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Les commentaires de Brunehaut



  • Brunehaut 23 janvier 15:16

    Bonjour. Je voudrais juste témoigner en tant que fille de deux octogénaires.

    Pour des raisons diverses ( carences nutritionnelles pendant leur croissance, professions physiquement pénibles au cours de leur vie et, bien sûr, usure du corps avec le temps ), mes parents souffrent de douleurs chroniques qui sont très mal, très peu soulagées par les médicaments. Une fois la morphine exclue sur la durée, il leur reste à supporter au jour le jour des souffrances liées à l’arthrose sévère et à des pathologies dégénératives du squelette qui dégradent considérablement leur qualité de vie. Sans compter les effets secondaires de médicaments peu efficaces.

    J’ai constaté deux choses. D’une part, il semble régner chez pas mal de médecins un certain fatalisme face aux maux du grand âge : « que voulez-vous ! Il ne faut pas vieillir ! » ; « une radio, à votre âge, ce n’est pas vraiment nécessaire ... Et puis, ça coûte cher ! ».

    D’autre part, je m’étonne beaucoup que la recherche ait si peu investi le champ de la gériatrie et notamment du traitement de la douleur alors que la population est appelée à vieillir. Parce que les médecins ne semblent disposer que d’un nombre limité de médicaments aux effets discutables ...

    Quant à l’alternative des produits naturels ( phytothérapie ), c’est décidément la médecine des bien portants. Alors que faire ?



  • Brunehaut 18 janvier 11:25

    Je vous rejoins. Pour moi, ce sont le latin et le grec qui m’ont permis de m’approprier vraiment la grammaire française ( pour laquelle, depuis le primaire, j’avais peu d’intérêt ). Et puis, quel bain de culture ... Il y en a aujourd’hui des livres  à succès  qui seraient juste bons pour le pilon si l’on relisait la sagesse, la clairvoyance, la profondeur des auteurs de l’Antiquité ! Sans compter qu’ils sont à la source de notre civilisation. L’Outre-Atlantique nous enseignera toujours comment faire plus de consommateurs. Mais si l’on réfléchit à ce qu’est l’homme, il est difficile de ne pas tourner son regard vers la Méditerranée. 



  • Brunehaut 18 janvier 11:09

    @SilentArrow
    Le privé n’est ni plus, ni moins compétent. Il s’oppose à la mixité sociale, ce qui lui vaut d’échapper aux élèves les plus défavorisés avec leurs problèmes et leurs lacunes ( dont les enfants issus de l’immigration ) et il accueille très peu d’enfants handicapés bénéficiant d’aménagements scolaires. Pour la plupart, les élèves du privé ont des parents qui valorisent l’école avec un projet d’éducation.
    Pour comparer l’efficacité pédagogique des deux écoles, encore faudrait-il que les conditions soient les mêmes. Mais le jour où les Français et, parmi eux, A.Verdier - Molinié, voudront bien se donner la peine de comprendre...



  • Brunehaut 15 janvier 10:57

    Disons qu’elle a eu le peu d’intelligence de justifier son choix d’éducation élitiste par les manquements de l’école publique ... dont les politiques des gouvernements successifs, notamment depuis 2017, sont largement responsables. Si les remplacements ne sont pas assurés, c’est que les profs manquent du fait des suppression de postes ( Lemaire y pense encore ) et du manque d’attractivité du métier ( peut-être celui, dans la fonction publique, sur lequel les Français crachent le plus ). On pourra réformer à la marge ( formations pendant les vacances, heures de remplacement mieux rémunérées ), rien ne changera fondamentalement.

    Les Français, jaloux et méprisants, ne veulent pas d’enseignants bien payés. Pas plus que d’une école exigeante ; retrouver les copains, manger bien et bio à la cantine, faire des activités en classe comme au centre de loisirs avec des profs pas trop embêtants, étant entendu que bonnes notes et diplômes sont un dû... Voilà toute l’ambition des parents français pour leur progéniture. Dans ces conditions, ne vous étonnez ni de la chute du niveau des élèves, ni de la désaffection du métier d’enseignant !

