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Un manuel de lutte sociale à diffuser massivement

Parasites, de Nicolas Framont, est un essai à la fois désespérant et revigorant : désespérant, parce qu’il montre qu’il n’y a vraiment rien à attendre de la bourgeoisie qui nous dirige ; revigorant, parce qu’il donne aux classes laborieuses de bonnes raisons d’avoir confiance en leur force.

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Remarque concernant l'image illustrant l'article : elle provient des archives du magazine Rouge de la LC (devenue ensuite LCR, puis NPA) - Copyright : Photothèque Rouge /Photothèque Rouge/DR.

 

Une émancipation mentale et collective

Nicolas Framont est un sociologue de formation. Il a enseigné plusieurs années à l’université et travaille comme expert pour des CSE (comités sociaux et économiques). On peut le définir aussi comme un intellectuel engagé, qui met son savoir sociologique au service de l’auto-émancipation des classes laborieuses. Il a été un temps militant pour la France Insoumise et même attaché parlementaire pour cette formation politique. Il est rédacteur en chef du magazine Frustration. Mais il n’est pas seulement un travailleur intellectuel, puisqu’il vend des fruits et des légumes au marché, en Charentes-Maritimes. Cette variété d’expériences professionnelles et politiques se ressent dans Parasites (éditions Les Liens qui Libèrent), un ouvrage à la fois facile à lire, instructif, et riche en idées d’action. S’il n’a pas l’ampleur ni la rigueur d’un ouvrage scientifique, cet essai n’est pas pour autant de ces pamphlets sans substance, dont quelques formules brillantes peinent à cacher la vacuité du contenu. On y trouve des arguments très solides et de nombreuses références à des ouvrages scientifiques, à des rapports officiels et à des articles de presse (y compris les organes de presse les plus inféodés à la bourgeoisie, comme Challenges).

Nicolas Framont a voulu, de son propre aveu, écrire un manuel de « développement collectif » – expression qu’il n’a pas inventée, mais qui s’applique très bien à son essai. Les manuels de développement personnel incitent souvent les individus à avoir confiance en eux-mêmes et à prendre en main leur avenir au lieu de subir la vie qu’ils mènent. Parasites fait la même chose, sauf qu’il s’adresse non seulement à des individus mais aussi et surtout aux classes laborieuses. L’idée, c’est d’inciter les victimes du capitalisme – c’est-à-dire la grande majorité des gens – à connaître le vrai visage de leurs adversaires et à prendre conscience de leur propre force, de manière à contribuer à un mouvement massif d’émancipation sociale.

Comme son nom l’indique, Parasites est d’abord le dévoilement de la nature parasitaire de la bourgeoisie. Par « bourgeoisie », Nicolas Framont entend la plupart du temps la grande bourgeoisie : les grandes familles, celles qui détiennent les principaux moyens de production, le pouvoir économique et le pouvoir politique. En France, cela correspond plus ou moins aux 500 plus grosses fortunes recensées chaque année par le magazine pro-bourgeois Challenges. En s’intéressant surtout au cas de notre pays (mais sans négliger le caractère mondial de la bourgeoisie capitaliste), Nicolas Framont apporte des arguments convaincants pour attaquer le discours dominant sur les grands patrons et leurs complices de la classe politique. Non, les bourgeois n’ont aucun souci de l’intérêt général. Leur argent ne sert pas à créer des emplois ni à investir dans des projets utiles à la société. Il sert principalement à enrichir les actionnaires, quel qu’en soit le coût social, politique (montée de l’extrême droite) et écologique. Souvent, les grandes entreprises détruisent plus d’emplois qu’elles n’en créent – tels les groupes de la grande distribution : Leclerc, Carrefour, Auchan… Et quand ils en créent, ce sont des emplois dégradés, mal payés, avec des conditions de travail déplorables.

Non, les grandes entreprises (qui emploient, directement ou par leurs filiales, la majorité des salariés) n’enrichissent pas notre pays : l’argent qu’elles injectent dans l’économie réelle est plus que largement compensé par les subventions et les exonérations de cotisations sociales dont les pouvoirs publics leur font cadeau. À ce propos, Nicolas Framont dément l’idée – de moins en moins crédible, depuis l’arrivée de Macron au pouvoir – que les dirigeants politiques seraient sous la coupe des lobbys privés. En fait, la bourgeoisie économique et la classe politique ne font qu’un. Si, sous la pression de puissants mouvements populaires (communiste, notamment), l’État jouissait jadis d’une relative autonomie à l’égard de la bourgeoisie, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. L’osmose entre la puissance publique et les intérêts privés est quasi parfaite. Ce sont souvent les mêmes personnes qui sont tour à tour aux manettes de l’État et dans des postes importants au sein de puissantes entreprises privées. Emmanuel Macron ou l’ancienne ministre du travail, Muriel Pénicaud, sont des exemples particulièrement frappants de cette confusion des genres, mais il y a bien d’autres exemples qui, pour être un peu moins connus, n’en sont pas moins croustillants.

On voit donc que Nicolas Framont tient un discours somme toute assez classique. Pour lui, comme d’ailleurs pour la bourgeoisie mais aussi la majorité des personnes habitant en France, la lutte des classes est une réalité, et c’est aussi la meilleure grille d’interprétation (meilleure, notamment, que le souverainisme, sans même parler des délires xénophobes et racistes qui ont le vent en poupe actuellement). Mais parler de lutte des classes n’est pas suffisant pour Nicolas Framont. Cela ne suffit pas pour mobiliser les masses. Cela peut même avoir un effet déprimant, car parler seulement en termes de système, de structure, d’organisation, peut laisser croire que le capitalisme est une machine invincible, dont les lois sont aussi éternelles et inévitables que celles de la nature. Non : la grande saloperie capitaliste n’a rien d’une fatalité naturelle. C’est une machinerie créée et utilisée par des personnes de chair et d’os. Les bourgeois sont des êtres humains comme nous, et pas particulièrement géniaux. Leur puissance n’est pas liée à un talent surhumain, mais à l’héritage, aux aides massives de l’État, mais aussi à toute une propagande orchestrée par ce que Nicolas Framont appelle la « sous-bourgeoisie ».

