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Le bois et l’Aquitaine

Jeudi 15 octobre dernier, j’inaugurai au nom de la ville de Bordeaux la plateforme de stockage des bois de tempête du groupe PGS-BEYNEL sur la commune de SALLES.

Après la tempête du 24 janvier dernier, 40 millions de m3 de bois ont été touchés soit 4 à 5 années de récolte. Il fallait alors agir vite pour éviter les risques possibles de dégradation. Le groupe PGS-BEYNEL, premier fabriquant français de palettes, s’est mobilisé très rapidement en achetant 32 hectares de terrain contigus à la scierie pour stocker plus de 500 000 tonnes de bois en toute sécurité et garantir ainsi l’approvisionnement.
En Aquitaine, la filière bois représente 34 000 emplois et 2.6 milliards d’euros de chiffre d’affaire.

Cette plateforme est la plus importante de France. Elle est particulièrement innovante et exemplaire puisque sa consommation en eau nécessaire à l’arrosage permanent du bois est très faible.

J’ai échangé avec M.BEYNEL qui ne cache pas son inquiétude pour l’avenir de la filière bois. Si une telle structure permet de maintenir l’emploi, elle n’est qu’une étape. Une réflexion plus globale sur la filière bois en Aquitaine doit être engagée et suivie d’actions concrètes.

Nous devons tout d’abord chercher à maintenir les espaces forestiers en luttant contre l’étalement urbain. La forêt est non seulement un secteur économique majeur mais aussi un formidable piège à carbone. Il faut être plus fort face au risque de tempête en réduisant d’une part la vulnérabilité de nos forêts et d’autre part en garantissant efficacement les sylviculteurs face au risque. Il me semble nécessaire de créer un système assurantiel prenant en compte les aléas sylvicoles. Ils n’entrent pas aujourd’hui dans le cadre d’une classification de catastrophe naturelle ou calamité agricole.

Nous devons encourager l’utilisation du bois dans la vie de tous les jours. Il est en effet trop peu utilisé à ce jour malgré de très importants progrès dans le cadre du pôle de compétitivité Xylofutur. Quelques exemples : la maison bois (qui peut être à très basse consommation), le bois-énergie ou bien encore l’industrialisation d’un procédé de collage du bois vert pour la réalisation de produits de grande longueur.

La ville de Bordeaux s’est mobilisée à plusieurs niveaux sur cette question : 

- la passerelle EVENTO a été réalisée en pin maritime.

- Alain JUPPE a réuni les bailleurs sociaux pour les inciter à construire en bois.

Une mobilisation plus forte encore de la région Aquitaine est nécessaire pour préserver une filière majeure de notre économie locale, pour favoriser les circuits courts d’approvisionnement et préserver notre environnement en luttant contre le réchauffement climatique.


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4 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 19 octobre 2009 11:29

    @ auteur
    ca fait quoi de travailler avec un ancien voleur ?


    • jcm jcm 19 octobre 2009 21:12

      A l’auteur :

      « Nous devons encourager l’utilisation du bois dans la vie de tous les jours. »

      Au lendemain de la tempête j’écrivais : « Après la tempête : faire »feu« de tout bois ! ».

      Mais nous sommes a priori très peu nombreux à faire entendre ce genre de discours...


      • Le péripate Le péripate 19 octobre 2009 22:10

        Mais oui, bien sûr. Lutter contre l’étalement urbain pour lutter contre le réchauffement climatique. Bla-bla, sauf votre respect.

        Puisque vous êtes tout à la fois élu et enseignant en sciences économiques, laissez moi vous présenter une autre analyse, basée sur la théorie des choix publics (Buchanan).

        En luttant contre le prétendu étalement urbain, vous maintenez hauts les prix des terrains et logements de vos administrés, qui vous ont élu, et qui certainement vous remercieront à la prochaine élection. Ca, c’est ce que on voit, pour paraphraser Bastiat.

        Ce que on ne voit pas, c’est que se sont ces accumulations de règles tracassières et procédurières qui font que les français modestes ont des difficultés à se loger.


        • Croa Croa 19 octobre 2009 23:17

          VRAIS ! Cet élu se fout de nous !

          Mais tu te trompe sur la manière (dernier paragraphe.) Les « règles » ne sont rien si les gens avaient les moyens (prix plus bas de l’immobillier bâti ou des terrains à.)

          C’est l’insuffisance de HLM qui, par effet dominos, entraine tout le logement, accès à la propriété compris, vers des coûts maximaux. C’est bien sûr un choix car c’est très bon pour les affaires.

          Le pavillon sur le Bassin correspond aussi à une mode, une sorte de standard social... Avec un coût qui aurait mérité réflexion et nous allons nous en mordre les doigts !

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