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Les commentaires de Fanny



  • Fanny 15 avril 2015 00:01

    @Donbar

    En principe vous avez raison, la laïcité n’est pas une religion. Elle a joué son rôle historique. C’est au moins une idéologie qui aujourd’hui, dans l’esprit de certains (Peillon), doit combattre l’idéologie religieuse (catholique principalement) et s’y substituer. La religion catholique étant devenue une culture plus qu’une foi pour la majorité des baptisés français (et même pour ceux qui ne le son pas), ce que j’appelle guerre de religions est en fait une guerre idéologique et culturelle. La laïcité a toute sa place dans cette « guerre ». Je me suis permis cette facilité d’assimiler la laïcité à une religion pour la mettre à égalité avec les religions du Livre dans ce combat idéologique et culturel. J’aurais dû au contraire assimiler les religions à des cultures et des idéologies, ce qu’elles sont devenues, je crois, pour la majorité des Français qui se rattachent à l’une ou l’autre des communautés religieuses. 



  • Fanny 1er avril 2015 23:47

      Michel Eltchaninoff n’est pas à proprement parler un « journaliste ». C’est un idéologue allié pour la circonstance aux néo-conservateurs nord-américains, dont la devise pourrait se résumer à « domination totale des Etats-Unis sur le monde, ou la guerre ». Une idéologie qui menace la sécurité de l’Europe et du monde.

    Pourquoi cette alliance bizarre d’un idéologue qui fut naguère plus proche d’un Régis Debray que d’un BHL comme le rappelle l’article ? Difficile de répondre.

    Carriérisme ? Je ne le crois pas, bien que je ne connaisse pas Eltchaninoff. Mais ses origines et son environnement le rattachent à une famille de pensée chrétienne orthodoxe de l’émigration russe blanche plus idéaliste qu’intéressée (néanmoins longtemps soutenue par les USA). Son père, un type courageux, a lutté contre le soviétisme à une époque où il y avait quelque risque à le faire.

    Philosophie ? Peut-être. Dans ce vieux débat entre occidentalistes et slavophiles, Eltchaninoff a choisi son camp, radicalement, sans être trop regardant sur les méthodes de combat, comme le souligne l’article.

    Mais le monde a changé. Il ne s’agit plus de l’Europe telle que la concevait un occidentaliste réputé, Wladimir Weidle. Le contexte a totalement changé. Eltchaninoff en est resté aux XIXème et XXème siècles. Il refait le combat de son père contre l’URSS.

    Qu’il ouvre les yeux : l’Europe a été détruite par la guerre entre  le fascisme et le communisme. La superpuissance qui a pris le relais utilise l’Europe comme marchepied (fuck the EU) pour promouvoir ses intérêts globaux, ses objectifs de domination. Et Poutine n’est pas Staline. C’est un conservateur libéral qui tente de promouvoir, avec les BRICS, une alternative au monde unipolaire à vocation totalitaire qui se met en place. Le père de Michel Eltchaninoff serait peut-être aujourd’hui du côté de Snowden.      



  • Fanny 26 février 2015 23:49

    @lambda
    Selon Wikipedia, cette 1ère lettre sur les billets Euro désigne l’imprimeur, et ce depuis 2013.
    Les nouveaux billets ne permettent plus d’identifier le pays émetteur.



  • Fanny 7 décembre 2014 17:47

    Magnifique ! Merci pour cette analyse à la fois éclairante et percutante, qui mériterait la une de Libé ou de l’Obs. Soral ramené à sa vraie dimension : « pervers narcissique ; narcissisme pervers », et bravo pour cette précision d’entomologiste, un pervers n’étant pas forcément narcissique et un narcisse pas toujours pervers. Soral cumule tout !

    On peut cependant suggérer une petite amélioration avant de proposer l’affichage de votre texte dans les lieux publics, à des fins prophylactiques.

    Les « psychiatres » des deux grands totalitarismes du siècle dernier ont parfaitement réglé la question des déviants genre Soral. Sauf à élever « l’Empire » au niveau de performance de ces totalitarismes (il en est encore loin), mieux vaut éviter d’en appeler aux « psychiatres ». Evitons de prendre trop d’avance dans cette course contre le Mal, au risque de déraper.



