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Accueil du site > Actualités > Economie > Les ROUTES de la SOIE et les TENTACULES IMPÉRIALISTES : GRANDEUR et (...)

Les ROUTES de la SOIE et les TENTACULES IMPÉRIALISTES : GRANDEUR et TREMBLEMENTS !

Xi JInping, grand-maître de l'Empire du Milieu, prône le Grand Bon des Routes de la Soie, en version moderne des axes de transports de marchandises entre la Chine, usine moderne du monde, et les pays d'Europe, d'Asie et d'Afrique, dans une relation gagnant/gagnant avec les pays clients. Les motivations chinoises sont plus complexes, pour retrouver la position du seul grand empire mondial, pour laver les affronts anciens imposés par les Occidentaux, et pour assurer la stabilité politique, économique et sociale des 1,4 Milliard de Chinois de souches ou issus de peuples "assimilés". L'exhortation du Président Chinois aura-t-elle raison des réticences croissantes s'élevant dans de nombreux pays allergiques à toutes les dominations impérialistes politiques, économiques, sociales et financières ? L'apothéose des Routes de la Soie mises en place par les entreprises chinoises et fierté des dirigeants chinois va-t-elle conduire au cimetière des projets pharaoniques ?

 

HISTORIQUE des VOIES TERRESTRES des ROUTES de la SOIE

Antiquité

Les routes de la soie, chemins de caravannes allant du centre de la Chine jusqu'à la Méditerranée, remontent à plusieurs millénaires. La dynastie des Han (- 206 ; + 220 ) a favorisé une période commerciale faste et soutenue avec des pistes de caravaniers allant de Xi'an jusqu'à Antioche, puis la Méditerranée et Byzance/Constantinople, ainsi que Rome et Venise. Cette route traversait l'Asie Centrale et le nord de la Perse, avec de nombreux caravansérails.

Moyen Âge

Après la chute de Constantinople, le manque de sécurités sur les pistes et le développement du commerce maritime, en Chine avec l'amiral Zhzeng He, et en Europe avec les flottes hollandaises, Anglaises, Françaises, Portugaises, sans oublier les flottes Venitiennes (ces dernières plutôt limitées à la Méditerranée), les routes de la soie sont tombées en désuétude. Il y avait plusieurs routes, celles du nord de la Chine (Urumqi et Kachgar) et celle du sud (moins usitée) passant au sud de l'himalaya, en Inde et au Pakistan.

XIXième siècle par le train

La grande traversée de la Sibérie par le train a été lançée en 1891 et terminée en 1915. Ce transsibérien était le grand tronçon d'une liaison entre la Chine et l'Europe, car de nombreuses lignes de trains sillonnaient la Russie et l'Europe.

XX ième siècle

 + routes

Avec le développement de l'automobile et des camions pour le transport de personnes et de marchandises, l'ouverture des routes de la soie est envisageable : Citroën en 1931/32 ouvre difficilement la route Asie centrale-nord de la Chine à l'aller et revient par la route du sud de l'himalaya au retour.

Aller : Beyrouth, téhéran, Mérat, kandahar, kaboul, Peshawar, Srinaga, traversée des cols himalayens à plus de 4000 m du Cachemire, Kashgar, le nord-ouest du Sin-Kiang, le désert de Gobi, le sud de la Mongolie intérieure chinoise et enfin Pékin.

Retour : la côte est chinoise, l'indochine, le Siam, le sud de l'himalaya (Calcutta, Bénarès, Delhi, sud pakistan, centre Perse, ... Beyrouth.

Des tronçons de routes, en Asie centrale, ont ouvert progressivement les passages (sauf les cols en hiver), aussi bien côté républiques de l'Asie Centrale que du côté chinois.

+ trains

Les réseaux se sont développés et Pékin a été relié au transsibérien par un transmongolie et un transmandchourie.

L'URSS a étendu le réseau ferré en Asie Centrale (Kazakhstan et autres républiques "islamiques") et sur tout son territoire (Ukraine, Caucase...)
La Chine, surtout dans les dernières décennies de ce siècle a lançé un vaste programme de voies férrées, avec les premières lignes à grande vitesse.