    Oudéa Machin s’attaquera au problème, vraiment ? Sur la foi de quoi vous basez-vous pour y croire ?



  • Brunehaut 25 novembre 2023 09:46

    @Spartacus Lequidam
    Vous vous sentez mieux ?
    Les primes dont vous parlez n’existent quasiment pas pour les profs. Vous confondez avec les autres fonctionnaires qui, même en catégorie B, grâce aux primes, gagnent plus qu’eux.
    26 % de démissions en plus entre 2020 et 2022 dans l’Educ Nat... Si peu de candidatures aux concours 2024 que le ministère a dû prolonger la période d’inscription... Ils sont où, les privilèges qui rendraient la profession enviable ?
    Si beaucoup de profs ne travaillaient pas, comme vous dites, ça fait longtemps que le paquebot aurait pris l’eau ! Il ne tient encore que par leur engagement. C’est pourquoi je rêve du grand jour où tous mettraient l’arme au pied ; ça créerait une belle pagaille !
    Et, pour information, je ne suis pas ( plus, depuis belle lurette ) de gauche. Cela existe et n’est pas si rare. En revanche, je me flatte d’avoir une autre conception philosophique de l’utilité sociale dans ce pays. La vôtre, réduite à la création de richesses mesurables, est bien étroite.  



  • Brunehaut 21 novembre 2023 10:56

    Que la milice soit privée ne change rien à l’affaire. On est bien d’accord qu’elle assume, jusqu’à un certain point, une mission « publique ».



  • Brunehaut 21 novembre 2023 10:54

    Il y a quand même un problème avec l’emploi probable de prisonniers de droit commun par Wagner. 

    Ce n’est pas la première fois que l’Etat russe les utilise pour faire le sale boulot. Qu’on se souvienne de leur rôle de gardiens au Goulag. Ils ont laissé un sinistre souvenir aux prisonniers politiques ; il faut relire Chalamov... 



  • Brunehaut 21 novembre 2023 10:45

    Ce qu’ils détestent dans Noël, les « libres penseurs », c’est sa dimension spirituelle. Il ne faudrait surtout pas que les gens oublient d’être des consommateurs avant tout ... Et pire encore, qu’ils aillent s’imaginer qu’il existe plus grand qu’eux. Non mais ! Et s’ils étaient capables de sortir de l’individualisme, de l’égoïsme, du matérialisme, où irait-on ? 



  • Brunehaut 15 novembre 2023 10:54

    @Yann Esteveny
    Cela fait longtemps que les professeurs ne font plus étudier Tartuffe, en tout cas au collège. 



  • Brunehaut 7 novembre 2023 10:44

    Quand je mets en cause les institutions, je vise :

    -l’Education Nationale, contre l’avis de beaucoup de professeurs, même si un certain nombre d’entre eux partagent l’idéologie libertaire ;

    -l’ASE qui, aveuglée par son souci de protection de l’enfance, excuse trop souvent les jeunes et condamne les parents cadrants ;

    -la justice, indulgente à l’égard des mineurs malgré un certain durcissement ces derniers temps et évitant autant que possible le répressif ; 

    -les professionnels de santé qui, de la pédiatrie à toutes les disciplines de la santé mentale, ont apporté leur caution scientifique à la déconstruction de l’autorité parentale. 



  • Brunehaut 7 novembre 2023 10:13

    Bonjour. 

    Je ne partage pas votre a priori favorable sur Attal. Il ne fait que de la com.

    En revanche, le déficit d’éducation des enfants et des jeunes aujourd’hui est l’un des problèmes majeurs de la France. J’habite dans une région peuplée encore presque exclusivement de Français de souche et c’est catastrophique ! Le problème ne se résume donc pas aux jeunes issus de l’immigration ou aux foyers mono-parentaux comme les médias le laissent entendre. Il est culturel, civilisationnel.

    C’est la première difficulté à laquelle se heurtent au quotidien les enseignants. Et toutes les institutions contribuent à renforcer les jeunes dans leur toute-puissance, donnant tort parfois aux parents qui font bien leur travail. L’idéologie est, comme vous l’évoquez, à la bienveillance et au laxisme, entravant les efforts de ceux qui, à la maison ou dans leur travail d’éducation, s’efforcent de poser un cadre ou de maintenir des exigences. 

    Cet environnement culturel développe l’individualisme, l’égoïsme, l’indifférence à l’autre et au bien commun ( ce n’est pas un hasard si on en est à recommander des cours « d’empathie » à l’école ! ) Il modifie le rapport au travail dans lequel les jeunes ne recherchent plus l’utilité sociale mais seulement l’épanouissement personnel. Et il conduit à abandonner la vie politique puisque l’on n’a plus conscience du lien qui nous unit à la cité en tant qu’animal social.

    Ce qu’une éducation doit faire grandir chez l’enfant, c’est, bien sûr, la capacité à être heureux ( et chez les Grecs de l’Antiquité, une vie heureuse, c’est d’abord une vie bonne ) mais aussi à mettre en oeuvre les qualités nécessaires à la survie de la société. En France aujourd’hui, plus généralement en Occident, il y de quoi être préoccupé ... 



  • Brunehaut 24 octobre 2023 17:44

    Il existe beaucoup de beaux livres pour les enfants. J’ai juste un regret mais je n’enseigne pas les lettres comme Rosemar et j’aimerais bien qu’elle me donne son avis : pourquoi les enseignants du primaire mais aussi du collège sous-exploitent-ils aujourd’hui les classiques de la jeunesse ( et les classiques tout court ) ?

    Ainsi ma fille, âgée de 23 ans aujourd’hui, n’a jamais étudié de fables de La fontaine à l’école ; elle les connaît par la maison. Je sais pourtant que certaines fables, apprises en récitation, ont constitué le bagage philosophique de bien des gens qui arrêtaient l’école au certificat d’étude et ce, tout au long de leur vie ! Maintenant, si les parents ne sont pas eux-mêmes lecteurs et bien (in)formés, les jeunes passent à côté de la culture littéraire française qui se construit dès l’enfance.

    Les enseignants sont-ils encore eux-mêmes nourris par les classiques ? J’ai l’impression qu’ils ont renoncé à les transmettre ! 



  • Brunehaut 18 octobre 2023 11:13

    Il faut lire le discours hier de Mme Mickaëlle Paty pour bien situer la lâcheté où elle se trouve, dans l’Education Nationale et dans la société, et pour comprendre que rien n’a changé, comme elle le dit et contrairement à ce qu’on affirme, depuis l’assassinat de Samuel puisqu’il y a eu Dominique.



  • Brunehaut 18 octobre 2023 11:07

    @rosemar
    Je suis un peu ennuyée de lire et d’entendre que les enseignants ont peur. Dominique n’a pas eu peur quand il a exposé sa vie pour protéger ses élèves. Samuel n’a pas eu peur quand il a défendu des valeurs républicaines contre un obscurantisme mortifère. Les enseignants ne sont sans doute pas tous des héros mais ce ne sont pas non plus des poules mouillées. Ils montent au front tous les jours et dans des contextes souvent difficiles.
    Si l’auto-censure est présente face aux contestations et, parfois, aux menaces d’élèves et de parents musulmans, c’est que l’institution se couche. Peut-être moins qu’avant Samuel Paty. Mais l’Educ Nat préfèrera toujours un prof dont « le savoir-faire »et « la diplomatie »ménagent le public scolaire à l’enseignant courageux qui n’hésite pas à aller au conflit. Il n’est donc pas étonnant qu’on trouve beaucoup de candidats au baissage de froc : ça passe pour une qualité professionnelle !
    Quant à Atal, il s’adresse à l’opinion publique. Rien pour réformer l’école pour la bonne raison que son paradigme est celui de sa majorité : la démocratisation du savoir est un luxe inutile. 



  • Brunehaut 12 octobre 2023 09:24

    @Octave Lebel
    Je suis d’accord avec vous. Beaucoup de mères isolées sont d’abord des femmes courageuses et dévouées qui n’ont pas choisi d’être dans leur position.
    Mais cela n’occulte pas la responsabilité, un principe aujourd’hui souvent oublié. Si l’Etat ( social ) ne s’efforçait pas de se substituer au père absent ou défaillant, y aurait-il autant de familles monoparentales ? Quant aux enfants... Je veux bien qu’il existe des divorces intelligents et des familles recomposées équilibrées. Heureusement ! Mais moi, que voulez-vous, j’ai eu les confidences de nombreux élèves ... Et je sais que, souvent, ce n’est pas rose pour eux et que, parmi les causes de l’insuffisance de l’école ( à tout réparer ), on trouve la déstructuration de la famille. Le sujet est tabou, idéologiquement sensible. Mais, bon gré mal gré, il s’imposera de plus en plus à notre société du fait de ses conséquences ... 



  • Brunehaut 26 septembre 2023 14:27

    Je suis la seule ou d’autres se demandent aussi où les Français vont prendre l’argent pour accompagner comme des veaux de tels investissements : voiture électrique, isolation des logements, pompe à chaleur... 

    Nous vivons quand même dans un pays où le salaire médian atteint péniblement 1800 euros et le salaire moyen 2400 euros... La France, ce n’est pas que le socle électoral de Macron !



  • Brunehaut 25 septembre 2023 09:20

    @mmbbb
    C’est vrai. Dans chaque académie, il existe dans le public ou le privé quelques rares bons établissements où sont éduqués dans l’entre-soi les enfants de la bonne « bourgeoisie ».



  • Brunehaut 25 septembre 2023 09:17

    @LeMerou
    Sur les enseignants, vous vous trompez car beaucoup voudraient revenir à une école qui, d’abord, instruit mais en sont empêchés conjointement par l’institution et la société. Quant aux remplacements, ce n’est pas leur faute si l’on constate une pénurie de profs. A force de les mépriser, de les critiquer, de les contester, de les caricaturer, on n’en trouve plus. C’est tout et ça va durer. 



  • Brunehaut 23 septembre 2023 12:05

    Attal, peut-être aidé en cela par l’actualité, communique essentiellement sur des problèmes périphériques à l’école : abaya, harcèlement scolaire, uniforme... 

    A l’école primaire, publique ou privée, on ne fait plus  ou quasiment  de rédaction en CM2. Le niveau de compréhension des mathématiques, à l’entrée au collège, nous place au dernier rang de l’Europe ( voir le Conseil Scientifique de l’Education Nationale ). Voilà les problèmes essentiels. 

    Les causes ? En bonne partie ( mais pas seulement ), le niveau de formation des enseignants actuels vu les conditions de recrutement. Tant qu’on n’aura pas restauré la dignité des savoirs et de ceux qui les transmettent ( matériellement et moralement ), les meilleurs étudiants, dans leurs disciplines respectives, continueront de fuir l’enseignement. 

    Attal et consort envisagent-ils de s’y attaquer vraiment ? Que nenni ! Ils veulent contractualiser les enseignants, c’est-à-dire éteindre le statut des fonctionnaires de l’Education Nationale en le rendant toujours moins attractif. Et ce n’est pas en recrutant des profs destinés à être moins coûteux et plus précaires qu’on attire l’élite ! 

    Conclusion : trouver un enseignant qui maîtrise lui-même les règles de l’écriture pour pouvoir les transmettre relèvera de plus en plus de la gageure ! Souvenez-vous de Coluche, instit dans un film, qui apprenait d’une bonne élève la conjugaison du passé simple avant d’entrer en classe... C’est d’actualité ! 



  • Brunehaut 7 septembre 2023 14:30

    @berry
    Non. l’immigration n’est pas seule responsable de l’indiscipline, ni de la baisse du niveau. Il y a en France beaucoup d’établissements scolaires sans ( quasiment ) d’immigrés mais où les « incivilités » sont légion et le niveau scolaire faible. Les causes sont multiples mais il faut les rechercher d’abord dans l’idéologie qui sévit dans l’Educ Nat.