• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Les commentaires de Fanny



  • Fanny 4 mars 2011 01:18

    @brieli

    Vous me rappelez des souvenirs de jeune chercheur dans un labo où apparaissait le Pr Got, au début des années 70. Fallait se planquer pour en fumer une, sinon gare, il se fichait dans une colère noire. Certains WE, fallait participer à des courses de vélo qu’il organisait (sur 10 km). Lui faisait Paris-Brest en clou. Un moine civil, c’est sûr. Mais un type qui a fait progresser la science, c’est certain. Dans le milieu des toubibs, il était le seul de ma connaissance ayant une approche scientifique rigoureuse. J’ai une certitude : des milliers de Français lui doivent la vie. Et une autre : la vie selon le père Got peut paraître un peu triste, voire austère. Pour conclure, je citerai (de mémoire) un ancien ministre : « quand y en a un, ça va, c’est quand y en a beaucoup que ça devient un problème ».   



  • Fanny 18 juin 2010 18:30

     

    Quelle que soit la nature du pétrole, bruler dans l’atmosphère la totalité des réserves connues aujourd’hui comporte le risque d’élever la température de la planète au-delà du supportable par l’humanité. L’avenir du pétrole comme combustible est de toutes façons compromis.



  • Fanny 16 juin 2010 03:50

    Comme il y a 3 petits points en fin de liste, je me permets d’ajouter Maurice Allais. Mais peut-être est-il souffrant vu son grand âge ?



  • Fanny 15 juin 2010 15:48

    Taddeï, c’est l’honneur du journalisme français.

    Mais alors les autres ... Que des lopettes ?



  • Fanny 14 juin 2010 01:28

    Votre remarque sur la fin du gaullisme me rappelle un souvenir personnel. Etudiant en 68, je « faisais » la révolution. Un copain me propose de l’accompagner pour livrer des tracts à l’AG étudiante. Sa R4 s’engage sur un itinéraire approximatif improvisé qui fait que l’on se retrouve à passer près de la préfecture. Un CRS nous arrête et découvre les tracts : mode d’emploi pour fabriquer des cocktails molotov -) ! On est emmenés au commissariat (le commissaire me fiche une claque, pas trop méchante) puis enfermés pour la nuit dans un autre local de police. Notre ange gardien est un inspecteur de police. Comme nous, il s’ennuie ferme, la nuit est longue. Il entreprend alors de nous éclairer sur sa vision de mai 68 : c’est un coup des banquiers juifs pour abattre De Gaulle explique-t-il, avec moult détails. Mon copain juif apprécie modérément, mais il est surtout préoccupé par une courante qui l’expédie aux gogues (porte ouverte) tous les 1/4 d’heure accompagné de notre ange gardien. Notre arrestation est vite connue des milieux étudiants le lendemain et finalement du directeur de notre école d’ingénieurs qui nous fera libérer avant midi (nous étions en principe destinés à devenir des bourgeois -) : mon copain est en réalité devenu potier). Ceci pour dire que je ne crois pas à cette thèse du complot. La participation de Juifs au mouvement ne prouve rien. Aujourd’hui encore, on retrouve des leaders juifs à l’extrême gauche alors que De Gaulle a trépassé depuis belle lurette. A mon avis, il s’est produit en 68 un craquement dans les pays développés, comme il s’en produit quand deux plaque tectoniques sont trop comprimées : le monde ancien dominé par la figure du père et le monde en gestation que nous connaissons mieux aujourd’hui.
    NB : pour la suite, je crois qu’il serait bon de changer une fois encore de modèle, si l’on ne veut pas devenir esclaves de la mondialisation.   



  • Fanny 22 mai 2010 15:58

    De cette galerie d’affreux jojos, aux QI impressionnants quoique un rien pervers, et aux bourses généreuses (au sens large pour DSK), j’en ai croisé un : Jean-Claude Paye, un énarque qui fut un temps secrétaire général de l’OCDE (le truc qui est Porte de la Muette). C’est un type plutôt de gauche, vraiment, et au sens français du terme ! Etonnant, non ?



  • Fanny 4 mai 2010 14:42

    Vous préparez la guerre, je veux vivre en paix. C’est la même chose, à ceci près que vous pensez la guerre civile inévitable, et moi pas. L’Histoire nous départagera.

     

    Sur quoi se fonde ma position ? D’abord sur le rejet de la guerre civile, qui est une abomination. Bien sûr, cela ne suffit pas. Quand la guerre est là, il faut se battre, c’est clair. Ensuite sur le fait que nous aurons bientôt une génération d’enfants français nés de parents chrétiens et musulmans. Je ne connais pas les chiffres exacts, mais je sais que cette mixité est significative en France. Et puis, les forces en présence sont relativement équilibrées : la France et l’Islam, un peu plus de 1000 ans d’histoire (glorieuse) de part et d’autre. Respect et alliance s’imposent plus naturellement que le projet d’anéantir l’autre. Enfin, vous soulignez à juste titre l’importance de l’élite juive dans le monde moderne. Je crois à la formation d’une élite musulmane dans l’Europe du XXIème siècle. Je n’ai pour soutenir cet espoir que quelques indices recueillis dans ma vie professionnelle. Un de mes collègues issu de Polytechnique me disait que les mathématiciens les plus brillants de sa promotion étaient des musulmans, marocains en particulier. Quand je lis les programmes des conférences techniques de ma spécialité, j’y trouve de plus en plus de noms maghrébins. Certes, nous aurons à affronter des crises graves, mais je fais le pari qu’on trouvera des solutions pacifiques. La France de la fin du XXIème siècle sera très probablement le phare de l’Europe, par sa démographie et la synthèse qu’elle aura réussi entre deux cultures millénaires.



  • Fanny 3 mai 2010 21:10

    Un débat crucial, quasi absent de nos grands médias, si ce n’est par ses aspects caricaturaux et grotesques. La nature a horreur du vide. La déchristianisation de l’Occident européen (à la façon de la désoviétisation de l’URSS : on fait semblant mais au fond, on n’y croit plus) a pour corollaire la montée des deux autres religions monothéistes en Europe. Que l’on se promène en France ou que l’on suive ses médias, c’est l’évidence : les musulmans et les juifs sont présents, sans renier leurs origines et leur religion. Tariq Ramadan se présente comme le pédagogue d’une identité française pour les jeunes musulmans, tout en affirmant sa religiosité, sa foi, et en cherchant à vivifier celle des jeunes. On comprend qu’il puisse effrayer ceux qui ont perdu la foi, ou qui vivent la religion comme un héritage culturel en voie d’extinction, où tout est négociable au regard de la modernité. On comprend le reproche de « double discours » qui lui est fait, qui marque chez lui la frontière entre ce qui est négociable d’une part, et ce qui ne l’est pas de l’autre. B XVI suscite d’ailleurs, sinon le même type de réactions, du moins une opposition violente aux fondamentaux de sa foi. On comprend moins bien en revanche le reproche que l’auteur de l’article adresse à Ramadan, musulman né et éduqué en Suisse si j’ai bien compris, de n’être pas parmi les « siens », au Sud de la Méditerranée. L’auteur de l’article semble avoir de la peine à admettre qu’un musulman né en Europe puisse faire partie de l’élite européenne (Sarkozy n’est ni Hongrois ni Grec, il est Français, tout comme Ramadan est Suisse. Par parenthèse, je n’ai vu aucune humiliation de Ramadan face à Sarkozy, plutôt un numéro de cirque médiatique préélectoral de NS). La seule question qui me préoccupe est de savoir si la parole ramadienne est totalement compatible avec la République, sans concession aucune côté républicain. L’auteur de l’article, tout à sa dénonciation un peu fantasmatique de TR, ne répond pas clairement à mon souci. A titre personnel, je soutiens une loi d’interdiction du voile intégral en France, contrairement à TR. Mais TR n’est pas l’unique Français à soutenir la non interdiction du voile intégral, au nom de la liberté. C’est un débat normal dans une démocratie. Enfin, il est évident que la France de 2050 sera très différente de celle de 1950. J’espère que cette mutation se fera sans drames. C’est aussi, me semble-t-il, et sans renier sa foi, le souhait de Tariq Ramadan, non ?  



  • Fanny 6 avril 2010 13:31

    Tout à fait pertinent et amusant, ce parallèle. Imprimerie/Internet. Indulgences/Pub. Doxa religieuse/doxa médiatique …

     

    Ce n’est en rien une critique de l’Eglise catholique, mais à coup sûr une sévère critique de nos médias modernes.

     

    En effet, l’Eglise catholique est parfaitement dans son rôle quand elle contrôle la doctrine et sa diffusion. Son magistère s’exerce dans l’imaginaire (impossible de vérifier l’existence réelle de la Sainte Trinité). Ce faisant, elle a à mon sens davantage contribué à l’instruction qu’à « l’illettrisme » (l’auteur de l’article devrait développer ce point).

     

    La vocation des médias d’aujourd’hui est en principe toute autre : rendre compte du réel (ce qui peut être vérifié). La dérive de nos médias modernes consiste à décrire le réel à travers un filtre déformant, une doxa. Avec des objectifs moins nobles que de guider la spiritualité : encadrer et orienter le comportement économique des individus, élaborer un référentiel moral favorable aux intérêts dominants. En cela, nos médias trahissent leur vocation (le réel).

