour en avion reste abordable. Une fois sur place, un petit budget suffit à se nourir, quant à se loger, le camping sauvage reste tout à fait pratiquable dans certains pays, pour les autres je vous renvoie à ma demande de départ de voir des familles offrir l’hospitalité à des étrangers, comme ça peut être le cas dans un échange scolaire. Si cela existe déjà, je serais reconnaissant d’en être informé.


          • krokodilo (---.---.71.115) 17 novembre 2006 16:48

            Article sympathique mais qui effleure à peine le sujet.

            « Le statut de l’anglais comme outil de communication international crée l’espoir d’un monde où tout le monde pourrait partager ses idées, sa culture avec l’autre. »

            Non, c’est la perpétuation d’une injustice, où les natifs de l’anglais sont ultra-favorisés à l’embauche comme fonctionnaires européens, comme lobbyistes, comme cadre dans les organisations internationales, etc. Chacun face à un anglophone se retrouve en situation d’infériorité dans une discussion, bientôt les brevets scientifiques devront être rédigés exclusivement en anglais, l’étiquetage de la bouffe en Europe sera en anglais, les rayons de jouet sont pleins de funbikes, les autres langues perdront leur vocabulaire spécialisé et se dialectiseront, etc. C’est la Pax romana rebaptisée Pax anglica, avec tous les inconvénients qui vont avec. En outre, l’Union Européenne s’est construite sur l’idée de l’égalité de toutes ses langues, ce qui explique leur gêne, leur hypocrisie, car avouer qu’ils préfèreraient adopter officiellement l’anglais comme lingua franca provoquerait un tollé ! http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2006/03/lunion_prend_la.html

            Voir aussi l’affaire récente du logo européen pour 2007, anniversaire des 50 ans de l’UE. http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2006/11/no_logo.html

            La langue elle-même est inadaptée à la communication internationale, par son grand nombre d’idiomes et sa phonétique irrationnelle, sans aucune règle. Contrairement à ce que dit la propagande scolaire, c’est une langue très difficile, sinon, aurait-on besoin de tant d’années, de tant de stages, y aurait-il encore des interprètes dans les conférences ? On aura beau mettre un casque sur la tête des mioches dès la maternelle, et engager des nounous anglophones, le niveau fluent ne sera atteint que par ceux qui ont l’opportunité, le temps et les moyens de faire des séjours linguistiques et de pratiquer régulièrement, comme les journalistes, les politiciens, les sportifs de haut niveau, et toute profession qui voyage et rencontre des locuteurs de diverses langues. D’accord avec Marsu, Erasmus et compagnie, c’est une solution élitiste, comme l’anglais et finalement comme toute autre langue nationale. Le multilinguisme, alors ? Irréalisable, pour les mêmes raisons : pour atteindre un niveau efficace dans trois langues étrangères (outre la régionale), et garder un niveau si durement acquis, devrons-nous aller au cours du soir toute notre vie ? Devrons-nous regarder à contrecœur le lundi un film en anglais, le mardi en allemand, le mercredi en espagnol, le jeudi en chinois, etc. ?

            « Mais faudrait-il encore que les idées et les cultures différent... Le problème est de savoir si l’américanisation ne constitue pas une nouvelle forme d’acculturation à l’échelle mondiale. Comment, dès lors, permettre la sauvegarde d’un patrimoine national dans chaque pays tout en l’ouvrant aux autres ? »

            La réponse est dans la question : oui, c’est une acculturation. Moi-Même j’aime beaucoup les westerns (pas tous quand même...) et la SF genre Stargate, Ally Mac Beal ou Desperate housewives (pourquoi ne pas traduire ?), mais nous sommes allés trop loin : le monde, la pensée, la diversité culturelle sont menacées, même la commission européenne des langues a signalé (discrètement...) que l’usage de l’anglais à l’université risquait d’appauvrir le vocabulaire du pays concerné (allusion probable aux nordiques.)

            Alors, quoi, pas de solution à la communication mondiale ? Si, choisir une langue facile et neutre. Facile car si on cherche une solution démocratique, c’est-à-dire une langue-outil de communication accessible à la majorité, il importe qu’elle nécessite le moins d’efforts et de temps. Ce n’est pas un nivellement par le bas, rien n’empêche d’étudier par ailleurs une ou plusieurs langues étrangères, au choix, et pas toujours l’anglais. L’espagnol ou l’italien sont plus réguliers phonétiquement, l’indonésien est d’après les linguistes régulier et facile. Mais surtout, cette langue de communication existe depuis un siècle, l’esperanto. Vous l’ignorez, comme moi récemment, parce que tout est fait en France et en Allemagne pour freiner le développement de cette langue, jalousie des grandes langues nostalgiques de leur influence passée qui ne songent qu’à lutter contre l’anglais, zone d’influence contre zone d’influence sans chercher une meilleure solution que cette guerre larvée. Il suffit d’une recherche sur le réseau pour trouver une multitude de sites et d’informations sur l’espéranto. Sur Agora vox, de longs débats ont déjà eu lieu sur le sujet à la suite des articles de Henri Masson, avec plein de renseignements et de liens. Et il n’y a pas que de « vieilles barbes », les jeunes espérantistes/espérantophones, ça existe aussi !


            • Kheld Kheld 17 novembre 2006 22:53

              Un grand merci ! Votre commentaire est très instructif et plein de références. Je vais donc aller voir tout cela de plus près. Je n’ai effectivement jamais entendu parler de « l’esperanto ». Merci encore de votre avis sur la question.


            • superR (---.---.80.23) 19 novembre 2006 22:08

              ah la la, le jeune padawan qui se lance dans le grand bain smiley

              Ca fait plaisir de voir des jeunes (comme moi) ici. Bonne continuation smiley.


              • krokodilo (---.---.152.102) 20 novembre 2006 10:52

                Il me semble qu’Agora ne manque pas de jeunes, qu’il y a une grande variété d’âges, de milieux et d’opinions, non ? C’est même ce qui en fait son charme un peu brouillon et qui le différencie des grands journaux traditionnels, où les articles sont souvent de qualité mais où la plupart des courriers des lecteurs finissent à la poubelle, faute de place ou... de conformité à la ligne éditoriale !

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