• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Environnement > 2000 enfants interdits d’éducation à l’environnement

2000 enfants interdits d’éducation à l’environnement

Dans le Var, une des très bonnes actions d’éducation à l’environnement que nous connaissons en France est mise en péril suite à un changement de poste dans l’administration de l’Education nationale. Un évènement destructeur de dizaines bonnes volontés associées qui n’est pas sans poser question.

Elle est incroyable cette histoire. J’en ai eu connaissance un peu par hasard, juste à la lecture d’un email adressé à de nombreux acteurs de l’éducation à l’environnement, comme souvent dans nos affaires où l’on veille à se tenir au courant les uns les autres. C’est Francis José-Maria animateur du projet « l’eau partagée » et directeur du syndicat intercommunal de distribution d’eau de la corniche des Maures qui en était l’émetteur. Il nous faisait part du compte-rendu de leurs travaux de l’année* rien que de très banal et puis ce passage, plus surprenant : « …Nous ne pouvons pourtant pas taire la tristesse que nous avons éprouvée en constatant qu’aucune école de la circonscription n’a pu participer à ces échanges d’une grande richesse pédagogique (…) nous avions pris le soin décrire à Monsieur le Directeur Académique du Var pour lui proposer d’y faire participer les établissements de notre territoire. Il ne nous a jamais répondu. … ». Il y avait vraiment de quoi s’émouvoir puisque dans le circuit de l’Education à l’Environnement et au Développement Durable (EEDD) national, nous connaissons depuis longtemps l’action du syndicat des eaux des Maures envers la jeunesse du golfe de Saint-Tropez et tout le remarquable travail réalisé en lien avec le village de Markoye au Burkina Faso. 

« Désormais vous n’avez pas à penser, mais à suivre nos instructions ».

Cela valait un coup de fil. Avec Francis José-Maria nous avons parlé et j’aurais bien pu tomber de ma chaise avec ce que j’ai entendu. A l’heure qu’il est mon bureau est couvert des copies des lettres adressées au plus haut niveau pour défendre le projet, et ce qui m’a le plus marqué c’est de retrouver cette phrase, phrase que je n’arrivais pas à saisir au téléphone et que je lui ai fait répéter trois fois : « désormais vous n’avez pas à penser, mais à suivre nos instructions ». Phrase prononcée par l’IEN de la circonscription, c’est dans une lettre adressée au ministre de l’Education nationale le 26 novembre 2012 par Francis José-Maria et René Jam inspecteur d’Académie honoraire, oui parce que visiblement un ancien inspecteur est de l’autre coté de la barrière, que cet échange est relaté. Il y est aussi question d’enseignants qui « n’ont rien compris » et de l’eau qui « n’occupe que deux lignes » dans les instructions officielles… Des courriers des animateurs de l’eau partagée, il y en a eu en direction de l’inspecteur d’académie du Var, de la rectrice de l’académie de Nice, du ministre de l’éducation nationale, du Président de la République… et les réponses sont là aussi sur mon bureau : chef de cabinet du Président, chef de cabinet du Ministre… on donne des assurances, on promet que ça va s’arranger… mais ils ont du revenir à la charge nos animateurs parce que rien ne s’est arrangé et ce sont plus de 2000 élèves qui ont été privés d’EEDD.

Var matin : « Eau partagée : un projet injustement censuré »

Il faut voir aussi les lettres de soutien, des dizaines d’enseignants signataires d’une lettre au directeur académique, des parents d’élèves, la vice présidente de la région, le directeur de l’agence de l’eau… en 2011 la Commission Nationale Française pour l’UNESCO parle à propos de cette action éducative d’une « œuvre » qu’elle parraine, même Edgar Morin et Erik Orsenna ont exprimé leur intérêt pour ce qui est construit là pour les enfants, pour l’eau et pour l’innovation pédagogique. Le 13 février 2013 c’était au tour de « Var matin » d’entrer en scène avec un titre choc : « Eau partagée : un projet injustement censuré » et la cause du gâchis est donné dans le sous-titre : « le nouvel inspecteur d’éducation a dit stop ».

Un seul homme ?

Nous y voilà, il faudrait croire qu’un seul homme est capable d’arrêter une opération exemplaire qui satisfait toute une communauté locale et sert d’exemple à toute la communauté nationale de l’EEDD. Non impossible de le croire, comment un ministre, une rectrice, un directeur académique ne seraient pas capables de dire à un inspecteur de circonscription d’arrêter le gâchis qu’il provoque. Incroyable, impensable, impossible… Alors est-ce une partie de l’iceberg que nous voyons émerger ainsi ? Parce que j’en ai parlé autour de moi à des personnes qui connaissent très bien l’Education nationale et ça ne les étonne pas. Je répète la phrase : « vous n’avez pas à penser… » et ça ne les étonne pas !... Que se passe-t-il ? C’est quoi qui se joue là ? Rappelons que la même année, oui cette année en 2013, la représentation nationale introduit l'EEDD dans la loi sur la refondation de l'Ecole (ces sont les sénateurs qui ont fait un amendement, elle ne figurait pas dans le projet de loi), l’EEDD est maintenant dans le code de l’Education, le Premier Ministre a fait en juin la saisine du CESE sur l'EEDD et la conférence environnementale des 20 et 21 septembre prochains à une de ses 5 tables rondes qui est consacrée à l'EEDD.