     

    Mais le parallèle a ses limites. Car la Réforme peut être interprétée comme le rejet (ou le renouvellement) d’une structure qui s’était institutionnalisée, soucieuse d’abord de sa reproduction (moyens mis en œuvre pour sa reproduction en contradiction avec la doxa : processus classique). La dérive de nos médias peut être interprétée comme une tentative de définir les dogmes d’une religion laïque, ce qui n’est pas sa fonction. Phénomène lié à l’usure du temps dans le premier cas, erreur de casting et trahison dans le second.

     

    Ceci dit, l’Eglise catholique n’a pas disparu, loin s’en faut. Gageons que le « journalisme moral » a encore de l’avenir, avec son ambition de remplacer les curés, reconnaissant ainsi, implicitement, la supériorité du spirituel sur le temporel. Bonne nouvelle !



  • Fanny 22 novembre 2009 03:04

    Zemmour est d’abord un formidable journaliste. Il maîtrise les dossiers de politique internationale comme peu de ses confrères. Au contraire de ce que vous dénoncez, ce prétendu « clown » soutient le dialogue à bon niveau avec un Hubert Vedrine ainsi qu’avec d’autres figures politiques de premier plan. En politique intérieure, il apporte un éclairage souvent original, une réflexion personnelle qui le distingue du discours univoque de ses confrères des grands médias. Imaginez 50 Zemmour en France, 50 journalistes libres de toute contrainte autre que celle de la déontologie journalistique, et le problème de la presse écrite, qui manque cruellement de vrais talents, serait résolu. Et l’air que l’on respire serait plus léger. Il est possible que Zemmour respecte la règle médiatique française qui impose de ne jamais s’écarter de la stricte relation des faits quand il s’agit du MO, en évitant d’émettre jugements et commentaires. Mais pourquoi le lui reprocher en particulier, alors même que cette règle est respectée par tous ses confrères ? Je suis convaincu que Zemmour est avant tout un homme libre doté d’une forte personnalité, ce qui ne signifie pas que je partage toutes ses analyses.



  • Fanny 12 octobre 2009 23:30

    Une rumeur insistante circule dans la région d’Ambroise. Un homme serait soupçonné de viol de mineur. La Gendarmerie a ouvert une enquête. L’émotion dans la région est grande, plusieurs affaires de viol de mineur ayant eu lieu dans la région. On attend demain une intervention du Préfet. L’homme serait un travailleur immigré d’origine italienne, un certain Vinci. Des élus se seraient exprimés,  exigeant la plus grande sévérité contre les auteurs de ce type de crime jugé particulièrement odieux. Des voix proches de l’enquête indiquent qu’une connaissance du prévenu, M.Finquelchoux, aurait été interrogé : il minimise les faits dont est accusé son ami Leonard, au prétexte que la victime, bien que mineure, ne serait pas de la plus haute moralité. Par ailleurs, des rebondissements ne sont pas exclus dans cette affaire, la communauté italienne d’Ambroise défendant que Vinci aurait été pris dans un piège. A suivre.



  • Fanny 26 juillet 2009 13:12

    Je n’ai jamais douté de la réalité des missions Apollo. Que des gens plus calés que moi se posent des questions est légitime. Tout exploit humain hors du commiun suscite ce type de débat. L’article est effectivement nul car, sans argument aucun, il rejette le principe du débat démocratique, censurant certaines questions a priori, dès lors que le pouvoir est mis en cause. Pour en revenir aux faits, je suis en revanche réservé sur le déroulement du 11/09 tel qu’il est décrit car je ne comprends pas la thèse officielle de l’impact d’un avion de ligne sur le Pentagone. De mon point de vue, en mobilisant mes connaissances techniques, je ne parviens pas à admettre que les dommages infligés au Pentagone puissent être le fait d’un avion de ligne. Sans en tirer de conclusion quant aux auteurs de l’attentat, je me dis que l’armée et le pouvoir se sont trouvés dans l’obligation, pour une raison que j’ignore, de communiquer au public une version qui n’est pas la réalité. 



  • Fanny 10 juin 2009 00:48

    NDA se trouve hors du champ politique et médiatique, car nous vivons une période d’éradication du gaullsme, dont il se réclame. Pourquoi les classes dominantes veulent éradiquer le gaullisme du paysage politique et médiatique français ? Pas simple à expliquer, car le père de notre constitution, avec M.Debré, a gouverné une France plutôt heureuse si on la compare à celle d’aujourd’hui. Malgré la crise, ou à cause d’elle, on assiste actuellement à une consolidation du camp occidental face à la montée des puissances émergentes, ce qui limite les velléités d’indépendance. La violence de la réaction des USA au discours de Villepin à l’ONU marque la limite à ne pas dépasser. Depuis lors, nous avons réintégré l’OTAN et accru notre contingent en Afghanistan. Le candidat N.Sarkozy fut adoubé par les milieux d’affaires et par les USA avant de concourir en 2007. Dans ce contexte, je ne pense pas qu’un candidat qui n’aurait pas reçu au préalable le feu vert des USA pourrait gagner une élection présidentielle en France. Face à N.Sarkozy, je vois en 2012 DSK ou P.Lamy, qui ont prouvé qu’ils sont US-compatibles et mondialo-compatibles. La rationalité n’est pas toujours éclairante en politique, et l’on ne saurait tout expliquer et encore moins prévoir. Comment comprendre que dans les années 50, au pays de Voltaire et Diderot, toute l’intelligentsia française fut plus ou moins marxiste, Picasso était stalinien, et que tout cela a totalement disparu ? NDA n’est pas né à la bonne époque pour réussir une carrière politique en accord avec ses convictions. Dans la période actuelle, tout concourt à le marginaliser, à le censurer. Sauf si la crise perdure et que la seule industrie qui prospère reste celle de l’armement. Car en cas de coup dur, comme 70 ans en arrière, on aura besoin de politiques comme NDA. En somme, NDA est un réserviste.



  • Fanny 7 juin 2009 09:28

    Ce off est un vrai bonheur. Dialogue vif, spirituel, « à la française » entre une femme politique d’avenir et un journaliste parmi les meilleurs du PAF. Que du bonheur, quand le paysage politico-médiatique français est si désespérant, où toute parole et tout écrit paraissent télécommandés, autocensurés, orientés par des agendas cachés qu’il faut savoir décrypter. J’espère que ces deux-là, Nathalie et David, iront loin. Pour l’honneur et l’image de notre pays.



  • Fanny 14 mai 2009 21:38

    Il faut avoir connu les pays socialistes de l’Est de l’Europe dans les années 70 pour comprendre ce que représentent l’envie et le besoin d’une voiture individuelle. C’est irrépressible. Cela se joue maintenant en Chine, en Inde, en Russie, au Brésil, au Maghreb … avec une croissance impressionnante du parc auto. Le capitalisme n’y est pas pour grand-chose.

     

    En Europe de l’Ouest, le parc est saturé, avec pas loin d’une voiture par personne. C’est donc un marché de renouvellement. Et parallèlement un marché suscitant une évolution des types de voitures, thermiques, électriques, hybrides propulsées par une grande variété de carburants : voitures pour la ville et la banlieue, pour la route etc.

     

    La crise ne change pas grand-chose sur le fond, juste une contraction de 20% des ventes. Il est probable que ça repartira doucement. Il est naturel que l’Etat se substitue aux banques défaillantes, et tente de faire fonctionner les banques à nouveau. Une économie moderne ne peut se passer des banques, au risque de l’asphyxie.

     

    La pollution poison appartient déjà au passé. La qualité de l’air en Europe ne cesse de s’améliorer avec le renouvellement du parc. La question est plutôt de savoir comment gérer les nombreux centenaires qui pointent à l’horizon, l’espérance de vie ne cessant d’augmenter à une vitesse impressionnante (plus vite que le parc mondial de voitures).

     

    Le CO2, c’est autre chose. L’unique solution est le nucléaire généralisé (plus l’hydraulique, les éoliennes …). Mais cette solution comporte ses limites, même si le nucléaire va connaître un fort développement dans le monde entier. Une grande variété de carburants, selon les régions du monde, va probablement se substituer progressivement au pétrole. Sans parvenir à éliminer totalement les émissions de CO2, malheureusement.

     

    On comprend les réactions de rejet de la voiture, qui sature la ville et l’enlaidit. Au temps de La Bruyère, Paris était déjà saturé. Pas de solution, car le trafic en ville s’autorégule avec pour limite la saturation (si chacun avait une voiture deux fois plus courte, il y aurait deux fois plus de voitures à Paris).

     

    Le problème de la voiture (et du camion), ce n’est pas son rejet du fait de ses réels défauts, mais au contraire son trop grand succès. L’Europe (la Commission et le Parlement UE) fait tout ce qu’elle peut pour favoriser le transport en commun et le ferroutage, mais rien n’y fait : la voiture (et le camion) progresse malgré les taxes.

     

    Les constructeurs, plutôt que le déclin, vont connaître un appel d’air énorme avec les nouveaux concepts d’autos, les nouvelles motorisations, les nouveaux carburants, la différenciation des marchés … Non, la bagnole n’est pas morte, au contraire. Bien ennuyeux …

     

    Que faire ? Changer l’homme ?  



