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Les commentaires de Décroissant



  • Décroissant 20 janvier 2023 13:40

    @tashrin

    Il serait équitable de citer Lionel Ragot, co-auteur de l’article de 2016, qui introduit bon nombre de bémols a la punchline en citant les biais dont celui-ci :

    « Ces analyses ont toutefois un angle mort. Elles se basent sur des moyennes qui cachent des situations très disparates au sein d’une même classe d’âge, notamment des différences dues à la classe sociale. A 62 ans, 25% des 5% des hommes les plus pauvres sont déjà décédés. Ces personnes, aux revenus par définition très modestes, ont payé des cotisations durant leur vie active, mais ne pourront jamais profiter d’une retraite ».

    D’autant que les Boomers (terme détestable car la génération n’est pas homogène) sont en voie de disparition accélérée, et que tirer une loi générale d’un phénomène transitoire est une démarche quelque peu bancale.

    Il est à noter que depuis cette date (2016), les différentes mesures prises (blocage des pensions, indexation partielle sur l’inflation et augmentation de la csg) ont déjà opéré un rabotage quasi indifférencié sur l’ensemble des pensions. La mise a contribution des retraités les plus aisés évoquée n’est pas de mise dans une logique néolibérale !



  • Décroissant 19 janvier 2023 22:06

    Pensum passablement alambiqué qui a pour mission de nous vendre la petite musique social-libérale qui monte (Nouvel Obs, Fondation Terra Nova, cimetière des éléphants hollandais…) : il faudrait faire contribuer les retraités car leur niveau de vie (notion aux contours flous) serait supérieur « en moyenne » à celui des actifs.

    Il n’échappe à personne « qu’en moyenne » ne signifie pas grand-chose, surtout quand les hauts salaires s’envolent et que les salaires de base restent bloqués très longtemps à leur valeur d’embauche.

    Dans une comparaison, il y a deux termes, et bizarrement (vous avez dit bizarre…) on occulte rapidement la faible progression des salaires, considérée comme naturelle, pour focaliser sur la hauteur des retraites qui pourtant décrochent très fortement depuis qu’elles ne sont plus indexées sur les salaires mais partiellement sur l’inflation, qu’elles ont été bloquées sous le quinquennat Hollande, et rabotées par l’augmentation de la csg en 2017.

    Cqfd, pas touche aux salaires, il convient de diminuer les retraites !

    En somme, il est urgent d’organiser un combat de pauvres sous l’œil goguenard des bénéficiaires de la rente qui viennent de se partager 80 milliards de dividendes en 2022 !

    Que les 150 ou 175 milliards d’euros distribués chaque année aux entreprises (1er source de dépenses de l’ Etat) ne soient pas assortis d’une demande d’un meilleur partage de la valeur ajoutée ne trouble personne ;

    Que incendiaires qui suppriment les cotisations sur les bas salaires et préconisent des primes elles-mêmes dépourvues de cotisations plutôt qu’une augmentation salariale, et ce faisant assèchent les caisses sociales, seraient aussi ceux qui crient au feu en dénonçant les déficits à venir, aucun problème ;

    Que le Fonds de réserve pour les retraites créé par Jospin en 1999 qui devrait apporter la bagatelle de 150 milliards en 2030 ait été en grande partie dilapidé par Sarkozy n’embarrasse pas la majorité sénatoriale RPR, on le comprend aisément !

    On peut aussi, et c’est heureux, partager d’autres visions :

    https://blogs.mediapart.fr/thibault-mercier/blog/130123/faut-il-baisser-les-retraites-actuelles-0

    https://blogs.mediapart.fr/yves-faucoup/blog/180123/moi-retraite

    https://www.youtube.com/watch?v=ylLmXRz5eTM




  • Décroissant 16 janvier 2023 12:55

    Il est troublant de constater le sens des priorités de la classe dirigeante ultra-libérale : alors que le bouclier tarifaire énergétique crée aujourd’hui un endettement de plusieurs dizaine de milliards d’euros (par entêtement dogmatique à ne pas vouloir tordre le cou du marché européen de l’électricité ou imposer les superprofits des multinationales de l’énergie), il serait urgentissime de prévoir tout de suite la résorption d’un hypothétique déficit des retraites bien inférieur à horizon 30 ans !