Une question de responsabilité collective

C’est quoi l’EEDD ? Il est grand temps que la société française se pose la question. L’EEDD est héritière des philosophes des lumières, elle émancipe, elle amène à la participation, elle veut qu’on « pense » justement et qu’on ne suive pas les « instructions », elle rend libre et responsable. L’EEDD développe ce que la France a de meilleur, cette idée bien ancienne qu’on doit avoir plutôt une tête bien faite que bien pleine. L’EEDD, elle emmène les groupes sur le terrain pour que chacun soit confronté à la réalité, elle questionne, elle provoque le débat, elle nous apprend à « faire ensemble », elle arme chacun de nous pour que notre environnement soit préservé et sa qualité améliorée, puisqu’il y va de notre santé, de la qualité de la vie de nos enfants et petits enfants, juste notre bonheur en fait. C’est une question de responsabilité collective. La Nation a à se ressaisir ce n’est pas une distraction parmi d’autres que l’éducation à l’environnement, c’est la possibilité que le corps social se donne de prendre un nouveau départ. Pour cela ce n’est pas trop de demander un peu de cohérence à la République, ceux qui font au plus bas de tous les barreaux de l’échelle, ils comptent là-dessus, ils en ont besoin.

(A suivre)

RG  

*http://eaupartagee.org/ les travaux se poursuivent avec les écoles alentour et les collèges qui échappent à l’autorité de l’inspecteur en question.


Moyenne des avis sur cet article :  2.73/5   (30 votes)




Réagissez à l'article

31 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 29 juillet 2013 15:56

    ton site internet ne fonctionne pas


    • docdory docdory 29 juillet 2013 17:12

      @ Roland Gérard 


      Le but premier de l’école, c’est d’instruire et non pas d’éduquer.
      Il est probable que le Ministère de l’éducation nationale ( auquel il serait bon de redonner son ancienne et belle appellation « Ministère de l’Instruction publique » ) commence vaguement à s’alarmer de l’effondrement effroyable du niveau des élèves qui sortent du primaire et même du secondaire.
      L’une des raisons importantes de cet effondrement , c’est que des dizaines d’heures de cours d’école primaire qui auparavant étaient consacrées à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, de la grammaire, de l’orthographe, de l’histoire de France et de la géographie sont maintenant consacrées à des activités qui n’ont strictement rien à voir avec le contenu normal de l’enseignement primaire :
      - initiation à l’informatique, au cours de laquelle les enfants apprennent à vaguement clicquaillier sur une souris d’ordinateur,
      - apprentissage précoce de l’anglais ( comme s’il était opportun d’apprendre une langue étrangère avant de maîtriser correctement la sienne ! ). Cet apprentissage est effectué en général par des instituteurs qui, pour la plupart d’entre eux, seraient bien en peine de demander leur chemin en Angleterre et de comprendre la réponse qui leur serait donnée !
      - cours politiquement corrects sur le « racisme » et les « discriminations » ( concepts complètement inaccessibles aux écoliers et collégiens ... ) et, probablement d’ici quelques années, cours de prévention de « l’homophobie » et cours de « théorie du genre » pendant qu’on y est ..
      - et maintenant, vous voulez rajouter à ça une « éducation à l’environnement » ? Pendant ce temps, il y a maintenant 30% d’illettrés en fin d’école primaire, et une même proportion collégiens incapables de comprendre le sens d’un article de journal. Les « éduquer à l’environnement » est totalement illusoire dans ce contexte, et c’est une perte de temps et d’argent !
      Oui, il faut que l’instruction publique revienne à ses fondamentaux, et vite !...

      • Vipère Vipère 29 juillet 2013 17:28

        On ne peut que souscrire aux arguments, pertinents de Docdory !

        L’instruction publique a dérivé de sa mission initiale, sinon comment explique que 30 % en fin de primaire ne sachent pas lire ?

        Les fondamentaux et rien d’autre, c’est le minimum que l’on est en droit d’attendre de l’ Ecole Publique !


      • ZenZoe ZenZoe 30 juillet 2013 09:43

        Vous avez vu la fiche de l’auteur ?
        Membre rémunéré de tout un tas d’associations aux intitulés aussi vagues que pompeux (définition de pompeux : qui sert à pomper notre fric tout en nous pompant l’air).
        L’auteur vient ici défendre son bout de gras, les mômes il s’en fiche un brin à mon avis, et d’ailleurs comme vous le dites si justement, mieux vaudrait d’abord leur apprendre à lire et à compter, cest mieux pour l’environnement : savoir lire ses factures d’eau par exemple, savoir calculer le volume d’eau consommée et son prix, ce genre de choses...


      • béatrice 30 juillet 2013 15:49

        « Aujourd’hui, 40% des élèves sortent de l’école primaire avec des bases trop fragiles, 15% sont illettrés et le resteront. » Ca se sont les chiffres de l’UMP de 2011 !

        Parmi les discréditeurs, vous avancez des chiffres largement en deçà

        Selon l’Agence Nationale de lutte contre l’illettrisme :

        "- 7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, soit 2 500 000 personnes en métropole.

         La moitié a plus de 45 ans. Attention aux idées reçues qui limitent ce phénomène aux classes d’âge les plus jeunes alors que les difficultés augmentent avec l’âge.

        • Plus de la moitié exerce une activité professionnelle. La lutte contre l’illettrisme touche donc de très près le monde du travail, de l’entreprise.
        • 71 % d’entre elles parlaient uniquement le français à la maison à l’âge de 5 ans. Attention aux idées reçues qui assimilent illettrisme et immigration.

         Où vivent-elles ?

        • La moitié des personnes concernées en situation d’illettrisme,vivent dans des zones rurales ou faiblement peuplées, ce qui signifie que la politique doit s’organiser sur tout le territoire.
        • 10 % vivent dans les Zones Urbaines Sensibles (ZUS). « 

        Donc
        - que les programmes soient trop chargés c’est juste,
        - que l’Education Nationale soit impliquée au delà de ses possibilités pour pallier aux carences éducatives, c’est également juste,
        - que la politique de projet à l’intérieur des classes soit souvent de la poudre aux yeux et l’occasion pour les »partenaires" de l’Education Nationale de s’en mettre plein les poches, avec des instits qui confondent consommation et qualité de l’enseignement c’est là réellement écoeurant

        Cependant
        - apprendre une seconde langue est une richesse extraordinaire pour comprendre les mécanismes de la sienne
        - utiliser un ordi c’est aussi lire et écrire c’est à dire produire un texte
        - apprendre à lire c’est avoir suffisamment de vocabulaire et de références culturelles pour comprendre ce qui est écrit : ce sont les limites de l’instruction.

        L’éducation elle, ressemble à notre société faite de saupoudrage populiste auquel certains enseignants résistent ou dont il faut l’impasse parce que dans les faits, ils n’ont pas de temps pour cela.

        Quant à l’éducation à l’environnement, elle peut être illusoire c’est vrai : elle ne prend de sens que si elle est quotidiennement mise en application par les élèves ne serait-ce qu’au sein de leur école. C’est une partie des sciences comme une autre qui relie les enfants à leur milieu de vie.


      • JAM René JAM René 5 août 2013 12:06

        votre commentaire réagit à l’émotion exprimée par Roland Gérard, sans connaissance de son objet, puisqu’aucun lien valide ne permettait d’avoir accès au projet de l’eau partagée. Cet objet fantasmé vous a conduit à une critique générale de l’institution scolaire et je partage cette analyse s’agissant de certaines dérives des pratiques qu’il faut malgré tout relativiser. Par contre je ne souscris pas du tout à votre proposition d’un retour crispé sur les « fondamentaux » - lire, écrire, compter - qui ne seront efficacement construits que si la curiosité et la joie d’apprendre accompagnent la relation éducative. Ayant eu en responsabilité, pendant dix années, l’adaptation et l’intégration scolaire des enfants handicapés et/ou en échec scolaire du Var, je retiens de cette belle aventure humaine qu’il ne sert à rien de proposer, pour maitriser ces fameux fondamentaux « toujours plus du même », - difficultés en mathématique, davantage d’exercices de mathématiques et cela pou l’orthographe, la lecture - car cela aggrave les difficultés d’apprentissages. Par contre faire le détour par des « situations de vie » qui donnent sens aux apprentissages permet de remobiliser le désir d’apprendre et l’estime de soi. 

        Dans le contexte de l’eau partagée et s’agissant de la situation de blocage que ce projet rencontre au niveau de la circonscription qui couvre son territoire, je porte à votre connaissance, pour information, la LETTRE OUVERTE que j’ai adressée à monsieur le directeur académique du Var. Peut-être aurez-vous la patience de la lire :

        "Monsieur le directeur académique,

        Sous le titre, Eau partagée : « un projet injustement censuré », le quotidien Var matin, dans son édition du 13 février 2013, se fait l’écho d’un événement contemporain de l’arrivée de l’inspecteur de l’éducation nationale Bernard Revest sur la circonscription de Ste maxime, événement qui altère l’offre éducative de l’institution scolaire et participe de la souffrance d’un certain nombre d’enseignants et de parents d’élèves. Pourtant ce projet de l’eau partagée qui depuis 1996 s’est construit et enrichi sous la responsabilité pédagogique de l’éducation nationale, en témoigne le coffret multimédia : l’eau partagée, une démarche ouverte d’éducation à l’environnement pour un développement durable que nous avons co-écrit avec monsieur Francis José-Maria, directeur du SIDECM, fait l’objet, au plus haut niveau de la hiérarchie de l’éducation nationale, d’un intérêt plusieurs fois renouvelé, y compris par vous-même. Le rappel que vous faites au journaliste de VAR matin, des procédures administratives qui s’appliquent à toute collaboration avec l’institution ont toujours été et sont toujours scrupuleusement respectées par le projet de l’eau partagée. Mais cela vous ne pouvez pas l’évaluer puisque votre collaborateur, en responsabilité sur la circonscription, n’a jamais pris le temps d’aller sur le terrain à l’occasion des sorties des enseignants, ni a daigné prendre connaissance de l’important travail de mise en conformité avec les exigences de l’institution scolaire, du SIDECM, de ses animateurs et de l’ensemble des partenaires associés à cette belle entreprise éducative. Le projet de l’eau partagée s’inscrit prioritairement dans le champ éducatif, partagé entre de nombreux acteurs : les parents, l’école, les collectivités locales et le monde associatif... qui ont en charge le développement personnel de l’enfant et la conquête de son autonomie pour une future responsabilisation éco citoyenne. Ce champ est remarquablement défini par la circulaire de l’éducation nationale parue au BO n°41 du 10 novembre 2011. Il suffit pour s’en convaincre de prendre connaissance, entr’autres, des magnifiques travaux des enseignantes de l’école de La Croix Valmer, mesdames Josiane Gineste et Marie Curiat dans Le Jeu de la porteuse d’eau, du CE2 de madame Roseline Baret de Malaspina avec le Loto des senteurs, et du projet des CM2 de l’école Plein soleil, élèves de Madame Yvonne Gély : sauvons les tortues d’Herman, projets qui ont tous accompagné et prolongé les sorties de terrain... 