XXIième siècle

Les efforts de construction de LGV en Chine sont importants  : environ 8000 km de voies permettant les 350 km/h plus 17000 Km de voie permettant de rouler à 250 km/h. La Chine contruisait ces voies au rythme de 2000 km/an. Maintenant le réseau principal irrigant tout le pays est en place, allant jusqu'au Tibet et aussi Urumqi près du Kazakhstan, et toute la frontière sud ( de Macao au Tibet).

Les autoroutes ont été construites massivement en Chine pour former un réseau dense.

 

L'IMPLICATION de la CHINE dans la MISE EN PLACE des NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE

Les "Routes de la Soie" sont essentielles pour la Chine, pour expédier les marchandises fabriquées dans ses nombreuses usines (pour occuper et exploiter sa maind'oeuvre pléthorique) et pour recevoir beaucoup de matières premières (énergies, produits agricoles et minerais) et les équipements qu'elle ne sait pas encore fabriquer !

Les routes de la soie sont un complément aux réseaux d'approvisionnement de la Chine, à savoir les gazoducs et oléoducs (Russie, Kazakhstan, Birmanie, Pakistan) et leurs terminaux construits par les entreprises chinoises, les routes maritimes pour les vraquiers de charbon (Australie), de céréales (USA, Amérique latine...) et de minerais. Les récents pipelines du Pakistan (port de Gwadar) et de Birmanie (champ gazier en mer, au large de la province des Rohingyas chassés de leurs terres, couplé à un terminal pétrolier en eau profonde). Ces deux ports pétroliers évitent d'emprunter le grand détroit de Malacca très fréquenté y compris par des pirates "malais", réduisent la longueur des trajets pour les pétroliers en provenance du Moyen-Orient, d'Iran, du Soudan et de l'Afrique. La Chine profite des travaux pour les pipelines du Pakistan et de Birmanie pour rénover et agrandir les routes et construire des voies férrées.

En plus des travaux ci-dessus la Chine construit des voies férrées et des réseaux routiers (liaison Calcutta, Birmanie, Malaisie) (Chine du sud, Vietnam, Thaïlande, Birmanie, Singapour) (liaisons dans les républiques d'Asie centrale vers la Russie, le Kazakhstan, la Caspienne, le Tibet). Et aussi en Afrique hors des routes de la soie.

Les routes de la soie présentées par les dirigeants chinois :

Les dirigeants de la Chine ont mis en scène leur grand projet des routes de la soie, déjà en cours de réalisation et même réalisé en grande partie, dans le louable but de promouvoir les échanges commerciaux de marchandises et le développement de pays mal desservis.

Le grand projet "la ceinture et la route" a été lancé en 2013 en Chine, et en réunion mondiale devant 60 chefs d'État ou d'Organisations internationales en mai 2017, enfin dans une conférence sous impulsion chinoise en avril 2019 avec la participation de 37 chefs d'État parties prenantes, en Asie, Afrique, Moyen-Orient et Europe : Poutine était présent aux côtés de Xi Jinping, mais aucun représentant de l'Inde et des USA.

Les pipelines réservés aux approvisionnements de la Chine, et les voies maritimes désservies par les vraquiers et les tankers, sont utilisés en sens unique et sont exclus du schéma présenté limité aux voies commerciales maritimes et terrestres :

+ voie maritime pour les porte-conteners :

L'artère principale part des ports de la cote Est de la Chine (Shanghaï, Canton, Hong-Kong), Hanoï, Singapour, Ceylan, Calcutta, Mombassa ( désservant Nairobi), Djibouti (désservant Addis-Abeba), Le Pirée en Grèce (éclatement vers les ports de la Mer Noire et la Turquie) et Venise/Trieste (en projet pour remonter vers l'Allemagne en train). Les travaux d'infrastructure et leurs financements sont en grande partie prises en charge par la Chine !

Il faut remarquer que la voie maritime par l'océan atlantique desservant l'Afrique du sud, l'Afrque de l'ouest et l'Europe atlantique n'est pas intégrée aus routes de la soie. En particulier, après Le Pyrée d'Athène, la mainmise chinoise sur le port de Lisbonne et ses liaisons avec le Portugal et l'Espagne est symptomatique de l'implantation de "comptoirs portuaires à l'étranger".