  • Fanny 2 mai 2009 06:14

    La belle américaine, c’est tout une époque, celle de la grande Amérique. Les gros V8 étaient increvables, on changeait les bougies à 50 000 km, et c’est tout. Cette époque est révolue. Plus récemment, il y eut les Sport Utility Vehicles, les SUV, dont sont issus les 4x4 qui sillonnent maintenant l’Europe (en Crête par exemple, les SUV Pick up sont innombrables). Le prix du carburant et la crise sont venus à bout de ce concept d’auto. Et l’Amérique s’est trouvée en panne de modèle spécifiquement américain. Qui plus est, le capitalisme américain, privilégiant le profit court terme, est assez mal adapté à l’automobile qui demande un investissement lourd et de long terme, bien dans l’esprit des Japonais et des Allemands. Il n’y a plus de concept US de voiture, et l’industrie auto US a sombré. 

    Les moteurs électriques sont increvables. Pas de souci à attendre de ce côté là. Les soucis viendront des batteries. La concurrence du moteur thermique sera rude, quand on voit aujourd’hui que l’on peut acquérir une Sandero, qui vous conduit de Paris à Nice avec un plein de carburant, pour le prix d’une (grosse) moto japonaise. Une belle bataille en perspective. L’histoire de la voiture électrique reste à écrire. Il y aura des surprises, bonnes et mauvaises.



  • Fanny 2 mai 2009 00:34

    Article tiré par les cheveux.

    Chrysler a déjà connu la faillite dans le passé, rattrapé in extremis par le gouvernement US. Cette nouvelle faillite d’une marque fragile est due principalement à la crise économique, mais aussi au glissement du marché US vers des voitures plus petites lors de la flambée du pétrole en 2008 (pas de TIPP aux USA, donc flambée du pétrole directement répercutée à la pompe). Même chose pour GM. Le pétrole a retrouvé aujourd’hui un prix plus « standard », mais la crise du crédit à la consommation est toujours là. Sans la crise, Chrysler et GM auraient continué de perdre doucement des parts de marché face aux voitures japonaises mieux ciblées et de meilleure qualité,  mais n’auraient pas connu la faillite, ou la quasi faillite (GM).

    Avant les USA, c’est en Europe et au Japon que la voiture électrique aurait du percer, compte tenu des densités urbaines et de population. Or il ne s’est rien produit de tel, malgré les tentatives de PSA et Renault en particulier. Le client n’a pas accroché, même pas au véhicule électrique complété par un moteur thermique pour démultiplier l’autonomie (camionnette Renault). Et c’est finalement le client qui décide, et non pas les « lobbies » pétroliers. Pourquoi n’a-t-il pas accroché ? Tout simplement à cause du faible prix du pétrole, et surtout de la faible autonomie des voitures électriques. Les progrès récents de batteries sont importants (Lithium ion), permettant d’espérer des autonomies de l’ordre de 200 km pour un poids et un encombrement raisonnables des batteries. Cela signifie qu’il faudra recharger tous les 150 km environ, et plutôt tous les 100 km en cas d’utilisation intensive de la voiture.

    Les constructeurs pensent que c’est aujourd’hui le bon moment pour lancer la voiture électrique de grande série. Ils prennent un risque, car c’est le client qui finalement décidera, ainsi que les gouvernements : la France va subventionner le véhicule électrique à hauteur de 5000 €/véh., une somme très importante, mais indispensable pour rendre viable économiquement ce type de motorisation. Que feront les autres pays de l’UE ?

    Quant à l’hydrogène, c’est loin d’être prêt pour une production de grande série. Pourquoi ? A cause du prix exorbitant de cette technologie, en particulier le coût des métaux rares et chers dont les piles à combustible ont grand besoin.

    Mon pronostic : en 2050, on aura encore une majorité de voitures essence (et Diesel), un parc important de voitures électriques (30 % ?), et peut-être une petite minorité de voitures à pile à combustible (pas sûr).



  • Fanny 1er mai 2009 13:30

    Katyn : un épisode particulièrement sinistre de la dernière guerre. Mon grand-père, arrêté en Estonie en 39 lors de l’invasion par les bolchevicks, a disparu au Goulag.

     

    25 000 assassinés à Katyn, cela représente 1/1600 ème des victimes de cette boucherie que fut la seconde guerre mondiale. Soit presque rien, en plagiant un homme politique français. Une large part de ces victimes fut composée de civils.

     

    Cela étant dit pour rappeler une évidence : une guerre mondiale est une boucherie, et la prochaine, si par malheur … serait infiniment plus meurtrière.

     

    Ce film rappelle, à juste raison, que la vie humaine comptait peu dans l’idéologie communiste. Mais la vie humaine ne comptait guère plus dans l’esprit de ceux qui ont bombardé Dresde. Dans un contexte de guerre, le communisme se distingue finalement assez peu des démocraties.

     

    Mon propos : un film sur le bombardement de Dresde n’aurait probablement pas une tonalité anti-démocratique. Ce film sur Katyn a une tonalité anti-communiste. Un contresens, car ce n’est pas du fait de sa victoire sur la nazisme que le communisme soviétique est condamnable, mais du fait de la terreur qu’il inspirait à ses citoyens et ses nombreuse victimes en temps de paix.

     

    Autrement dit : évitons la guerre à tout prix. Si on peut se passer de révolution, tant mieux, mais évitons de diaboliser les révolutions car, comme 1789, elles sont parfois nécessaires et fondatrices, même si d’autres (1917) ont échoué.



  • Fanny 10 janvier 2009 23:26

    L’article de Julien Salingue, absolument remarquable, est le second article sérieux que je lis sur le drame israélo-palestinien en dix ans. Le premier était signé d’un professeur de physique dans Le Monde il y a quelques années de cela, un certain Jean-Marc Levy-Leblond. Je note qu’aucun des deux n’est journaliste professionnel. Cela signe à mon sens la faillite de notre grande presse, qui ne doit pas chercher ailleurs que dans son manque de professionnalisme les raisons de sa crise. Ce jugement sévère n’est pas politique, mais strictement journalistique : l’exposé des faits, des points de vue des différentes parties prenantes au conflit, permettant simplement au lecteur de comprendre de quoi il s’agit. Au plan politique, aucune solution à la coexistence des Israéliens et des Palestiniens sur ce territoire exigu et chargé de symboles n’émerge de l’intense activité diplomatique. Aucune perspective ne pointe à l’horizon, c’est à désespérer compte tenu de la durée du conflit. D’autant que personne ne gagne à ce que ce conflit s’éternise. Les Etats-Unis voient leur image se dégrader d’année en année, l’UE mise hors jeu sur ce conflit ne parvient pas à exister politiquement, les Israéliens deviennent d’autant plus brutaux qu’ils se rendent compte qu’il n’y a pas de solution durable à l’extension de leur souveraineté à l’ensemble de la Palestine et à Jerusalem, les Palestiniens résistent militairement pour certains, se suicident pour d’autres en tuant des innocents, et attendent en majorité, dans des conditions indignes, qu’une solution se fasse jour, et cela depuis 60 ans. Enfin des régimes arabes peu représentatifs de leurs peuples sont à terme menacés, sans compter les risques de guerre avec l’Iran. On perçoit intuitivement que c’est aussi notre avenir qui se joue là-bas, intuition qui ressortait d’un sondage réalisé dans l’UE, sondage que les autorités de l’UE ont curieusement cherché à masquer. Aussi longtemps que les Israéliens ne renonceront pas à leur projet de souveraineté étendue, aussi longtemps que des musulmans continueront de percevoir les Israéliens comme étrangers à la Palestine, il n’y aura pas de solution. Autant dire que l’on peut attendre encore longtemps, des religions millénaires soutenant ces points de vue opposés. A moins qu’un événement inattendu, heureux ou mégatonnique, ne vienne rompre cette attente. Faut-il le souhaiter ?   



  • Fanny 10 novembre 2008 21:30

    @ éric

    A propos de l’élection démocratique aux USA, du futur Empire chinois, de vos Ouïghours et Tibétains qui ne seront jamais, selon vous, à la tête de la Chine, qqes remarques annulant la pertinence de la vôtre. D’abord, le mot « démocratique » est un peu fort concernant les élections US, tout du moins pour un Français habitué au suffrage universel. L’oligarchie US choisit deux candidats présentant toutes les garanties, laissant à un peu plus de la moitié des électeurs le choix entre les deux prétendants (les non votants, l’autre moitié, pensent que l’enjeu est nul - blanc bonnet/bonnet blanc - ou sont rayés des listes électorales suite à une contravention ou un délit souvent mineurs : une façon d’éliminer nombre de pauvres). Même à ce stade du choix entre deux, le système des grands électeurs, dont une partie au stade des primaires sont des notables non élus, fait qu’en théorie un candidat peut être élu avec seulement un tiers des voix populaires (Bush élu avec 28% des électeurs potentiels en âge de voter).

     

    Ensuite, pour comprendre le choix, très astucieux, d’un métis par l’oligarchie, il faut se référer au culte US de la réussite individuelle, d’autant plus célébré qu’on part avec un handicap. Parfaitement contrôlé par les lobbies, jusqu’à interdire à J.Carter de s’exprimer (ce Carter, un rien Chrétien de gauche, est très mal vu de certains lobbies), Obama est supposé illustrer la vitalité du mythe de la réussite individuelle (qui existe, mais ne concerne qu’une infime minorité) et rehausse l’image des USA dans le monde des gens de couleur, ainsi que dans l’Europe soumise, complexée et culpabilisée. Qui plus est Obama efface huit années de désastre politique, et finalement économique. La Chine n’a pas les mêmes références culturelles, pas plus que ce besoin de se refaire une image, donc aucun besoin de propulser un « figurant ethnique ». Souhaitons à Obama de n’être pas utilisé par le système comme un kleenex, comme ce pauvre Colin Powell, écoeuré par le rôle qu’on lui a fait jouer avec sa fiole à l’ONU, et qui a finalement basculé dans le camp adverse.

     

    Concernant le Venezuela et son pétrole, vous auriez pu choisir un meilleur exemple, alors même que les USA ont monté un coup d’Etat anti-Chavez, par chance contrebattu. En Amérique Latine, c’est traditionnellement le job de la CIA. Pas besoin d’envoyer les GI’s. Mais ce partage des rôles CIA/GI’s est un peu mis en cause ces derniers temps avec l’élection de quelques gouvernants de gauche en AL. Attendons de voir la réplique US, au-delà de la gesticulation de sa marine face aux côtes sud-américaines.

     

    Sur les questions militaires, si vous ne voyez pas de différence entre les besoins de la Russie et de la France, du point de vue géographique, historique et géopolitique, autant s’en tenir là et parler d’autre chose. Que la France soit « beaucoup plus riche que la Russie », vous avez peut-être raison en dollars, dans votre système de comptabilité unidimensionnel, encore que la Russie ait remboursé sa dette alors que notre pays traîne un peu (beaucoup). Un fait plus important est que la France et la Russie sont deux grandes cultures, au capital littéraire, musical, pictural considérable.

     

    Votre fixation sur les importations actuelles de pétrole par les USA est un argument bien faible. Ce qui compte, c’est de contrôler les réserves pour préparer le temps de la pénurie. De ce point de vue, on comprend mieux la guerre d’Irak compte tenu de ses réserves, analyse qui fut d’ailleurs confirmée par Greenspan, ou Kissinger, je ne sais plus lequel des deux.

     

    Votre vision du drame yougoslave est celle qui fut servie par la propagande. La réalité est plus classique. A la suite de la chute du mur de Berlin, la Yougoslavie fut étranglée par le FMI et la BM (contrôlés par les USA), déclenchant sa dislocation. Votre « pompier » US a ensuite, avec l’Allemagne, joué au pyromane, en Croatie d’abord en soutenant le nettoyage ethnique des serbes de Krajina, au Kosovo, plus tard en armant les Albanais du Kosovo. Les USA disposent maintenant au Kosovo d’une grande base militaire : classique (diviser pour régner, jouer au pompier/pyromane, s’installer militairement). Les Accords bilatéraux auxquels vous faites allusion, plutôt que globaux avec des grandes zones géographiques, illustrent bien ce principe politique US : diviser pour régner, faire éclater les adversaires si besoin (Yougoslavie, Irak, …), soumettre.

     

    Sur le comportement des USA vis-à-vis de l’ONU, vous auriez là encore pu choisir un meilleur exemple. Les USA ont fait tout le possible ces dernières années (jusqu’à ne plus payer leur contribution pour faire pression) pour affaiblir et discréditer cette institution, et la remplacer par le consortium USA-OTAN. Sur l’aide au tiers monde, je n’ai pas vos données (il me semblait que l’UE était en pointe), de même que sur la réduction du CO2 (la réduction des émissions aux USA, si réduction il y a, ne serait-elle pas due à la crise économique ?).

     

    Le déficit commercial US fait précisément partie du mécanisme de spoliation : faire travailler le reste du monde à son profit, et le payer en monnaie de singe, en réduisant d’autant la créance du reste du monde par manipulation monétaire et financière. La crise actuelle va peut-être rendre ce mécanisme moins huilé.

     

    Quant à la diminution structurelle de la part de tous les pays développés dans le commerce mondial, elle est mécaniquement inéluctable, compte tenu des ratios démographiques. Personne n’y peut rien, pas même les USA qui ne peuvent avoir aucun « but » en la matière, ce serait idiot.

     

    Ne croyez pas que tout ceci fait de moi un antiaméricain primaire, secondaire ou tertiaire selon le bestiaire en vogue. Un anti-médias débiles et aux ordres (surtout en France malheureusement), certainement. Mais les USA peuvent encore surprendre positivement, je le souhaite. Leur dérive « soviétique » ces derniers temps me désole. De même qu’ils ont basculé de fumeurs accrocs à la Bogart en non-fumeurs déterminés en quelques années, ils peuvent encore changer en bien des domaines. Je suis cependant d’un optimisme modéré, car la culture populaire US qui a enchanté l’Europe (chansons, musique pop, cinéma) n’est plus là en éclaireur, comme autrefois. Leurs séries TV sont très bien, mais c’est un genre très mineur.

     

    Ce qui est bon pour GM est bon pour l’Amérique dit-on. Les USA vont-ils se mettre sous le Chapitre 15 du US Bankruptcy Code ?  

     

     

     

     

    > Merci, M. Medvedev !
    par eric (IP:xxx.x94.148.27) le 10 novembre 2008 à 10H20

    @ Fanny

    Fanny, veuillez m’excuser mais vous êtes en pleine science fiction paranoïaque, en plein déni de la réalité.

    La France est beaucoup plus riche que la russie. Il n’y a pas que le pétrole dans la vie. Elle n’a pas plus ou moins de raison que la Russie de s’armer.

    Même avec 5 000 têtes opérationelles, il y a largement de quoi sanctuariser son pays. Mais là n’est pas la question.

    Aux portes des Etats Unis, il y a un gros réservoir de pétrole, sans capacité nucléaire et avec une armée qui est une plaisanterie. Le Vénézuéla.
    Si les intentions des Etats Unis était impérialistes et focalisées sur le contrôle du pétrole, on voit mal ce qui les empêcheraient de mettre la main sur les réserves vénézuéliennes.
    Ni les dissuasions russes ou autres, ni les opinions publiques. Confère leurs interventions en Irak.
    Ce serait moins cher, moins loin et plus juteux. Il en va de même pour les pétroles mexicains, canadiens, nigérians qui représentent tous une part des importations américianes beaucoup plus importante que l’Irak.
    L’Irak, c’est 5,2% de leurs importation en 2005. Si le terrorisme avait été un prétexte, ils auraient envahi l’Arabie Saoudite, 14% de leurs importations, peu peuplée sous armée, et d’où provenaient la plus part des types du 11 septembre.


    Les Etats Unis ont des forces militaires importantes parce qu’ils sont les champions du multilatéralisme en matière international . Il n’y a pas un pays qui ait plus d’accords et de traités négociés dans le monde et donc plus de responsabilités internationales. ils garantissent la sécurité et la stabilité plus que n’importe qui d’autre.
    Ils sont d’ailleurs les seuls a accepter d’en payer le prix. Quand nous nous sommes, nous européens, avérés impuissants à stopper les génocides en ex Yougoslavie, nous avons été cherché les ricains qui trainaient des pieds.

    Ils financent de façon prépondérante presque toutes les grandes institutions multilatérales en acceptant de ne pas les dominer. Ainsi ils payent 22% du budget de l’ONU et 27% du cout des forces de maintient de la paix en acceptant de n’y avoir qu’une voix au conseil de sécurité comme la Russie, la Chine et la France qui contribuent respectivement 1,1%, 2% et 6 %. Enfin si leurs dépenses militaires équivalent à une petite moitié des dépenses mondiales, leur aide publique au développement représente aussi à elle toute seule plus du double de la somme de celle de tous les autres pays réunis. Encore ne représente-t-elle que 18% des aides américaines parce que dans ce pays démocratique libre et généreux, l’aide publique et minoritaire par rapport à l’aide privée.

    En France on propose de taxer le capital ( c’est à dire dans l’esprit obtus de ceux qui font ces propositions, "les autres") pour aider le tiers monde, en amérique, les citoyens mettent la main à la poche eux même.

    Vous êtes comme Todd. Vous niez les évidences. SI les Etats Unis contrôlaient le commerce mondial et les approvisionnements en matière première à leur avantage, ils n’auraient pas de déficit commercial et des payements et ils ne paieraient pas les prix du marché.

    L’histoire de toute l’aprés guerre est celle d’un rattrappage des autres pays et d’un déclin de la part relative de l’économie US dans le PIB mondial. Ceci est parfaitement incohhérent avec l’idée d’une économie prédatrice toujours gagnante.

    Vous prétendez simultannément que les Américians sont tout puissants, extrêmement malins, comploteurs exploiteurs intéréssés par le seul argent et la puissance en dans le même temps qu’ils sont parfaitement incapables de parvenir aux buts qu’ils se seraient assignés. Il y a un moment ou il faut chosir entre les deux positions.

    Quand à ce qui est d’un éventuel empire Chinois..... il vous fera regretter l’Amérique, parce que sans même parler d’un noir, ce n’est pas demain la veille que l’on verra un Oighour ou un thibétain élu démocratiquement à la tête d’une Chine remplie de bonne volonté à l’égard du reste du monde...