La sous-bourgeoisie, ce sont tous ces intellectuels, artistes et cadres dont le rôle est d’assurer la perpétuation de la domination bourgeoise en intoxiquant l’esprit des travailleurs et des travailleuses (et en s'auto-intoxiquant au passage). Les sous-bourgeois passent leur temps à présenter leurs maîtres comme des bienfaiteurs de l’humanité, des héros des temps modernes, qui doivent leur fortune à leur travail, à leur ingéniosité et à leur audace. C’est ainsi que la bourgeoisie et les sous-bourgeois occupent la plus grande place dans l’espace médiatique, tandis que les classes laborieuses sont invisibilisées. Les ouvriers, en particulier, sont presque entièrement absents de la télévision, ce qui a pu laisser croire à certains intellectuels que la classe ouvrière a disparu. Et même quand les classes laborieuses sont présentes dans les informations, les documentaires ou les fictions, elles ont le plus souvent une image négative. On les présente soit comme des êtres peu sympathiques, voire malfaisants, soit comme de pauvres victimes complètement impuissantes face à un système inhumain et sans visage, contre lequel il est vain de se battre. Même un cinéaste engagé à gauche, comme Ken Loach, verse parfois dans ce dernier travers.

La sous-bourgeoisie est également présente dans les entreprises, où des stages de psychologie positive, de méditation en pleine conscience ou de réflexologie palmaire (massage des mains) visent à faire croire aux travailleurs et aux travailleuses que la solution de leurs problèmes n’est pas à chercher dans l’émancipation sociale ni dans la lutte contre un management toxique, mais dans une démarche purement individuelle et intérieure.

Contre toute cette propagande déprimante et lénifiante, Nicolas Framont appelle les personnes des classes laborieuses à modifier l’image qu’elles ont d’elles-mêmes et de la bourgeoisie. Elles ont tout intérêt, à l’instar de l’actrice engagée Corinne Masiero (alias Capitaine Marleau), à arrêter de s’excuser d’être des « prols », et à cesser de penser qu’une vie réussie consiste à prendre l’ « ascenseur social », c’est-à-dire à imiter le mode de vie bourgeois. Il s’agit aussi de prendre conscience que les bourgeois, malgré leurs richesses et leur pouvoir, sont finalement assez ridicules avec leur vanité, leur mauvaise foi grossière et leur jalousie (merveilleusement illustrée par la rivalité puérile, contre-productive d’un point de vue économique, entre Bernard Arnault et François Pinault). Il s’agit de retourner contre la bourgeoisie le mépris de classe dont elle abreuve les travailleurs et les travailleuses. Il s’agit aussi de prendre conscience que les bourgeois, tout humains qu’ils soient, vivent dans un autre univers matériel et culturel, et qu’il est vain de vouloir faire appel à leur compassion ou à leur sens de l’« intérêt général » (une notion qui leur est tout à fait étrangère). Lorsque nous manifestons, nous n’avons pas à espérer que nos dirigeants « nous entendent » : en fait, ils nous entendent très bien, mais ils n’en ont rien à foutre.

Comment agir ?

Mais alors que faire ? Il est clair que l’émancipation des classes laborieuses ne peut simplement s’effectuer au niveau mental. Pour se libérer de la domination bourgeoise, il faut agir, et agir intelligemment. Puisque le « dialogue social » n’est qu’un leurre – au moins depuis le tournant néolibéral, qui a détruit le fragile compromis entre les classes laborieuses et la bourgeoisie mis en place après la seconde guerre mondiale – il s’agit de construire un rapport de force. Nicolas Framont n’a évidemment pas de solution miracle à ce sujet. Il n’a pas non plus un plan de bataille complet qu’il suffirait d’appliquer dans le détail. Et c’est tant mieux, car cela voudrait dire qu’il envisagerait de diriger, tels Blanqui ou Lénine, l’avant-garde du prolétariat. Rien n’est plus suspect que les gens qui prétendent savoir en détail comment il faut faire pour s’en sortir. Cependant, Nicolas Framont a quelques idées qui, même si elles ne sont pas toutes très originales, méritent qu’on s’y intéresse.

Construire un rapport de force favorable aux travailleurs, cela peut consister – entre autres choses – à faire grève. Car, contrairement à ce que l’on croit souvent, les grèves sont utiles. Chiffres à l’appui, Nicolas Framont montre qu’elles sont payantes dans les entreprises, notamment en termes d’augmentation de salaire. Naturellement, il y a grève et grève. En février dernier, lors de la soirée de lancement de son livre, Nicolas Framont fustigeait la stratégie choisie par l’intersyndicale : la grève perlée était d’avance vouée à l’échec, sans être moins coûteuse pour les travailleurs qu’une grève reconductible et relativement brève.

Une autre manière de changer les rapports de force, cela peut être de s’en prendre aux biens matériels de la bourgeoisie, à l’instar des ouvriers du début du 20ème siècle ou des Gilets Jaunes (on pourrait aussi ajouter les coupures de courant ciblées que des militants d’EDF ont fait subir à des dirigeants politiques durant le mouvement pour la défense des retraites). Nicolas Framont n’insiste pas trop sur cet aspect du rapport du force, car – comme il l’expliquait durant cette même soirée du 8 février – il se voit mal appeler ses lecteurs et ses lectrices à une forme de vandalisme alors qu’il n’arrive pas lui-même à franchir ce cap dans les manifestations.

Plus fouillées sont les pages consacrées aux moyens de rendre l’activisme attrayant. Le militantisme, il faut le dire, a quelque chose d’ingrat. Battre le pavé (surtout si on ne connaît pas grand-monde dans le défilé), coller des affiches, assister à de nombreuses et interminables réunions dans un syndicat ou un parti politique, rien de tout cela n’est follement excitant. Il ne faut donc pas s’étonner si les militants et les militantes peinent à recruter de nouvelles recrues – surtout s’ils se sont persuadés que « les gens sont cons » ou que « les gens sont des moutons » (propos souvent entendus dans des manifs par Nicolas Framont). Pour rendre l’activisme social à nouveau désirable, peut-être faudrait-il s’inspirer d’expériences passées. Sans tomber dans la nostalgie du mouvement ouvrier d’autrefois (viriliste, souvent peu sensible ou hostile aux revendications féministes, antiracistes ou homosexuelles), on peut reprendre des idées qui ont fait leurs preuves. Si le syndicat des Industrial Workers of the World a si bien marché, au début du 20ème siècle, c’est en grande partie par son caractère informel, peu bureaucratique. Nicolas Framont n’est pas opposé aux organisations syndicales ou politiques bien structurées. Mais il pense qu’il faut aussi des organisations plus souples, où l’on ne perd pas un temps fou dans des réunions. L’idéal serait une symbiose entre ces deux types d’organisation.

Par ailleurs, la constitution d’un puissant mouvement social a sans doute besoin de lieux d’entraide et de convivialité, comme il pouvait en exister au début du 20ème siècle – tels ces bars et salles de danse irlandais évoqués par Ken Loach dans Jimmy Hall ou les Bourses de Travail françaises. Pourquoi ne pas créer des lieux semblables aujourd’hui ?

Enfin, il est urgent de faire en sorte que les organisations syndicales et politiques soient davantage représentatives des classes laborieuses. C’est notamment le cas pour la NUPES, et même pour la France Insoumise, dont les députés sont généralement issus des classes très diplômées ou/et aisées (petite bourgeoisie et sous-bourgeoisie), tandis que le RN est la formation qui peut s’enorgueillir d’avoir le plus de député-e-s issu-e-s de la classe ouvrière. Il y a là un cercle vicieux à briser, car si les gens des classes populaires entendent parler des militantes et des militants qui ne leur ressemblent pas, qui n’ont pas leur langage, ils n’auront guère le désir de les rejoindre.

Pour prolonger la réflexion

On le voit, l’essai de Nicolas Framont est très stimulant. Il parvient, de mon point de vue, à concilier une grande lucidité et une forme d’optimisme raisonnable fondé, entre autres, sur une connaissance de l’histoire des mouvements sociaux. On ne saurait lui reprocher d’avoir négligé certaines questions ou d’être passé trop rapidement sur elles. D’abord, comme on l’a vu, il faut se méfier des gens qui prétendent apporter une solution clé en main : ce ne sont pas en général de grands amis du débat démocratique. Ensuite, il est clair qu’il est impossible d’être exhaustif sur des sujets aussi complexes. Enfin, Nicolas Framont a écrit un essai relativement court dans le but de servir d’outil aux classes laborieuses. On ne saurait donc juger son travail comme s’il s’agissait d’une thèse de doctorat.

Je me permets toutefois de poser ici quelques questions afin de prolonger et d’enrichir la réflexion entamée par Nicolas Framont.

La première est directement inspirée d’une intervention de l’historienne engagée Mathilde Larrère, lors de la soirée du 8 février : la réussite d’un mouvement social ne nécessite-t-elle pas une alliance des classes populaires et d’une partie de la bourgeoisie (ou de la « sous-bourgeoisie ») ? C’est ce que semble montrer l’étude de l’histoire, d’après Mathilde Larrère. Nicolas Framont répond qu’il n’est pas contre une telle alliance, mais que son but est d’abord de s’adresser à ce qu’il appelle les classes laborieuses. Cette réponse n’est peut-être pas tout à fait satisfaisante, car il est clair que beaucoup de lecteurs et des lectrices de son essai (probablement la majorité) seront des gens diplômés, disposant d’un capital culturel important (à défaut de jouir aussi du capital financier, social et symbolique de la bourgeoisie). Autrement dit, ce seront en grande partie des gens issus de cette sous-bourgeoisie qu’on trouve déjà à foison dans les rangs de la France Insoumise. La question de l’alliance entre la sous-bourgeoisie « progressiste » et les classes populaires ne peut donc pas être évacuée. De plus, la frontière entre la sous-bourgeoisie et les classes laborieuses n’est pas évidente à cerner. Comment qualifier les enseignants ? Comme le rappelle Nicolas Framont, « l’école de la République » est en grande partie un moyen de trier socialement les élèves et donc de justifier la pseudo-démocratie bourgeoise en la drapant des atours trompeurs de la « méritocratie ». De ce point de vue, les profs font partie de cette fameuse sous-bourgeoisie dénoncée par Nicolas Framont. Mais ce dernier semble aussi considérer l’école comme faisant partie des services publics utiles à la société, ce qui laisse penser que les profs font aussi partie des classes laborieuses. Donc, les choses sont un peu plus complexes qu’elles en ont l’air.

Une autre question découle de la précédente : comment faire pour empêcher la sous-bourgeoisie de gauche de se croire destinée – une fois encore ! – à diriger le prolétariat ? Nicolas Framont fait l’éloge du parti communiste français, en rappelant comment cette organisation a formé intellectuellement une grande partie de la classe ouvrière et a permis à certains ouvriers de devenir députés, voire ministres. Mais il oublie de rappeler que, partout où les communistes ont triomphé, ils ont mis en place une organisation bureaucratique, dirigée par des intellectuels néo-bourgeois ou sous-bourgeois. Beaucoup des cadres du parti communiste soviétique étaient d’origine ouvrière, certes, mais cela ne les empêchait pas de former une classe d’intellectuels exploitant les masses laborieuses, soi-disant pour l’avènement de la société sans classes. Je pense d’ailleurs que Nicolas Framont est bien conscient de ce problème. Il parle, par exemple, du fait qu’il est très facile pour une personne de se couper de ses origines populaires une fois élue députée. Toujours est-il qu’on ne répétera jamais assez qu’il faut se méfier de la sous-bourgeoisie ou – pour employer un autre jargon – de la bourgeoisie intellectuelle. Des gens comme Nicolas Framont (ou comme moi) sont peut-être pétris de bonnes intentions, mais il ne faut surtout pas leur confier le pouvoir. Voilà pourquoi j’aurais préféré qu’il parle davantage, dans son essai, de l’auto-organisation des classes laborieuses, et pas de la nécessité de les organiser. Un syndicat ou un parti n’a pas, selon moi, à organiser les travailleurs et les travailleuses, mais à leur fournir des outils pour qu’ils puissent s’organiser eux-mêmes. Il s’agit tout simplement de reprendre le mot d’ordre de la première internationale : l’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. Du reste, certaines pages de Parasites semblent montrer que cette devise correspond bien à la pensée de Nicolas Framont.

Une autre question mériterait également d’être discutée, c’est celle de l’alliance entre les luttes anticapitalistes et d’autres luttes : écologistes, antiracistes, féministes, LGBTQI+…. L’essai de Nicolas Framont évoque brièvement ce problème, mais d’une manière peu approfondie. Au moins a-t-il le mérite de ne pas chercher à hiérarchiser ces différents mouvements, ce qui serait à mon sens contre-productif, comme j’ai tenté de le montrer dans un précédent billet.