+ voies terrestres pour les conteners :

Ces voies sont essentiellement ferroviaires. Elles sont modernisées ou créées par des entreprises chinoises (Malaisie, Vietnam, Thaïlande, Birmanie, Pakistan), (Républiques d'Asie Centrale, Russie, kazakhstan, Caucase, Turquie, Ukraine, Biélorussie, Géorgie, Azerbaïdjan). Les voies férrées dans l'UE (Pologne, Allemagne etc...) ne sont pas incluses dans les financements et travaux chinois.

Les voies routières et autoroutières avec ponts et viaducs, dans la partie de l'Asie centrale et en Afrique sont assurées par les entreprises chinoises, ainsi que les barrages hydroélectriques et les tunnels (routiers et ferroviaires).

+ têtes de pont commerciales

La Chine tend à contrôler les circuits commerciaux, quitte à s'implanter dans les fabrications pour déloger la concurrence locale. Ainsi, depuis 2005 en Toscane dans l'agglomération de Prato (plus de 180 000 habitants) haut lieu italien de la fabrication industrielle du textile, des entreprises chinoises importantes et des ateliers chinois artisanaux utilisant du personnel chinois payés selon les horaires et les tarifs de Chine, ont balayés les producteurs locaux (les licenciés émigrent, principalement en Alleamgne) ; Il y aurait, en 2010, 5000 ateliers et entreprises, faisant travailler 18000 chinois en situation régulière et environ 20 000 à 50 000 clandestins chinois !

Les FINANCEMENTS des INFRASTRUCTURES et des TRAVAUX

Le coût global de l'ensemble "la ceinture et la route" (de la soie) est estimé globalement à 1200 Md$, dont une partie sur le territoire chinois. Il n'y a pas eu de demandes de prêts auprès de la Banque Mondiale, du FMI et autres organismes finaciers internationaux ! La Chine assure l'intégralité du financement. Hors quelques broutilles comme les terrains mis à disposition par les États. Parfois, c'est sous la forme d'un bail amphitéotique de 40 ans (port de Gwadar) à 99 ans (port de Ceylan), avec paiement d'une redevance locative : c'est le retour inversé du bail de Hong Kong ! Parfois c'est sous la forme d'un prêt de la Chine au pays concerné, avec toujours une clause de possibilité de passer au bail amphitéotique en cas de non paiement des échéances du prêt.

Dans la partie internationale, il y aurait déjà 200 Md$ de travaux en cours, et en plus entre 2014 et 2018, les travaux d'infrastructures supplémentaires dans des pays concernés (barrages hydroélectriques, ponts, viaducs, centrales thermiques, solaires, eoliennes, ateliers de maintenance et de montage, stades, tramways...) s'éleveraient déjà à 410 Md$.

La Chine se sert doublement de ses énormes excédents commerciaux :

Les excédents de la balance commerciale chinoise dépassent, en moyenne, les 250 Md$ chaque année depuis 2005, (une centaine de Md$ les années précedentes) les USA étant les plus gros contributeurs vu que leur déficit commercial avec la Chine dépasse même nettement les sommes ci-dessus (d'où la volonté légitime de Trump de vouloir rééquilibrer les échanges commerciaux) ! Les excédents de la balance courante pendant ces mêmes années sont encore supérieurs à 200 Md$/an ! Ainsi, depuis 2005, la Chine aurait accumulé potentiellement environ 3000 Md$ !

Les excédents commerciaux de la Chine contribuent à l'épargne globale du pays. Ces derniers sont majorés par la part de la production chinoise affectée aux investissements locaux (infrastructures, équipements, recherche et développement...). Les ventes chinoises à l'export sont facturées majoritairement en $ : après "paiement" via des organismes bancaires de compensation et de transfert, la Banque Centrale de Chine (BPOC) dispose dans ses "coffres virtuels" ou numériques de plusieurs milliers de Md$, issus des facturations des exportations (moins les importations). Pour que les exportateurs puissent payer leur personnel, leurs fournisseurs et les impôts, taxes et charges diverses en Yuans, la BPOC crée donc la contrepartie des Md$ en dizaines de Md Yuans ! C'est une technique reconnue et admise dans le système bancaire international, les yuans créés étant compensés par la présence des $ dans les caisses de la banque centrale. Cette BPOC étant sous le contrôle du Comité Central, la masse de $ peut aussi être plaçée à l'étranger, (souvent en bons du Tresor US pour couvrir les déficits budgétaires US) et pour des prêts aux États clients ou pour acheter des entreprises en Occident pour ouvrir des marchés ou pour acquérir de nouvelles technologies.

Dans le cas présent, les prêts actuels de 410 Md$ aux pays clients (Afrique, grande péninsule indochinoise,...) se tranforment en travaux pour les entreprises chinoises : elles présentent leurs factures libellées en $ à leur client, et donc indirectement à la BPOC qui finance les projets, et qui délivrera à l'enteprise concernée l'équivalent en yuans nouvellement créés !!

Bref, la BPOC peut continuer à placer la majorité de ses devises en bons du Tresor US et autres obligations, tout en créant de la monnaie pour financer le grand projet "la ceinture et la route" de la soie. Si la BPOC vendait massivement ses bons du Tresor américain et autres obligations étrangères pour financer les prêts aux États clients et ses participations dans les projets des "routes de la soie" cela créerait de très graves perturbations financières sur les marchés financiers mondiaux. Alors, tout le monde ferme les yeux !

 

Quelques autres EMPRISES TENTACULAIRES de la Chine sur les économies occidentales

Le projet "la ceinture et la route" mis médiatiquement en avant, en référence à la mythique route de la soie des temps passés, avec "la grande part bienfaitrice" de la Chine, est un paravent richement décoré !

Les conditions imposées de transferts de technologies occidentales au profit des entreprises chinoises par les enteprises candidates à une implantation en Chine sont bien connues. En parallèle, les investissements des entreprises chinoises en Occident s'accompagne d'un accès aux technologies de pointe de ces entreprises. En outre, des créateurs occidentaux de produits de haute technologie vont négocier en Chine la fabrication de leurs nouveautés, afin de réduire les coûts de fabrication ! Et accessoirement de permettre à "des concurrents amis" de lancer des contrefaçons chinoises. Le rattrapage technologique s'est de tout temps "inspiré" des avancées des concurrents. Que le rachat de Volvo par Geely ou la prise de participation dans PSA soient faites dans ce but c'est de bonne guerre ! De même on ne peut que saluer les performances des ingénieurs de Huawei qui ont développé les équipements de pilotage et de navigation des informations dans la 5G.

Par contre, les implantations en Italie dans le textile avec des travailleurs chinois sans respect des législations du travail italiennes ou européennes, tout comme les têtes de pont dans les ports du Pyrée et de Lisbonne avec de la main-d'oeuvre chinoise est déloyable et condamnable.

La merveilleuse cerise sur le gâteau !!!

La "grande démocratie à parti unique" veille à la puissance, l'unité et l'uniformité du pays, de ses provinces, de ses habitants et citoyens. Elle n'a pas les moyens d'un foutoir libertaire, idéologique, ethnologique, identitaire d'où des prises de décisions politiques. Tout comme dans la construction de la Nation française sous la monarchie et après la Révolution, les particularismes provinciaux linguistiques, religieux, culturels doivent se fondre dans le moule national. Les méthodes d'incitation et de persuasion sont énergiques et l'idéologie droit-de-l'hommiste est reportée après l'unification populaire derrière ses dirigeants. C'est dans le cadre de cette politique que les réseaux Google, yahoo, youtube, facebook... ont dû soit s'ériger en auxiliaire de la censure avec dénonciations des déviants, soit disparaître et laisser la place à des réseaux chinois, conformes et contrôlés par le système démocratique chinois. La dernière solution a été retenue. Le NET chinois porte bien son nom, "net" signifiant "filet", recouvrant la Chine impériale. Et en complément, des centaines de millions de caméras, reliées à des centres de traitement de données, douées de reconnaissance faciale et de géolocalisation, permettent d'assurer une meilleure sécurité des citoyens et un comportement conforme aux directives du vivre ensemble.

Dans le même état d'esprit, les patrons et cadres d'entreprises sont tenus d'appliquer les directives du Comité Central du parti, sinon ils risquent de disparaître de leurs entreprises pour suivre un "stage de recyclage citoyen". Donc la surveillance des individus, des autres entreprises clientes ou fournisseurs et le recueil de données personnelles font naturellement partie des prérogatives obligatoires de toute bonne entreprise chinoise.