  • Fanny 6 décembre 2014 19:02

    J’aurais aimé pouvoir répondre à cet article, disposant d’une vraie culture philosophique et théologique, ce qui malheureusement n’est pas. J’en appelle à Régis Debray. Mais cela ne m’interdit pas de percevoir intuitivement un contresens dans le jugement porté par l’auteur sur le puritanisme anglo-saxon, d’apparence contradictoire. Le principe directeur de ce puritanisme est le business, l’enrichissement béni de Dieu. Rien ne doit freiner le déploiement de ce principe, quoi qu’il en coûte. Même si l’on doit en passer par les pires turpitudes, jusqu’à la pornographie (tout en clamant « cachez ce sein que je ne saurais voir »). Car c’est au nom du profit, en d’autres termes de Dieu, qui est pardon et miséricorde. Cette hypocrisie anglo-saxonne, merveilleusement commode et efficace, autorise à multiplier les guerres meurtrières (au nom du Bien) et à diaboliser quiconque n’adhère pas à leur religion. A lire les forums du Monde et de Libé, il y aurait en France pas mal de croyants/pratiquants.

    Quant à Soral, son zemmourisme généralisé (le Z restreint est centré sur l’épique) lui fait révérer tout ce qui porte le label made in France depuis 1500 ans. Un mille-feuille plutôt que frites et Nutella. Ce mille-feuille est son identité de Narcisse assumé. On y trouve tout, comme à la Samaritaine, de l’hellenisme au christianisme, rablaisisme, galantrisme, monarchisme, républicanisme, proudonisme, célinisme, gastronomisme… En un mot, ce qu’on appelle « un beauf » chez les gens bien. 



  • Fanny 6 décembre 2014 17:46

    Y en a qui disent « tuez tous les infidèles ». Merde, j’en suis. Y en a d’autres qui disent « faut réduire tous les goyms en esclavage ». Remerde, j’suis encore visé. Et d’autres encore qui disent « aimez-vous les uns les autres ». Zut, personne ne m’aime. Si j’me défends contre les anti-infidèles, on me traite de raciste. Si je critique les anti-goyms, on me voue aux gémonies. Aimer tous ceux qui m’aiment pas ?  Impossible, sont trop nombreux. Me suicider ? Dieu l’interdit. Me reste plus qu’à en chi.r... Alléluia !



  • Fanny 3 décembre 2014 16:26

    Soral est peut-être un dissident durable. Lui-même a des doutes à ce sujet, quand il évoque son « sacrifice ». Mais il ne sera jamais un leader politique. C’est un « artiste » qui dîne avec Dieu et couche avec le diable.

    Peuples/élites : l’Histoire est faite par des minorités, moins de 10%. Le peuple suit, et toujours dérouille.

    NOM : les plus grandes banques mondiales sont chinoises (n°1 mondial Industrial and Commercial Bank of China, N°2 China Construction Bank). Leurs dirigeants sont chinois. Certes, la Chine forme de grands pianistes classiques (ou de grands banquiers), mais ils n’ont pas encore l’aura des plus grands pianistes occidentaux, souvent juifs. Vous avez raison sur un point : nos « pianistes » sont actuellement en concert en Ukraine. Mais l’Est de l’Ukraine préfère le boïan et la balalaïka. En attendant que les amateurs de grosse caisse ne se réveillent et mettent tout le monde d’accord.

    Sionisme/mondialisation : Daesh vise un nouvel Empire Ottoman, Israël vise le Grand Israël. L’Etat catholique de Soral fait sourire (le sourire de Georges Brassens). Malraux avait raison sur le XXIème siècle. Mais business et religions resteront-ils grands amis,comme aux USA ? En attendant, les USA bombardent pour définir une frontière entre Daesh et le Grand Israël, avant de gérer le business entre ces deux entités.



  • Fanny 1er décembre 2014 21:31

    Les limites de la dissidence, et partant de Soral.

    Le « système », c’est le business plus la trique en cas de révolte, point à la ligne.

    C’est la rentabilité, le retour sur investissement, le payback financier. Plus un bras armé surpuissant pour le contrôle, et pour la conquête de nouveaux territoires. Le reste est marginal.