        L’exigence éducative de notre projet, même si elle contribue à le rendre plus efficace, ne se confond pas avec le champ de l’enseignement disciplinaire des sciences qui relève des seules compétences et missions de l’éducation nationale. Le projet de l’eau partagée, par sa structure globale et transdisciplinaire et la cohérence de sens qu’il instaure entre le cadre formel de l’école, le cadre non formel des sorties de terrain et le cadre informel de l’engagement solidaire associatif, favorise sans aucun doute, en contextualisant les apprentissages, la transmission des savoirs scientifiques. Mais il ne se limite pas à cela et sa finalisation est autre. Ces moments éducatifs privilégiés sont d’une rare richesse parce qu’ils ouvrent l’école sur la vie du territoire et offrent ainsi aux enfants et à leurs enseignants des situations de vie donnant sens aux attitudes éco citoyennes qui sont sollicitées. Aujourd’hui ils apparaissent comme un antidote au marketing effréné d’un monde technique et virtuel qui conditionne et aliène les consciences citoyennes, solidaires et responsables de nos enfants, consciences en construction et lieu prioritaire d’investissement de l’Education. 

        Apprendre à penser plutôt que quoi penser, n’est-ce pas là une magnifique opportunité de collaboration éducative au service exclusif de nos enfants et d’une société respectueuse du vivant, solidaire et responsable qu’il nous reste à construire ?

        Je conclurai cette lettre ouverte par un extrait de l’homme révolté de Camus, cité par Roland Gori dans son dernier ouvrage : La fabrique des imposteurs : 

        « Tel est le message de La Boétie : c’est l’amitié qui vient faire objection à la pensée conformiste des « tyranneaux ». Ce qui est aussi bien l’autre nom de l’amour. C’est par l’amitié et l’amour, éprouvés dans la « fraternité mélancolique » des humains, que nous sommes conduits à l’inservitude volontaire ; ainsi, le « mal qui éprouvait un seul homme devient peste collective. Dans l’épreuve quotidienne qui est la nôtre, la révolte joue le même rôle que le »cogito« dans l’ordre de la pensée : elle est la première évidence. Mais cette évidence tire l’individu de sa solitude. Elle est un lieu commun qui fonde sur tous les hommes la première valeur. Je me révolte, donc nous sommes ».

        En vous remerciant pour l’attention que vous voudrez bien porter à cette lettre ouverte je vous assure monsieur le directeur académique de ma sincère considération.


        René JAM"



      • eric 29 juillet 2013 17:24

        Bref, c’est des associations politisées bourrant le crane a nos gosses a nos frais sans aucun contrôle démocratique a qui on a sucré leurs subventions ? C’est ça ?


        • docdory docdory 29 juillet 2013 18:14

          @ Eric


          Oui, je pense qu’il serait urgent que soit votée une loi qui appliquerait aux associations la même règle que celle qui est censée être appliquée aux cultes par la loi de 1905, article 2 : « la République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte ».
          Cette loi serait formulée ainsi « la République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucune association » .
          Que de milliards gaspillés chaque année pour des subventions qui ne sont pour la plupart que des prébendes ayant un but bassement électoraliste ! 


        • Nycolas 30 juillet 2013 17:38

          Entre ça et le fait que ces associations n’éduquent pas à l’environnement et à son respect, mais au développement durable, ce concept charlatano-capitaliste, l’article nous prend vraiment pour des neuneus.

          J’ai moi-même une formation d’éducateur aux problèmes environnementaux et voyez-vous, je ne peux pas travailler dans ce domaine, car pour cela, il faut se plier à tout une cohorte de dogmes erronés qui défendent en réalité les intérêts en place, et permettent la persistance du monde capitaliste et ses illusions basées sur la croissance.

          Le concept de développement durable est antagoniste du respect de l’environnement. Faire de la gestion, c’est tout ce qu’on fait de nos jours, et c’est devenu notre seule et unique conception de la préservation. C’est pauvre et désolant, et je suis heureux d’apprendre qu’une occasion a été perdue pour l’exercice de ce bourrage de crâne. Il y a bien mieux à faire, mais pour y arriver, il faudra abandonner beaucoup des diktats écologistes actuels, chose qui n’est pas prête de survenir.


        • Nycolas 30 juillet 2013 17:41

          Et quand je dis « écologistes », je veux surtout parler du pseudo-écologisme politique actuel, qui voudrait nous imposer toutes sortes de contraintes irréalistes et inefficaces, non pour le bien des peuples, non pour le bien de la planète, mais pour le maintien d’un statu-quo « raisonnable ». Il n’y a rien de raisonnable dans les postures écologistes actuelles, qui sont toute en compromissions. Je n’ose pas dire en corruptions, mais... bon allez, je viens de le dire.


        • Vipère Vipère 29 juillet 2013 17:29

          expliquer (mea culpa)


          • Vipère Vipère 29 juillet 2013 19:11

            Ceux que l’on devrait initier à la préservation de l’environnement, les exploitants agricoles, sont largement écartés du programme !