Pour terminer, j’ai l’impression que Nicolas Framont aurait pu davantage articuler le développement personnel et le développement collectif. Oui, certaines pratiques rangées sous le vocable de développement personnel peuvent être mises au service des intérêts bourgeois. Mais on pourrait en dire autant du sommeil. Dans certaines entreprises japonaises, par exemple, il existe des salles où l’on peut faire la sieste. Est-ce à dire que la sieste soit en elle-même une saloperie bourgeoise dont la seule utilité serait d’enrichir les actionnaires ? On pourrait dire la même chose de la méditation en pleine conscience, que Nicolas Framont évoque brièvement. Cette pratique peut évidemment servir les intérêts de la bourgeoisie, si elle est mise en œuvre par des entreprises prétendument « bienveillantes » à l’égard des salariés et si elle s’accompagne d’un discours visant à expliquer le malheur des gens par des causes purement individuelles. Mais pratiquée dans un autre contexte, cette forme de méditation peut aider les individus à se libérer de leurs peurs – y compris la peur de s’insurger contre la tyrannie bourgeoise ! La convergence des luttes, c’est aussi cela : l’alliance entre une émancipation collective et un travail personnel sur soi-même.

Pour en revenir à l’essai de Nicolas Framont, vous avez compris que j’en recommande chaudement la lecture. Je rappelle son titre et la maison d’édition : Parasites, Les Liens qui Libèrent.

Vous pouvez également découvrir la pensée de Nicolas Framont en écoutant l’interview qu’il a accordée à Blast :

ou en regardant la vidéo réalisée lors de la soirée de lancement du livre, le 8 février 2023 :


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52 réactions à cet article    


  • Yann Esteveny 3 juillet 2023 14:15

    Message à tous,

    Le gauchisme est un parasitisme intellectuel. Il désigne le patron d’entreprise et le bourgeois comme les coupables. Jamais il ne désigne la haute finance et encore moins les noms des personnes qui détiennent le pouvoir. Pourtant, ce sont bien ces personnes qui dictent les valeurs abêtissement et la pâtée idéologique « révolutionnaire » dont la masse est friande. L’archétype du dirigeant politique assigné par l’oligarchie à tenir ce discours infantile pour soumettre la masse à leurs intérêts fut une employée de banque (Madame Arlette Laguiller) puis un facteur des quartiers huppés de Paris (Monsieur Olivier Besancenot).


    • sylvain sylvain 3 juillet 2023 14:54

      @Yann Esteveny
      la haute finance est peuplee a peu pres uniquement de bourgeois et de patrons d’entreprise, que ce soit parmis les clients ou parmis les patrons de banques proprement dites.
      Ceci dit il n’y a aucune frontiere, quand on parle de capital, entre une activite et une autre, tout est question de plus value
      Si vous voulez parler des patrons de PME, il y a effectivement une frontiere floue ou certains patrons se revelent plus prolo que bourgeois, que ce soit dans leur milieu social, leur revenu ou leur condition de vie en general


    • Odin Odin 3 juillet 2023 16:20

      @Yann Esteveny

      « Le gauchisme est un parasitisme intellectuel »

      Dont le porte-étendard est le trotskisme dirigé par la finance internationale et avec l’aide des porteurs de tablier … pour endoctriner les faibles d’esprit.


    • Yann Esteveny 3 juillet 2023 17:07

      Message à Odin,

      Le trotskisme est le porte-étendard de cette escroquerie morale. Créer et financer sa fausse opposition est un classique de la manipulation politique. Les trotskistes sont complètement « accros » à la Révolution comme les junkies à leur dose. La finance internationale joue le rôle de dealer et leur laisse occasionnellement produire des révolutions colorées inévitablement bien repris en main ensuite pour le plus grand mal du pays.

      Respectueusement


    • Panoramix Panoramix 4 juillet 2023 14:05

      @Yann Esteveny
      le marxisme et ses variantes sont des utopies irréalistes, le fait que certaines mouvances ou individualités soient récupérés par la finance internationale est exact, mais les plus nombreux font partie des activistes anti-capitalistes. Ceci dit, ’’plus nombreux’’ est relatif : quelques pourcents des citoyens.


    • Jérémy Cigognier Divitiac I. Desgoths 4 juillet 2023 16:05

      @Jordi Grau
      Vous croyez aider, et vous ne faîtes qu’informer ceux qui ont le temps, ou les moyens de payer des gens qui ont le temps et dont c’est le métier de traiter l’information, de vos trop bonnes idées, surtout à l’heure du numérique. C’est ridicule. Car ceux qui ont le temps ou paient, ce sont ceux que vous voulez combattre. Le marxisme, déjà, fut un manuel de parfait capitalisme. Pendant que grossissaient les contestataires, les implantés étaient déjà plus gros.


    • Jérémy Cigognier Divitiac I. Desgoths 4 juillet 2023 16:07

      La lutte est vaine. Elle amplifie les problèmes.


    • Jérémy Cigognier Divitiac I. Desgoths 4 juillet 2023 16:08

      Elle ne valorise que ceux qui ont le temps, de faire croire qu’on peut la mener.


    • Jérémy Cigognier Divitiac I. Desgoths 4 juillet 2023 16:08

      Ou seulement qu’il le faudrait.


    • saint louis 3 juillet 2023 14:16

      Évoquer « les parasites » en France, c’est ouvrir la boite de Pandore.

      Cette espèce est présente à tous les niveaux de la société, et elle nous coute un pognon de dingue, pour reprendre l’expression du chef.


      • sylvain sylvain 3 juillet 2023 14:49

        @saint louis
        « le chef » ne parle bizarrement que des prolos . Meme quand il s’attaque a la fraude sociale, il epargne les patrons, qui en sont pourtant responsables a 70%. Quand il parle du pognon de dingue, il evoque les 7 milliards du RSA, mais ne dit mot sur les 80 milliards d’evasion fiscale...


      • Fergus Fergus 4 juillet 2023 13:14

        @saint louis

        « Cette espèce est présente à tous les niveaux de la société »
        Bien vu ! Croire le contraire, c’est être aveugle ou naïf.
        Mais le fait est qu’il y a des « parasites » plus nuisibles que d’autres en matière de détournement des ressources publiques. Notamment parmi les CSP ciblées par l’auteur.


      • Panoramix Panoramix 4 juillet 2023 14:19

        @Fergus
        En fait de CSP, ce sont les ++++ qui détournent à leur profit l’économie mondiale. Le vocable générique ’’bourgeoisie’’ voire CSP est ambigu, la petite bourgeoisie constitue les classes moyennes, la moyenne bourgeoisie les diplômés, c’est la grande bourgeoisie financière et industrielle qui constitue la classe dominante (vieilles familles ou arrivistes), les super-riches ayant remplacé la haute noblesse d’ancien régime, le terme ’’oligarchie’’ convient mieux, au delà du sens restrictif des pays issus de l’ex union soviétique.

        Il y a des profiteurs tout en haut, peu nombreux avec des profits gigantesques ; et des parasites en bas, vivant d’assistanat de subsistance de manière prolongée.


      • Panoramix Panoramix 4 juillet 2023 14:26

        (suite)
        l’article parle de ’’sous bourgeoisie’’ pour les classes moyennes-éduquées, dont il faut selon lui se méfier. N’empêche que l’existence et le dynamisme de cette classe sont un critère majeur de développement et prospérité, elle est souvent socialement et sociétalement progressiste, mais dans le sens ’’réformiste’’ et non pas ’’révolutionnaire’’, donc récusé par le marxisme.


      • Fergus Fergus 4 juillet 2023 16:49

        Bonjour, Panoramix

        D’accord avec vos deux commentaires.


      • ALERTE (merci Pierrick de ta vigilance)

        Pendant que la rue est en feu, les textes passent sans encombre au Parlement. Les parlementaires et médias se garderont bien de vous alerter et le pouvoir exécutif a le champ libre.

        Article 23 PLPM 2023 :
        En cas de menace pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, la protection de la population, l’intégrité du territoire, la permanence des institutions de la République ou (cas nouveau) de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’Etat en matière de défense, qu’elle soit actuelle ou si elle n’est pas immédiate, seulement prévisible, l’article L. 2212-1 nouveau du code de la défense permettra (s’il est définitivement adopté) au Président de la République, via un décret en conseil des ministres, d’ordonner la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour parer à cette menace ou d’habiliter l’autorité administrative ou militaire à procéder à ces mesures.

        Le fait de refuser de déférer à la demande de recensement des personnes, biens et services ou à la convocation à des essais ou à des exercices ou encore de refuser le blocage des biens sera pénalement sanctionné par un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, suite à l’adoption de l’amendement du Gouvernement par le Sénat.
        Le projet de loi est toujours en cours de discussion.


        • @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot


          Macron et la supercherie du tremblement de terre ayant induit l’expropriation des gens .

          Macron organise par réquisition la saisie des biens et l’enfermement des récalcitrants français à sa politique de crédit social .

          Le covid était là pour faire peur , demain il videra la France pour la proposer aux judéo-anglais .........

          Vous êtes prévenu , l’été l’absence des parlementaires fera le reste ...

          Le trio Borne Pivet Bergé des sal..... est là pour mener la dance macabre ....



        • leypanou 4 juillet 2023 16:30

          @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
          c’est pour çà je pense que j’ai reçu récemment une invitation à mettre à jour la liste de mes propriétés immobilières alors que çà fait des années que je payais mes taxes foncières et d’habitation sans qu’on me demande quoi que ce soit.
          çà est une information bonne à savoir.


        • Panoramix Panoramix 5 juillet 2023 09:27

          @leypanou
          Tous les propriétaires ont du remplir le formulaire sur le statut de leurs biens immobiliers sur le site des impots, la raison est purement fiscale : faire l’inventaire de tous les logements qui peuvent être assujetties à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, ou la taxe sur les logements vacants.
          Le but est de faire le plein des taxes sur le foncier (les banquiers qui nous gouvernent voudraient dissuader des placements sur la pierre et réorienter l’épargne sur les placements financiers)


        • Panoramix Panoramix 5 juillet 2023 09:32

          @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
          ce qui est inquiétant, c’est qu’ils envisagent le risque de guerre. Il n’aurait jamais fallu étendre la zone de défense atlantique jusqu’à l’ancienne aire soviétique, nous mettant ainsi artificiellement en situation de conflit.


        • Pierrot 9 juillet 2023 18:13

          @Panoramix
          Si une mesure fiscale comme la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ou la taxe sur les logements vacants était la seule raison, alors on aurait pu s’en tenir à une simple déclaration de la propriété de l’immeuble, de sa constitution et de son usage.

          Mais il est également réclamé de fournir l’identité des personnes occupant les lieux. Il ne s’agit donc pas seulement de savoir si les logements sont vacants, occupés, loués ou utilisés comme résidences secondaires ou principales, mais également de savoir qui vit , indépendamment de la situation personnelle des déclarants.

          Plus généralement, les administrations exigent de plus en plus qu’on leur fournissent des informations qui, en toute rigueur, ne sont pas nécessaires au fonctionnement de leurs services, mais qui alimentent de fait un ensemble de fichiers susceptibles de servir à identifier, localiser et tracer les individus à grande échelle, éventuellement en temps réel.

          Cela interroge sur les objectifs effectivement visés par la collecte de toutes ces informations, particulièrement quand on se remémore quelles utilisations ont pu être faites du fichage de masse des populations au siècle dernier, à une époque où les moyens informatiques et de télécommunication étaient beaucoup moins développés qu’aujourd’hui.


        • sylvain sylvain 3 juillet 2023 15:13

          la « que faire » de l’article n’est pas ininteressant, mais il ne fait que reprendre de vieux poncifs qui ont montres leur tres relative efficacite.

          Il faudrait prealablement poser quelques evidences :

          Le capital s’est organise mondialement, il peut jouer les peuples les uns contre les autres pour le moins disant social, le moins disant salarial...

          La population est abrutie par les ecrans, la mauvaise bouffe, des boulots qui n’ont que peu de sens, les liens sociaux distendus

          La relative opulence, une sorte d’opulence de mauvaise qualite, mais une opulence quand meme, des dernieres decennies incite au desengagement. En tout cas elle ne permet pas une mobilisation, un serieux a la hauteur des enjeux.

          La societe du spectacle a atteint un stade ou elle qui nous maintient dans une sorte de diversion permanente.

          La solution a toutes ces barrieres n’est pas evidente a trouver. Bien evidemment il faudrait s’organiser mondialement, mais comment le faire avec une societe si desinvestie ?? Il faudrait que les gens s’investissent, mais comment les motiver alors que tout ce qu’on fait actuellement n’aura pas d’impact ??

          Il faudrait au minimum un article, plutot un essai pour s’attaquer serieusement a ces problemes.


          • Panoramix Panoramix 4 juillet 2023 14:30

            @sylvain
            ’’La societe du spectacle a atteint un stade ou elle qui nous maintient dans une sorte de diversion permanente’’
            Divertissement = diversion, il y a de ça en effet.


          • zygzornifle zygzornifle 4 juillet 2023 13:27

            Rien ne changera, il faudra toujours des exploités pour remplir les comptes en banque des exploiteurs.

            S’il y a une révolution en fRance je crais qu’elle viennent des cités alors le malheur s’abattra sur nous pauvres sous-chiens que nous sommes .....


            • Hervé Hum Hervé Hum 4 juillet 2023 14:20

              a la lecture de ce que vous en rapportez, ne ne vois pas l’intérêt de la lecture de ce livre qui ne fait que reprendre (comme dit Sylvain) de vieux « poncifs » et surtout ne semble pas avoir compris grand choses des mouvements du XIXème et début du XXème siècle ayant permis l’élévation de la condition ouvrière d’après guerre.

              En effet, cette élévation est dû à la menace communiste incarnée par l’ex URSS, mais celle-ci s’étant effondrée depuis la fin des années 80, il n’était alors plus nécessaire de conserver un tel système social, mais on ne retire pas un acquis facilement, il faut alors pratiquer la politique de la grenouille.

              Reste que la condition absolue pour qu’une révolution réussisse, c’est d’avoir une idéologie sur laquelle s’appuyer, sans cela, il ne peut y avoir que des révoltes, rien de plus.

              Autrement dit, prétendre faire la révolution sans socle idéologique pour la porter, revient à vouloir mettre la charrue avant les boeufs. Bref, l’auteur du livre ne peut que donner des idées de révoltes, mais pas de révolution, il lui manque l’essentiel et comme pour l’instant trop peu de gens en veulent, la majorité se contentant de déplorer les effets dont ils vénèrent les causes, il faut attendre que la situation ne laisse plus de choix que de battre ou périr.

              En l’état actuel, il y a un tel brouhaha, une telle cacophonie, que même s’il y avait une personne ayant la solution, personne ne l’écouterait. C’est une forme d’appliquer le principe de diviser pour mieux régner.

              Pourtant la solution existe, elle repose même sur un principe élémentaire reconnus par toutes les idéologies prétendant à une forme de justice sociale et économique, c’est à dire, le principe du mérite.


              • Panoramix Panoramix 4 juillet 2023 14:40

                @Hervé Hum
                A notre époque d’imbrication mondiale de l’économie et de la finance, une révolution limitée à un pays dénué de gisements de matières premières ne conduira qu’au déclassement de ce pays avec délocalisations généralisées (aucun exemple de réussite). Une révolution au niveau mondial est totalement inenvisageable.
                Donc la révolution n’est plus une piste envisageable pour le progrès social.
                Reste le moindre mal, s’efforcer de rétablir une plus grande autosuffisance locale, et répartir au mieux en préservant les droits issus des trente glorieuses, tout en tenant compte de la réalité mondiale. C’est peu exaltant, certes.


              • Hervé Hum Hervé Hum 4 juillet 2023 14:54

                @Panoramix

                Vous êtes pessimiste et je suis guère plus optimiste. Toutefois, une révolution peut parfaitement commencer à l’échelle d’un pays et s’étendre à la Terre entière. La condition étant que l’idéologie qui porte la révolution ait vocation à l’universalité de la condition humaine.

                Les conditions technologiques étant réunies pour une telle révolution, chose qui n’était pas possible avant.


              • Panoramix Panoramix 5 juillet 2023 09:45

                @Hervé Hum
                Je ne pense pas que les mentalités et situations soient les même en fonction des pays, permettant une révolution mondiale. Ainsi, les pays qui ont nouvellement émergé économiquement connaissent un progrès de niveau de vie comme nous l’avions en Europe lors des trente glorieuses, nous ne voulions pas alors scier la branche.

                Ceci dit, s’il y a une idéologie qui pourrait créer un mouvement mondial des nouvelles génération, cela serait probablement l’écologisme.


              • Jérémy Cigognier Divitiac I. Desgoths 4 juillet 2023 16:05

                @Jordi Grau
                Vous croyez aider, et vous ne faîtes qu’informer ceux qui ont le temps, ou les moyens de payer des gens qui ont le temps et dont c’est le métier de traiter l’information, de vos trop bonnes idées, surtout à l’heure du numérique. C’est ridicule. Car ceux qui ont le temps ou paient, ce sont ceux que vous voulez combattre. Le marxisme, déjà, fut un manuel de parfait capitalisme. Pendant que grossissaient les contestataires, les implantés étaient déjà plus gros.


                • Jérémy Cigognier Divitiac I. Desgoths 4 juillet 2023 16:07

                  La lutte est vaine. Elle amplifie les problèmes.


                • Jérémy Cigognier Divitiac I. Desgoths 4 juillet 2023 16:08

                  Elle ne valorise que ceux qui ont le temps, de faire croire qu’on peut la mener.


                • Jérémy Cigognier Divitiac I. Desgoths 4 juillet 2023 16:08

                  Ou seulement qu’il le faudrait.


                • Et c’est reparti pour une Nième tirade dogmatique. Il y avait longtemps...

                  Tout ce blabla, n’est que le 1/3 de la réalité objective,

                  le 2ème tiers, c’est la psychosociologie de l’individu,

                  le dernier... le contexte géopolitique.


                  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 5 juillet 2023 06:57

                    L’image de « Lip » est l’image de la nuisibilité des bolchéviques dans le syndicalisme.

                    Ce conflit a abimé toute l’indudtrie horlogère de la France

                    Ce conflit d’abrutits gauichistes a mis au chomage des milliers de gens, des ouvriers dans toutes les usines de France horlogères.

                    Ce conflit d’abrutis a détruit le travail de milliers gens que ces cons se prétendaient défendre. Toutes les entreprises horlogère de France ont quasi disparues et contrairment à l’afiche, les ouvriers n’ont jamais recréé une inductrie horlogère.

                    C’est ordures ne veulent que la destruction, la haine, l’intolérance mais dans le factuelle sont bien trop cons pour construire quoi que ce soit.

                    Des minable merdes juste bon a détruire ce qu’on construitr les autres, créer du choage et la misère.

                    Bref des gauchistes bien puants et des parasites de la société.


                    • Panoramix Panoramix 5 juillet 2023 09:48

                      @Spartacus Lequidam
                      Vous êtes bien hargneux. C’est bien parce qu’il y avait faillite que les ouvriers de Lip ont tenté de relancer l’entreprise, ce n’est pas ça qui a tué un secteur moribond.


                    • TSS (...tologue) 5 juillet 2023 23:52

                      @Spartacus Lequidam

                      Des minable merdes

                      Vous devez en être une ça se sent d’ici... !!


                    • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 7 juillet 2023 09:03

                      @Panoramix

                      Ces ordures de gauchistes syndiqués détruisent tout.
                      Lip a tué toute l’image de l’industrie Horlogère Française, come ils ont détruit l’attracivité des ports Français.
                      Marseille devrait être le port le plus important du monde.
                      Idéalement placé.
                      Les bateau font le tour de l’Eurpope pour décharger à Hannovre ou Rotterdam tellement les ordures de gauchistes font la loi.

                      Il est vrai que les milliers de personnes qui pourraient être embaichées ne font pas grève car ils ne savent pas que ces connard avec leur tyrannie bolchévique n’a jamais permis de créer leurs emplois.
                      Ils crèvent au chomage causé par ces ordures de connards sydicalisés Marxistes et tyranniques, qui ne créent rien, n’inventent rien, n’investissent dans rien et sont juste des minables à profiter de monopole statutaire d’indélogables ordures au détriment de toute la société qui les a charge, car en plus ils ne savent rien faire de correct.


                    • GoldoBlack 9 juillet 2023 10:34

                      @Spartacus Lequidam
                      Alors que les tauliers qui délocalisaient l’horlogerie en Asie ne faisaient que défendre l’horlogerie française ?
                      Traiter les gens de Lip dont j’ai connu personnellement plusieurs des leaders d’ordures est la preuve de votre immense connerie.


                    • Décroissant 2 août 2023 14:59

                      @Panoramix

                      Bullshit comme d’hab !

                      Le locuteur atteint du syndrome de la Tourette a la fâcheuse habitude d’inverser les responsabilités : c’est bien parce que une multinationale avait déposé le bilan après avoir dévitalisé l’entreprise que le mouvement est né, pour préserver les emplois en expérimentant l’autogestion. Au grand dam des centrales syndicales de l’époque !

                      De là à décrire l’action syndicale comme le principal moteur de la délocalisation choisie par les grandes entreprises pour maximiser leurs profits et rémunérer leurs actionnaires et autres fonds de pensions, il ne faut pas avoir peur du ridicule !!

                      L’exemple plus récent de la Scoop-Ti reprenant à Gémenos la fabrication du thé Eléphant suite à la fermeture de l’usine et son transfert en Pologne par la multinationale Unilever pour plus de profits, illustre clairement la réalité de l’enchaînement des faits d’un phénomène économique qui perdure de nos jours.


                    • véronique 5 juillet 2023 09:06

                      Merci pour votre article.

                      Je voulais juste rebondir sur une phrase :

                      en France, la lutte des classes est une réalité, et c’est aussi la meilleure grille d’interprétation (meilleure, notamment, que le souverainisme, sans même parler des délires xénophobes et racistes qui ont le vent en poupe actuellement). 


                      Le souverainisme est à mon avis une sorte de dérivatif. Il tape juste mais pas de la bonne manière, d’où le fait qu’il ne peut pas rassembler assez tout en empêchant l’émergence d’un discours qui aurait la même cible mais cette fois avec un argumentaire plus solide et cohérent.


                      Car le « souverainisme » et la lutte des classes sont liés. 

                      L’UE est l’instrument politique principal de la mondialisation, chère aux néo-libéraux. Ce n’est pas pour rien que le PCF s’est opposé frontalement et durant longtemps à la construction européenne, et rien à voir avec la xénophobie. Une construction européenne qui a eu du mal à émerger, et pour laquelle la classe politique dominante à dû forcer le passage.

                      Mais le progrès concerne aussi la propagande, et on a fait croire aux gens que l’UE était formidable, la paix, la liberté etc etc, de sorte que les critiques venant des communistes sont devenues inaudibles (l’économie, c’est chiant et la lutte des classes c’est tristounet). Le seul discours anti UE qui subsiste est celui des souverainistes, mais ça semble un peu artificiel et inutile, s’il ne s’agit que de libérer l’État du pouvoir de la commission sans rien changer par ailleurs.


                      Le jour où la gauche (le pcf surtout) retrouvera un discours cohérent, par rapport à l’UE, alors peut-être que ça ouvrira les yeux à beaucoup de gens et que la lutte des classes voudra à nouveau dire quelque chose. 






                      • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine Abandon de l’Ambassade à Alger ! 5 juillet 2023 10:47

                        @véronique
                        et on a fait croire aux gens que l’UE était formidable,


                        53% des gens n’étaient pas de cet avis en France et en Hollande/Pays-Bas.

                        la lutte des classes voudra à nouveau dire quelque chose. 

                        avant ou après la guerre civile des banlieues « défavorisées » ?
                         smiley smiley


                      • véronique 6 juillet 2023 01:12

                        @Abandon de l’Ambassade à Alger !

                        Je suppose que vous évoquez le référendum de 2005. Petite majorité contre le projet de constitution européenne. Ça ne remet pas en question la forte croyance dans le caractère indispensable de ” l’Europe ” parce que c’est la paix, parce que ça nous protège etc. Je me demande d’ailleurs pourquoi c’est le non qui l’a emporté. Je ne pense pas du tout que ce non constitue une réelle prise de conscience.

                        Et les banlieues défavorisées, oui ça existe, il n’y a pas que les banlieues d’ailleurs. 


                      • zygzornifle zygzornifle 5 juillet 2023 09:38

                        Le jour ou on aura un président musulman tout se calmera ......


                        • Panoramix Panoramix 5 juillet 2023 09:53

                          @zygzornifle
                          Les émeutes de quartier ne sont pas de nature religieuse mais communautaire.
                          Le paradoxe est qu’au Royaume Uni qui promeut le communautarisme, leur premier ministre est musulman et parfaitement intégré à l’appareil de l’état (il a même lu un texte biblique lors du couronnement) et intégré au libéralisme mondialisé.


                        • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine Abandon de l’Ambassade à Alger ! 5 juillet 2023 10:49

                          @Panoramix

                          l’Angleterre n’a pas eu le malheur d’avoir créé l’Algérie...
                          en plus, un Catho (de souche) est plus facile à culpabiliser qu’un anglican !


                        • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine Abandon de l’Ambassade à Alger ! 5 juillet 2023 10:53

                          @zygzornifle

                          tout se calmera et tout s’enfoncera :
                          parole de connaisseur
                          https://www.dailymotion.com/video/xisne


                        • Parrhesia Parrhesia 5 juillet 2023 11:55

                          @Panoramix
                          >>> ... ne sont pas de nature religieuse mais communautaire.<<<

                          Je voudrais tellement que vous ayez raison !

                          >>>... (il a même lu un texte biblique lors du couronnement)<<<

                          Élémentaire, mon cher Watson !
                          Il est ici question de la « British Land », country où l’on ne peut pas en même temps dévaster ouvertement le pays et devenir ministre.
                          Il n’y a guère que dans les restes de la France que des personnalités puissent être nommées pour se livrer officiellement à ce genre d’exercice !


                        • Arnes Arnes 6 juillet 2023 08:50

                          @Panoramix
                          Le premier ministre du RU est hindouiste, c’est le premier ministre de l’écosse qui est musulman avec son épouse voilée. Le communautarisme est un fait, mais ce qui importe, c’est qu’à l’école, dès la maternelle, l’accent est mis sur la tolérance et la bienveillance, et cela reste dans le comportement des britanniques entre eux. 


                        • Jean Keim Jean Keim 6 juillet 2023 08:57

                          Le vrai parasite est la pensée dévoyée.

                          Relire le commentaire de Yann Esteveny : https://www.agoravox.fr/commentaire6594178

                          Il n’y a aucun point commun entre un Arnault qui gagne un fric fou mais ne contrôle rien, et un Rothschild qui se fout du pognon comme de son premier dollar, mais contrôle les mécanismes financiers qui dirigent le monde ; plus ou moins inconsciemment les super riches et les ténors politiques obéissent servilement au pouvoir absolu de la Finance.

                          En fait financiers et quidams, obéissent aux forces mentales qui les dirigent, si nous ne le percevons pas alors tout changement est illusoire, exploiteurs ou exploités nous sommes tous dans le même bateau, et il semblerait qu’un avis de grosses tempêtes se prépare avec tornades force ++ , vagues scélérates et tsunamis.


                          • eau-mission eau-mission 6 juillet 2023 09:18

                            @Jean Keim

                            Le financier suprême peut-il vivre sans repère sa mythomanie ? Je ne pense pas. J’aimerais qu’au fond du fond, derrière l’égo de JM.Ayrault et les gesticulations d’EM, ce soit une prise de conscience des excès d’organisation du territoire qui ait présidé à l’abandon de NDDL. Sachant la soumission de ces gens à leur « ennemi », la décision ne serait-elle pas tombée de haut ?

                            Mais je m’égare : @Fergus doit savoir qui a contrarié le résultat du référendum à cette occasion.


                          • Ecométa Ecométa 9 juillet 2023 16:41

                            Nicolas Framont est le fils spirituel d’Arlette Laguiller ; c’est un combat d’arrière garde car le « capitalisme » est mort avec le « travail » et c’est le « financiarisme » qui l’a tué : L’argent qui fait de l’argent !

                            Le capital, un des moyens utile et nécessaire à l’économie, est une chose et le capitalisme, usage paroxysmique du capital, réduction de l’économie au seul capital, relève du dogme. D’une religion économique totalement imbécile.

                            C’est une aberration intellectuelle, une tare au même titre que l’individualté poussé à l’individualisme. Que l’intérêt commun porté au communisme ou le social au socialisme. Ce sont là des abus de langage, qui, malheureusement, comme l’utilitarisme,sont devenus des disciplines académiques, de pseudo-philosophies sophistes et cyniques basées sur le seul moyen à mettre en oeuvre : le moyen pour le moyen et le moyen imbécile ! 

                            Pour autant, en comparison avec le financiarisre, le capitalisme instaurait un dialogue car deux forces économiques étaient face à face : le capital et le travail meilleur moyen de répartition économique ! Ceci à permis, certes par la lutte sociale, des avancées sociales.Il y avait un dialogue !

                            Avec le fiancirisme c’est une autre paire de manches ! Basé sur une gestion informatique par ordinatreurs avec des algoritmes et des réseaux mondiaux. Il n’est tourné que sur lui-même : l’argent y fait de l’argnet !

                            Le mondialisme est déjà dans la finance , il ne manque que le modialisme politique : le crédit social à la chinoise ! 

                            Le PIB mondial, l’éconolie productive, c’est 84.000 milliards de Dollars et la sphère financière, le marché des changes et les produits dérivés, hautement spéculatif, c’est plus de 4.000.000  de milliards de dolars .

                            C’est le temple de la spéculation et de l’argent ROI ! C’est la pierre philopshale de l’argent qui fait de l’argent ! 

                            Que faire ?

                            Attendre que tout cela s’écroule par soi-même, apr une rande crise sytémique ! Ou qu’une guerre cybernétique foute tout ce système en l’air ! 

                            Qu’un nouveau pardigme, plus intelligent, plus en conformité ave la notion de système, ce qu’est l’écionomie s’impose à l’individualisme méthodologique de la chose pour la chose !

                            Le paradigme écosystémique  ! C’est à dire raisonner l’économie, qui, étant un ensemble de systèmes et de sous-sytèmes ; raisonnre l’économie en termes de complexité écosystémique et plus de simplisme ! 

                            Un début de solution serait de voir la Russie, la Chine et les BRICS dont nous ne sommes pas, imposer un monde multipolaire qui permettrait de remettre toute la pensée économique à plat et réféchir ! 

                            L’économie et l’écologie ont la même étymologie : l’un est la règle et l’autre la logique de la maison ou par extrapolation de l’ensemble !

                            Soyons intelligents : pourquoi les opposer ? 

                            Je tiens à préciser que les écologistes ne sont pas sur cette ligne, d’ailleurs sociétalement : ils n’en ont aucune de ligne sociétale !



                              

                             

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Jordi Grau

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