    Le principe élémentaire du système est simple : l’investisseur emprunte à une banque, la banque imprime les billets et se fait rembourser le prêt avec intérêt. L’investisseur gagne de l’argent sur l’écart entre la rentabilité de son investissement et le taux du prêt. A priori, rien de diabolique, c’est notre quotidien quand on achète un studio pour le louer en vue de notre retraite. Mais de grandes religions ont perçu le danger, il y a de cela mille ou deux-mille ans.

    Pourquoi Saddam Hussein et Kadhafi ont été tués ? Parce qu’ils ont menacé le dollar, instrument central du système protégé par son bras armé. Pourquoi Poutine est dans le viseur de l’OTAN ? Parce qu’il menace le dollar, parce qu’il résiste à voir toute l’Ukraine vendue au business sans limites et à son bras armé, au business avec minimisation du contrôle par l’Etat (selon la norme du Traité Transatlantique).

    Qu’est-ce qui est source de profit ? C’est, entre autres, la « dissidence » au sens large. La dissidence est en effet source d’innovations, donc de profits. Innovations techniques (de loin le plus important, un inventeur ou chercheur est une sorte de dissident), financières, sociétales (GPA…), musicales, littéraires, idéologiques (à la condition de ne pas menacer le business dans son principe de fonctionnement, de ne pas toucher à l’argent).

    Le « système » récupère tout à son profit, et génère la croissance mondiale. Même si dans ce processus certains (nous) perdent des billes alors que d’autres en gagnent (a priori plus nombreux).

    L’avenir de la dissidence est d’être récupérée par le système. Les Soral (l’article l’analyse finement *), Chouard, Robin, Dieudonné et Cie, d’authentiques leaders charismatiques, opiniâtres et courageux, se feront peut-être un jour des « couilles en or ». En tout cas, ils le méritent si on les compare à la médiocrité ambiante (contradiction du système : son besoin de contrôle promeut des médiocres). Pour Zemmour, dissident politico-idéologique de talent que le système parvient tant bien que mal à gérer, c’est déjà fait (les « couilles en or »). Dieudonné est un cas à part car son immense talent lui permet de gagner de l’argent dans une posture dissidente et provocante : il sera intéressant d’observer la suite de son parcours (le système cherche fiévreusement une réponse adaptée à son cas particulier, en tentant de le dépouiller, en mobilisant la toute-puissance répressive de l’Etat instrumentalisé par le système).

    Ce constat désabusé dénie toute vocation révolutionnaire à la dissidence politique/idéologique, et la décrit à la limite comme un carburant, parmi d’autres, d’un système qui se veut durable, mais qui redoute en même temps la survenue d’une crise menaçant sa survie. Mais une crise fatale ne serait sans doute pas le produit de la dissidence à proprement parler, «  l’espoir d’abattre l’Empire » ne peut reposer sur la dissidence mais sur d’autres facteurs tels que : pénurie des ressources non renouvelables étouffant le profit, effondrement de la finance mondiale, effondrement écologique, guerre mondiale... Gare cependant, le système s’est doté de « gardes nationales » prêtes aux répressions les plus féroces : la dictature est une alternative probable en cas d’effondrement.

    On peut toutefois reconnaître, en plein accord avec l’auteur de l’article, un grand mérite à la dissidence : elle éclaire la réalité et ses enjeux, permet de mieux l’évaluer et la comprendre en soulevant la chape de plomb du mensonge, de l’enfumage permanent auquel se livre le système via la maîtrise de tous les canaux de communication mainstream. La dissidence contribue ainsi à la santé publique, à l’équilibre mental des citoyens, en permettant de respirer dans un monde qui devient irrespirable. C’est là une autre contradiction du système : au nom des libertés individuelles s’installe progressivement une société totalitaire (version soft dans les pays riches), celle qui doit gouverner l’homme conformé aux normes mondiales du système, l’homme seul, isolé, coupé de sa culture et de son histoire, l’homme réduit à l’état exclusif de source de profits, en d’autres termes une marchandise parmi d’autres.

    *Je serais plus critique que l’auteur de l’article (excellent par ailleurs) sur un point concernant Soral, sur son appréciation du rôle du peuple juif et de son élite dans l’histoire. Ce peuple fut souvent à « l’avant-garde », que ce soit en bien ou en mal (philosophie, capitalisme, bolchévisme …). Il l’est aujourd’hui en sciences, musique classique, colonisation … Si la musique classique était l’œuvre du diable, les juifs seraient diabolisés, tant ils sont représentés parmi les pianistes, les violonistes les plus brillants. Cette hypothèse est évidemment absurde, mais démontre par l’absurde l’erreur de Soral sur son appréciation de l’élite du peuple juif. Il amalgame sans discernement. BHL n’est pas Attali, qui n’est pas Zemmour, qui n’est pas Chomsky, qui n’est pas Shlomo Sand … Il devrait toujours préciser qu’il critique l’élite politique d’extrême droite israélienne qui rêve de nettoyage ethnique, et ses nombreux soutiens en Occident, en France tout particulièrement. Quant à son amalgame sionisme/mondialisation, c’est très discutable.



  • Fanny 17 novembre 2014 12:53

    « c’est le moment de se rassembler pour retrouver l’indépendance et la souveraineté, et reprendre nos affaires en main... »

    Bien d’accord, nous sommes des millions à le penser. Cela ne dispense pas de faire un état des lieux. De constater que notre avenir est davantage dépendant des péripéties et contradictions du duopole USA/Chine que des initiatives de nos syndicats. Vous-mêmes citez le Dollars, et donc l’économie mondiale, en tant que paramètre à surveiller. Quant à l’économie des USA, ça va, ça vient. Quand elle sera vraiment très délabrée, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, il se passera des choses importantes, à coup sûr. Mais personne ne sait dire quoi.



  • Fanny 16 novembre 2014 23:35

    Le monde du travail a été écrasé par les oligarchies. L’accélération du processus de mondialisation, la disparition de l’URSS et la conversion de la Chine, la mise en concurrence des prolétaires des pays pauvres avec ceux des pays développés furent les temps forts et l’instrument de cette défaite. Le processus n’est pas achevé et va sans doute se poursuivre avec la disparition progressive des classes moyennes occidentales (objectif : le salarié précaire à 1000 €/mois). La CGT n’y peut rien tant le rapport de force capital/travail est défavorable au travail. Elle ne peut qu’accompagner le mouvement en essayant de sauver quelques meubles (la SNCF,…). Chacun sent bien qu’une action radicale, type grève illimitée, ne conduirait qu’au désastre. La relative passivité de la Grèce et de l’Espagne démontre que les peuples ne voient pas d’alternative, pas d’issue. Ils savent qu’ils ont été vaincus. Les oligarchies peuvent continuer sans risque de tout rafler à leur profit, ce qu’elles font sans vergogne, avec bonne conscience et les slogans qui vont bien (les droits de l’homme, la démocratie au nom de quoi elles engagent des guerres locales meurtrières). Seule une rupture du processus actuel au plan mondial pourrait changer la donne. Nul ne sait la prévoir aujourd’hui. L’écrasante supériorité militaire des USA et l’équilibre de la terreur, la croissance et donc l’enrichissement des pays en développement nous préservent pour l’instant d’un affrontement direct entre grandes puissances. La guerre de 14/18 a mis fin à la mondialisation de la seconde moitié du XIXème siècle. Rien n’indique pour le moment que le processus de mondialisation du XXIème siècle soit menacé. L’Histoire réserve cependant des surprises, rarement agréables. 



  • Fanny 21 octobre 2014 13:59

    Formidable Zemmour. Il trace la frontière entre deux humanités qui ne se comprennent pas, qui se haïssent. Celle des Pouchkine-d’Anthès, celle des grognards de Napoléon d’une part (il reste encore qqes exemplaires de cette humanité là parmi nous), et celle des « Yes Sir - OK Sir » d’autre part. Ainsi que la frontière entre les paysans-prolétaires - qui criaient « Vive l’Empereur » il y a deux siècles de cela, avant de mourir au combat : ils ne sont plus rien aujourd’hui - d’une part, et les gardiens de leurs comptes en actions CAC40 d’autre part (ceux-là font l’actualité). Ces derniers sont conscients d’être des « lopettes » égocentriques, d’où leur haine, mais peut-on leur reprocher de préférer « lopette » à « viande hachée » (ou jambe coupée à la scie après avoir avalé un litre d’alcool) ? Le problème est que les « lopettes » ont invité chez nous - pour le bien du CAC40 - des millions de prolétaires venus d’Afrique, dont certains sont encore en état de crier « Vive mon Prophète » avant de mourir. Pétain est bien loin, Zemmour s’en moque, ça n’est pas son propos : il dénonce simplement la manipulation sur la préférence nationale = Shoah. L’Histoire s’annonce passionnante.



  • Fanny 2 octobre 2014 00:28

    @vachefolle

    Les guerres du MO sont effectivement des terrains de mise au point et d’essai des nouvelles armes avant commercialisation dans le monde entier. Pas uniquement mais ça doit intervenir pour beaucoup. Business first ! Les victimes en sont « collatérales » comme l’écrivent nos médias, et il faut comprendre en traduisant notre « novlangue » que c’est un mal pour un bien (quelques centaines de milliers de victimes en Irak : du « collatéral massif » pourrait-on dire). Nos champions des droits de l’homme abonnés au journal Le Monde s’en accommodent assez bien. Concernant l’avenir à 10/20 ans, je ne m’aventurerais pas à faire des prévisions, tant l’histoire me semble imprévisible. Poincaré avait-il la moindre idée de ce qu’il allait advenir de son pays quand, quelques jours avant le début de la guerre de 14, il voguait paisiblement vers St Petersbourg pour rendre visite au Tzar Nicolas II ? Ceci dit, il y a des esprits lumineux, tel ce directeur de l’Ecole Normale Supérieure qui, dans un discours extraordinaire prononcé devant ses étudiants à la fin de la guerre de 14, annonçait très précisément la montée d’un « Hitler » et la deuxième guerre mondiale. Entre un duopole Chine-USA se toisant mutuellement et s’adaptant l’un à l’autre cahin-caha (la chine possède beaucoup de bons du Trésor et les USA beaucoup d’investissements en Chine), une crispation de la Chine devenant menaçante pour son environnement, une crispation des USA multipliant les patriot act en interne et les menaces et les agressions vers l’extérieur, je ne saurais choisir. Qui avait prévu la crise de 2008, en pleine croissance mondiale ? Une chose est sûre : la course aux armements ne va pas ralentir. Nos enfants vont devoir vivre sur une poudrière, connectés et sous surveillance étroite de big brother. On s’habitue à tout, ou presque. 



  • Fanny 1er octobre 2014 16:07

    @ vachefolle

    Vous avez peut-être raison, je ne suis pas un spécialiste. Néanmoins, lorsque vous disposez de bases militaires avec des équipements sophistiqués (radars...) à la frontière d’un pays jugé hostile, l’avantage stratégique n’est pas négligeable. En effet, les lanceurs d’interception d’un système anti-missile peuvent être équipés (j’imagine que cela a été prévu lors de leur conception) de charges nucléaires et devenir ainsi une force de frappe. Est-ce que mon imagination divague ? Détrompez-moi si tel est le cas. 



  • Fanny 1er octobre 2014 15:46

    @ Dany

    Les campagnes médiatiques se fichent bien de la réalité. Quand la presse occidentale accuse les services secrets russes d’avoir monté des attentats en Russie, au motif de justifier une intervention militaire en Tchétchénie, elle n’a pas plus d’éléments de preuve que les gens qui accusent les services français d’avoir monté l’affaire Gourdel pour justifier ses bombardements sur l’Irak. Tout ce canigou médiatique est du niveau des fioles de Colin Powell . Ce qu’il faut retenir de cette propagande de guerre, c’est sa signification politique. De ce point de vue, les médias occidentaux sont plus agressifs que les médias russes, ce qui traduit une réalité : le fait que l’Occident est actuellement à l’offensive, au MO, en Ukraine…, la Russie et la Chine plutôt sur la défensive. 