Le dilemme de la 5G ?

L'utilisation d'ondes de très haute fréquence (300Ghz) (au lieu de 2 Ghz pour la 3G et 4G) permet de transporter un flux d'information énorme, comparable à celui de la fibre optique. Les smartphone, tablettes et microordinateurs pourront ainsi avoir les mêmes perdormances, en temps de réponse, en qualité des images, en volume de fichiers transmis, en rapidité. C'est la qualité fibre optique sans avoir à l'installer dans chaque foyer, dans chaque entreprise (privée, publique). C'est donc intéressant pour les utilisateurs en zone faiblement peuplée. Mais les connexions, les serveurs, les modems,... doivent être adaptés aux très hautes fréquences. Huawei promet des serveurs de connexions et de gestion adaptés, mais ils utilisent en partie des composants américains de dernière génération. En particulier Qualcomm produit un modem X50 à 800 Ghz et d'autres composants pour les serveurs et routeurs.

Les fuites à la NSA (National Security Agency) par Assange, ont montré la capacité de surveillance (aux USA et à l'étrnager) des citoyens et des entreprises assimilables à de l'espionnage sur le net et sur les réseaux sociaux. Les services chinois en liaison avec les opérateurs et fournisseurs de matériels, sont très gourmands d'informations sensibles en Chine et à l'étranger, sur les entreprises, sur les armées, sur les milieux politiques et sur les citoyens. Donc Huawei, en tant que bon chinois et bon fournisseur se doit d'intégrer dans sa gestion des données transitant en 5G, un bon sytème d'analyse et de recueil de données sensibles pour les transmettre à sa véritable Maison Mère.

Trump bien au courant par la NSA des possibilités d'espionnage sur les réseaux a donc raison de protéger son pays et ses citoyens.

En Europe, la question n'est pas encore tranchée de savoir si on va autoriser Huawei a fournir ses équipements et de plus à les faire payer par les opérateurs européens !!! Alors qu'en fait en absence de toute la chaîne (modem, serveurs, antennes...) une 4G+ serait suffisante et de grande performance. Gagner quelques millisecondes ou avoir des images en très haute définition est rarement indispensable.

Le problème reste de savoir si on souhaite se lancer dans la soumission progressive aux lois du plus ancien et plus grand empire mondial !


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6 réactions à cet article    


  • sls0 sls0 27 mai 2019 17:10

    Quand on regarde l’histoire, un empire place des postes militaires à l’étranger, à part Djibouti c’est pas trop le cas pour la Chine.

    Quand on veut développer un pays il faut une bonne infrastructure de transport. On l’a fait en d’autres temps quand on a eu les moyens. La Chine a les moyens maintenant.

    L’histoire de Huawei parfois je me demande si le probème ne serait pas que le NSA ne disposerait pas de backdoor. Il me semble que Huawei met assez facilement les éléments sur la table pour ceux qui veulent contrôler la sécurité du réseau. J’ai cru comprendre qu’un nouveau site de contrôle serait fourni en Pologne.

    Peut être que du Huawei rend le NSA aveugle et que ça empêcherait l’espionnage économique US.

    En Chine l’individu n’existe pas. Il se doit à sa famille qui se doit au quartier qui se doit à la ville qui se doit à la province qui se doit au pays, avant c’était l’empereur.

    Habitude prise à l’époque de Confuscius.

    Notre façon de voir l’univers lui impose une origine, les chinois qui n’ont pas la même vision n’ont pas besoin d’origine. Oui on pense différement.

    Nous on va penser droit de l’homme, eux c’est droit de la communauté.

    Nous on est du type familiale libertaire égalitaire, chinois comme russe son autoritaire communautaire.

    Il y a quelques points commun entre égalitaire et communautaire ce qui fait que l’on peut conceptualiser et comprendre certains de leur principes. Le monde anglosaxon est libertaire inégalitaire, l’exacte opposé, ce ne peut être que l’incompréhension et l’opposé des valeurs.

