• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Une marche pour la Sixième République le 5 mai prochain ?

Une marche pour la Sixième République le 5 mai prochain ?

Ah que voilà une lecture intéressante pour un week-end de printemps plus politique que d’autres. Que l'on soit d'accord ou pas sur le bonhomme, la situation brossée ne manque pas de couleurs...

« En relisant mon précèdent post, je me disais : on dirait que j’ai écrit tout ça dans un autre temps. C’est bien le cas. Les aveux de Cahuzac ont fait basculer le temps politique. Comme il y a un avant et un après Chypre il y aura un avant et un après Cahuzac. Moralement, même quand on n’y est pour rien, même quand au contraire on a prévenu sur tous les tons au prix de pluies d’injures et d’attaques les plus viles, on a quand même honte, parce qu’il s’agit de notre pays. Mais politiquement c’est jubilatoire de voir pris au piège de la vérité tous ces donneurs de leçon solfériniens ! Et de voir montrer madame Le Pen prise dans la chaine du mensonge qui unit les belles personnes !

Ensuite intellectuellement, c’est très satisfaisant. Les évènements confirment l’analyse sur la pente des évènements qui fonde notre stratégie et nos méthodes de campagne. Ce régime est vermoulu jusqu’à l’os ! L’argent qui croyait tout « fluidifier » a tout desséché. Toute secousse l’atteint dorénavant au cœur. Lequel est en pâte à modeler ! Evanescent, incohérent, même au moment de faire des propositions pour produire je ne sais quel « choc » imaginé par des communicants à deux balles, le président trouve encore le moyen de proposer quelque chose de déjà censuré par le Conseil Constitutionnel. Ce qui en dit long sur l’inconsistance des équipes en place autour de lui !

Partisan de l’agir davantage que du seul parler, mes amis, après tour de table avec mes camarades, je fais donc la proposition d’une marche pour la Sixième République. Et j’assume de proposer une date pour éviter de perdre du temps. Le 5 Mai. Jour anniversaire du second tour de l’élection présidentielle. Jour anniversaire de l’ouverture des Etats Généraux…

Notre dénonciation de l’oligarchie prend des visages, des noms, des adresses. La communauté de mœurs, de vie, d’appétits, de fréquentations qui unissent les puissants du « bipartidarisme » éclate au grand jour. Voilà ce que j’appelle « l’officialisme ». Importants « officiels », partis « officiels », experts inamovibles « officiels », et ainsi de suite. Tous ceux-là se sont garanti une circulation libre et non faussée entre les camps politiques et les comptes en banque. Ils parlent tous la même langue internationale de la finance. Si bien qu’un Chinois véreux et un boucher-libraire, trésorier de la campagne de François Hollande, peuvent ouvrir ensemble un compte offshore sans problème linguistique pour se comprendre ! Mais ce n’est pas tout.

Le filet du silence et du harcèlement qui a accablé Médiapart a aussi joué son rôle : nous faire douter, hésiter. Nous enfermer dans nos propres exigences morales. Les faits démontrent que c’était la meilleure protection dont disposait le criminel. Psychologiquement, ce fut sans doute une aide précieuse pour lui pour persister dans le mensonge. On peut même penser que c’est aussi ce qui lui a permis de croire que son subterfuge fonctionnerait jusqu’au bout ! N’empêche. Quand il est devenu de bon ton de supputer sur « le discrédit de la classe politique », j’y vois surtout un écran de fumée protecteur du naufrage d’une certaine caste médiatique. Les quatre-vingt tweet d’un Jean Michel Aphatie pour mettre en cause l’enquête de ses confrères de Médiapart ont joué un rôle aussi important dans le pourrissement de l’affaire Cahuzac que les cécités volontaires des importants du Parti Solfériniens et de leur gouvernement.

Maintenant un nouveau piège autobloquant est tendu par l’officialisme médiatique. Critiquer et taper sur l’oligarchie ce serait dire : « tous pourris ». Horreur ! Tant vaudrait signer une carte chez Déat et Doriot comme dirait l’infâme Attali. Je me suis fait avoir sur ce thème par Nicolas Poincaré. Peu lui importait ce que je racontais, il conclut : « vous dites « tous pourris ». Alors vous dites « tous pourris  » ? Et moi comme un ballot «  non, non, non, pas tous pourris ! ». Ce coup-là j’ai perdu. Mais il n’y aura pas de deuxième fois. Méfiance, la caste va se défendre.

D’ailleurs comme au temps déjà si précurseurs de l’affaire Strauss Kahn, on apprend à présent que « tout le monde savait ». Hervé Morin, ancien ministre de la défense, de droite, dans « le Parisien » révèle : « il se disait depuis longtemps dans les dîners en ville que, sur dix cheveux transplanté par monsieur Cahuzac, neuf l’étaient au noir ! » Car dans les dîners en ville, en vacances, et que sais-je encore, tous les « officiels » se voient, se parlent, échangent des adresses pour les cheveux et que sais-je encore. Tous les officiels et donc aussi le chien de garde de la maison commune du fric, la troupe Le Pen. Voyez le financier de madame Le Pen. Il savait depuis vingt ans puisque c’est lui qui a ouvert le compte de Cahuzac et n’a rien dit ! Il a prévenu la madame qui savait donc et n’a rien dit non plus. Peut-être est-ce avec cette sorte de silence qu’elle a réussi à faire avancer sa dédiabolisation médiatique ?

On apprend dans « Le Parisien » que ce financier des Le Pen a rencontré récemment monsieur Cahuzac dans un bar du seizième ! Il lui aurait annoncé qu’il allait avouer. Il est certain qu’il a prévenu madame Le Pen. Mais il n’a rien dit publiquement. Normal. Ces gens-là s’appelaient entre eux le « gang des implants » (Le Monde) ! Autrefois ils dinaient ensemble en vacances ! Mais oui ! Mais oui ! Je suppose que bientôt on en apprendra d’autres. Et on nous dira « tout le monde savait ! » Tout le monde ? Vous aussi madame Michu ? Noooon ! Et toi camarade du PS qui nous fait la leçon depuis de mois sur « ceux qui aident Le Pen par leur critique du gouvernement  » ! Hein ? Toi aussi, tu allais en vacances avec le responsable du Front national de ton village comme le font tes chefs ? Va savoir ! « Tout le monde le savait », qu’ils disent. « Tout le monde », ça veut dire « les officiels », les importants. Les autres n’existent pas à leurs yeux et rien ne le dit mieux que cette expression « tout le monde savait ». Les autres c’est « personne ».

Bon donc, « tout le monde savait » que les implants de cheveux chez Cahuzac « se payaient au noir » ! Ah ! Ah ! Et si c’était là que s’était construite la chaine du mensonge ? Tous ceux qui ont été se faire implanter des cheveux suaient peut-être à grosses gouttes en se demandant quand sortirait la liste des clients et le prix payé. Alors, ils regardaient ailleurs, ils croisaient les doigts, ils éteignaient les petites flammèches de l’incendie quand ils en trouvaient une à portée de main ! Hommes politiques, médiacrâtes, il doit y avoir un monde qui se tient par les cheveux et les paiements au noir de la coquetterie. Suivez les nouveaux cheveux amis, si vous êtes curieux ! De toute façon je suppose que la justice va le faire. Car l’agent caché de monsieur Cahuzac venait bien de quelque part ? La justice va vouloir savoir de d‘où et de qui ! Petits ruisseaux ou grandes rivières, le nombre des mouillés va faire tignasse ! 

Nous n’en resteront pas aux gémissements et aux commentaires. Ni même aux sarcasmes bien mérités par toute cette engeance officialiste. Il faut entrer dans l’agir. C’est de notre honneur de citoyen dont il est question. De notre dignité de peuple libre. La décomposition politique des institutions a une origine : le mépris du peuple et le règne de l’argent. C’est là qu’il faut frapper et changer de cap. Mais avant même de discuter de cela, de son bien fondé ou non, c’est la règle de la discussion civique qu’il faut changer. La règle du jeu démocratique. C’est-à-dire la Constitution. Hollande veut encore la changer trois fois. Elle l’aura été plus d’une vingtaine de fois depuis sa promulgation. Jamais par une Constituante ! Et trois fois seulement au suffrage universel. Nous vivons sous l’empire d’un bricolage de circonstance, de convenance et de connivences.

La construction pyramidale de la Vème république aggravée par l’inversion des scrutins et le raccourcissement du temps des mandats produit des effets destructeurs de grande ampleur. Le résultat de la concentration du pouvoir sur le prince éphémère on connait. On sait à présent l’effet d’isolement et le sentiment de toute-puissance nombriliste que la fonction distille dans l’organe humain qui l’occupe. Mais cette culture du sommet redescend en cascade sur tous les échelons du pouvoir qu’il soit élu ou technocratique. L’arrogance est partout, la vertu civique passe pour un défaut de communication, le débat un ennui passager. Les alternances, loin d’aérer le système l’ont durci et irresponsabilisé. Les « insubmersibles » sont les créatures nées de ce monde. Hauts fonctionnaires, experts auto-proclamés, rapporteur de commission Dugenoux et ainsi de suite, survivent à tous les changements politiques, s’entre-protègent à chaque alternance. Ils maintiennent une continuité qui n’est plus celle de l’Etat mais de la mode idéologique qui les a rassemblés, de la promotion qui les a fait se rencontrer. C’est cette chair pale et insipide qui séduit Hollande. Il s’entoure de technocrates sans idées, de condisciples de sa promotion comme d’autres des natifs de sa tribu, de politiciens sans consistance voués à lui comme autant de commensaux émerveillés de l’entre soi que crée l’absence de convictions. Ceux-là n’ont finalement plus aucun lien avec le monde qu’ils prétendent représenter. Quel est le fil de l’existence de telles créatures ? Eux-mêmes. Le contenu est venu d’ailleurs. Au bout d’un certain temps, depuis que cette évolution a commencée dans les rangs du PS, les sociaux libéraux ont trouvé la pratique de leur théorie. L’argent ce grand fleuve qui charrie déjà tant d’eaux mêlées leur a paru non seulement moins suspect mais tellement familier ! J’imagine le processus. On entendit raconter que les coups d’épuisette revenaient pleins. Certains se demandèrent où jeter des filets. D’aucuns y pourvurent. On pèche même parfois à la dynamite. Dès lors, rien jamais ne leur parait plus aussi immoral qu’il l’avaient d’abord cru. Peut-être parce qu’ils ne voulaient rien savoir de leurs propres actes privés, ils étendirent la règle aux actes publics. Une doctrine émergea qui satisfaisait tout le monde : les traitres et les lâches. Une doctrine assumée. C’est ainsi que Pierre Moscovici peut dire qu’un ministre n’est jamais un « salopard » qu’il soit de droite ou de gauche (le Parisien). La fonction exempterait de la responsabilité morale. Non seulement celle du ministre comme personne mais celle de sa politique. Voilà une pensée typique du technocrate le plus fanatisé. Il croit qu’il n’est rien de plus que l’agent zélé d’une loi de la nature. L’accoucheur de l’histoire n’a aucune responsabilité sur la personnalité du bébé, en quelque sorte ! Cette raison « technicienne », de la politique, son absolutisme intrinsèque, est mère des pires horreurs dans l’histoire. De la sorte et au total, l’infection est partout. Le coup de balai est le meilleur remède disponible.

Qu’est-ce qu’un coup de balai en démocratie et en république ? Rien de plus qu’une décision prise par le peuple lui-même. Elle concerne les personnes mais surtout le système. Robespierre fit voter que les élus sortant de la Constituante ne pourraient être élus à la législative suivante. Plus proche de nous, Rafael Correa fut élu en Equateur la première fois avec comme programme la Constituante et la non rééligibilité des sortants. Retirer leur mandat à ceux qui l’exercent pour se donner la possibilité d’une page neuve ne doit pas être seulement un moyen réservé au période d’exception comme celle que nous vivons. Ce doit être une option permanente pour le peuple souverain. C’est ce qu’on introduit dans leur Constitution les vénézuéliens. Il existe la possibilité d’un référendum révocatoire sous condition de la collecte d’un certain nombre de signatures d’électeurs. Cette procédure a d’ailleurs été utilisée contre Hugo Chavez lui-même ! Mais le même pouvoir est reconnu au niveau municipal et même législatif ! L’usage du balai doit être un recours permanent de l’intervention populaire. Le référendum révocatoire permet d’articuler l’initiative politique du grand nombre et la stabilité institutionnelle dons a besoin toute société.

Mais bien sur l’idée de coup de balai a aussi une signification politique immédiate. Pour nous, elle concrétise l’idée « qu’ils s’en aillent tous ». C’est un acte d’éducation populaire destiné à valoriser l’idée qu’on peut se passer des puissants du jour. Que nous sommes aptes partout où nous sommes à faire bien mieux qu’eux. Et surtout c’est une préparation en profondeur de l’idée qu’il faudra tous s’en mêler pour conduire la rénovation sociale et républicaine à son terme. C’est pour cette raison que depuis les premiers moments le Front de Gauche porte l’idée d’une Constituante pour aller vers la Sixième République et l’a inscrite dans son programme « l’Humain d’abord ». Dans la version initiale cette Constituante était même le premier point du programme. Il passa en six parce que des rédacteurs expliquèrent que « c’est le social qui motive nos électeurs  ». Personnellement je n’ai jamais pensé cela. Je crois que le social est en ligne directe avec le plus pur de la politique qu’est la règle du jeu démocratique dans un pays de vieille tradition parlementaire et de libertés communale comme le nôtre. Les faits se sont chargés de donner les preuves dont certains manquaient pour y croire. J’admets d’autant plus volontiers qu’ils aient douté qu’on connait bien la vielle tradition d’indifférence aux institutions qui habite depuis longtemps notre gauche. Mais le fait est que non seulement la Constituante et la Sixième République furent au cœur du programme mais que c’est sur ce mot d’ordre qu’ont été convoqués les trois plus rassemblements de la campagne présidentielle, à la Bastille, au Capitole et au Prado !

C’est de cette Constituante dont il faut parler de nouveau haut et fort. Car ce n’est pas une lubie idéologique que cette idée. C’est une réponse concrète à une question concrète. C’est elle, d’ailleurs la réponse complète au large problème posé. Car du simple fait qu’il s’approprie la définition de la règle commune le peuple redevient acteur et propriétaire de la société. Le faisant il se refonde lui-même. Il s’unifie en se définissant. La seule carte d’identité rend constituant. La Constitution ne se contente donc pas de s’imposer à tous elle appartient à tous. Évidemment, il faut pour cela qu’il y ait une Constituante ! Et il faut qu’elle soit préparée par implication populaire de grande envergure. Les équatoriens fixèrent un lieu et un délai de plusieurs mois pour préparer ce qu’ils auraient pu régler à l’ancienne entre juristes en une semaine. Vers ce lieu convergèrent des délégations populaires de tout le pays. Au Venezuela ont fixa aussi un délai et les articles proposés furent mis en débat dans tout le pays expliqués et critiqués quartier par quartier, imprimés sur tous les supports de communication les plus quotidiens comme l’emballage des paquets de pâtes alimentaires…

Un tel objectif ne se sollicite pas. Il s’arrache. C’est l’action populaire qui imposera la Constituante. Personne ne peut croire que « l’officialisme » va convoquer ses juges ! En tous cas pas de bon gré. Évidemment ce sont les circonstances qui commandent l’avancée des idées. Ce moment de décomposition putride est propice à une prise de conscience. Je fais le pari qu’elle dépasse largement les seuls rangs de notre Front de Gauche. C’est pourquoi cette idée doit se transformer en force matérielle large, sans accaparement du thème. L’objectif n’est pas de réussir un coup de communication mais un coup de mobilisation. Si nous sommes forts l’initiative fera peut-être le déclencheur dont nous avons besoin pour remettre le pays en marche. On pourra répliquer l’initiative avec plus de facilité. C’est la stratégie qui prévalu pour organiser le trio Bastille-Capitole-Prado. Bien sûr il faut le réussir. Il n’y a pas de date parfaite. Il n’y a pas de lieux parfaits. Il faut donc aller de l’avant avec audace en se donnant les meilleurs points d’appui. Une fois regardé le calendrier de près c’est la date du 5 mai qui semble la meilleure. Plus tard on butte sur un grand pont. Plus tôt le délai n’est pas suffisant.

Le 5 mai est l’anniversaire du deuxième tour de l’élection présidentielle. Le 5 mai est l’anniversaire de l’ouverture des États généraux qui rendirent le peuple souverain en France.

Enfin, juste pour l’humour, apprenez que le 5 Mai est la journée mondiale de l’hygiène des mains. En France cette journée mondiale est appelée journée « mains propre ». Ça ne s’invente pas.

Le 5 mai me parait un jour propice. Le 5 mai nous pourrions donc rendre coup pour coup et manifester pour la VIème République, nationalement cela va de soi. Cela va de soi parce que l’expérience nous montre que les manifestations décentralisées ne produisent pas le même effet d’entrainement et ne sont pas comptabilisées de la même façon. »

Jean-Luc Mélenchon

5 avril 2013

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/04/05/que-diriez-vous-dune-marche-pour-la-sixieme-republique-le-5-mai-prochain/ 



Moyenne des avis sur cet article :  4.31/5   (29 votes)




Réagissez à l'article

21 réactions à cet article    


  • jmdest62 jmdest62 6 avril 2013 08:16

    Salut le p’tit couple

    Vous avez de saines lectures

    amicalement

    @+



    • bernard29 bernard29 6 avril 2013 10:58

      « Mélenchon veut purifier l’atmosphère » . Trés bien mais lui-même « quelle tête d’atmosphère » a t’il comme dirait Arletty.

      Il veut évacuer la pourriture, nettoyer les écuries d’Augias ...donner « un coup de balai » sur les « salopards » et autres joyeux profiteurs " 

      Heureusement qu’il est cultivé, et respectueux ..et n’oublions pas . « l’humain d’abord !!!! » ON NE LACHE RIEN ; alléluia !!!!


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 6 avril 2013 11:02

        Mélenchon a beau jeu à dénoncer le PS. Il y a fait toute sa carrière et a été près de vingt ans sénateur grâce à eux !


        Mais il va nous expliquer que de toute cette « pourriture », il ne savait rien. Il ne voyait rien. Il ne disait rien.

        Il vaut pas mieux que l’autre blondasse. Avec le temps, vous finirez par vous en rendre compte.

        • doslu doslu 6 avril 2013 11:18

          Il n’y a que les imbéciles qui ne se trompent jamais !


        • Mmarvinbear Mmarvinbear 6 avril 2013 13:45

          Après 20 ans bien au chaud au Sénat, il serait temps...


          Votre naïveté ne me surprend guère, et me montre qu’on n’est pas prêt d’en finir avec les escrocs et les populistes.

        • Ariane Walter Ariane Walter 6 avril 2013 11:19

          marvin,

           

          Te fatigue plus. le ciel est favorable à l’honnêteté de cet homme. Nous avons à reconstruire. Tu te bats pour la clique à Cahuzac ? pas joli, joli.


          • miha 6 avril 2013 11:42

            Dans son programme, le FDG parle d’une assemblée constituante dont les membres seront élus à la proportionnelle.

            Imaginons que cela se fasse...

            Voilà une assemblée obligatoirement composée de politiciens professionnels appartenant à des partis politiques (qui ont les moyens de financer une campagne électorale) et dont la répartition sera à peu près celle de l’actuelle assemblée nationale (avec moins de PS, il me semble) ; la proportionnelle permettant seulement un peu plus de diversités mais guère plus.

            Vous faites confiance à ces constituants-là pour rédiger une constitution pour le peuple ?

            D’autant plus qu’il n’est pas prévu qu’ils ne soient pas inéligibles ensuite.

            Vous ne pensez pas qu’après avoir subi une constitution donnant trop de pouvoir au président de la république nous ne subissions ensuite une constitution donnant trop de pouvoir aux parlementaires ?

            Comme dit Etienne Chouard : il faut chercher la cause des causes du fait que notre démocratie n’en est pas une et c’est parce que jamais, jamais, la constitution n’a été écrite par le peuple et donc pour le peuple.


            • Croa Croa 6 avril 2013 13:40

              C’est pour ça que l’idée d’un 5 mai doit être repris par le peuple dans son ensemble et non pas laissé au seul Front de gauche (qui lance cependant là une initiative salutaire.)

              Je pense aussi que la proposition Chouard d’une assemblée constituante tirée au sort est bien plus fiable, démocratiquement parlant !


            • Mmarvinbear Mmarvinbear 6 avril 2013 13:48

              Chiche ! Cahuzac, Sarkozy, Tapie et Dassault désignés par le hasard ! Toute la clique !


              On va rigoler d’avance !

            • citoyenrené citoyenrené 6 avril 2013 12:10

              en accord avec l’analyse, mais reste la question des constituants, qui seront-ils ? des non-éligibles dit le Front de Gauche, mais s’il s’agit de politiciens de métier, ils ne pourront que restreindre la souveraineté populaire

              et à priori, constituants élus à la proportionnelle

              ils viendront donc du sérail, le Référendum d’Initiative Citoyenne aura à coup sûr un périmètre limité pour la survie même de la fonction du métier de politicien

              il faudra donc que ce soit des français lambda, guidés par le bon sens, le sens commun, ainsi pour une constituante citoyenne, pour choisir les constituants parmi les 40 millions d’électeurs, le système Chouard est le plus ingénieux : chaque personne désigne 3 personnes qu’il juge compétentes pour être constituants, puis sont enlevés les 20% les plus cités, pour le biais médiatique, les 20 % les moins cités, puis TIRAGE AU SORT des constituants parmi le panel

              (notre prochain horizon pourrait être la déprofessionalisation de la pratique politique pour se prémunir des dérives naturelles qui tendent à constituer une caste, une section du peuple (art 3))

              d’ici là, vive le Front de Gauche et vive l’écosocialisme !


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 6 avril 2013 13:50

                Qui n’est pas éligible en France ?


                Les mineurs, enfants et adolescents.

                Les personnes condamnées à certaines peines.

                Les étrangers.

                Elle va être jolie, la Constitution, avec tout cela !

              • bernard29 bernard29 6 avril 2013 13:48

                « le coup de balai de Mélenchon ».

                 

                Donner un coup de balai au régime ??

                • 1) .pour une sixième République ? mais laquelle ( Parlementaire, Présidentielle, mixte (mais elle l’est déjà), socialiste, citoyenne ??
                • 2) .Pour une constituante ? mais comment ? par l’élection, par la nomination, par le tirage au sort ?
                • 3) .par qui ? la pression c’est sur qui ? sur le Président de la république, sur le Parlement, sur les citoyens ??

                Une proposition ; « Manifester pour demander un référendum sur le besoin d’une sixième République. »

                 

                Donner un coup de balai à l’oligarchie. ?? si c’est cela , alors :

                une proposition simple . « Manifester pour demander la démission de tout parlementaire ayant déjà occupé dans sa vie une fonction parlementaire plus de trois ou quatre fois. »

                 

                Marcher pour une rénovation démocratique c’est tres bien, mais encore faut-il que les objectifs et les mots d’ordre soient clairs. La rénovation démocratique nécessite déjà le respect des citoyens-marcheurs. Si c’est pour faire masse avec des buts plus ou moins avoués, la VI république est mal barrée.

                Mélenchon l’oligarque va t’il ne pas se représenter aux élections pour laisser la place à d’autres, puisqu’il veut mettre un coup de balai sur l’oligarchie présente dans les lieux du pouvoir depuis 30 ans. ??

                « le coup de torchon » c’est d’abord dans sa cuisine qu’on le fait .

                 


                • heliogabale heliogabale 6 avril 2013 13:59

                  C’est le principe d’une constituante : on ne va pas déterminer dès le début ce que sera la nouvelle république réellement démocratique et sociale.

                  C’est le travers de la cinquième république (et de la quatrième, convenons-en) d’avoir crée des politiciens professionnels...Mélenchon n’est qu’un moyen pas une fin en soi.


                • bernard29 bernard29 6 avril 2013 15:04

                  Ah ben ! je vois mieux, bien sûr . ! et quid de la cette « constituante » ?? 

                   elle sera composée des révolutionnaires, de membres du front de gauche, des membres de l’oligarchie parlementaire actuelle, du Peuple ?? il y aura une élection spécifique ? un tirage au sort ?, une courte paille ??

                   


                • heliogabale heliogabale 6 avril 2013 13:54

                  Mais surtout pas entre Bastille et Nation !

                  La manif doit se finir devant Bercy !


                  • tf1Goupie 6 avril 2013 13:57

                    Quand est-ce que Mélenchon a-t-il dénoncé les scandaleuses conditions de retraites des sénateurs ??
                    Quand dénonce-t-il le foutage de gueule de l’absenteisme des députés européens ??

                    Il est comme les autres : il serre les coudes quand il est concerné.

                    Soit on dénonce tout, soit on dénonce rien, mais dénoncer seulement « les autres » c’est ajouter l’hypocrisie à la malhonneteté.


                    • beo111 beo111 6 avril 2013 22:35

                      Si l’appel laisse la porte ouverte à une constituante tirée au sort alors je serai des votres.


                      • alinea Alinea 7 avril 2013 00:14

                        J’avais loupé les guillemets, et je me disais : tiens, Léon a mangé du lion ou bien Paulette lui a fait manger des petits pois qui ne voulaient pas cuire !
                        J’ai compris qu’à la fin, à la signature !!  smiley


                        • Gagny93 Gagny93 8 avril 2013 14:34

                          Une manif au mois de mai , ok celà ,ne changera pas grand chose . Cependant qu’avons nous a attendre des propositions que fera le gouvernement ..Arrangements entre elus a l’assemblee, referendum bidon : contre ou pour la corruption ??? .... nos notables des medias , de l’UMP , du PS et du monde des affaires n’ont qu’un soucis .. etouffer ces affaires afin qu’ils continuent les leurs ... donc oui pour un 5 mai afin que le noeud des cravates des representants de la republique ne soit plus le noeud de l’honorabilite et des privileges de notables mais bel et bien un noeud coulant dont seul le peuple souverain tient le bout . 

                          Donc a defaut de mieux contentons nous de ce 5 mai ..pour l’instant

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès