Tourisme sexuel, troisième commerce illégal dans le monde
Luttons contre le tourisme sexuel ! Le 19 novembre 2006 « Journée Mondiale pour la prévention des abus envers les enfants ».
Malheur à celui qui blesse un enfant, c’est le titre d’une chanson d’Enrico Macias, et pourtant chaque jour, dans notre monde moderne, des hommes et des femmes n’hésitent pas envers des enfants à commettre l’infâme.
Alors que dans le monde animal, les adultes protègent toujours leurs petits (certains même mettent leur propre vie en danger pour assurer cette protection), hélas chez les humains, de plus en plus se conduisent en bêtes immondes.
Véritables prédateurs, ils profitent de la faiblesse dans le seul but d’assouvir leurs plus bas instincts.
Chaque année, 600 millions de touristes se rendent à l’étranger. Parmi eux, un nombre difficile à évaluer, mais estimé à 10% et malheureusement en augmentation, va s’adonner à un genre bien particulier de vacances : le touriste sexuel, aujourd’hui considéré comme le 3e commerce illégal par ordre d’importance dans le monde, juste après les trafics de drogue et d’armes. Le sujet est malheureusement tout à fait d’actualité. (Plus d’un million d’enfants sont exploités chaque année dans l’industrie du sexe.)
De plus, contrairement à ce que l’on a tendance à croire, les touristes sexuels occasionnels sont très nombreux. Leur passage à l’acte, incompréhensible a priori, résulte de plusieurs facteurs engendrés par la situation particulière des voyages : sentiment de pouvoir, éprouvé par certains touristes occidentaux (et pas seulement) par rapport à la population des pays du Sud, du fait de leur supériorité économique, désir de nouvelles expériences, effacement des contraintes morales et sociales qui régissent la vie quotidienne dans le pays d’origine, sentiment d’impunité lié à l’anonymat, indifférence envers le partenaire...
Au Cambodge, les événements tragiques survenus durant le génocide des Khmers rouges entre 1975 et 1979, ayant entraîné la mort de 1,7 million de personnes, ont abouti à la destruction complète de la société. Toutes les valeurs de la famille ont été anéanties (amour, protection, tradition, religion) durant le régime de Pol Pot. De plus, dans un pays où le salaire moyen est de 25 dollars, la prostitution est souvent le seul moyen de survie. En effet, le travail sexuel est sensiblement mieux rémunéré que la majorité des solutions accessibles aux jeunes filles qui, généralement, n’ont pas reçu de formation.
L’endettement et la misère poussent certains parents à vendre leurs enfants à des proxénètes pour des sommes modiques.
Certains enfants vendent leur corps en échange de biens de consommation.
Une fois dans le milieu du marché du sexe, les enfants ont de plus en plus de difficultés à trouver d’autres sources de revenus. En quête de soulagements éphémères, ils deviennent souvent des consommateurs de drogues (euphorisants, dérivés d’héroïne comme le yam-yam), et tombent vite dans la spirale infernale des crises d’angoisse, de l’automutilation et des tentatives de suicide.
Avec un taux de 50% de prostituées séropositives, les clients locaux ou étrangers recherchent des enfants de plus en plus jeunes, en espérant diminuer le risque de contamination. On estime que certains enfants ont leur premier rapport sexuel commercial dès l’âge de douze ou treize ans. Un enfant qui entre dans la spirale de la prostitution sera infecté par le VIH au bout de quelques mois.
L’accès aux soins est pratiquement inexistant. Les enfants malades sont rapidement exclus de la société. Ils finissent leurs jours dans des conditions dramatiques. Il n’y a aucune prise en charge des traitements, les soins palliatifs et l’accompagnement en fin de vie ne sont pas actuellement proposés à cette population cambodgienne.
Le 19 novembre sera la « Journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants » ; sur ce site, vous pouvez signer la pétition : Non à un parti pédophile en Europe.
A chacun d’agir selon sa conscience, pour qu’un jour vous puissiez répondre sereinement à cette question : « Qu’as-tu fait pour m’aider ? ».
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