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De l’évaluation à la domination (II) - La faillite du système éducatif

De nombreux lecteurs sont convaincus de la faillite du système éducatif, incapable de produire les ressources humaines nécessaires à l’activité économique. Mais lorsqu’ils énoncent cela, ils sont très loin de soupçonner la réalité de ce qui se prépare. Ce que nous allons découvrir est tout simplement incroyable.

Chacun a son opinion sur le système scolaire, et j’entends les plaintes qui se manifestent. J’irai même plus loin que beaucoup en affirmant qu’un certain nombre de professeurs s’abritent derrière le statut de fonctionnaire. Or si les ressources humaines ne peuvent être efficaces sous la conduite de la crainte, elles ne le sont pas davantage lorsque la sécurité est garantie en cas d’incompétence ou d’absence de motivation. Encore faut-il en étudier les sources. J’ajoute également que l’Education Nationale fait preuve de nombreux dysfonctionnements et qu’il existe des solutions : certaines sont dans le secteur privé. Une Education Nationale repliée sur elle-même développe une forme d’autisme. 

La faillite du système éducatif

 Chacun sait que la Finlande trône invariablement à la première place dans l’évaluation internationale PISA/OCDE. Chacun sait également que le ministre Xavier Darcos calque sa politique sur cette évaluation et cherche à importer le modèle finnois. Or importer le modèle du premier de la classe relève tout simplement du bon sens. Ce que peu de personnes savent, c’est que s’est réuni en 2005 un colloque international sous l’égide de l’association mondiale des professeurs de mathématiques, auquel participaient des Français. A cette occasion, plus de 200 professeurs d’université et d’écoles polytechniques ont souligné les graves lacunes du système scolaire, et mis en garde contre ses effets néfastes sur l’économie du pays. 

Ces professeurs d’université révèlent qu’entre 1999 et 2004, seuls 35% des 2400 étudiants testés sont parvenus à résoudre un problème algébrique élémentaire ; un problème qui concerne les fractions ! Ces professeurs disent que si on ne sait pas manipuler des fractions, on est incapable de maîtriser l’algèbre, or l’algèbre est une discipline très importante dans les études d’ingénieur. Les enseignants de polytechnique sont stupéfaits de constater que leurs étudiants ne savent pas résoudre des équations ! Ils ajoutent que la diminution des compétences en mathématiques les a conduits à revoir le programme à la baisse. Ces professeurs ont aussi remarqué que dans les universités techniques, les étudiants ne connaissaient pas les bases. Cela est aussi le cas des lycéens, reconnaissent-ils. Ils mettent clairement en cause le système scolaire, du collège au lycée. Une grande partie de la première année de polytechnique est une révision du programme des lycées ! Et une grande partie du lycée est une révision du programme de collège ! Bref, ils se demandent ce qu’ont appris leurs étudiants, à l’exception du calcul numérique qu’ils maîtrisent, c’est-à-dire le calcul qui sert aux compétences à déployer dans la vie de tous les jours. Ce qui est mesuré par PISA. 

Vous l’avez deviné, les 201 professeurs d’université qui tiennent ces propos accablants sont des professeurs… de Finlande ! On retrouvera les documents originaux sur le serveur de l’université d’Helsinki : ici et ici Ce ne sont donc pas des syndicalistes de FO, de « méchants gauchistes ». Juste des enseignants honnêtes et lucides ; des enseignants de terrain, aux prises des réalités, non des hommes politiques qui manipulent les citoyens et installent des préjugés. N’oublions pas que les enseignants ont pour mission d’élever les élèves au-dessus d’eux. La majorité d’entre eux s’acquittent de cette tâche, peu importe le système scolaire. Pour ceux qui n’iront pas consulter ces documents, voici ce qu’on y trouvera également :

- L’une des grandes erreurs du système finnois est que les lycéens peuvent obtenir leur bac sans avoir obtenu tous les crédits ; qu’ils peuvent s’absenter sans aucune raison des cours ; que le fait de pouvoir choisir son cours est préjudiciable.

- Le LUMA (un centre interdisciplinaire qui lie l’industrie, les collèges, lycées et universités) a conçu un examen (différent du bac) pour les lycéens finnois, avec pour objectif 17000 reçus. En 2004, il n’y en a eu que 12000.

- Les mathématiques au collège et au lycée sont pauvres

- Les étudiants à l’université ont du mal à apprendre

- « The PISA survey provides us with useful information regarding the mathematical literacy needed in everyday life and the ability to solve simple problems. These skills are simply not enough in a world which uses and utilizes mathematics more and more. » : PISA mesure l’habileté à résoudre des problèmes simples ; ceux auxquels on est confronté dans la vie quotidienne. Ces compétences sont insuffisantes dans un monde fait de plus en plus de mathématiques.