            Les coupables, les vrais pollueurs que l’on devait ré-éduquer à respecter la nature, sont exempté  !


          • Captain Marlo Pilou Camomille 30 juillet 2013 07:18

            En Provence, l’eau n’est ni rare, ni précieuse... , depuis 1963.
            Le Canal de Provence dispose de 700 millions de m3 d’eau du Verdon par an, elle en distribue 300 millions, le reste part à la mer....

            Décret d’application du 15 mai 1963 signé par De Gaulle : création du Canal de Provence qui doit alimenter TOUS les départements de la Provence.
            Le décret donne la liste de toutes les communes, de tous les départements de Provence qui doivent êtres accordées, dont les 153 communes du Var qui doivent être alimentées par le Canal de Provence.

            Tous les départements ont été raccordés, ... sauf le Var. Qui compte néanmoins une vingtaine de golfs, lesquels consomment chacun autant d’eau qu’une ville de plusieurs milliers d’habitants...

            Dans le Var, dans les années 80, une adduction a été construite à partir du Verdon, elle descend nord/sud vers le littoral, alimente certaines communes sur le tracé, et les villes littorales autour de Toulon. Point.

            Pour le reste du département, le décret n’a pas été appliqué, ce qui est parfaitement illégal, mais qui a fait la fortune des installateurs de forages....

            Les responsables du Var de l’époque ayant décidé que ce serait ainsi, ce qui est illégal aussi, car, en France, il est interdit de doubler un équipement public par un autre, c’est du gaspillage d’argent public, et une faute de gestion financière.

            C’est pourtant ce qui a été fait dans ce département : les contribuables ont participé au financement des travaux pharaoniques du Canal de Provence, puis ont financé les forages,
            dans un silence assourdissant.... , aussi bien à l’époque que maintenant. Silence radio.

            1995. La Cour Régionale des Comptes met son nez dans ce pataquès... :

            « Les pouvoirs publics ne peuvent subventionner de façon lourde le Canal de Provence, et encourager les Collectivités à se doter d’une alimentation autonome, alors qu’elles pourraient facilement être desservies par le Canal de Provence. »

            Ce qui va sans dire, va encore mieux en le disant... , mais qui lit les rapports de la Cour des Comptes... ?

            Le pompage effréné des nappes phréatiques, aussi bien par les pouvoirs publics que par les particuliers, font que ce département, le moins bien pourvu de cours d’eau de toute la la Provence, a vu ses rares cours d’eau asséchés... , il ne fait pas bon être poisson de rivière dans le Var.

            L’argument donné aux citoyens -contribuables a été pendant des années, de leur faire croire que l’eau était rare, alors que ce qui était rare, c’était les hommes politiques qui appliquaient le décret de 1963...

            Depuis, de nombreux Maires ont mis le nez dans le décret de 1963, ont compris qu’ils s’étaient faits rouler dans la farine, et le Canal de Provence s’étend progressivement, avec 30 ans de retard...

            Tant qu’il neigera sur les Alpes, les réserves en eau du Verdon et de la Durance permettront d’assurer l’approvisionnement en eau de la Provence, sans aucun problème.

            Former les citoyens à la compréhension du cycle de l’eau, et surtout leur apprendre à protéger l’eau des pollutions est une bonne chose, mais je ne vois pas l’utilité de faire croire à la rareté de l’eau en Provence ?

            Jouer du Pagnol avec 60 ans de retard, n’a plus aucun sens.

             


            • Captain Marlo Pilou Camomille 30 juillet 2013 07:39

              Le décret de 1963 est très clair, il ne prévoit aucune consultation préalable, mais au contraire une application sans discussion. Il prévoit, le raccordement des 153 communes, mais aussi :

              « La construction de l’exploitation des barrages, des canaux, des réseaux d’irrigation qui se révèleraient nécessaires au développement économique de la Région (...), si les Collectivités n’en prennent pas l’initiative. »

              Le but de Canal de Provence était d’assurer l’approvisionnement en eau des populations, mais aussi de développer l’agriculture dans des départements au climat favorable.

              Faute de Canal de Provence, et une fois les nappes phréatiques aspirées, il n’y a que la vigne qui a pu survivre dans l’agriculture du Var, puisqu’il est interdit de l’arroser.

              La page suivante a été écrite par Bruxelles, l’ Union européenne et Paris ont trouvé plus rentable de laisser à l’ Espagne les cultures vivrières, avec ses bas salaires agricoles, et sa noria de camions chargés de fraises et de tomates Monsanto...

              Le Var, au lieu de devenir un département agricole, a pu devenir un bronze-culs...., sans que les citoyens ne soient jamais informés de rien.


              • Roland Gérard Roland Gérard 30 juillet 2013 12:33

                des historiques du Réseau École et Nature nous éclairent bien ici sur le projet éducatif de l’EEDD http://www.dailymotion.com/ReseauEcoleEtNature#video=x12b9yu


                • maow maow 30 juillet 2013 13:07

                  Je ne comprends pas qu’il y ait autant de votes négatifs sur cet article.

                  @ l’auteur
                  « désormais vous n’avez pas à penser, mais à suivre nos instructions »
                  Je partage votre colère par rapport à cette phrase , mais je ne partage pas votre étonnement.

                  Actuellement, le monde va dans cette direction, ceux qui ont le pouvoir en veulent encore plus, et ils le veulent entièrement pour eux. Et lorsqu’on veut garder le pouvoir, il faut dominer, il n’est pas question d’éduquer le peuple, car il ne se laisserait pas faire. Le mot d’ordre de notre époque c’est d’abrutir le peuple et de lui confisquer tous les pouvoirs qu’il lui reste encore. Pour eux, toutes les décisions doivent venir d’en haut, la démocratie est leur hantise, et le peuple libre (ou revandiquant sa liberté) leur pire ennemi.

                  C’est vraiment triste, mais il faut continuer le combat car ça ne durera pas.
                  Comme le dit le proverbe sénégalais :
                  Le mensonge peut courir un an, en un jour la vérité le rattrape.


                  • Roland Gérard Roland Gérard 30 juillet 2013 13:26

                    oui le terrain d’Agoravox me semble dur.
                    Merci pour votre message, j’ai du mal à me ranger à votre vision, c’est pourquoi je m’étonne, mais c’est vrai que la contradiction entre les déclarations au plus haut niveau et la réalité vécu par les acteurs éducatifs sur le terrain sont tels que parfois on se poserait la question. L’action de proximité semble la plus efficace, pour un tas d’activités dont l’éducation. Avec l’éducation à l’environnement il y a quelque chose de la réappropriation du fait éducatif par le corps social...
                    la preuve : http://www.assises-eedd.org/ ça peut effectivement en inquiéter quelques uns bien installés dans la confortable hiérarchie.


                  • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 30 juillet 2013 23:57

                    Et bien disons qu’ici les gens sont assez bruts de fonderie et ils n’aiment pas trop qu’on les enfume...


                  • kitamissa kitamissa 30 juillet 2013 13:12

                    Je ne retiens que quelques mots de la conclusion de l’article :


                    il y va de la qualité de vie de nos enfants, de nos petits enfants,juste de notre bonheur en fait....

                    -Marchand de bonheur donc ? quel programme ! 

                    le bonheur débute par l’éducation de base, lire, écrire, compter, indispensables au « bonheur » comme vous dites..

                    sans ces bases, pas d’études, pas de travail ni qualification !

                    que l’éducation nationale se ressaisisse vite fait, quand je vois le nombre d’illettrés sur certains forums où je vais, je suis horrifié ! 

                    quant aux gourous souriants qui veulent le bien de tout le monde, souvent des fumistes et des beaux parleurs, nous déjà avec ceux qui prétendent nous gouverner, on a déjà notre compte !

                    • maow maow 30 juillet 2013 13:25

                      « le bonheur débute par l’éducation de base, lire, écrire, compter, indispensables au « bonheur » comme vous dites.. »

                      Vous avez une curieuse définition du bonheur. On ne peut pas être heureux sans savoir lire, écrire ou compter ? Pourtant, quand je vois ces peuples du désert ou des forêts, qui vivent en famille en contact direct avec la nature, quand je vois ces sourires sur leur bouche et dans leurs yeux, j’y vois bien du bonheur ! Et un bonheur autrement plus grand que celui que je peux lire sur les visages des mes compatriotes.

                      Vous ne parlez pas de bonheur, vous parlez de « chances de survie » dans un système complexe, beaucoup trop complexe. Mais la complexité de ce système ne servirait-elle pas les intérêts de quelques-uns ? ... smiley


                      • kitamissa kitamissa 30 juillet 2013 14:17

                        Il n’est pas question de peuples sauvages, mais de pays industrialisés dont nous sommes les habitants, or les étrangers qui arrivent chez nous sans connaitre notre langue et écriture sont autant désarmés devant toutes les exigences de la vie civilisée que les illettrés, analphabètes ou débiles mentaux qui existent chez nous, face aux impératifs de la vie ordinaire, ne serai-ce que pour lire le courrier, ou remplir un formulaire, ne serait-ce déjà de comprendre une conversation normale....


                        votre exemple est donc hors sujet !

                      • Jordi Grau J. GRAU 30 juillet 2013 21:47

                        Comme maow, je suis un peu étonné (mais pas trop) par le nombre de réactions négatives à cet article. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait un tour sur Agoravox, et je constate que ce site n’a pas changé. On y trouve toujours des gens qui ont des opinions très tranchées, et pas forcément très rationnelles.

                        Pour en revenir au fond de l’article, je crois qu’il y a deux problèmes, qui sont d’ailleurs assez liés. Le premier, c’est que l’Éducation nationale est une institution rigide et quasi militaire, où on ne demande guère aux gens (élèves, professeurs, etc.) de réfléchir. Les inspecteurs et recteurs aiment bien répéter cette formule qui en dit long : « Un fonctionnaire, c’est fait pour fonctionner ».

                        Deuxième problème : il y a un aveuglement général quant à la gravité des questions d’environnement. Les réactions de certains ici en disent long : ce qu’il faudrait, d’après eux, c’est apprendre aux enfants à lire et à écrire, mais des questions comme les problèmes écologiques (mais aussi de racisme ou de rapports hommes-femmes) seraient parfaitement superflues ! Je n’ai ni le temps ni l’envie de réfuter ce genre de préjugés... Il faudrait des heures de discussion argumentées pour pouvoir commencer à avoir un début d’accord avec des gens qui pensent ainsi. Tant qu’ils n’auront pas été directement concernés par un problème écologique (accident nucléaire, cancer dû à la pollution, eau courante pleine de nitrate, etc.), j’ai bien peur qu’ils ne continuent à dire que ce sont des histoires de « bobos ».