    D’autant que :

    - Les prévisions du COR sont loin d’être réellement alarmistes ;

    - Que les gouvernements macroniens se sont ingéniés à assécher les ressources des caisses sociales en promouvant les primes dépourvues de cotisations au détriment d’une augmentation des salaires porteuses de recettes accrues (les 80 milliards de dividendes versés aux actionnaires sont aussi le signe d’un partage déséquilibré de la valeur ajoutée). Ou quand les incendiaires crient au feu !

    - Que les réformes précédentes (2010 et 2014), aux conséquences décalées dans le temps pour les rendre acceptables, produisent aujourd’hui pleinement leur effet de rabot, rendant moins nécessaires la prise de mesures urgentes.


    Le point de vue d’un économiste indépendant :

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/120123/retraites-les-arguments-du-gouvernement-la-loupe




  • Décroissant 14 janvier 2023 19:10

    @C’est Nabum
    Bah non, juste une référence/révérence au rapport du Club de Rome de 1972 exposant les limites de la croissance et la finitude des ressources !



  • Décroissant 14 janvier 2023 13:23

    Quand l’idéologie conduit au déni de la réalité : les nappes phréatiques n’ont jamais été aussi basses et le gouvernement envisage de soutenir la création de plusieurs dizaines de mégabassines les épuisant encore plus !

    https://www.nouvelobs.com/ecologie/20230113.OBS68266/les-nappes-phreatiques-a-des-niveaux-preoccupants-sur-une-grande-partie-de-la-france.html

    https://reporterre.net/Les-nappes-phreatiques-trop-basses-malgre-la-pluie



  • Décroissant 12 janvier 2023 18:04

    @titi

    Il est vrai que le titre générique « bassine » prête à confusion, et je soupçonne une malice de l’auteur pour moquer la trompeuse communication des instances gouvernementales.

    Il convient en effet de distinguer « bassines » (en général de surface réduite et que l’on peut installer presque partout en profitant du dénivelé pour bénéficier aussi du ruissellement) et « mégabassines » (photo de l’article : à noter au coin à droite la maison qui donne l’échelle du bouzin) dont les berges s’élèvent à plus de quinze mètres au dessus du niveau du sol, et pour lesquelles -vous en conviendrez aisément si vous êtes de bonne foi- le ruissellement est exclu, seul le pompage peut être utilisé.

    Ceci posé, je n’ai jamais utilisé que le terme « mégabassine » dans mes commentaires précédents.


    La question des bassines est tout autre, selon qu’elles sont des retenues collinaires comme par exemple dans le Tarn et Garonne exclusivement alimentées par le ruissellement ou barrages provoquant la disparition d’une zone humide et privant d’un débit suffisant les exploitations situées en aval, comme le lac de Caussade ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Caussade )


    Plus que la période du pompage, c’est en fait le niveau des nappes phréatiques qu’il faut prendre en compte : si la recharge ne s’est pas effectuée correctement, la période importe finalement peu. Ce qui est indiqué dans l’article de Greenpeace (Ces pompages ont beau avoir lieu en hiver, ils accentuent la pression sur les ressources en eau, alors que les nappes phréatiques peinent à se reconstituer).

    Les pertes liées à l’évaporation, sujettes à discussion, sont moins pénalisantes que le processus d’accaparement d’une ressource naturelle qui va se faire de plus en plus rare au profit de quelques uns en introduisant également un déséquilibre environnemental : (Par ailleurs, les méga-bassines ont un impact sur le milieu naturel et la biodiversité. En stockant une eau qui se serait infiltrée dans les sols ou aurait ruisselé dans les cours d’eau, elles privent les écosystèmes environnants d’une ressource vitale, qui permet notamment aux zones humides et aux sols de se reconstituer pendant la période hivernale) : autre extrait de l’article de Greenpeace.


    Les scientifiques dont je ne suis pas parlent de mal adaptation, j’aurais plutôt tendance à parler de solution en trompe l’œil. L’été français, faute de précipitations suffisantes, ne convient pas à l’évidence à la culture de plantes tropicales : on poursuit dans l’erreur ou on change de culture, la solution devrait s’imposer d’elle-même, en dehors de tout parti-pris sur l’écologie.




  • Décroissant 11 janvier 2023 17:24

    @titi

    Je ne connaissais pas (hormis par le biais du film « Ridicule ») la Dombes. Cet exemple est intéressant car les étangs ont été creusés dans une région préalablement marécageuse en se servant de l’argile (morainique) pour étancher (comme pour la plupart des mares). Ingénieux. C’est une mise en valeur de la ressource locale où l’on reconnaît tout le savoir-faire des moines.


    A l’inverse, les mégabassines sont bâties en surélévation artificielle, rendues étanches par une bâche EPDM et non approvisionnées par une ressource de surface préexistante, mais en pompant comme des Shadocks dans la nappe phréatique. L’exact opposé.


    Il n’y a donc pas lieu d’être surpris si l’adaptation coup de pouce à une situation naturelle se révèle non perturbatrice des équilibres préexistants, à l’inverse des délires techno-productivistes qui ne s’adressent qu’à une partie de plus en plus restreinte de la population en monopolisant de surcroît l’argent public.




  • Décroissant 11 janvier 2023 11:35

    @titi

    Tout est aussi question de vocabulaire et de localisation : les mégabassines (situées en plaine) n’ont strictement rien de commun avec votre exemple de retenues (en haute montagne). Par ailleurs ruissellement et infiltration sont antinomiques : je viens de Normandie où l’on avait trouvé malin à une certaine époque de planter dans le sens de la pente et de poser des drains qui provoquaient invariablement des inondations en aval !


    Votre phobie anti-écologie vous fait passer dans l’article sur le Chili à côté des conclusions des chercheurs : Tout d’abord, en accumulant l’eau dans des zones spécifiques, « on modifie sa distribution dans l’espace et on déconnecte l’eau de son cycle naturel ». Ensuite, « on diminue la quantité d’eau disponible à cause de l’évaporation » et enfin, « on interfère sur le temps nécessaire pour que l’eau se régénère ». Si « on puise l’eau dans les nappes phréatiques, on capte une eau fossile accumulée depuis des décennies et on affecte, là aussi, le cycle de l’eau ».


    Enfin, il faut se méfier des généralisations hâtives : les petites exploitations représentent encore un tiers des exploitations agricoles avec une nette progression du bio et du maraîchage : petit paysan pas encore mort !



  • Décroissant 10 janvier 2023 18:04

    @titi

    Sauf erreur de ma part, l’alimentation en eau des mégabassines (telles que sur la photo de présentation de l’article) se fait exclusivement par pompage dans les nappes phréatiques, il est nulle question de ruissellement.

    Or du fait des hivers plus secs et des été toujours plus chauds, la recharge de ces nappes s’effectue plus difficilement, provoquant l’asséchement de nombreux cours d’eau. On est tout bêtement dans une logique de vases communicants : ce qui va être soutiré pour soutenir coûte que coûte une agriculture productiviste hors-sol va manquer pour toutes les autres utilisation de l’eau, ce bien commun qui risque de se faire de plus en plus rare (cf. conflits d’intérêt sur les pompages des eaux minérales Volvic/Danone ou Vittel) alors que l’exemple du Chili ( https://reporterre.net/Au-Chili-les-megabassines-nefastes-depuis-35-ans ) devrait retenir notre attention.

    Le rôle de ces mégabassines étant de soutenir majoritairement les productions de maïs, il est permis de se demander si vouloir à tout prix cultiver en France cette plante d’origine tropicale demandant beaucoup d’eau pendant la période estivale où celle-ci est particulièrement rare n’est pas un aveuglement coupable alors que de nombreuses alternatives existent (sorgho, soja, lupin...) ?



  • Décroissant 16 décembre 2022 15:18

    @alinea
    Le Lot sans hésiter : 170.000 habitants (on ne se marche pas sur les pieds), une foultitude de chemins et d’itinéraires de randonnée équestre et encore (pour combien de temps) une tradition d’entraide paysanne !

    https://www.cahorsvalleedulot.com/explorer/evadez-vous-sur-les-chemins/sur-la-route-de-saint-jacques-de-compostelle/1000-mains-a-la-pate-sur-le-gr65/





  • Décroissant 6 décembre 2022 17:53

    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

    Bonjour Ouam,


    Simple citoyen, adhérant au mouvement d’idées de la Décroissance (https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9croissance), je n’ai pas particulièrement vocation à représenter les diverses tribus gauloises écologistes (les écolos).

    Pour faire court, il est navrant de constater que ce qu’il est convenu d’appeler le macronisme qui a fédéré en 2017 moins de 25 % des suffrages sur des idées façonnées par le marketing et la propagande communicationnelle, réussisse à gouverner en manipulant les faits et en opposant les uns aux autres (diviser pour mieux régner). Ce site et cette discussion en sont le reflet.

    Ce pourquoi aussi il me paraît réducteur de toujours chercher une solution simple (le responsable bouc émissaire désigné) à une situation complexe où les décideurs au pouvoir (diverses commissions hourdées de sur-diplômés, instances technocratiques imbues de leur supériorité de caste et personnel politique idoine) sont aux abonnés absents dès que la situation dérape (responsables mais pas coupables).

    Ainsi que je le rappelais plus haut, la fermeture de Fessenheim avait auparavant toujours été conditionnée par les gouvernements successifs à la mise en route (initialement prévue en 2012) de l’EPR de Flamanville, lequel, décidé en 1989 et autorisé en 2007, cumule retards, déboires techniques et déficits abyssaux (quand on y ajoute les engagements à l’étranger).

    Si cet engagement pragmatique avait été respecté (ou si la centrale de Flamanville avait été mise en service entre-temps), nous n’en serions pas au marasme actuel.

    La décision de fermer résulte d’un acte et calcul politique (https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/entre-les-lignes/la-fermeture-de-fessenheim-un-choix-politique-que-les-politiques-ont-du-mal-a-assumer_5329498.html) dénué de toute vision stratégique (il faut dire que confier la nation à un banquier d’affaires …).

    De même que le choix de soi-disant asphyxier économiquement la Russie (l’inénarrable baltringue à l’économie) en se privant du gaz et du pétrole russes sans même vérifier que nous en serions capables en dit beaucoup sur l’intelligence visionnaire de nos dirigeants.

    On est aussi en droit de s’interroger sur la défausse du Pdg d’Edf qui est passée crème (voir plus haut) : quel est le dirigeant d’une entreprise privée (et non semi-publique) qui laisserait se dégrader depuis 7 ans son outil de travail au point de se priver temporairement de 50 % de son outil de production ? Nos voisins allemands qui avaient choisi une sortie rapide et définitive du nucléaire en 2011, sont aujourd’hui capables de remettre en route du jour au lendemain leurs 3 dernières centrales parce que convenablement entretenues : question de culture et de rationalité de pensée.