 

Un autre document très intéressant sur le serveur de l’université libre de Bruxelles est disponible (en français) ici . On y apprend notamment que :

- le 13 janvier 2008, un professeur d’université finnoise a écrit : « Nos élèves n’ont pas la moindre idée de ce que le mot démonstration veut dire. Ils ont de sérieuses difficultés pour résoudre de vrais problèmes en algèbre, en géométrie ou en arithmétique. » et « Je pense que les maths de tous les jours ont leur place dans l’enseignement à l’école mais ne suffisent pas. Elles ne fournissent pas les bases indispensables pour une éducation supérieure. De plus, chaque enfant doit avoir l’occasion de développer un système de pensée rigoureux. Les mathématiques sont le seul sujet abordé à l’école qui permette cela. »

- Le 10 janvier 2008, Pascale Pombourcq, présidente de l’APMEP (Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public) a écrit une lettre ouverte édifiante au ministre Xavier Darcos ; lettre que l’on retrouve ici. 

Ce qu’il faut comprendre, c’est que PISA mesure des compétences que l’OCDE estime qu’il faut posséder à 15 ans pour vivre une vie de citoyen. Tout le monde doit avoir la même compétence : appuyer sur un bouton ! Réfléchir, ce sera pour les autres. Je le prouverai dans les futurs articles. Les tests PISA ne mesurent pas les compétences mathématiques ni scientifiques, mais les compétences textuelles : la lecture ! Et, comme tout test psychométrique – qui ne sont pas la meilleure forme d’évaluation -, le test mesure la compétence à réussir le test ; pas la compétence elle-même. C’est compliqué, mais je l’expliquerai de façon plus claire. Comme j’expliquerai que, contrairement à ce qu’a écrit un commentateur (mais je comprends son commentaire car il relève du bon sens) dans mon précédent article, il est très utile de connaître Victor Hugo ou le logarithme népérien, même si on n’exerce pas le métier d’ingénieur, ni celui de professeur de français. Cela relève du fonctionnement du cerveau. J’essaierai d’être clair pour tous. 

A ce stade, faisons le point :

- nous avons une évaluation internationale psychométrique, PISA, dont on sait maintenant qu’elle est née selon des circonstances qu’il faudrait éclaircir, et dont on est sûr qu’elle n’a pas suivi le protocole ordinaire à l’OCDE ;

- Les entreprises qui font partie du consortium PISA sont toutes d’obédience anglo-saxonne.

- PISA mesure des compétences, or on ne sait pas qui a décidé quelles compétences étaient nécessaires à la vie quotidienne ;

- PISA mesure des compétences simples, de l’avis de professeurs d’université de Finlande, soit le pays qui est le premier à PISA ;

- L’enseignement supérieur finnois pâtit du système scolaire.

- L’économie de Finlande est menacée en raison de son système scolaire.

- Xavier Darcos s’appuie sur PISA pour fonder sa politique éducative.

 

Maintenant, ajoutons les éléments suivants :

- Xavier Darcos a été ambassadeur de France auprès de l’OCDE (on comprend mieux maintenant non ?) ;

- Les pays encensés par PISA sont des pays avec une économie assez faible. A l’exception du Japon. Mais au Japon, tous les élèves suivent des cours particuliers, et cela fausse de facto la comparaison, surtout de la façon professionnelle dont sont effectués les cours particuliers au Japon, et qui n’a rien à voir avec l’amateurisme que l’on retrouve en France. La règle est de comparer ce qui est comparable ; dans les mêmes conditions. Cela n’est pas le cas avec PISA.

- Les pays pointés du doigt ( les « mal classés » ) par l’OCDE sont les grands pays, ceux qui pèsent : la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre, les Etats-Unis d’Amérique. Notons qu’ils ont tous des systèmes scolaires différents. Notons qu’ils ont tous sorti quantité de prix Nobel…. Malgré leurs systèmes éducatifs jugés nuls par PISA.

 A ce stade, il est important de signaler que si j’ai souligné plus haut que le consortium PISA est aux mains des anglo-saxons, je ne suis pas anti-américain. J’aime les américains, et on ne peut ni les caricaturer, ni caricaturer leur système scolaire. Mais les américains ont aussi des ennemis de l’intérieur. Je l’expliquerai également. 

De même, je ne remets pas en cause le principe des évaluations internationales, ni l’OCDE comme institution, ni la volonté de ceux qui pilotent PISA d’améliorer cette enquête. Le choix de Nathalie Mons comme experte scientifique démontre tout le contraire. 

Mais voici ce qu’elle écrivait et qui mérite réflexion (page 8) : « A l’opposé de la décentralisation, l’existence de forces internationales exerçant une influence significative sur les réformes éducatives, avec des thèmes de prédilection comme la décentralisation, la privatisation, l’évaluation ou le choix de l’école (Carnoy et Rhoten, 2002) ont conduit à la création de zones éducatives globales dépassant le niveau de l’Etat-nation. » 

Ce qui est en jeu, ce n’est rien d’autre que la disparition de la démocratie, le transfert du pouvoir des citoyens à celui des multinationales et des organisations transnationales dont les représentants ne sont pas élus. C’est la disparition des cultures locales qui ont mis plusieurs centaines d’années à se forger, au profit d’une culture synthétique. La lecture de ce document ici (en anglais) est édifiante. Des documents comme celui-ci, j’en ai des milliers. La lecture de la CER (Comparative Educational Review) est une bonne piste pour tout ce qui se prépare.