    La Chine a souvent été gagnante quand elle appliquait les principes de Sun Tzu, ça vaut le coup de lire Sun Tzu pour comprendre la Chine.

    La stratégie US ce n’est pas du Sun Tzu, c’est plus la domination brute. Jouer au gosse gâté comme fait Trump pas sûr que ça marche contre Sun Tzu. Ce n’est pas jouer au bluff comme pour racheter des immeubles la marche d’un pays ou empire.

    La Chine carbure au plan quinquénal voir décennal, il y a de la réflexion avant, ce n’est pas la vitesse des marchés financiers.


    • Paul Leleu 27 mai 2019 22:05

      @sls0

      de toutes façons, les petits français dégénérés vont pouvoir continuer à acheter des drapeaux américains made in china... c’est un peu ça l’enjeu...

      d’ailleurs les gens sautent au plafond pour les Routes de la Soie, mais ils sont super heureux d’être colonisés par les américains.

      Quant au médias c’est juste 50 nuances de dénigrement, quand ils parlent de la Chine. C’est vrai que d’être dépassés par des « communistes » bridés, ça fait beaucoup ! Alors on dit que ça va se casser la figure (pas plus que nous), que c’est une dictature (et alors ?), que c’est du capitalisme (et alors ?)... Les chinois ont un tort : ne pas s’être soumis, et en plus de commencer à nous dépasser. Et il y a toujours cette idée qu’il s’agit juste d’une masse de bridés sous-développés, incultes, fanatisés, ignorants et je ne sais quoi... il y a clairement une forme de racisme sous-jacent.

      les vrais rigolos, c’est Villepin et Raffarin, qui nous vendent de la Chine à chaque intervention, en disant qu’il faut dégager les américains... il y a un côté rafraichissant.


    • sls0 sls0 28 mai 2019 18:57

      @Paul Leleu
      L’histoire de Chine commence 1700 av J.C.
      De -350 à 1911 c’était un empire.
      Un empire mais qui ne cherchait pas trop l’expansion, l’empire du milieu, ça indique une centralité.
      De -206 à 1949 le confucianisme est la doctrine officielle. L’individu n’existe pas. Le respect aux ancêtres, aux parents. L’empereur est le père suprême.
      La caste dirigeante c’est les lettrés. On devient madarin après concours ouvert à tout homme et le nom est masqué lors de l’examen.
      Respect à l’autorité et bienveillance de l’autorité.

      Comme masse de bridés sous-développés c’est du historiquement haut de gamme.

      En 1421 la plus grosse flotte maritime permettant une expansion était certainement la chinoise, la flotte de Zeng He était très importante. Sous l’influence des lettrés confucianistes il a été décidé l’autarcie en 1433, la flotte a été détruite. L’autarcie ce qui explique le coté non expansionniste de la Chine, pas de conquêtes mais du commerce et échange.


    • V_Parlier V_Parlier 27 mai 2019 21:12

      Pour ce qui est de la 5G : Si Trump ne veut absolument pas que l’Europe se dote de 5G chinoise c’est pour que les USA restent les seuls à nous espionner. D’une manière générale je suis contre le développement de la 5G mais rien que pour faire chier les USA je préfèrerais qu’on prenne la chinoise. De toutes façons je suis certains que les USA ne nous veulent pas plus de bien que la Chine.


      • Paul Leleu 27 mai 2019 22:08

        @V_Parlier

        au sujet de la 5G , je crois que Merkel a envoyé paitre les américains...

        je crois également que les américains ne nous veulent aucun bien... on parle de l’esprit de revenche des chinois après la colonisation... mais qui parle de la haine hystérique des américains contre l’Europe ? Les américains haïssent l’Europe comme la laideur déteste la beauté. Ils n’ont eu qu’une préoccupation : détruire notre civilisation, nous rabaisser et nous humilier. Et ils y sont bien parvenus...


      • hugo BOTOPO 29 mai 2019 17:01

        Dans les 5 bons commentaires ci-dessus, nous serions sous la coupe dominatrice de la peste ou du choléra, si ce n’est des deux !

        Avons-nous une autre voie pour se sortir de ce dilemme ? L’Europe suisse du monde entre les deux blocs, ou l’Europe à la De Gaulle, associée au peuple russe, avec respect mutuel ?

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