                        En tous cas, merci pour cet article.


                        • kitamissa kitamissa 30 juillet 2013 22:39

                          Oui , c’est beau comme dans un livre ce que vous dites, mais si vous voulez parler de tous ces problèmes , comment allez vous faire face à une bande d’illettrés ?



                        • Roland Gérard Roland Gérard 31 juillet 2013 08:49

                          Merci, c’est vrai qu’avec des mots employés couramment comme : grades, inspecteur général, discipline, brigade...mais je crois qu’on pourrait allonger la liste, l’évocation militaire est forte. Le système est très hiérarchique c’est un héritage pas facile à gérer pour la Nation. Avec un si faible taux de participation aux élections qui débouche forcement sur un problème de légitimité, il semble pourtant évident qu’un sursaut démocratique devrait être enclenché. La seule voie est de débattre et pour ça apprendre à débattre.
                          Je crois que nous sommes tous directement concernés par un problème écologique sauf que la prise de conscience n’est pas là pour tous, il y a encore beaucoup à sensibiliser.


                        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 30 juillet 2013 23:55

                          membre du Réseau Ecole et Nature depuis son origine, codirecteur de l’association. Cofondateur du Collectif Français pour l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable (CFEEDD). Coanimateur de l’Espace National de Concertation (ENC) pour l’éducation à l’environnement et au développement durable


                          Courage fuyons... et tant mieux si mon fils est privé de cette « éducation ».

                          • Captain Marlo Pilou Camomille 31 juillet 2013 08:40

                            Il me semble que dès l’école primaire, les programmes contiennent une formation à l’ écologie, assurée par les profs de Sciences et vie de la Terre...., ou je me trompe ?

                            Où avez vous vu que les enseignants refusent de faire réfléchir les élèves ?

                            Quelles sont les raisons données par l’ Inspection académique et le Rectorat pour refuser l’aide des associations ?

                            Il s’agit d’une prise de position locale, ou de directives nationales ? Et motivées par quoi ?
                            Ou l’auteur en dit trop ou pas assez...


                            • Roland Gérard Roland Gérard 31 juillet 2013 08:58

                              je voudrais bien pouvoir en dire plus, mais je n’en sais pas plus, je constate juste qu’il y a une contradiction entre un discours qui dit que le développement durable doit trouver sa place à l’école et cette réalité de terrain. On dirait que la machine Éducation nationale à du mal a faire fonctionner ses rouages.
                              Dans le cas présent je ne suis pas certain que les raisons soient très clairement exposées.
                              A propos des deux premières question il faut voir ce qu’on entend par « formation » par exemple les classes vertes qui étaient des moments d’éducation a l’environnement formidables sont en train de disparaitre. A propos de la réflexion souvent on demande aux élèves de répéter ce qu’ils ont entendus en cours, tendance QCM, la réflexion, que permet le débat par exemple à très peu de place.


                            • JAM René JAM René 3 août 2013 09:54

                              « Les nombreuses réactions à l’article de Roland Gérard montrent à l’évidence que nous touchons là à une question sensible : L’éducation nationale, comme son nom l’indique, a-t-elle vocation, avec d’autres - les parents, les collectivités locales, les associations, la société civile - à participer à l’action éducative des enfants qui lui sont confiés ou doit-elle se contenter d’assumer exclusivement et le plus efficacement possible, sa mission d’enseignement ? Vieux débat…

                              Avant d’exprimer mon point de vue sur cette question et préciser certains éléments du projet de l’eau partagée dont il est question dans cet article, je voudrais rappeler deux préalables à toute communication authentique :

                               - Le premier relève de la sémantique générale et nous apprend, avec Korzysbski, que »le mot n’est pas la chose, la carte n’est pas le territoire".

                               - Le second, corollaire du premier, rappelle l’exigence d’une éthique du dialogue fondée sur une écoute attentive et respectueuse, qui nous invite à éviter les jugements à l’emporte-pièce, sur toute action, en l’occurrence, ici, un projet d’éducation à l’environnement de plus de vingt ans de pratique coopérative, sans le connaitre - En effet Gérard Roland a proposé un lien internet obsolète. 

                              Etant, avec Francis José-Maria, co-fondateur de ce projet et co-auteur de l’ouvrage multimédia : L’eau partagée, une démarche ouverte d’éducation à l’environnement pour un développement durable, je vous propose les liens valides qui vous permettront de prendre connaissance de ce témoignage vivant, de sa généalogie et de ses ancrages théoriques et vous permettra ainsi, en connaissance de cause, de construire votre commentaire contextualisé pour enrichir ce débat essentiel. A titre d’exemple vous pourrez consulter le compte-rendu des journées du Rayol du 5 et 6 juin 2013, qui venaient conclure, pour le réseau des écoles associées de l’UNESCO et celui des écoles des réserves de biosphère, une année de projets centrés sur la coopération dans le domaine de l’eau.

                              http://eaupartagee.i-blio.com 

                              http://eaupartageerayol.com


                              • JOSE-MARIA Francis 5 août 2013 14:20

                                Le débat sur le rôle de l’école soulève toujours autant de passions et c’est tant mieux. Plusieurs réactions montrent que leurs auteurs n’ont pas eu la possibilité de prendre connaissance du contenu du projet l’eau partagée. Comme René Jam, je les invite vivement à se rendre sur le lien http://eaupartagee.i-blio.com pour accéder aux nombreuses informations disponibles sur l’histoire, l’organisation et la mise en œuvre des activités d’éducation et de coopération autour de l’eau. 

                                Je voudrais ici les aider à faire connaissance avec les acteurs du projet pour leur permettre, s’ils le souhaitent, d’engager avec eux un débat serein sur les questions d’éducation et d’instruction. 

                                Tout a démarré au début des années 1990 autour d’un projet très sensible de construction d’un barrage destiné à sécuriser l’alimentation en eau du territoire de la corniche des Maures et soumis à référendum populaire. Alors directeur du syndicat de communes chargé de la réalisation de cet ouvrage, j’ai organisé un important travail de d’information et de concertation avec les habitants et les écoles du territoire. Cette expérience réussie a convaincu les responsables du syndicat de poursuivre et d’approfondir ces activités d’éducation. Pour cela, il s’est associé les compétences de scientifiques, ingénieurs et techniciens : hydrogéologues, hydrobiologistes, spécialistes de l’eau potable, des rivières, de la forêt, du milieu marin, de la coopération… Cela a permis de proposer aux enseignants et à leurs élèves une approche systémique de l’eau à l’échelle cohérente d’un bassin versant, depuis les sources jusqu’à la mer, avec une ouverture à la connaissance de l’eau dans un village sahélien. Le partenariat confiant qui s’est tissé au fil des ans avec l’institution scolaire a permis de mettre toutes ces compétences au service des projets pédagogiques des enseignants et des apprentissages fondamentaux des élèves : lecture, écriture, calcul, sciences de la vie… Le lien indiqué plus haut permettra aux plus curieux de découvrir dans l’ouvrage mis en ligne quelques exemples de prolongements pédagogiques réalisés par des classes à partir de leurs activités de découverte de l’eau. Matrice de vie, l’eau devient une matrice scolaire au service des différentes disciplines et non pas une discipline nouvelle.

                                Je tiens enfin à préciser que l’ensemble de ces activités étaient mises gratuitement à la disposition des écoles, leur financement étant assurés par le syndicat des eaux, un syndicat de rivière, l’Agence de l’eau et la Région.

                                Francis JOSE-MARIA

                                Directeur du syndicat des eaux de la Corniche des Maures pendant 27 ans, aujourd’hui à la retraite

                                Membre de l’Académie de l’Eau

                                Membre du Comité Français des Barrages et Réservoirs

                                [email protected]

                                 


                                • Ruut Ruut 8 août 2013 09:47

                                  Le vars c’est le coins qui est inondé tous les ans a la fonte des neiges ?

                                  Depuis le temps aucun barrage de temporisation ?


                                  • yvan deska yvan deska 8 août 2013 14:51

                                    Bonjour


                                    Les réponses à l’article de RG sont absolument représentatives de l’état d’esprit actuel en France. Aucune surprise de ma part. 
                                    Il faut donc mettre les choses au clair : L’environnement est un enjeu qui chapeaute tous les autres : santé, emploi, sécurité.
                                    dans un environnement détérioré, plus aucun avenir décent ne pourrait être offert aux enfants. Une seule chose à faire : coloniser une autre planète !
                                    et c’est vous, chers adultes, supposés responsables et potentiellement parents qui préparez aujourd’hui le monde de demain. Hors, force est de constater qu’éduquer les enfants à la nature et les informer des enjeux environnementaux n’est pas une préoccupation des parents qui considèrent cela comme inutile ou vain et en tout cas ne devrait aucunement figurer dans les programmes scolaires.
                                    ce positionnement est aussi scandaleusement irresponsable que de nier haut et fort qu’il n’y a pas de réchauffement climatique, vu qu’on se les gèle en hiver ou que le climat change naturellement depuis toujours et que nous, les hommes, n’y sommes pour rien. 
                                    L’environnement est un sujet qui contient tous les autres. ce n’est pas une matière en soi comme les maths ou le français, mais plutôt un fil conducteur interdisciplinaire absolument indispensable pour modifier en profondeur la perception que nous avons de la nature dans notre société et revoir notre relation à l’environnement. 
                                    Il n’y a absolument aucune contradiction ou concurrence entre les matières classiques de l’école et l’éducation à la nature. C’est complémentaire. 
                                    C’est du civisme. oui, l’environnement c’est du comportement avant d’être du savoir. Et plus ça ira plus les lacunes parentales et sociétales devront être palliées par des bases scolaires. 
                                    La société de consommation abrutit les masses qui se repaissent de gadgets et d’artifice pour combler un vide de plus en plus béant. La nature nous fait le plein de vie, d’émotion, de sensation, et féconde nos rêves tout en inspirant les arts. Il est certes gravissime de devoir reporter sur l’école une éducation à la nature qui n’est plus transmise par l’entourage, mais c’est un minimum nécessaire faute de mieux.
                                    RG et ses amis ont raison de nous dire QUI freinent. Qui sont ceux qui bloquent. Qui sont ces fonctionnaires qui font reculer les choses. donner les noms...car il faudra qu’ils prennent leurs irresponsabilités. Prendre ses responsabilités vis à vis des enfants, voilà ce que beaucoup ici aussi ne font pas apparemment. Mais peut-être ne s’agit-il que d’un jeu ! de la provoc ! Sous couvert d’anonymat ! 
                                    Bravo alors, merci de faire avancer les choses ! Merci pour les mômes !


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès