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Accueil du site > Tribune Libre > Politiques & citoyens > Europe : la droite en quête de cohérence

Europe : la droite en quête de cohérence

Quel parti politique oserait aujourd’hui aborder le débat européen autrement qu’en faisant la promotion d’une autre Europe ? L’effet de mode, aujourd’hui généralisé, correspond en réalité à un courant historique de la construction européenne, celui de l’Europe confédérale, proposée par le Général de Gaulle. 

Ce courant historique du confédéralisme est méconnu aujourd’hui car passé sous silence, quand il n’est pas brocardé.

 Subitement pourtant, maintenant que l’Europe de la zone euro n’est plus mollement en forme, mais franchement en crise, et que les esprits ne se contentent plus de grogner, l’unanimité politique veut faire de l’Europe qui protège une exigence.

Même Michel Barnier, ancien commissaire européen et directeur de campagne de l’UMP aux élections européennes, confesse son erreur dans Valeurs Actuelles du 7 mai 2009 : « Pendant quinze ans, nous, les promoteurs de l’Europe, nous sommes trompés. »

Est-ce un chant du coq ou un chant des sirènes ? Si les intentions de discours de la droite sont louables, et témoignent d’une adhésion à la vision de l’Europe défendue depuis toujours par Philippe de Villiers, les actes jouent la contradiction.

Aussi, pendant cette campagne, entendrez-vous chez tous les candidats quatre arguments majeurs, qui sont historiquement les nôtres : une Europe qui protège, une Europe qui moralise le capitalisme, une Europe qui a un périmètre, et une Europe politique.

Oui, mais….

1. Une Europe qui protège, oui mais…

L’UMP et le PS se sont entendus pour reconduire José Manuel Barroso, ultralibéral, à la tête de la Commission. Soutenu à l’unanimité des premiers ministres européens -Fillon compris- le 30 avril 2009, Barroso a pourtant passé 5 ans à interdire toute mesure douanière aux frontières, et sommé aux Etats de ne pas aider leurs entreprises en difficulté, au titre de la libre concurrence. Rappelons-nous que la Commission européenne a fait supprimer à Nicolas Sarkozy la clause de non délocalisation qu’il avait fait signer à l’industrie automobile française.

Le Financial Times a même accusé le président de la Commission Barroso, d’avoir « atrocement failli » dans la gestion de la crise bancaire et économique. Pour le FT : « Rien ne sent plus mauvais dans la politique européenne que l’apparente inéluctabilité de la reconduction de Barroso pour un nouveau mandat de cinq ans (…). Il a passé plus de temps ces cinq dernières années à se préoccuper de sa réélection que de son travail ».

Le Traité de Lisbonne, dont l’UMP veut l’entrée en vigueur fin 2009, l’interdit !

o L’article 107 juge « incompatibles avec le marché intérieur (…) les aides accordées par les États (…) qui menacent de fausser la concurrence ».

o L’article 119 (ex-article 4 TCE) indique que « l’action des États membres et de l’Union comporte (…) l’instauration d’une politique économique (…) conduite conformément au respect du principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre  ».

o L’article 130 (ex-article 108 TCE) cimente l’indépendance de la BCE « Les institutions, organes ou organismes de l’Union ainsi que les gouvernements des États membres s’engagent à respecter ce principe et à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la Banque centrale européenne. ».

Où est la fin de l’indépendance de la BCE exigée par le Président Sarkozy ?

Les OGM sont déjà dans nos assiettes ! La réalité du moratoire sur les OGM est truquée : les textes européens favorables aux OGM se multiplient discrètement depuis 10 ans, depuis l’homologation de la culture du maïs MON 810 de Monsanto jusqu’à l’autorisation le 1er janvier dernier des OGM dans les produits « BIO », sans mention sur l’étiquetage jusqu’à 0.9%. Ce règlement européen a été adopté par les ministres de l’Agriculture européens en juin 2007. L’application de la clause de sauvegarde reste à ce jour refusée à la France par la Commission européenne.

La Cour de justice des communautés européennes a rendu un arrêt contre la préférence communautaire, le 10 mars 2005, dans lequel elle affirme que celle-ci n’est pas un principe fondateur de l’Union européenne. En réponse, 40% de l’industrie automobile européenne a été délocalisée en 4 ans.

Le sommet de Barcelone de 2002 a entériné le démantèlement progressif des services publics, qui touchera bientôt la poste, les hôpitaux, les maternités et les lignes ferroviaires.

2. Moraliser le capitalisme financier, oui mais…

Le processus libre-échangiste sauvage continue en 2009. Le G20 a décidé de faire la chasse au protectionnisme, avec la poursuite du cycle de Doha, un processus initié par l’OMC pour « libéraliser le commerce international ». De même, le sommet UE-USA de juin 2008, pourtant en pleine crise économique, a notamment conclu : « Nous résisterons au sentiment protectionniste à l’intérieur et nous nous opposerons au protectionnisme à l’étranger. Les modèles du libre et juste échange et de l’investissement ouvert sont les piliers de la croissance économique mondiale »."

La Commission européenne refuse de contrôler les hedges funds. La Commission européenne a prévu une régulation tellement a minima des fameux hedges funds, qu’elle aura pour conséquence d’en faire rentrer de nouveaux en Europe. Elle ne propose la création d’un passeport de transparence seulement pour les fonds gérés à partir de l’Europe, et non ceux gérés en Europe.

On retrouve cette logique classique qui ne contraint que les européens, et favorise de facto l’économie extra-européenne. Selon Christophe Chouard, directeur général de HDF Finance, "Des fonds ayant moins de contraintes que les fonds de droit français et qui ne sont actuellement pas distribuables en France le deviendraient. Ce serait un nivellement par le bas".

Un projet de marché transatlantique unique de 800 millions de consommateurs est dans les tubes. A la suite du sommet UE-USA, le 26 mars 2009, le Parlement européen a voté -à une majorité de 503 voix, PS et UMP compris- une résolution en faveur de la création d’un marché transatlantique pour l’horizon 2015. Cette résolution vise à une harmonisation des législations, pour créer un marché unique de 800 millions de consommateurs, qui contrebalancerait l’économie chinoise. Nous retrouvons l’obsession classique de la quantité. La création d’une Assemblée transatlantique est même prévue, comme l’indique la résolution du Parlement européen en date du 5 juin 2008 : « les échanges interparlementaires existants devraient être progressivement transformés en une Assemblée transatlantique de fait »

3. Une Europe qui ait un périmètre, oui mais…

Les négociations avec la Turquie progressent grâce à l’UMP. Candidate officielle depuis 2006, la Turquie touche à ce titre 564 millions d’euros d’aide européenne par an. Elle siège en tant que membre invité aux réunions de groupe de la droite PPE du Parlement européen. Le Président Sarkozy, officiellement opposé à l’entrée de la Turquie, a personnellement ouvert 2 chapitres supplémentaires dans le processus d’adhésion de la Turquie, dont celui de la libre circulation des capitaux. Il a en outre supprimé la consultation obligatoire des français pour l’adhésion de la Turquie, qui était dans notre Constitution jusqu’en juillet 2008.

Comme si l’Europe ne pouvait se contenter de ses réalités géographiques, mais devait tendre vers une Europe soit américaine, soit turque… et même plutôt les deux, dans la mesure où le Président Obama souhaite ardemment l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, et n’a pas manqué de le rappeler à la France lors de sa visite sur notre territoire en avril dernier.

L’axe euro-atlantique ne se limite par à l’Europe actuelle, l’objectif est de lui rattacher tous les pays du sud de la Méditerranée et du Proche-Orient. Cette intégration politique et économique s’effectue, dans le cadre de l’UE, grâce à un programme qui s’appelle la PEV (Politique européenne de voisinage), et qui concerne aujourd’hui neuf pays du Sud : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Territoires palestiniens, Tunisie, et cinq pays de l’Est : Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Moldavie et Ukraine.

Le 21 février 2008, le Parlement européen a voté une résolution sur la démographie européenne, estimant que l’immigration extra-européenne était l’avenir de l’Europe, en raison de son vieillissement démographique.

4. Une Europe politique, oui mais…

Les instances décideurs de l’Union européenne ne sont pas élues ! La Commission européenne, la Banque centrale européenne et la Cour européenne de justice sont toutes trois des institutions technocratiques. Le monopole d’initiative législative appartient même à la Commission européenne.

Dans le Traité de Lisbonne, l’unanimité n’est plus la règle, au profit de la majorité. Ce qui veut dire que des décisions peuvent s’imposer aux Etats, contre leur avis et contre nos intérêts. De plus, 3000 lobbies agréés et rémunérés perturbent quotidiennement le travail législatif européen. Pour le compte de grandes multinationales, ils distillent des normes qui leur sont favorables, au détriment de la concurrence qui doit sans cesse s’adapter

UMP et PS ont voté ensemble sur 97% des scrutins du Parlement européen sur l’année 2008, selon une étude de l’Observatoire de l’Europe. Droite et gauche au Parlement européen ne se sont opposées que dans 10 cas sur 535 votes ! Ce qui veut dire que dans sa configuration actuelle, le Parlement européen n’est pas un lieu de débat ni de contradiction, mais une simple caution démocratique.

L’entrée de la France dans l’OTAN tue toute possibilité d’Europe de la défense, puisqu’elle nous place sous tutelle américaine. Nous ne sommes plus une force d’équilibre.

Qu’en conclure ? Les intentions sont peut-être bonnes, car les problèmes de l’Europe sont enfin unanimement posés. Néanmoins ces réponses sont insuffisantes et même contradictoires. Nous ne voulons pas d’une droite qui se contente de poser les bonnes questions, nous attendons d’elle qu’elle apporte les meilleures solutions.

On ne peut avoir une Europe qui protège, une Europe forte, une Europe cohérente, avec des institutions qui ne sont ni démocratiques ni adaptées. 

Il est urgent de s’orienter vers un projet politique plus modeste dans la forme, mais plus efficace dans le fond.

Il est urgent de protéger l’économie de l’Europe grâce à des droits compensateurs aux frontières, qui rétabliront l’équilibre en faveur de nos économies qui s’effondrent. De même, nous devons redonner de la liberté aux Etats, qui ont seuls la responsabilité de défendre leurs peuples, au lieu de se réfugier dans un magma européen immobile. Pour cela, il est nécessaire de supprimer la Commission de Bruxelles, qui est le cœur de cette Europe qui uniformise, contraint et mondialise notre économie, ce dont nous ne voulons pas, et de se focaliser sur le pouvoir du Conseil européen, réunion légitime des chefs d’Etats.

Dès le 7 juin 2009, nous changerons d’Europe avec ceux -Philippe de Villiers en tête- qui ont vu et prévu ces phénomènes depuis longtemps, et qui ont pensé aux solutions en avance.

Patrick LOUIS

Député européen

Candidat Libertas Sud-est

 


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10 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 14 mai 2009 14:38

    pour la cohérence , vous pouvez repasser !
    De Villiers soit disant souverainiste est sponsorisé par des ploutocrates anglo saxons , hier Goldschmidt , aujourd’hui un irlandais , et présente une liste avec les beaufs viandards du clan St Josse , je te raconte pas le mélange indigeste !
    en France , il suit fidélement ses maitres de l’UMP ..........


    • non666 non666 16 mai 2009 11:50


      Quelques cartouches pendant que le clavier fume :

      1) Les « souverainistes » qui etaient soi-disant opposé au TCe etaient composé des deux corses impliqués dans quelques scandales financier dont un seul a vue la justice le rattrapper : Emmanuelli et Pasqua.
      Le deuxieme est aujourd’hui senateur (a vie), elu grace aux voix UMP, en echange de ses bons et loyaux services...

      Nous avions ausi effectivement les deux esprits « libres » à elastique (Fabius et deVilliers) qui, comme le souligne le chat, retourne manger dans la main de leurs Maitre dès que leur role est terminé...

      Malgrès un faux debats, la totalité des ressources mediatiques mobilisées, des acteurs comme opposants, le NON avait gagné ...

      2) Il n’y a pa LA droite, mais LES droites.

      La droite etait plurielle bien avant que ce concept apparaisse à gauche.
      a) La droite nationale, souverainiste, gaulliste, lepeniste a toujours privilegié SA grandeur, SES interets a ceux du monde anglo-saxon.
      L’UMp n’est donc pas digne de representer CETTE droite la.

      b) La droite chretienne democrate, humaniste, sociale, a toujours privilegié les laissés pour compte, le federalisme europeen ce qui est loin des preoccupation de la droite UMp du boulier fiscal et du suivisme des etats unis....
      L’UMp n’est donc pas digne de representer CETTE droite la.(non plus)

      La droite liberale, atlantiste, pro-israelienne est la seule qui soit actuellement « servie » par Sarkozy et ses lemmings.
      Il faut à un moment regarder les choses en face.

      Aux presidentielles, Sarkozy a esquissé un pasde danse sur chaque table et chacune des droite a CRU avoir trouvé SON candidat, sans ecouté très attentivement ce qu’il promettait aux autres (droites).
      Mais maintenant, comment le croire , lui qui ment 7 fois par semaine en promettant chaque fois tout et son contraire ?
      Ce n’est pas LA droit qui cherche une coherence, ce sont les sponsors de Sarkozy qui essaient desesperement de rendre compatible, coherent des discours adréssés chaque fois a des niches diffrentes de l’opinion publique.

      Alors oui, forcement c’est dur puisque l’operation est une ARNAQUE depuis le debut.
      Autand croire à une piste islamique le 11 septembre pendant que vous y etes...




    • Blé 14 mai 2009 15:21

      Il est clair pour beaucoup de gens que l’état français a utilisé « l’Europe » pour imposer une politique et une économie qui rompt avec le contrat social français.
      Les élus qui ont laissés faire cette politique appartiennent majoritairement à l’U M P et au P S. Ces deux partis se sont décrédibilisés pour longtemps, les citoyens et citoyennes n’ont plus confiance quelque soit le discours qu’ils tiennent.
      En 50 ans, la majorité des français appartenant aux classes populaires et moyennes vivent moins bien que dans les années 60 - 70 et l’avenir des nouvelles générations est invisible.
      Si la culture et la politique anglo-saxonnes me plait je prends mes valises et je déménage aux U S A, en Australie ou en Angleterre, sinon, je reste et je refuse le programme libéral que l’on nous sert à toutes les sauces que les frontières européennes soient protégées ou pas ne changera rien aux problèmes des catégories sociales modestes et moyennes.


      • xray 14 mai 2009 15:45

         

        La misère est le fondement de la société de l’argent. 

        Le bourbier européen 


        (
        Faire courir les petites fourmis humaines le plus vite possible,  le plus dans tous les sens possible et le plus … inutilement possible.)
         



        L’Europe gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. 
        Cette Europe du fric, des banquiers, de la pègre, de la mafia,  des curés fascistes et des ânes, on n’en veut pas ! 

        Dès l’instant où l’on a parlé de construire l’Europe, on pouvait observer que les plus acharnés à « construire l’Europe »  étaient les plus incompétents en tous domaines. On aurait dû se méfier. 


        Des institutions fantômes (Que du papier !)  
        Ponctuellement, les médias produisent un éclairage positif sur des institutions qui ne sont rien d’autres que des images d’Épinal. 
        Ces images d’Épinal qui masquent des fonctionnaires payés à prix d’or pour ne rien faire et pour seulement obéir.  Obéir à qui ? 

        Ces fonctionnaires qui n’ont pour activité que de répondre aux courriers des requérants pour leur expliquer, en des tournures de phrases recherchées, qu’ils ne sont pas compétents. 
        Voire encore de mettre directement à la poubelle les courriers véritablement dérangeants. 

        En dehors de cela, par nature, les fonctionnaires sont toujours à la recherche de quelque chose à voler. Pour eux, l’Europe est un terrain de chasse idéal. L’Europe, ils sont « POUR » ! 


        Le pouvoir est entre les mains de ceux qui contrôlent le capital de la Dette publique. 
        Pour la France, le capital de la Dette publique (cinq fois le budget net de l’
        État) est contrôlé par ceux qui, en France,  bénéficient de la loi 1905. La loi 1905 défiscalise les immenses ressources des curés. 

        Les curés qui, eux aussi, sont toujours à la recherche des quelque chose à voler. Qui de plus, n’ont pour préoccupation première que de pourrir la vie du plus grand nombre. 

        (Faire courir les petites fourmis humaines le plus vite possible, le plus dans tous les sens possible et le plus … inutilement possible.)  


        Face à cela, les Politiques ne sont que des porte-cravates. 
        Les politiques ne sont que les marionnettes d’un Grand Guignol destinés à animer le spectacle pour les « Gogols ». 


        Les politiques sont asservis au capital de la Dette publique. 
        Si ce capital gagne à pourrir la vie du plus grand nombre, il gagne aussi à générer l’insécurité. 


        Le bourbier européen 
        http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2009/05/09/le-bourbier-europeen.html 

        La dictature de l’image 
        http://echofrance37.wordpress.com/ 

        Drogue, SILENCE ! 
        http://www.lepost.fr/article/2009/02/28/1440133_drogue-silence.html 

        L’euro « justice » 
        http://echofrance36.wordpress.com/2008/10/22/leuro-justice-un-immense-neant-dans-une-coquille-dillusion/ 



        • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 mai 2009 19:06

          Monsieur le député,

          Vous manquez de cohérence : Vouloir une Europe Confédérale, pourquoi pas, mais c’est donc une Europe à minima, puisque toute décision importante doit être prise à l’unanimité.

          D’autre part, pour que l’Europe fonctionne, il faut appliquer le principe de subsidiarité. Or, comment pouvez vous à la fois faire le reproche à l’Europe de ne pas en faire assez, et en même temps vouloir qu’elle ait le moins de pouvoir possible ???

          Il n’est plus besoin de prouver que la liberté économique est le meilleur garant du bien-être des populations. Peut-être consulterez-vous avec intérêt à l’étude menée chaque année sur la liberté économique à travers le monde http://www.heritage.org/Index/, et vous pourrez aussi constater que cette carte recouvre celle de la démocratie et de la justice sociale.

          Quels reproches peut-on faire à l’article 107, quand on voit comment est dilapidé l’argent publique au profit de quelques privilégiers ?

          Idem pour l’article 119. Vous devriez savoir que toute protectionnisme ou ultra-règlementation conduit inéluctablement à la pénurie et à la corruption (l’exemple actuel du Vénézuela devrait vous éclairer. Idem pour les pénuries alimentaires mondiales dues à la PAC ou à son équivalent américain).

          Enfin, quand on sait que la crise actuelle est due à la manipulation de la monnaie américaine par les politiques, la protection de l’article 130 semble un minimum pour qu’il soit possible d’avoir confiance dans l’Euro.


          • Voltaire Voltaire 15 mai 2009 11:19

            Lorsque l’on lit cet article, on se dit que la seule bonne solution est de voter MoDem... ce qui n’était sans doute pas l’objectif initial smiley

            Bon, il y a du vrai et du faux dans ce qu’il faut bien appeler un tract politique, En ce sens, cet article aurait dû figurer en Tribune Libre.
            Il serait trop long ici de relever toutes les incohérences et présentation baisées de l’article. Je me contenterait de quelques remarques :

            - sur la politique libérale de la commission, vos remarques sont assez largement fondées, mais il ne faut pas être malhonnête : rien ne peut être accepté sans l’accord du Conseil, sur lequel vous souhaitez focaliser les pouvoirs. Vous reprenez la démarches hypocrite habituelle, qui consiste à accuser la Comission de tous les maux ; or cette commission et son président ont été nommé par les gouvernements... La commission est le garant de l’intérêt général européen, même si sa politisation récente, et le choix de Barroso, qui cède devant le conseil pour toute décision, ont diminué cette fonction. Une union sans commission signifie la fin de l’Europe, et c’est donc ce que vous souhaitez.

            - UMP et PS (PPE et PSE) votent de nombreux textes en commun. C’est exact, mais vous oubliez de préciser que ces votes font suites à de nombreuses discussions afin d’obtenir un consensus. Ceci est nécessaire car ni le PSe ni le PPE n’a la majorité absolue (heureusement), et surtout pour que le Parlement Européen puisse peser face au Conseil, dans le processus de codécision. Or le parlement européen représente la seule instance européenne démocratiquement élue en Europe, le conseil représente les intérêt des gouvernements, ses membres ont été élus au niveau national, sans rapport avec le projet Européen. Ce que l’on peut en revanche reprocher au PPE et PSE (et donc à l’UMP et au PS), c’est leur accord politicien pour se partager les postes au parlement, et nommer Barroso. En cela, les Verts ou le MoDem sont nettement plus cohérents avec leur programme.

            - Enfin, quant à vos remarques sur la politique commerciales et le retour au protectionnisme, cela nepeut que faire sourire... On imagine les mesures de rétorsion des autres pays en cas de barrières douanières telles que vous les proposez. Si vous souhaitez revenir au modème espagnol de Franco, dites-le clairement. En réalité, seuls des critères éthiques (droits sociaux etc.) ou environnementaux pourraient être introduits dans notre système d’échange, comme le propose le MoDem ou les Verts, mais cela ni leslibéraux ni vous n’en voulaient...

             


            • La Taverne des Poètes 15 mai 2009 11:30

              « L’UMP et le PS se sont entendus pour reconduire José Manuel Barroso, ultralibéral, à la tête de la Commission » . C’est exact et il fallait que cette vérité fut dite. Rappelons la méthode des socialistes français : s’opposer à haute voix contre Barroso et en catimini soutenir Barrosso avec l’UMP (ils ont prétendu qu’ils n’avaient pu trouver un accord avec les socialistes européens !)

              Malheureusement, c’est souvent comme ça avec les socialistes et le système UMPS est maintenant bien huilé ! Le MoDem est plus tranché : il faut virer Barroso qui est le complice du néo libéralisme et des gouvernements de droite. Rappelons que le MoDem n’a aucun leader faisant partie du gouvernement de Sarkofillon.


              • morice morice 15 mai 2009 12:35

                allez donc expliquez tout ça à DATI, à l’avance j’y renonce....


                • Yves Loiseau Yves Loiseau 15 mai 2009 15:06

                  Poure une Europe fédérale et pour que le prochain parlement soit directement l’assemblée constituante de cette Europe la, c’est Europe Ecologie qu’il faut voter, Monsieur le Député <http://www.europeecologie.fr/programme&gt ;


                  • alquezar 18 mai 2009 19:10

                    « adhésion à la vision de l’Europe défendue depuis toujours par Philippe de Villiers »

                    J’ignorais que M.de Villiers eut une vision de l’Europe.

                    En tout cas, il est certain qu’il a une bonne vision de ses intérêts car voila un Monsieur qui a trouvé le moyen d’arrondir ses fins de mois en pointant au Parlement européen juste assez pour percevoir ses indemnités intégralement. Son absentéisme est patent et tout le monde peut apprécier la réalité du non travail qu’il fait. Ce qui ne l’empêche pas, sans vergogne, de dénoncer le gaspillage des deniers publics. Mais M.Louis se garde bien d’en parler. De qui se moque-t-il ? Ah oui : de ses électeurs, bien sûr.

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