 Les hommes politiques en charge de la politique éducative se trompent ; ils sont en train de créer une bulle éducative, comme il y a eu une bulle financière. Certains sont animés de bonnes intentions ; d’autres non. 

L’éducation est l’enjeu majeur du début de ce siècle ; elle est la base de toute société, la condition de la démocratie. Cela dépasse largement le combat mesquin entre la gauche et la droite, le privé et le public. Quand certains se divisent pour des broutilles, quand d’autres se focalisent sur la taille de la bague de Rachida, les plus malins avancent leurs pions. 

J’approfondirai tout cela dans le prochain volet. 

Evaluer, c’est dominer.


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23 réactions à cet article    


  • John Lloyds John Lloyds 24 novembre 2008 10:42

    Dans la mesure où le système éducatif s’est fixé comme objectif, en tant que relais de big brother, d’asservir l’élève pour en faire un prêt-à-penser citoyen, ledit système n’est même pas encore une réussite : 3 fautes d’orthographe ou de grammaire par ligne, voilà le triste constat de la capacité rédactionnelle d’un bachelier.

    Vu le triste avenir qui se présente à l’élève moyen, qui alternera entre l’anpe et les boulots de merde, les belles places étant réservées à une élite pré-triée, l’école ne reste valable que pour apprendre à lire et compter. Au-delà, pour une grosse partie de nos gamins, c’est un service civil obligatoire de plusieurs années, qui n’a pour autre objectif que de caser les futurs précaires pour qu’ils ne traînent pas les rues.


    • 5A3N5D 29 novembre 2008 14:10

      "3 fautes d’orthographe ou de grammaire par ligne, voilà le triste constat de la capacité rédactionnelle d’un bachelier."

      Faut-il s’en étonner quand on sait qu’ils n’ont jamais bénéficié, dans ces matières, d’un véritable enseignement ? Tant que certains considèreront que l’école ne doit plus être un lieu de transmission du savoir, mais un lieu de "communication", la situation ne risque pas de changer.

      Mais si c’est ce que les parents demandent pour leurs enfants, pourquoi les décevoir ?


    • Gilles Gilles 24 novembre 2008 11:09

      Un petit commentaire

      Finnois se dit d’un peuple localisé en Finlande et de leur langue. Des suédois sont aussi présents en Finlande ainsi que des samis, avec leur propre langue. L’adjectif qui se rapporte à la Finlande est l’adjectif finlandais et non finnois

      "Or importer le modèle du premier de la classe relève tout simplement du bon sens"

      Heu pas sûr. C’est la mode vu qu’en France la production d’idée est en panne et ringard (cf C Lagarde et E Mignon), mais quid du contexte culturel, social, politique ? Finlande, France et USA n’attachent pas les mêmes objectifs à leur système éducatif et les élèves, profs, parents, entreprises auraient surement bien du mal à se couler d’un coup dans un autre système.

      Je crois plus que Darcos et Sarko se servent de ces classements qui déprécient la France (Shangai, Pisa..) pour hurler au loup et légitimer leurs réformes. Réforme qui n’est pas d’importer le système du premier de la classe, mais d’y repérer les détails (et de bien les médiatiser) qui confortent leur analyse pour une libéralisation du système éducatif à même de mieux former les rejetons de l’élite d’aujourd’hui d’une part, et de cantonner les autres dans une sorte de CMU éducative


      • Herrera 24 novembre 2008 11:51

        Article très intéressant, mais un peu schizoide, non ?... entre la critique du fonctionnariat des enseignants dans les premières lignes et la dénonciation d’une politique favorable aux grands groupes en dernier ressort... si l’on dénonce la dérive des politiques éducatives pour remplir des objectifs situés en dehors de ceux fixés par l’Etat-nation et l’ensemble des citoyens d’une société donné, j’imagine mal comment on peut transcender le débat public-privé, puisqu’il semble logique de considérer qu’une société a le plus d’influence sur son système éducatif en l’organisant soi-même. L’enseignement privé dont vous parlez n’a d’intérêt, j’imagine, que parce que lui respecte encore les critères éducatifs énoncés il y a longtemps par la puissance publique quand elle était exigeante...

        Pour ma part je rajouterais à ce constat de faillite tout simplement les méfaits d’une culture définitivement trop libérale plaçant l’enfant au centre du système, la faillite du concept d’autorité, etc... rien de bien nouveau, mais ces vieilles lunes restent sempiternellement valables. Et ce ne sont pas des problèmes anodins à l’heure où se forme une société de plus en plus atomisé, que de savoir le rôle et le prestige que l’on accorde à l’enseignant, qui en dernière analyse symbolise la société puisque c’est d’elle seule qu’il retire son autorité. Honnêtement -je réagis à un point minoritaire de votre article, mais qui m’intrigue- j’imagine mal que l’on puisse réhabiliter le respect de la chose publique en faisant de l’enseignant, qui était le premier des intervenants à former l’élève à la citoyenneté, un simple employé que l’on peut débarquer à la moindre occasion.

        Mais article passionant sur le système PISA, vraiment...


        • JONAS Virgule 24 novembre 2008 11:55

          @ L’Auteur :

          L’exception ne confirme pas la règle :

          Vous dites : " la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre, les États-Unis d’Amérique. Notons qu’ils ont tous des systèmes scolaires différents. Notons qu’ils ont tous sorti quantité de prix Nobel…. ".

          Votre comparaison est obsolète ! Il est évident qu’un pays qui a moins d’une dizaine de millions d’habitant, ne peut-être comparer à ceux qui en possèdent bien d’avantage, si ce n’est proportionnellement.

          Et ce, d’autant plus que les prix Nobel de la paix, dont nous sommes les champions, ne sauraient être comparés à ceux de physiques de mathématiques de médecines et autres.

          Partant sur des données fausses, vous ne pouvez prétendre arriver à une analyse crédible.

          @ +  smiley


          • JONAS Virgule 24 novembre 2008 12:05

            @ TOUS :

            Faire entrer la politique dans l’enseignement en 1968 a été une erreur fondamentale.

            Notre système éducatif qui est le plus cher et le moins performant des grands pays d’Europe, n’est certainement pas étranger à cette initiative gauchiste.

            Il est plus agréable pendant les cours de débattre avec ses élèves, d’humanisme et d’orientation politique, qui concernent toutes les matières, que du fondamental des dites matières.

            La démagogie et devenue une des plaies de ce pays.

            @ +  smiley


            • ZEN ZEN 24 novembre 2008 12:38

              Bonjour Tristan

              Stimulant ! Problème complexe, s’il en est...
              Il n’y a pas qu’en math qu’on constate un effondrement
              La maîtrise de la langue fait maintenant problème
              C’est sans doute à la racine de tous les autres : quand on ne sait pas différencier le futur du conditionnel, le raisonnement hypothético-déductif est compromis..
              Les causes sont à la fois culturelles et/ou socio-économiques
              Quelques pistes pour prolonger , dans l’esprit de Michéa et de Dufour :


              Qui a peur des humanités ? ( Catherine Kintzler)

              Entretien de Jean-Claude Michéa
              "Dans une optique libérale, c’est l’acte éducatif lui-même qui tend à devenir problématique.. La prétention d’enseigner quelque chose à quelqu’un...est, par définition, toujours suspecte. Il est en effet plus facile d’y voir une manière déguisée d’imposer à autrui ce qui ne constitue qu’une opinion privée, en droit toujours déconstructible.."
              -L’éducation sans principes d’une société sans dessein

              -Contrer l’offensive libérale sur l’école
              -L’école républicaine mise en bière
              -Les saboteurs libéraux de l’ecole publique
              -Malaise dans l’éducation, par Dany-Robert Dufour
              -L’école britannique livrée au patronat

              -Marché et infantilisation


              • Gilles Gilles 24 novembre 2008 14:23

                Zen

                "quand on ne sait pas différencier le futur du conditionnel, le raisonnement hypothético-déductif est compromis.."

                Ma copine, qui est enseignante chercheure (faut en e ? ou pas...) en sociologie l’a remarque dans nombre de ces copies des premières années ed licence ; Des étudiants ne connaissent pas le conditionel, voir n’en ont jamais entendu parlé.

                Du coup, quand on les lit on croit qu’ils sont affirmatifs, leurs hypothèses sonnant comme des croyances assenées et du coup ils se prennent une taule..... ils reviennent scandalisés avec leur 3/20, et là, ma copine réalise qu’ils voulaient employer le conditionel, ce qui était adapté au sujet, mais sont inaptes à le formuler par écrit.....

                Il restent avec leur 3/20, bien qu’ils estiment que le prof doit savoir distinguer la teneur des propos et la façon de l’écrire. Et n’oublions pas que des directives ministérielles (de Pécresse), non écrites mais c’est tout comme, pousse à faire passer de plus en plus d’étudiants en année supérieure


              • Tristan Valmour 24 novembre 2008 14:16

                @ tous : merci pour vos interventions

                @ Gilles. Je tiendrai compte de vos remarques concernant le finlandais. Je travaille beaucoup avec la langue anglaise, aussi s’opère la confusion.

                « Or importer le modèle du premier de la classe relève tout simplement du bon sens » : c’était pour mieux introduire la suite : le bon sens n’est pas forcément ce qu’il faut faire, comme on l’a vu.

                @ Herrera

                Pour moi, et ma position est naturellement critiquable, le fonctionnariat présente au moins une bonne et une mauvaise chose. La bonne : la protection contre le chômage (pour bien travailler, il faut jouir d’une sécurité, d’une perspective d’avenir). La mauvaise : certains enseignants abusent de cette protection. Il ne s’agit pas de débarquer le fonctionnaire à la moindre occasion bien sûr. Mais il m’apparaît préjudiciable à la performance du système éducatif, et à l’avenir des élèves et étudiants, de conserver les enseignants qui ne remplissent pas leur mission.

                Comme vous, je suis contre le fait de placer l’enfant au centre. En revanche, il faut plus l’écouter.

                S’il revient à l’Etat-Nation de dresser les grandes lignes en politique éducative, en revanche il ne m’apparaît pas incongru que leur exécution puisse se faire sous la forme publique et privée. C’est à cette conclusion que mes deux années en éducation comparative, même si ce n’est pas le cœur de mon activité, m’ont conduites.

                Ce que je dénonce, et dont les preuves fourmillent dans les ouvrages et études sur la mondialisation de l’éducation, c’est que certaines personnes ont un plan pour saper la démocratie. Ce plan passe par le contrôle et l’uniformisation des systèmes éducatifs dans l’objectif de créer une aristocratie qui s’octroierait le monopole du savoir expliquant et les capacités d’innovation, quand le savoir appliquant et la reproduction seraient dévolus aux autres. Pour cela, il faut mettre à l’honneur les prétendus systèmes égalitaires qui en réalité nivellent par le bas. C’est pour ça qu’ils sont égalitaires : égaux dans la médiocrité. Le moyen employé est le test. La finalité n’est pas la privatisation (c’est un moyen), mais la confiscation du pouvoir, la fin de la démocratie. C’est aussi grave que cela.

                Je précise que je ne crois pas au complot du 11 septembre ; je ne suis pas compétent en la matière. Je dis cela car ma série donne dans le « complotisme ». Mais je m’appuie uniquement sur des sources sérieuses.

                @ ma Zénitude

                Salut Zen. Merci pour tes liens.



                • finael finael 24 novembre 2008 14:24

                  Très intéressant, j’attends la suite ....

                  Juste un petit point historique. L’éducation universelle : savoir lire, écrire et compter, avait pour objet premier de former des citoyens capables de participer à la vie sociale et politique du pays.

                   Non pas des ingénieurs, médecins, chercheurs, etc ... qui relevaient d’écoles particulières prenant la suite de cette première éducation.


                  • etonne 24 novembre 2008 15:39



                    un document intéressant signé d’Edgard Morin

                    ce document a été rédigé pour l’unesco en 1999 mais me semble encore d’actualité



                    • ZEN ZEN 24 novembre 2008 18:03

                      Le problème clé est celui du sens , de la perte du sens..
                      Qui pourra expliquer ce qui a produit ces effets sur les jeunes esprits, qui n’en sont même plus conscients ? (Michea et Dufour semblent aller au coeur du problème)
                      Extraits du lien ci-dessus : "L’éducation sans principes..."

                      Les profs de fac constatent les dégats :

                      "...les témoignages de professeurs d’université sur des élèves de physique de 2ème, 3ème année ou plus, sont nettement plus inquiétants car ces élèves se préparent à entrer dans la vie professionnelle et, pour certains, sont destinés à former l’avant-garde scientifique de la France :

                      « Ils ne maîtrisent plus du tout l’expression écrite ; ils écrivent un langage parlé ... comme cela leur vient. Leur vocabulaire est indigent. Leurs comptes rendus sont en partie incompréhensibles : leur langage est d’une telle naïveté ! On ne croit pas avoir affaire à des étudiants de licence ; ils décrivent des processus physiques comme le feraient des enfants de dix ans ; parfois je ne peux m’empêcher de rire tant leur façon de s’exprimer est enfantine. Ils n’ont pas du tout acquis la maîtrise du langage scientifique. Je pense qu’ils n’ont jamais dû faire un travail rigoureux de lecture pour corriger et améliorer un texte.

                      « Beaucoup d’étudiants se trouvent à l’université dans un monde qui les dépasse ; ceux-là ne suivent même pas le discours qu’on leur tient, car certains mots leur sont inconnus. Ils restent alors extrêmement passifs car leurs lacunes les figent ; certains voudraient bien suivre, mais notre discours les déroute. Dernièrement, deux jeunes filles sont venues me demander le sens d’un énoncé pourtant simple et très clair ; elles en comprenaient les mots mais pas le sens, car elles ne saisissaient pas la structure des phrases. C’est un nouveau phénomène que j’observe depuis quelque temps : des étudiants sachant lire couramment, comprenant chaque mot séparément dans une phrase, mais ne saisissant pourtant pas le sens de ce qu’ils lisent ... »

                      La plupart des étudiants sont, de facto, incapables d’une expression écrite correcte, à tel point que les professeurs ne relèvent plus les fautes de français. La méconnaissance des outils mathématiques est, elle, plus significative. Les étudiants ne savent pratiquement plus rien par cœur, ce qui signifie qu’ils n’ont aucune autonomie dans leur discipline et qu’ils doivent, pour résoudre un problème, décomposer chaque question en plusieurs étapes et avancer à petits pas. A cette perte de temps s’ajoute celle induite par leur manque de notions de base, auquel les enseignants doivent pallier en passant une bonne partie de leur temps à revenir sur des connaissances qui auraient dû être acquises depuis longtemps.

                      S’ajoute à cela un phénomène qui n’est pas surprenant dans un environnement culturel saturé d’une idéologie anti-science assimilant la société humaine à la loi de la jungle : une approche « dépassionnée » vis-à-vis de l’étude, vis-à-vis d’une discipline que les étudiants ont pourtant choisie comme future profession. Il faut étudier pour avoir un diplôme ; il faut un diplôme pour se « caser » dans la vie professionnelle. Ainsi des élèves de physique ou de mathématiques expliquent-ils que les mathématiques, ça ne sert à rien puisqu’on n’en a pas besoin dans la vie de tous les jours et que cela ne nous apprend pas à vivre ! Certains n’arrivent pas à croire qu’il y a un lien entre les phénomènes physiques et les mathématiques pour les décrire, ou encore que la théorie et l’expérimentation peuvent coïncider. Beaucoup ne pensent pas qu’il y ait corrélation entre le monde réel et le monde des mathématiques et de la physique ] ou qu’il soit même intéressant de se poser la question, ce qui compte étant d’avoir la moyenne et d’obtenir son diplôme."


                      • ZEN ZEN 24 novembre 2008 18:10

                        L’offensive libérale sur l’école s’avance masquée :

                        "...La logique libérale, celle du " moins d’école ", menace la possibilité de réalisation d’une " école pour tous ". Outre son offensive quotidienne, déjà pleinement opérante, elle s’oriente autour de trois pôles : l’adaptation aux besoins des entreprises ; la mise en concurrence généralisée de l’éducation (avec l’imposition d’un mode de gestion " managérial ") ; le pari de l’" e-learning " (enseignement par l’intermédiaire de l’Internet).

                        Les projets se multiplient, avec la volonté affirmée de soumettre l’éducation aux critères marchands. Dans un rapport de la Commission européenne de 1995, Vers la société cognitive , on découvre que " la question centrale " est d’aboutir à " une plus grande flexibilité " du système éducatif. On apprend également que, " faites pour éduquer et former le citoyen ou le salarié destiné à un emploi permanent ", les institutions éducatives sont " encore trop rigides ".

                        Un autre rapport commandé par la Commission indique, de son côté, que " les systèmes d’éducation ne sont pas assez conscients des contraintes de compétitivité ". C’est pourquoi, selon la prose euphémique des " éducateurs " libéraux, il convient " d’organiser la pédagogie et les accréditations de façon que l’acquisition de savoirs et l’acquisition de comportements aillent de pair ". Les " comportements " en question sont, bien entendu, ceux de l’" employabilité " et de la " flexibilité ". Dans un autre document de 1998, la Table ronde des industriels européens (ERT) dont font partie les PDG de 44 très grandes entreprises de 16 pays européens, réitère son appel " pour qu’une plus grande importance soit donnée à l’esprit d’entreprise dans les écoles et les collèges ". 

                        La privatisation du système éducatif paraît a priori la plus adaptée à ce programme de soumission de l’éducation aux impératifs de l’économie. Comme le soutient la Banque mondiale, " bien que l’Etat conserve encore un rôle central pour assurer les services de base - éducation, santé, infrastructures - il n’est pas évident qu’il doive en être le seul fournisseur, voire un de ces fournisseurs " . Un danger qui plane d’ailleurs sur les négociations actuelles de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) menées à l’Organisation mondiale du commerce (OMC)5 . Le versant libéral de " la formation tout au long de la vie " a déjà suscité la création d’universités d’entreprise, qui, de Motorola à Reebok pour les Etats-Unis, d’Axa à Bouygues pour la France (qui en dispose d’une quarantaine) vise à réduire l’universalité de l’Université aux intérêts particuliers des puissances économiques.

                        Pour l’instant, c’est surtout à l’intérieur même des secteurs publics que se mène cette offensive...."


                        • Roda Roda 24 novembre 2008 18:19

                          Merci pour ces information concernant PISA et la Finlande.
                          Je voudrais souligner ce que dit l’auteur : que PISA mesure "les compétences textuelles : la lecture".
                          Or, il est intéressant de savoir que le finlandais est une langue simple. L’orthographe et la grammaire sont deux disciplines qui n’existent pas à l’école primaire. Chaque phonème est toujours représenté par une lettre et une seule.
                          Quant à la politique éducative de M.Darcos, il est à craindre qu’il s’agisse plus d’une économie de l’éducation que d’une volonté de faire progresser le système français, qui en aurait pourtant sûrement besoin.


                          • calipika calipika 24 novembre 2008 19:13

                            Ce qui se passe dans l’Education Nationale me semble en effet très grave et très important.

                            Une chose que je n’ai jamais compris : pourquoi les Ministres de l’Education Nationale se sentent obliger de pondre une réforme tous les 3-4 ans ? Je ne crois pas que les évolutions des savoirs et de la société sont suffisament rapides pour justifier une telle fréquence. Ma mère a débuté sa carrière d’institutrice en 1962 et je l’ai toujours entendu parlerdes réformes....

                            Un exemple personnel de l’allégement dangereux de programmes : j’ai été élève en Math Sup / Math Spe entre 1991 et 1993, j’avais récupéré des livres de Math de Terminale C ( à l’époque.. ) d’un voisin qui était passé par là 4 ou 5 ans auparavant. J’ai constaté qu’une bonne parte de ce qu’il avait étudié en terminale avait été reporté en Math Sup à mon époque et sans allégement du programme de cette année d’où un rythme en Math Sup encore plus rapidement qu’auparavant....


                            • c.d.g. 24 novembre 2008 21:39

                              1)
                              Vous constatez que les eleves actuels (par exemple a polytechnique) sont moins bon que ceux d avant.
                              Vous en deduisez une baise de niveau global des eleves.
                              En etes vous sur ???
                              Il y a environ 20 ans, les meilleurs eleves faisait une Teminale C puis les meilleurs faisaient evidement math sup/spe et les meilleurs de ceux ci polytechnique
                              Donc vous aviez dans les classes d ingenieurs les meilleurs d une classe d age
                              Maintenant etes vous sur que les meilleurs d une calsse d age se dirigent toujours vbers des ecoles d ingenieurs ?
                              Bien sur que non !
                              Les enfants et leurs parents ont bien compris que c etait pas une voie d avenir. Donc les meilleurs font de la finance/commerce ou medecine
                              Autrement dit le niveaux en medicine est monté (meilleurs eleves) mais a baisse en ecole d ingenieurs

                              Il y a peut etre une baisse globale du niveau mais le fait que le niveau baisse a polytechnique n est pas une preuve

                              2) quand aux prix Nobel et a la recherche en general, on peut soit les fabriquer (systeme educatif performant) soit les importer comme aux USA (en leur offrant des conditions de recherche et des salaires superieurs a ce qu il auraient dans leur pays)
                              C est sur qu en france on fait ni l un ni l autre donc probeleme a long terme.
                              Mais on peut pas a la fois subventionner les cures thermale de pépé et investir dans un jeune ...





                              • C. Gougoussis 24 novembre 2008 21:49

                                Je ne suis pas vraiment d’accord avec vous. Aujourd’hui les meilleurs élèves vont en prépa, puis à Polytechnique, ENS, centrale, mines et autres très grandes écoles, et en véto pour les biologistes. Le niveau de ces filières reste très élevé car la sélection est forte. Les élèves qui font médecine sont en général plus faibles que ceux qui font vétérinaires.

                                Il y a tout de même beaucoup d’élèves faibles en prépa car dans beaucoup de petites écoles d’ingénieurs ou de commerce il y a plus de places au concours que d’élèves inscrits.

                                CG


                              • C. Gougoussis 24 novembre 2008 21:44

                                Bonjour,

                                attention, il y a une confusion dans votre article : il ne faut pas confondre l’Ecole Polytechnique (l’X) dont les élèves ont un niveau élevé, et les écoles polytechniques ou encore polytech’quelquechose dont le niveau est plus faible.

                                Sinon, c’est vrai que le niveau baisse. Ce qui se passe, c’est qu’à chaque réforme on supprime une partie du programme de sciences, parce que soi-disant c’est trop difficile. En parallèle, le bac devient de plus en plus facile, avec des barèmes de correction débiles dans le but d’avoir 80% de réussite au bac, parce qu’un redoublant ça coûte cher à court terme.

                                CG


                                • Marc Bruxman 25 novembre 2008 00:27

                                  Je ne connais pas le système PISA, mais ce que je peut dire concernant l’éducation en France c’est que le niveau de Maths est en chute libre et que les profs d’université pleurent. 

                                  Prenez des annales de Bac des années 70 et comparez avec des éditions récentes si vous voulez une preuve que ca va très mal. 

                                  Concernant les USA (mal noté par PISA), je vous confirme que le niveau est une catastrophe en moyenne et que mieux vaut être issu de l’école privée si vous voulez être prix nobel. (C’est encore pire qu’en France). 

                                  Et déja en France, le niveau même en école d’ingénieur fait FREMIR. L’enseignement de classe prépa force notamment au bachotage et il y a plein d’étudiants issus de ce système qui ont appris a appliquer bétement et rapidement des recettes mais sont en réalité nuls en Maths. (Je ne parles pas des écoles d’élite type ENS ou X ou les concours sont suffisamment durs pour sélectionner des gens intelligents, mais dans beaucoup d’écoles de fonds de classement, la différence se fait sur celui qui sait intégrer vite et sans erreur ou résoudre rapidement une équa-diff. Ce qui est débile. En plus c’est chiant et ca dégoute des maths). 

                                  Et effectivement sans un niveau minimal en Maths, il n’est plus possible de comprendre le monde ni de servir à quoi que ce soit dans l’économie. Le gros de notre économie est dépendent ou basé sur la technologie et une bonne compréhension de la technologie nécéssite généralement des bases solides en Maths. Et même des métiers qui n’ont a priori rien à voir comme les sciences sociales font aujourd’hui appel à des outils statistiques complexes et il vaut mieux avoir un bon niveau en Maths pour y réussir. La même chose s’applique finalement pour la finance, les écoles de commerce et gestion, bref tous les boulots qui donnent une situation sociale enviable. 

                                  Et c’est d"autant plus con que les Maths quand les cours sont bien expliqués et que l’on choisit des problèmes intéréssant, cela peut être bien amusant... 



                                  • Mycroft 25 novembre 2008 15:04

                                    Le bachotage en prepa, ça me surprendrais quand même pas mal. Ou alors pour des élèves ayant des écoles qui n’ont d’école d’ingénieur que le nom. Mais même pour des écoles peu prestigieuses par rapport aux ENS ou à l’X (comme Centrale, les mines, et les bonnes CCP), une bonne compréhension des mathématiques est nécessaire si on veut avoir le concours. Je parle bien de compréhension et d’imagination, et non pas d’entrainement ou de connaissance (même s’il en faut également un minimum, il faut bien s’appuyer sur l’existant, les élèves ne vont pas réinventer les maths). Il y a bien des choses à revoir dans l’enseignement en france (pouvoir des profs trop contesté, commission d’appel laxiste, trop peu d’investissement des parents, ect), mais à mon avis, s’il y a une chose qui est bonne, c’est bien la prépa (par contre, l’enseignement en école d’ingénieur lui, mériterait d’être revu)

                                    Les profs en université pleurent depuis un moment, déja, pas seulement en math. C’est lié à l’absence de sélection pour y rentrer. Il est très facile en france d’aller jusqu’au bac (notamment parce qu’on peut toujours forcer le passage) et également très facile de l’avoir. Alors que trop peu d’élève suivent des formation manuelles quand ces dernières devraient être les plus suivie.


                                  • citoyen 9 septembre 2011 11:07

                                     @ Mycroft :
                                    Centrale ( de Paris , je suppose ) ou l’école des Mines ( même remarque ) , « peu prestigieuses » par rapport à Polytechnique et l’ENS ?
                                    Qu’est ce qu’il ne faut pas lire comme conneries parfois .... 
                                    Où avez vous pêché celà ? Prestigieux aux yeux de qui, d’abord ? 
                                     C’est strictement le même niveau et le même « prestige » ( la preuve étant que nous pouvons débattre entre nous des jours entiers du détail en plus ou en moins ... à condition de n’avoir que cela à faire . )
                                    Je vous fiche mon billet que vous seriez bien incapable de même approcher la barre d’admissibilité à l’un ou à l’autre des deux concours communs - trés difficiles l’un comme l’autre - Groupe Centrale et Mines -Ponts.
                                    Exprimez-vous plutôt sur des sujets que vous maîtrisez , s’il vous plaît . Agoravox ne doit pas devenir un café du commerce de plus .


                                  • Iren-Nao 25 novembre 2008 04:19

                                    @ l’auteur

                                    Votre article est tres interessant, Merci beaucoup.

                                    J’attend la suite avec interet.

                                    Avec votre copain Zen vous faites peur, et c’est tres bien, continuez car l’affaire est tout a fait fondamentale.

                                    Effectivement, j’ai constate :

                                    J’ai recemment decouvert des lettres envoyees par moi a mes parents quand j’avais je crois 11 ans (1959 ?) l’ecriture est inelegante mais formee, les phrases construites et logiques, l’orthographe pas si mauvais .

                                    En ce temps la j’etais plutot un cancre tres dissipe en 6eme. Accessoirement je preparais le certificat d’etude.

                                    Par ailleurs il m’arrive aujourdhui de recevoir des CV de jeunes nantis d’etudes soi disant superieures.

                                    Entre autres lacunes, leur prose n’est pas meme au niveau de mes ecrits de 1959 (d’accord je suis un p..... de genie !!) leurs idees pas vraiment claires et tres formatees (un peu normal a cet age), en gros ce qu’il savent faire : etre de la ressource humaine au service d’un ordinateur.

                                    Tres tres inquietant...

                                    J’entend les mots : "ressource humaine" : je sors mon flingue

                                    Faites comme moi

                                    Et qu’un sang impur abreuve nos sillons.

                                    Iren-Nao


                                    • Francis, agnotologue JL 25 novembre 2008 10:23

                                      Merci pour ces information concernant PISA et la Finlande. Beaucoup de choses pertinentes ont été dites dans les commentaires, notamment ceci : ""en gros ce qu’ils (les jeunes) savent faire : être de la ressource humaine au service d’un ordinateur"".

                                      Le capitalisme est si efficace qu’il en devient dévastateur. Je m’explique : dans nombre d’entreprises les gains de productivité conduisent inéluctablement à des licenciements tant et si bien qu’au niveau de la nation, il y a pléthore de compétences. Mais comme les entreprises multinationales qui dominent l’OMC n’en ont rien à cirer, la machine folle poursuit sa course.

                                      "Pourquoi les Etats nations ont-ils accepté d’abandonner une part de leur souveraineté ?" Réponse de Pascal Lamy : "C’est sans doute parce que le bon fonctionnement d’un système d’échange ouvert est indispensable au capitalisme de marché."

                                      A lire là :



                                      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47734

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Tristan Valmour


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