    Quant à la validité de la surgénération (Superphénix puis Astrid), hypothèse séduisante qui postule la production de son propre combustible en éliminant une partie des déchets de longue durée, je n’ai pas, à l’instar de beaucoup d’intervenants ici, la culture scientifique suffisante pour porter un jugement correct sur ce dossier complexe, autant technique que politique, qui a toujours ses supporters (https://www.transitionsenergies.com/france-a-presque-abandonne-surgeneration-avenir-nucleaire/).




  • Décroissant 4 décembre 2022 12:02

    Question d’honnêteté intellectuelle, quand on cite des sources, on ne choisit pas uniquement celle qui colle le plus à sa démonstration !

    Vous imputez la responsabilité originelle (La première grosse erreur) aux écologistes mis tous dans le même paquet, je persiste à croire que le costume est taillé trop grand pour eux.

    J’ai lu sans doute comme vous la défausse de Jean-Bernard Lévy qui met en cause le tournant de 2015 (loi réduisant la part du nucléaire dans le mix électrique à 50 %) pour légitimer un recrutement plus axé sur le futur démontage que sur l’entretien.

    On peut aussi rembobiner différemment le film : après la déroute d’Aréva et la reprise par EDF de sa filière nucléaire, les déficits se sont accumulés (Flamanville : budget multiplié par 6, les 13 ans de retard sur Olkiluoto qui on occasionné d’importantes indemnités, les réacteurs d’Hinkley Point suivant le même chemin (https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/edf-la-facture-des-reacteurs-epr-anglais-explose-a-plus-de-25-milliards-de-livres-1408337) sans compter l’obligation faite à EDF de revendre 30 % de sa production à vil prix à ses concurrents.

    En gestionnaire pragmatique (le terme bon renvoie trop au sketch des Inconnus sur les chasseurs), il est fort à parier qu’il a effectué les coupes sombres dans les secteurs de l’entretien, différé dans le temps alors même que, depuis 2015, il y avait la possibilité de recruter, missionner ou former le personnel spécifique qui est venu à manquer (soudeurs en particulier).

    A cela s’ajoute le télescopage de la fermeture de Fessenheim qui ne devait intervenir initialement qu’après la mise en service de Flamanville. Cette fermeture a été actée par E. Macron pour des motifs politiques (https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/entre-les-lignes/la-fermeture-de-fessenheim-un-choix-politique-que-les-politiques-ont-du-mal-a-assumer_5329498.html) qui à mon sens ont peu à voir avec la pression des écologistes qu’il ignore souverainement.

    Que les écologistes prônent une sortie du nucléaire, c’est une banalité, que leur influence diffuse ait peu ou prou provoqué les erreurs décisionnelles constatés, c’est leur accorder trop d’importance dans le déroulement des évènements : les péripéties de la construction de l’EPR de Flamanville, certes un prototype, avec ses problèmes de cuve, de trou dans le béton, et autres problèmes techniques symbolisant une cruelle et significative perte de compétences ont plus probablement accéléré le processus de retrait avec les conséquences que l’on constate aujourd’hui.

    Je ne vous convaincrai pas, ce n’est pas le but de la contradiction. Mais je trouve personnellement que l’air du temps qui vise à livrer à la vindicte publique des boucs émissaires faciles (boomers, khmers verts, escrologiques, etc.) est assez détestable et ne créé pas les conditions de calme et raison que vous revendiquez.




  • Décroissant 3 décembre 2022 19:03

    @lecoindubonsens

    Au sujet de mes sources, il y avait aussi celle-ci en haut de la page :
    France, 2015 ADEME « vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050 »

    https://www.sortirdunucleaire.org/France-2015-ADEME-Vers-un-mix-electrique-100

    L’ADEME n’est pas un repère d’écolos irresponsables.


    Avec calme, cœur et raison, disiez-vous




  • Décroissant 3 décembre 2022 18:45

    @lecoindubonsens

    Oh camarade ! Tout doux. Vous faites l’erreur classique de confondre décroissance et écologie poltique : à titre d’exemple Jean-Marc Jancovici est devenu ces dernières années un des principaux porte-voix de la décroissance en France.