  • Fanny 1er octobre 2014 15:23

    Bien sûr, on peut imaginer un cours différent de l’histoire. Le premier parmi les dirigeants à avoir compris que l’URSS filait un mauvais coton fut Beria, intelligence très supérieure (et pervers sexuel). Staline, qui était loin d’être bête, et fut le vrai vainqueur de la 2ème guerre mondiale (en plus d’être un tueur de masse) s’appuyait sur l’intelligence de Beria. A la mort de Staline, le système s’est assoupi, a voulu souffler un peu, ayant perdu la ferveur avec la terreur, saigné qu’il était par la seconde guerre mondiale, un homme sur 5 ayant disparu (ce dernier point, rarement souligné, a sans doute compté dans l’effondrement de l’URRS). Il n’y avait alors à la tête de l’Etat plus que des fonctionnaires plus ou moins ternes qui voulaient un peu profiter de la vie (Brejnev et sa collection de bagnoles). Personne en tout cas  pour imaginer une évolution soft, un désengagement de l’Europe de l’Est négocié avec les USA. Andropov fut la dernière chance de l’URSS, mais sa maladie et sa mort ont signifié la fin de l’URSS. Effectivement, Brejnev n’avait pas l’envergure d’un grand stratège. 



  • Fanny 1er octobre 2014 01:16

    De multiples causes à la chute de l’URSS. Mais le prix du pétrole, la guerre des étoiles, la guerre d’Afghanistan, un besoin de décentraliser/décoloniser, Tchernobyl… sont à mon avis des causes secondaires. L’essentiel est la moindre efficacité d’un système assez rigide, en comparaison du système rival où tout est en concurrence avec tout, où tout est optimisé à tous les niveaux (avec des effets collatéraux qui pourraient aussi conduire à de sérieux problèmes). Enthousiastes dans les années 30 à l’idée de bâtir un monde nouveau (à l’exception des 10 ou 20% marginalisés ou éliminés physiquement), les Soviétiques se sont rendu compte après guerre, progressivement, qu’ils avaient échoué dans leur projet grandiose. Ils faisaient semblant d’y croire, mais n’y croyaient plus. Ce qui explique l’effondrement assez paisible de ce grand ensemble. Une majorité voulait tourner la page.



  • Fanny 1er octobre 2014 00:33

    A en juger par l’histoire récente et au vu de la guerre économique désormais ouverte, l’hostilité de l’oligarchie occidentale vis-à-vis de la Russie ne se dément pas. Quand des islamistes massacrent des Russes à Moscou ou Beslan, l’Occident et ses médias critiquent la Russie. Quand les islamistes tchétchènes s’emparent de la Tchétchénie, l’oligarchie et les médias occidentaux prennent parti pour les islamistes tchétchènes. Quand des Kosovars prélèvent des organes sur leurs prisonniers serbes, alliés traditionnels de la Russie, l’Occident freine les enquêtes et la presse occidentale minimise ces trafics. En France, les relais des néoconservateurs nord-américains, les Juppé, Kouchner, Fabius, BHL, Glücksmann… orchestrent ces campagnes. Il n’y a pas réciprocité, les Russes et leurs médias ne tiennent pas la France pour responsable de l’assassinat d’Hervé Gourdel. La Russie, au-delà de divergences normales entre Etats, paye là le prix de sa souveraineté, de sa capacité à répliquer à une première frappe nord-américaine sur la Russie, empêchant celle-ci. La liberté, la souveraineté ont un prix. Ce prix est élevé. On se souvient de la campagne antifrançaise aux USA quand la France a refusé de s’associer à la 2ème guerre d’Irak. Cet état d’esprit de l’oligarchie occidentale, nord-américaine principalement, n’augure rien de bon pour l’Europe dont la Russie fait partie. En Ukraine, l’Europe paye, les USA dirigent Kiev et lui imposent une attitude rigide, sur le gaz en particulier. Le risque est pour nous.



  • Fanny 3 août 2014 23:24

    Post refusé sur deux des trois quotidiens nationaux, ceux ouverts aux commentaires des non abonnés. Ceci afin d’avoir la juste mesure de notre liberté d’expression. Une dernière chance sur Agoravox.

    La stratégie américano-israélienne, toujours dans l’agression, ignorant ses dégâts collatéraux à Gaza et ailleurs,  est parfaitement limpide : faire monter l’islamisme radical pour nuire à la Russie et à la Chine ; diaboliser les Palestiniens justifiant la politique la plus brutale. Pour preuve : la passivité sinon le soutien, via les Etats du Golfe, aux Islamistes radicaux sunnites en Syrie et en Irak.

    Et la France dans tout ça ? Si l’on peut comprendre le soutien des Juifs français à l’Etat d’Israël,  il est en revanche incompréhensible que notre gouvernement ne se démarque pas. Notre oligarchie serait-elle « pétainiste », au sens de la soumission à une puissance dominante ignorant les intérêts français ? On dirait, tant il est évident que la stratégie américano-israélienne est contraire aux intérêts français. S’y ajoute l’intérêt non dissimulé de l’ambassade des Etats-Unis en France pour nos banlieues. S’agit-il de préparer un Kosovo français, justifiant la réinstallation de bases US en France ? Ce serait une belle revanche des USA sur de Gaulle, et la disparition à terme de notre pays.



  • Fanny 25 juin 2014 15:20

    J’ai passé le bac math’elem il y a un demi siècle. Découvrant le sujet de maths de terminale S sur Internet, je me suis amusé à le faire. Premier constat : les programmes ont un peu (un peu) débordé sur la math sup de mon époque, en ajoutant en plus les probabilités. Deuxième constat : le niveau de difficulté me paraît comparable à ce que j’ai connu autrefois au bac. Il n’y a pas de baisse de niveau, au moins pour ce qui concerne les sujets. Les problèmes posés demandent de bien connaître les cours et d’être capable d’un peu de réflexion, d’improvisation et de variations autour du programme de l’année. Le problème du tétraèdre n’allait pas de soi (calcul de EM2, M étant paramétré). L’analyse avec la suite Un était plus près du cours, ainsi que les solutions de l’équation Z4… J’ai eu du mal avec les probas, que je n’ai jamais vraiment étudiées : là aussi, il faut réfléchir un peu, sans se tromper. En résumé, pour bien réussir cette épreuve, il fallait une très bonne compréhension du programme de l’année, qui est d’un niveau un peu au dessus de ce que j’ai connu autrefois. Cela me paraît justifié vu l’environnement technologique actuel, qui demande des gens de bon niveau scientifique si l’on veut rester dans le jeu face aux Coréens, Japonais, Chinois, Allemands.... 



  • Fanny 16 juin 2014 10:52

    @Fifi


    « Mettre en concurrence tous les salariés d’Europe et du monde, en voilà une idée qu’elle est bonne ! »

     

    Oui, et nous avons perdu une grosse tranche de notre industrie du fait d’un défaut de maîtrise des mécanismes de la mondialisation. La concurrence doit être strictement encadrée et gérée politiquement, ainsi que les migrations économiques. Quand l’industrie automobile française s’est trouvée confrontée à la concurrence japonaise dans les années 80, des mécanismes de régulation de l’ouverture des frontières ont été mis en place, et Renault a finalement pu survivre et s’allier avec Nissan. Rien de cela n’est au programme de nos politiques : notre responsabilité est d’avoir élu des gens sans vision, des irresponsables.

     

    Cela dit, le train de la mondialisation ne s’arrêtera pas (malgré les grèves des agents de la SNCF -).  L’ingénieur ukrainien à 300 € verra son salaire augmenter, et l’ingénieur français à 4000 € verra son salaire baisser. C’est triste pour nous, mais c’est moins dramatique que les guerres qu’ont connues nos aïeux. Nos oligarchies s’enrichissent tout en programmant notre appauvrissement, mais ne nous envoient plus au casse pipe : c’est déjà ça.

     

    Dans ce contexte, la SNCF a intérêt à être confrontée à la concurrence allemande, italienne, espagnole. La refuser, c’est signer sa disparition à terme (son démantèlement, son rachat par d’autres …). Comme nos politiques n’ont aucune stratégie face à la mondialisation (Montebourg ne fait que de la communication), aux syndicats d’en inventer une, sinon ils connaîtront le sort de la sidérurgie… Le repli sur soi, la seule défense des positions acquises est aujourd’hui suicidaire.