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Accueil du site > Tribune Libre > Une nouvelle laïcité positive

Une nouvelle laïcité positive

Dans un discours prononcé le 11 janvier devant le « corps diplomatique accrédité auprès du Vatican », le Pape, entre autres inepties habituelles, a estimé « urgent de définir une laïcité positive, ouverte, qui, fondée sur une juste autonomie de l’ordre temporel et de l’ordre spirituel, favorise une saine collaboration » (source : Le Monde).

Nous, défenseurs de la laïcité-sans-épithète, cette laïcité qui signifie simplement 1) stricte séparation de tout ce qui relève de l’État de tout ce qui est d’ordre religieux ; 2) non-immixtion des considérations religioso-dogmatiques dans les orientations politiques ; 3) soumission des religions aux lois de la République ; nous, donc, nous croyions naïvement que la laïcité positive (ou ouverte, ou moderne, ou tout ce qui montre que la laïcité normale est très méchante) était l’ultime avatar de la lutte que mènent les lobbies religieux et notre Président contre l’émancipation des esprits, contre la connaissance et la liberté.

Mais non, le Pape réclame dorénavant non plus seulement une reconnaissance des religions (l’Islam tant haï devient utile pour cela) et de l’argent frais (soit en subventions directes de toute sorte, soit pour l’enseignement privé catholique ou à travers les déductions d’impôts pour don à l’Église), mais il souhaite en plus que la religion ait un véritable statut d’autonomie au sein de la République, avec laquelle elle entretiendrait une simple collaboration ! Rien que ça !!

Pour qui se prend ce type qui croit pouvoir mettre sur le même plan une organisation ayant depuis deux mille ans montré ses tares (crimes, soutien à toutes les dictatures, Inquisition, lutte contre le préservatif et le droit à disposer de son corps, et tant d’autres horreurs), et une République issue d’une volonté citoyenne de vivre ensemble, de s’émanciper, de progresser, fondée sur des valeurs de justice, d’égalité, de solidarité ? Comment peut-il réclamer un seul instant que la France fasse à l’Église catholique ou à toute autre entité religioso-sectaire une place en son sein aussi importante que les institutions élues ? Comment ose-t-il affirmer qu’un délire mystique manipulateur, totalitaire et créationniste (même organisé, même ayant de nombreux adeptes) doit pouvoir bénéficier d’un droit de quasi-égalité avec un État démocratique dont un des rôles essentiels est la transmission d’un savoir aux générations futures, notamment par la recherche scientifique et la liberté d’expression ?

Le Pape est un brave type, le petit vieux un peu con dont on rit quand on entend ses idioties au bar du coin. Le seul problème, c’est que malgré le recul mondial de l’influence de l’Église catholique, beaucoup de dirigeants français ou européens veulent donner un vrai poids à ce qui n’est que logorrhée réactionnaire.

Alors nous, laïques, devons encore et encore dire ceci : la laïcité doit s’appliquer strictement, sinon la France connaîtra tôt ou tard des conflits internes dus à des communautarismes de plus en plus revendicateurs qui auront grandi sur les lambeaux d’une République sur laquelle ils rêvent tous de planter leur drapeau noir.

Stéphane ARLEN 
 

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18 réactions à cet article    


  • Antoine Diederick 16 janvier 2010 10:57

    en effet, laïcité finira bien par organiser le communautarisme qu’elle prétend combattre.


  • Romain Desbois 16 janvier 2010 12:28

    Franck 2012
    C’est vrai que le fait d’insulter le Pape dessert le discours pour le coup plus du tout laïc.

    La critique est suffisamment facile pour ne pas en rajouter.

    Laïcité positive ! Tiens je me demandais où Sarkozy avait trouvé ce concept. Les grandes idées se rencontrent comme on dit ;o)

    Revendiquer une laïcité positive implique que l’autre, la laïcité tout court, celle qui s’applique en France (enfin qui devrait) est négative.
    Il serait intéressant que ces deux chefs d’état nous explique en quoi la laïcité est négative.

    Faire une messe en pleine place publique, retransmise par les télés d’état, avec la plupart des membres du gouvernement dans l’assistance, je trouve que le Pape a plutôt été bien traité par la laïcité française !

    Par contre affirmer : « le pape est seulement le représentant d’un peu plus d’un milliard d’individus... », c’est aller un peu vite en calcul ! Sur quoi vous fondez vous pour avancer ce nombre ?

    Sur le nombre de croyants : Comment déterminer qui est croyant ?
    Sur le nombre de baptêmes : un baptisé l’est de force pour la quasi majorité !
    Sur les sondages : sans commentaire tellement se serait ridiculement bidon.

    De plus affirmer que l’application stricte de la laïcité serait sectaire et communautaire est un contre sens.


  • Stéphane ARLEN 17 janvier 2010 06:10

    Je n’insulte pas le Pape (et quand bien même ce serait le cas, on en a le droit ; seule la calomnie est condamnable), je dis simplement que si ses propos habituels étaient tenus par un petit vieux au comptoir, la plupart des gens penseraient que ce type est un vieux con, réactionnaire et menteur, voire mentalement perturbé. Pour en être convaincu, je ne donnerai qu’un exemple : ici.


  • COLRE COLRE 16 janvier 2010 12:01

    « Pour qui se prend ce type qui croit... »

    Par définition, le Pape est un « type qui croit »…  ;-) Si vous croyez au Pape, vous croyez ce qu’il dit, si vous n’y croyez pas (ce qui est mon cas), vous passez votre chemin…

    En revanche, ce que croit Sarko, là, ça me concerne, car je suis française et il gouverne mon pays. Sa laïcité positive est l’une de ses nombreuses conneries d’apprenti-sorcier irresponsable qui vont nous péter à la gueule…


    • Antoine Diederick 16 janvier 2010 21:44

      colre, il ne s’agit pas de « croire » au Pape, c’est un homme comme un autre....un chrétien dirait, un pêcheur parmi les pêcheurs.

      en revanche, en effet, le discours actuel racoleur ne fait que créer un malaise supplémentaire, la gauche a fait mal en socialisant le problème, la droite fait mal, en désocialisant la question....

      on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre....


    • jacques jacques 16 janvier 2010 12:20

      Ma laïcité ,c’est dire au religieux de me lâcher la grappe et de marcher à l’ombre.
      Je n’ai pas besoin de dieu ou autres concepts à la con pour vivre ma vie et crever à la fin.
      Pas besoin de paradis ni d’immortalité de l’âme et autres fadaises pour ne pas angoisser face à la mort.
      Nous sommes juste des tas cellules à pattes qui vivent en bandes.
      la vie est belle et le monde pourri.


      • Charles Martel Charles Martel 16 janvier 2010 14:44

        article intéressant, cette laïcité positive , surtout sauce Sarko, a de quoi intriguer et faire peur.

        par contre quand vous affirmez :
        Le Pape est un brave type, le petit vieux un peu con dont on rit quand on entend ses idioties au bar du coin.

        vous n’y êtes pas du tout. Je pense que question intelligence et culture il a sûrement moins à prouver que vous. Vous ne faites que reproduire l’image qui rassure les humoristes. (et puis ça évite de se poser des questions ; en se disant que l’adversaire est con).


        • Ali 16 janvier 2010 15:18

          la laïcité positive existe crée de toutes pièce par des chrétiens
          donc cette laïcité n’est pas crédible
          pour obtenir un label, la laïcité devrait s’allier à l’athéisme


          • Patrick Lefèvre 16 janvier 2010 21:10

            Rebonjour Ali,

            la laicité n’a pas à s’allier avec l’athéisme.

            La laicité est uniquement un mode d’organisation de la société dans laquelle il y a séparation politique entre l’Etat et les religions


          • Christian Delarue Christian Delarue 16 janvier 2010 22:14

            Quand la liberté de religion devient emprise du religieux, la solution est dans l’équilibration.

            Un peu çà va, beaucoup c’est trop n’est pas une question de personnes mais de symboliques, d’emprise de la bondieuserie. A un moment « çà gave ! » Trop c’est l’oppression. Emprise et oppression vont de pair. Le problème est que c’est assez subjectif. C’est donc à la démocratie de dire quand il y a de trop de religieux, de toutes les religions s’entend. Pas sur la base de l’éradication mais de la reconnaissance et de la liberté de religion.

            . 1 ) Commençons par le droit et la religion.

            La liberté de religion, c’est bien plus que la lberté de conscience. La chose est entendue. C’est aussi une certaine pratique autorisée en privé et en public. C’est là que la discussion commence nous le verrons plus loin.

            En France, avec la laïcité reconnue, le droit ne dit rien de la religion hors de ses pratiques. Toutes les convictions même les plus bizarres ou les plus farfelues sont admises. Et l’athée que je suis trouve cela normal puisqu’elles sont à un titre ou à un autre toutes farfelues et bizarres. Aucune ne tient debout. Le législateur n’est pas athée nécessairement mais laïque. En conséquence il ne s’occupe pas une seconde des croyances car il s’interesse exclusivement qu’aux pratiques individuelles et communautaires (de groupe). Le droit dit : chacun a les croyances qu’il veut et chacun peut libremment les critiquer car elles sont contradictoires. Le droit dit surtout : je ne connais que l’extériorisation des convictions notamment sous la forme du « libre exercice des cultes » qui s’effectue en lieu clôt ou à ciel ouvert lorsqu’il s’agit de manifestations. Ces manifestations peuvent être restreintes dans l’intérêt de l’ordre public. La liberté d’extériorisation n’est pas absolue. Le droit apporte des limites à cette liberté de principe.

            2) Le conflit des prosélytismes

            La liberté de religion reconnait la liberté du prosélytisme. Soit. Cela ne fait pas nécessairement souci quand il s’agit d’un discours car il peut y avoir un contre-discours. Il est bon que l’on ne passe pas son temps à s’échanger nos croyances et nos non croyances car pendant ce temps-là on ne produit pas grand chose en terme de valeur d’usage utile à la société pour les socialistes mais pas plus en terme de valeur d’échange pour les marchands et les capitalistes. Donc quelque part pour les socialistes comme les capitalistes, la philosophie de la laïcité conçut comme la mise en suspension de ce débat - qui n’en est pas un chacun gardant ses convictions- assure la paix et la production.

            3) La question de l’emprise du religieux.

            Le religieux ici signifie la totalité des manifestations extérieures de toutes les religions. L’emprise du rellgieux peut être sociale et proximale. * Quand sur un territoire donné vous avez profusion de symboles religieux en tout genre des bâtiments divers aux voilles islamiques et kippas il peut y avoir surdose du religieux du fait de cette emprise. L’atmosphère sociale est sous emprise du religieux ultra-dominant. * L’emprise peut être proximale si dans un espace restreint un(e) individu affiche ostensiblement et durablement des symboles sacrés. La réponse peut-elle venir du blasphème ? Le blasphème est parfois la réponse naturelle à la surcharge de sacré. Mais on ne va pas passer son temps à blasphémer. Vous pour pouvez mettre un panneau qui indique que la religion vous défrise celle-là comme les autres (voir plus encore que les autres) . Certains croyants et certains religieux et même certains spiritualistes n’imagine pas combien l’affichage du sacré peut être pénible et agaçant dans certaines circonstances . L’affichage ostensible et durable de sa religion dans un cadre proximal mérite de plaider pour les affichage discrets de la religion contre les affichages ostensibles.

            Christian Delarue


            • eric 17 janvier 2010 08:56

              Il me semble que beaucoup des commentaires que l’on trouve ici pêchent par une forte méconnaissance de la théologie chrétienne. On est très loin de la finesse et de l’humour et de la culture d’Anatole France dans l’île des pingouins par exemple.
               En 1900, les anticléricaux sortaient d’une société imprégnée de christianisme et savaient vaguement de quoi il parlaient. Nous avons ici affaire à des gens qui, souvent, sont le produit de déjà plusieurs génération de répétition de poncifs élaborés dans un but polémique sans grand souci de la réalité.
              C’est tout à fait regrettable. Tout mouvement d’idée, idéologie etc... peut être sujet à des excès et ne peut que gagner à des dialogues avec des gens qui lui sont extérieurs. Or, nous n’avons plus en face de nous des anticléricaux dignes de ce nom, avec une pensée construite, des polémiques intéressantes, mais la répétition ad nauseam de clichés éculés et sans objets.

              Tous cela à un point ou la théologie devient plus éclairante sur les laïques de combat que la pensée laïque sur le religieux.
              Dans les catégories qui sont les nôtres, j’entends celle du christianisme comme foi en la sortie de la religion au sens religare, il est assez facile de montrer que la plus part des discours anti papaux en particulier et anti chréiens en général, des commentaires ci dessus ressortent d’un gnosticisme assez manichéen qui s’apparente à une régression vers les formes primitives du sacré.

              Pour essayer de le dire dans des termes qui leur soient accessibles, on peut présenter les choses ainsi. On sait qu’il existe une faille dans la raison humaine qui fait qu’individuellement et collectivement, nos choix, souvent, ne sont pas le fruit en dernière analyse d’une raison raisonnable mais d’un mimétisme du désir qui se prête facilement aux pires emballements. Nos existences personnelles comme notre histoire collective l’illustrent au quotidien. En dehors de toute problématique de foi, de dieu etc..le christianisme propose une porte de sortie. La reconnaissance, a titre individuel, de cette imperfection comme premier pas vers une tentative de son dépassement dans la conscience que cette dernière n’est pas possible. Le rapprochement entre les hommes dans la reconnaissance de cette communauté de destin. Dés lors qu’il est affirmé que nul ne peut connaitre réellement le bien et le mal on devient nécessairement plus indulgent les uns envers les autres.

              En face de cela, on à une pensée païenne assez classique. des gens qui font suffisamment confiance en leur raison pour être persuadés de connaitre l’origine du sens, départager le bien et le mal et l’expliquer à ceux qui n’ont pas le mérite de maitriser cette « gnose ».

              La seconde religion, celle des soi disant anticléricaux, où « laïques » comme ils aiment se nommer sans savoir ce que cela veut dire, est de ce fait évidemment beaucoup plus pesante que celle du christianisme.

              Cependant, et cela est une bonne illustration des bienfaits de ce dernier, il ne nous viendrait jamais à l’idée de plaider pour un affichage moins ostensible de ces « crédos » répétitifs du type "peuple classe résiduel" pour prendre des termes chers à auteur du commentaire précédent, dont le moins que l’on puisse dire et qu’ils polluent pas mal tant notre environnement proximal que social.
              Si, victime de nos raisons raisonnantes, nous pourrions finir par trouver « pénible et agaçant » ces tas d’âneries, notre christianisme nous rappelle à plus de patience...

              D’un autre côté, le fond de l’article comme de beaucoup de commentaires n’est pas fait de laïcité mais d’un appel à une guerre de religion entre leurs « croyances » et notre foi.

              Face au valeur émminement chrétiennes de liberté d’égalité de fraternité et de laïcité, nous savons reconnaître dans leur discours, leur dévoiement tels qu’ils ont déjà produit dans notre histoire « crimes, soutien à toutes les dictatures, Inquisition ». Si ces paroles sectaires, manichéennes et gnostiques devaient à nouveau être traduites en actes, nous pourrions nous attendre à de nouvelles persécutions. Fort heureusement, il est permis d’espérer que la mémoire encore vivante des "heures les plus sombres de notre histoire, ou les gens ayant ce type de pensée étaient aux commandes est encore assez vivante pour nous en mettre à l’abri.

              Car si un chrétien peut avoir du mal à comprendre où était Dieu dans les camps des socialismes internationaux ou nationaux, il, discerne assez bien où étaient certains « athées » dans ces histoires.



              • Patrick Lefèvre 17 janvier 2010 12:02

                Bonjour,
                Eh bien, heureusement que vous êtes la pour nous rappeler que nous ne sommes que des êtres insignifiants et que le dieu des chrétiens vous a indiqué personnellement le chemin pour ramener les brebis égarées dans le troupeau (vous devez être un grand ami de notre président je suppose...) et vous a doté d’une formidable patience vous permettant de prendre de la hauteur par rapport à la populace.
                Le problème consiste dans le fait que d’autres « prophètes » pensent aussi détenir la vérité (transmise par leur dieu à eux) : alors, comment fait-on ?
                Plaisanterie mise à part, un seul passage interessant dans votre texte : la première partie et la dernière phrase du paragraphe « Pour essayer de le dire... » (cela n’est évidemment qu’un point de vue personnel et nécessairement subjectif).
                La fin de votre texte est tout bonnement formidable : il est évident que les communistes au XXe siècle n’ont pas fait mieux que vous dans les siècles précédents mais vous semblez totalement oublier ce fait...
                Bien cordialement 

                 


              • eric 17 janvier 2010 17:48

                A lefevre, vous ne m’avez pas entièrement lu, c’est bien votre droit et cela ne m« étonne pas.
                Dieu ne m’a indiqué aucun chemin en général ou en particulier, et je parle ici du christianisme d’un point de vu purement fonctionnel, en l’absence de toute hypothèse de dieu. A nouveau, c’est un courant d’idée qui affirme dans ses textes fondateurs que la vérité n’est pas de ce monde et que donc personne ne peut la connaitre sans parler même de la détenir Il est tout à l’honneur des église, y compris de l’église catholique, d’avoir maintenu ce message, même quand ses comportement pratiques les contredisaient. en tout ou partie parceque à nouveau, nous sommes tous humains.

                Pour ne prendre qu’ un exemple mais significatif, à l’époque ou la plus part des jeunes ont pour lecture essentiellement Harry Potter. L’église même catho, a toujours nié officiellement, pour des raisons théologiques fortes, la possibilité d’existence même de sorciers. Elle a toujours dénoncé la torture dans les procés en sorcellerie. Cela n’a pas empêché des tas de gens, y compris chrétiens, y compris ecclésiastiques de se livrer à des chasses aux sorcières. Mais il est assez difficile d’établir un lien direct entre le message de l’ église et la chasse au sorcière.

                Pour l’anecdote, l’Angleterre très respectueuses des traditions a toujours interdit la torture dans les procés en sorcellerie. de ce fait, elle a trouvé très peu de sorciers Quelques dizaines de cas à tous casser. Et comme à nouveau la tradition était de pendre et non de bruler les gens, il n’y a pas eu contrairement à ce qu’apprennent nos gosses dans ce best seller, de sorcières se faisant bruler des dizaines de fois parce que cela les chatouillait agréablement.

                Comparer communistes ou nazi aux eglises et tout a fait étonnant ; Dans un cas vous avez un texte fondateur chrétien qui commence avec le premier récit de persécution. Abel se rend odieux, mais Cain est néanmoins condamné de son meurtre parceque le meurtrier à toujours tort, même avec d’excellentes raisons. Les deux socialismes, prévoient expréssément et mettent en oeuvre, la nécessité d’éliminer physiquement les obstacles à l’avenir radieux.

                Les termes utilisé pour décrire l’ennemi, ultra libéraux mondialisé pervers destructeurs et malins, koulaks, juifs ou sionistes comploteurs, etc...sont implicitement meurtrier.
                Les mots de cet article, les tares, les horreurs, etc... sont du même acabit.
                L’idée même que j’ai pu faire quoi que ce soit dans les sciècels précédents dénote en soi d’une conception de la responsabilité collective »au sciècels des sciècles" qui relève assez de vos mode de pensée.

                Personnellement, par culture chrétienne, je préfère en général qualifier vos idées de bétasouses, ce qui est aussi subjectif mais d’une certaine façon plus affectueux...


                • Patrick Lefèvre 18 janvier 2010 21:28

                  C’était dit sous forme de boutade mais vous êtes tout bonnement formidable et si seulement tous les chrétiens (et particulièrement les chefs) avaient été aussi tolérants que vous dans les siècles précédents.
                  Peut-être que j’ai un énorme défaut mais je pense sincèrement que nos discours doivent être en accord avec nos pensées et que nos actes doivent être en accord avec nos discours.
                  Ce n’est jamais très simple mais il faut essayer et d’autant plus selon sa position dans la hiérarchie sociale : l’exemplarité des élites est indispensable et elle fait de plus en plus cruellement défaut (mais en fait, cette réflexion est certainement une vue de l’esprit)
                  Vous savez, je pense que les autochtones d’Amérique du sud (par exemple) n’en avaient pas grand chose à faire du fait qu’ils soient massacrés au nom d’un texte fondateur plein de bons sentiments... 
                  Ce qui compte, ce sont les actes... Le reste n’est que « littérature »
                  Il ne s’agit pas de ressasser les responsabilités ni de culpabiliser (la repentance actuelle d’une certaine bien-pensance par rapport à l’esclavage ou la colonisation par exemple) mais de ne pas oublier et peut-être que le nazisme et le communisme n’ont été qu’un nouvel échelon dans la volonté massacreuse développée antérieurement par les églises (en sachant qu’il me semble que les objectifs du communisme sont interessants mais qu’à l’instar des églises, les résultats ne sont pas terribles...)
                  Et c’est bien notre côté « humain » qui apparaît là car notre côté « animal », à l’instar de tous nos cousins animaux, ignore ce genre d’action.
                  J’apprécie le terme « bétasouses » car il a, c’est vrai, une sonorité affective et dont je me permets de le réutiliser par rapport à vos idées
                  Bien cordialement 


                • eric 19 janvier 2010 06:47

                  A lefevre, si vous repassez par là. Vous voyez ! un peu de témoignage chrétien et déjà vous êtes contaminé et reprenez mes termes ! Encor un petit effort pour sortir des clichés. Les indiens ont été massivement décimés par...la rougeole. L’église, de Las cazes à la controverse de Valladolid a toujours défendu contre toutes les puissances de ce monde intéressées, leur humanité. Le seul fait de vouloir les convertir, même si cela peut être jugé aujourd’hui peut respectueux de leur culture était en soi une reconnaissance de leur commune humanité. 
                  L’esprit partisant fait dire beaucoup de bêtise. Ainsi sur cet épisode, pour dénoncer « l’église génocidaire et esclavagiste » d’aucun n’hésitent pas à se contredire. L’esclavage se développe quand la main d’oeuvre est rare. Les colonialistes auraient donc simultannément massacrés délibérément une main d’œuvre disponible et corvéable à merci pour la remplacer à grands frais par des esclaves importés.....Comme je dis souvent, soit on est méchant soit on est fou, mais il est difficile d’être les deux à la fois...


                  • Patrick Lefèvre 20 janvier 2010 11:31

                    J’aime beaucoup votre humour.
                    Oui, c’est assez impressionnant comme, au nom de l’humanité, les religions sont parfois initiatrices, souvent complices et toujours complaisantes vis-à-vis du totalitarisme capitaliste et bourgeois
                    Les actes, les actes, les actes, rien que cela...
                    Sur l’esclavage, il ne vous aura pas échappé que dans notre pays (par exemple), une forme est en développement alors que ce n’est pourtant pas la main d’oeuvre qui manque... Le problème est bien ailleurs et il est idéologique
                    Votre dernière phrase : assez d’accord


                  • stephanemot stephanemot 20 janvier 2010 01:30

                    C’est un projet politique, et l’essence meme du fondamentalisme. Dans le prolongement de ses arguments deployes a l’occasion de sa visite en France.

                    C’est non seulement la negation de la republique mais la negation de siecles de progres de l’Eglise.


                    • Le Discriminologue Le Discriminologue 17 février 2010 14:47

                      Les ennemis de la Laïcité se cachent toujours sous des adjectifs... Laïcité ouverte, positive, plurielle, de reconnaissance = tout sauf Laïque. La seule Laïcité n’a pas besoin d’adjectifs et doit être appliquée dans ses fondements et principes (loi de 1905...).

                      Pour en savoir plus sur la Laïcité, jetez un œil au site du Discriminologue. Ce dernier consacre un mois entier à ce sujet, avec vidéos, articles, et surtout, modules d’auto-formation en vidéo, destinés au grand public. Tout ça gratuit, bien sûr.

                      http://www.lediscriminologue.org

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Stéphane ARLEN


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