    Mais considérer les écologistes comme les premiers responsables du merdier actuel, avouez que c’est un raccourci plutôt saisissant vu leur médiocre poids politique. Et démarrer un raisonnement avec une prémisse fausse laisse en général mal augurer de la suite.



  • Décroissant 3 décembre 2022 17:51

    Frappé au coin du bon sens (et de la paresse d’esprit) : quel est le bouc émissaire le plus évident, sinon « les écolos » coupables, forcément coupables de l’entretien négligé du parc électro-nucléaire !!

    Ben tiens, mais c’est bien sûr !

    Les scénarios de sortie du nucléaire publiés les plus optimistes prévoyaient une progressivité de 20 à 30 ans, pas de laisser aller à vau-l’eau l’entretien des centrales au demeurant le plus souvent sous-traité à des entreprises privées moins qualifiées (dogme ultra-libéral) :

    https://www.sortirdunucleaire.org/scenarios

    A tout prendre, autant les rendre aussi responsables des retards du chantier de Flamanville, de celui d’Olkiluoto en Finlande, ou bien des problèmes de l’EPR de Taishan, voire de la faillite d’Areva…

    Quid des grands corps de l’état (Ingénieurs des Mines et Enarques) au manettes sans partage de ce secteur depuis tant d’années ?



  • Décroissant 2 décembre 2022 14:08

    @Hervé Hum
    @Géronimo howakhan

    L’association Maisons Paysannes de France , reconnue d’utilité publique, apporte conseils et expertises sur le bâti ancien depuis plus de 50 ans et évite bon nombre d’erreurs dans la préservation de celui-ci. Cotisation dérisoire donnant accès à une revue trimestrielle toujours passionnante.

    https://maisons-paysannes.org/

    https://nuage.numericloud.eu/s/cZBBZdj45fJPm6Z




  • Décroissant 14 novembre 2022 13:23

    @titi
    C’est dommage que vous restiez sur des a priori alors que les informations infirmant vos allégations sont disponibles :

    - si l’étude universitaire (citée plus haut) s’arrêtait au chiffre (en moyenne) de 1.400 heures annuelles, c’est qu’aux 5 semaines de congés payés, il convient d’ajouter les jours fériés lorsqu’ils ne tombent pas un samedi et un dimanche, soit théoriquement 1.607 heures, mais comme tous les salariés ne travaillent pas à plein temps, le chiffre descend en fait à 1.400, supérieur toutefois à celui de l’Allemagne qu’on ne cesse pourtant de citer en exemple ;

    - la création de la CADES en 1996, alimentée entre autres par la CRDS, aurait du permettre le remboursement intégral de la dette sociale cantonnée en 2009 si les divers gouvernements n’avaient pas chargé la barque en faisant supporter à la sécu des dépenses du budget général ;

    - le régime de retraite enregistre un excédent de 900 millions en 2021 et prévoit un excédent de 3,2 milliards en 2022. Par la suite, le COR prévoit une faible évolution des dépenses du système de retraite jusqu’en 2032 (effet des réformes précédentes et disparition de la génération du baby-boom), au-delà les prévisions n’ont guère de sens en raison de la multiplicité des incertitudes.

    On est donc loin du tonneau des danaïdes, tout dépend au final des choix de société effectués !

    Je pense que nous allons en rester là, étant fort éloignés de l’objet de l’article ce qui n’est guère correct pour l’auteur.

    Si vous avez un moment, intéressez-vous à l’oeuvre de Jean Fourastié, économiste plutôt classé à droite, qui imaginait dans les années soixante que l’homme pourrait prochainement ne travailler que 40.000 heures (30h/semaine, 40 semaines par année pendant 35 ans) en raison du progrès technique et des gains de productivité, dégageant ainsi du temps pour les loisirs, mais saisit par une prémonition, envisageait que la classe sociale à laquelle il appartenait préférerait capitaliser ces gains plutôt que les répartir équitablement. Nous y sommes, avec en outre comme première dépense de l’État (140 milliards) les aides aux entreprises (et corollairement aux actionnaires) : https://lvsl.fr/plus-de-140-milliards-deuros-par-an-la-hausse-exponentielle-des-aides-aux-entreprises/



  • Décroissant 13 novembre 2022 19:54

    @titi
    Désolé d’avoir déçu...

    Je n’ai évoqué le CNR qui semble être votre bête noire que pour dater la création de la sécu aujourd’hui confrontée à un cumul de déficits (remboursement des vaccins et tests covid et pertes de ressources) et vous partez au quart de tour sur cet élément extrait de son contexte en faisant au passage un contre-sens : le temps de travail hebdomadaire de 48 heures (1.900 heures par an à l’époque pour 1.400 aujourd’hui : https://ses.ens-lyon.fr/ressources/stats-a-la-une/levolution-de-la-duree-du-travail-en-france-depuis-1950 ) était lié à la reconstruction d’après-guerre et non aux décisions du CNR.

    Par ailleurs, les comparaisons entre époques s’avèrent toujours délicates : mon père qui a vécu cette période des Trente Glorieuses a pu prendre sa retraite à 60 ans avec 37,5 années cotisées et un calcul de la pension effectuée sur les 10 meilleures années, ça ferait plutôt rêver aujourd’hui.

    Au temps pour les vieux poncifs !...



  • Décroissant 13 novembre 2022 14:21

    @titi

    Bonjour,

    Dans tout projet d’ampleur devant bousculer les habitudes et usages préexistants, il devrait y avoir deux étapes : une première étape d’explication/exposition des données engagée par la puissance publique (et il me semble que sur le sujet de l’éolien, les différents gouvernements ont souvent atermoyé, manquant de transparence et de pédagogie faute d’un engagement assumé), et une deuxième étape d’enquête publique qui présente cependant un biais bien souvent dénoncé : seul l’avis du commissaire enquêteur compte (même avec 90 % de réponses défavorables), ce qui ne favorise pas l’acceptation. Cela dit, l’intérêt commun doit effectivement être privilégié dans des délais raisonnables, d’autant que l’éolien offshore présente objectivement plus d’atouts que le terrestre.

    Mais l’appellation « biens communs » est plutôt associée aux infrastructures intégralement financées par le budget de la nation : le réseau de voies ferrées, les canaux, naguère les autoroutes, les barrages hydro-électriques, le parc électro-nucléaire, la gestion des forêts domaniales, et par extension les constructions collectives datant du Conseil National de la Résistance (régime général de la sécurité sociale), ou les ressources naturelles profitant à tout un chacun comme l’eau qui va tendre à disparaître.

    La tendance est à la privation, rampante avec les partenariats public-privé (qui permet le pantouflage de bon nombre d’ex haut-fonctionnaires), ou programmée en diminuant les ressources des organismes (accorder une prime plutôt qu’une augmentation de salaire permet le plus souvent la suppression de cotisations qui n’alimenteront plus les caisses progressivement asphyxiées, afin de favoriser le recours aux privés du type BlackRock) ou bien l’ouverture à la concurrence sous la pression des institutions européennes (Sncf, bientôt la découpe d’Edf…).

    Il n’y a pas lieu d’être dogmatique si le service rendu est supérieur, mais la privatisation des profits associé à la socialisation des pertes pendant que la dette augmente, cela ne peut guère s’apparenter à une saine gestion : dans les comptes d’une entreprise, l’emprunt (dette à long terme) sert à financer les investissements (rentabilisables) et non les dépenses courantes ( rôle des crédits de trésorerie). En d’autres termes, vendre à l’encan les bijoux de famille témoigne d’une absence de vision à long terme préoccupante !