Un événement est en train de se préparer, tout se fait pour qu’il arrive et mette fin à la guerre en Ukraine. Les paradoxes de l’histoire
Le monde aujourd’hui avec la guerre en Ukraine est à « un tournant de l’histoire ». Il est peu probable que cette guerre va se terminer rapidement et les pays concernés essentiellement occidentaux et russe prennent le chemin de la raison et trouvent des compromis pour arrêter cette guerre et qu’ils se dirigent résolument vers la paix. Tout laisse penser que la guerre en Ukraine va s’enliser et, dans la durée, provoquer des incertitudes telles que tout peut arriver.
Et qu’entend-on par incertitudes sur cette guerre qui risque de durer ? Et qu’arrivera-t-il en 2023 voire en 2024 si le conflit se prolonge ? Peut-on penser que la guerre en Ukraine restera en l’état, c’est-à-dire d’un côté l’Ukraine soutenu par l’Europe et les États-Unis, de l’autre la Fédération de Russie qui s’épuise dans la guerre sans visibilité de sortie, et les combats durent depuis bientôt un an, qui sera bouclé le 24 février 2023.
Certes, des armements toujours massifs qu’apportent les États-Unis et l’Europe à l’Ukraine, et une volonté du pouvoir de Kiev de libérer ses territoires occupés par les forces russes, la guerre continuera jusqu’à la victoire. Et c’est ce que comptent l’Ukraine et ses alliés occidentaux. Ce qui n’est pas le cas pour la Fédération de Russie, pour qui plus le conflit dure plus la situation devient difficile, plus l’armée russe s’enlise. Le facteur temps semble militer plus pour l’Ukraine que pour la Fédération de Russie qui risque de s’épuiser dans cette guerre d’autant que la guerre que mène la Russe n’est pas seulement contre l’Ukraine mais contre tous les pays occidentaux.
Cependant, il faut se méfier du facteur temps, le doute, avec le temps, va s’installer aussi bien du côté russe que du côté ukrainien. En effet, l’idée que la Russie battra en retraite et quittera l’Ukraine est déjà une option retenue par les pays occidentaux comme pour le régime de Kiev. Une telle situation si elle venait à arriver mettra en échec la Russie, ce qui affaiblira d’une manière magistrale ses prétentions géostratégiques sur l’aire d’influence que l’OTAN, et donc de l’Occident lui dispute. Dès lors, la voie est balisée pour l’Occident d’élargir son aire d’influence à la Géorgie, la Moldavie, le Monténégro, l’Albanie au détriment de la Russie ; ce qui explique le soutien progressif presque sans réserve de tous les types d’armements dont l’Ukraine a besoin, de même pour son financement par les États-Unis et l’Europe.
Cependant, le conflit semble s’enliser dans une guerre de positions ; la mobilisation de 300 000 réservistes par la Fédération de Russie en septembre 2022 montre au contraire que la guerre va se poursuivre d’autant plus le président russe Vladimir Poutine a averti à plusieurs reprises les pays européens sur le risque de cobelligérance dans le conflit, et a brandi la menace nucléaire. Signifiant que la Russie si elle se trouvait en danger n’hésiterait pas de recourir à l’arme nucléaire.
La déclaration du chef de la CIA William Burns, au mois d’avril 2022, que « Le président Joe Biden est profondément préoccupé par le risque d'une Troisième Guerre mondiale » est lourde de sens. Elle montre les inquiétudes de la première puissance mondiale, qui est le socle de l’Occident tout entier. Parce que tout ce qui résulterait dans cette guerre relèverait avant tout de ce qu’auront décidé les États-Unis.
Aussi tant que la Russie pense qu’elle va l’emporter sur l’Ukraine, malgré le soutien massif en armements y compris lourds et aériens éventuellement et les sanctions économiques tout azimut, la situation restera maîtrisée, elle ne dérapera pas. En clair, la guerre restera conventionnelle.
Mais la situation a beaucoup évolué depuis la fin mars 2022, avec le repli de l’armée russe à l’Est et au Sud de l’Ukraine. Les difficultés avec l’armée ukrainienne sont sérieuses, surtout depuis la contre-offensive ukrainienne, en été 2022, on parle de plus en plus de victoire de l’Ukraine sur la Fédération de Russie au point que le président français Emmanuel Macron appelle à éviter une « humiliation » de la Russie. Cela signifie dans l’inconscient collectif des dirigeants européens et américains que l’issue de la guerre est déjà entendue, qu’elle se terminera par une victoire pour l’Ukraine. On comprend aussi pourquoi la Suède et la Finlande, pour leur protection, en mai 2022, ont demandé d’être membres de l’OTAN.
Sur le plan diplomatique, les ministres des Affaires étrangères du G7, en mai 2022, à Weissenhaus, en Allemagne, ont apporté un soutien massif à l’Ukraine ; ils ont déclaré : « Nous, ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni et haut représentant de l’Union européenne, apportons notre solidarité et notre soutien indéfectibles à l’Ukraine, alors qu’elle se défend contre la guerre d’agression injustifiable et illégale menée par la Russie, qui ne répond à aucune provocation et dont la Biélorussie est complice. Nous sommes engagés à aider l’Ukraine, une démocratie et un Etat membre de l’ONU, à faire respecter sa souveraineté et son intégrité territoriale, à se défendre et à résister contre de futures attaques ou actions de coercition, à choisir son propre avenir et à prospérer. »
Ceci en dit long sur le soutien occidental à l’Ukraine. Quant aux menaces de recourir à l’arme nucléaire par la Fédération de Russie, depuis le repli de l’armée russe vers l’Est de l’Ukraine, elles sont balayées par l’Occident, pensant qu’en cas de frappes nucléaires, la Russie sera aussi confrontée à des frappes nucléaires occidentales. La menace russe de Troisième guerre mondiale n’est pas prise au sérieux tant aux États-Unis qu’en Europe puisque si cela arrivera ce sera la destruction mutuelle, bref un suicide collectif, personne n’en réchappera. La Russie n’aura donc aucun intérêt à utiliser des armes nucléaires.
Il est clair que la situation qui ressort aujourd’hui, la guerre en Ukraine ne s’arrêtera pas et le conflit va se poursuivre, et l'escalade aussi. Dans cette guerre, il y a une légitimation historique avérée de part et d’autre, pour l’Occident de continuer dans la stratégie d’élargissement en Europe, ce qui leur donne une plus grande prise géostratégique sur le continent européen, de même la Russie qui n’entend pas d’être encerclée par l’Europe, surtout qu’à elle seule, elle couvre, par sa superficie, une grande partie de l’Eurasie. Il est évident qu’il ne pourrait avoir de place pour un compromis du fait que chaque partie vise la victoire, et ce faisant préparer l’avenir géostratégique et géopolitique de demain.
Et c’est précisément là que le bât blesse, les deux partie vont aller jusqu’au bout. La situation militaire en Ukraine risque d’être critique, et très probablement, elle le sera. Et donc au cas où l’armée russe est enlisée dans le conflit ukrainien, il en va de même pour les forces armées ukrainiennes qui ne voient pas d’évolution de guerre positive, cela se traduisant par le doute, le sentiment d’usure de la guerre, la lassitude devant un conflit qui s’éternise et consomme beaucoup d’armements et d’aides financières. Et surtout l’opinion publique de part et d’autre verront très mal cette guerre, ce qui retentira sur les gouvernements en Occident et en Russie.
Et c’est ce qui nous intéresse pour comprendre l’issue de cette guerre. Quelle sera alors la réponse de la Russie, au cas où cette situation deviendrait réalité ? Cette croyance que la Russie n’utilisera pas les armes nucléaires ou qu’elle les utilisera mais sera néanmoins neutralisée est-elle juste ? De même quelle sera la réponse des États-Unis et de l’Europe devant une guerre qui s’assombrit où toutes les promesses de victoires deviennent de plus en plus vaines.
Tout d’abord, combien même la Russie est acculée dans cette guerre, elle n’acceptera pas le retrait de ses forces pour la simple raison qu’au-delà même de la protection des populations russophones au Donbass, à Kherson et à Zaporijjia, une défaite remettrait en cause toute la crédibilité que la Russie, tout au long du XXe siècle, et surtout depuis 1945, l’Union soviétique, à l’époque, avait une grande aura auprès du monde, puisque c’est elle qui a aidé les peuples colonisés d’Asie, d’Afrique et des autres régions du monde à se libérer de la tutelle coloniale occidentale, en particulier européenne.
L’Union soviétique, et donc l’ex-URSS est partout respectée par les peuples du monde, y compris par une grande partie des peuples d’Europe, dont la classe ouvrière non nantie. Et surtout que ce respect le doit aussi aux grandes puissances adverses, les États-Unis et leurs alliés, qui ont conscience du poids de l’URSS dans la paix mondiale ; à l’époque et aussi aujourd’hui, la Russie héritière de l’URSS, par son statut de grande puissance nucléaire du monde, impose le respect au monde. Les chiffres donnés par les médias occidentaux classe, par le nombre d’ogives nucléaires qui dépasse celui des États-Unis, la Russie, première puissance nucléaire du monde. Aussi, une défaite est inacceptable pour la Russie, tant pour le pouvoir politique russe, pour l’état-major et l’armée russe que pour le peuple russe.
Combien même le peuple russe ne pousse pas à la guerre, certes la guerre en Ukraine n’est absolument pas comme la Russie qui a été envahie par l’Allemagne nazie, en 1941, la guerre est devenue la « Grande Guerre », la « Guerre patriotique », une situation de défaite serait vécue comme un terrible choc. Ce n’est pas comme en Afghanistan, en Ukraine, des populations russophones vivent dans des régions où ils sont majoritaires, et, pour une grande puissance nucléaire à l’échelle mondiale, le caractère des buts de la guerre change ; le problème est que les buts de la guerre sont pour ainsi dire identiques pour les deux camps, et exigent la victoire.
Même processus pour le pouvoir de Kiev qui est soutenu par l’Occident, recouvrer l’intégrité territoriale de l’Ukraine ; pour la Russie, protéger les populations russophones qui, par référendum au niveau de leurs régions, ont opté pour leur rattachement à la Russie, et l’aval russe a suivi par les annexions, et en même temps, la Russie a visé à briser l’encerclement stratégique occidental. Ce qui explique la guerre, l’invasion de l’Ukraine par la Russie est dictée à la fois par des buts stratégiques et aussi nationaux, des populations entières ont rejeté le pouvoir central ukrainien. Se comprend pourquoi une grande puissance nucléaire ne pouvait laisser tomber des millions de russophones et pas seulement par le parler mais ils sont d’origine russe depuis l’éclatement de l’Union soviétique en 1991. Et si ces populations russes se sont trouvées englobées en Ukraine, cela ne relève que d’un « accident de l’histoire ».
Quant au pouvoir ukrainien, s’il est soutenu par l’Occident, c’est parce qu’il joue d’abord sa carte pour s’imposer sur le plan national et peu importe le choix des populations russophones dans les régions de l’est de l’Ukraine qui font frontières avec la Russie, et bien entendu pour se maintenir au pouvoir, et il a besoin du soutien massif de l’Occident pour vaincre la Russie ; de même l’Occident a besoin de l’Ukraine, il utilise le régime de l’Ukraine pour rester dominant en Europe, ce qui passe par une aire d’influence stratégique toujours plus élargie ; la Russie se trouvant nez à nez uniquement avec la Biélorussie. Une telle situation ne pourrait être que dangereuse à terme pour la Russie ; un enserrement euro-stratégique, i.e. en Europe, si l’Ukraine sortait victorieuse, finirait par toucher la Biélorussie qui, à son tour, par une révolution colorée, rejoindrait l’Union européenne et donc l’Occident, et évidemment viendrait renforcer le bras armé des États-Unis en Europe, i.e. l’OTAN.
On comprend dès lors l’impossible compromis, l’impossible équation où la guerre apparaît la seule issue de sortie de crise. Posons-nous les questions sur cette situation dramatique qui ressemble, dans un certain sens, à ce qui a été le prélude des deux Guerres mondiales. « Que va-t-il se passer en 2023, sur le théâtre de guerre en Ukraine ? » Il est clair que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, l’Allemagne ainsi que les pays frontaliers comme la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, les pays baltes par où transitent le convoiement d’armements vont continuer à acheminer des armements à l’Ukraine. Le battage médiatique va continuer ; un seul problème et celui-ci est majeur, le « facteur temps », il sera l’ennemi à cette ambiance de guerre qui progressivement va rapprocher voire transformer tous les espoirs de victoires en ambiance de doute, d’incertitude et surtout que chaque partie restera accrochée à ses conditions, ce qui n’est favorable en rien aux négociations de paix.
Probablement, les menaces d’usage d’armes nucléaires seraient encore brandies par la Russie, mais elles seront irrecevables par l’Occident car elles n’affecteront en rien le cours de la guerre puisque la Russie ne menace de guerre nucléaire des pays occidentaux qui ne font au fond qu’aider l’Ukraine à se défendre de l’invasion russe, en clair une agression contre un pays qui n’a pas agressé la Russie et qui n’a fait que défendre son territoire nonobstant des populations russophones qui se sont rebellées contre le pouvoir central ukrainien.
Donc une guerre nucléaire est à écarter et il faut le dire absolument ; elle n’a aucun sens ni pour l’Occident, ni pour la Russie ; elle entre tout au plus dans la guerre psychologique, médiatique, et ne change en rien à l’équilibre des forces. Une telle situation « passer d’une guerre locale, conventionnelle en Ukraine à une guerre entre deux blocs Occident-Russie via le théâtre ukrainien où tout s’enlise sans éclaircie de résolution du conflit » causerait non seulement la lassitude, l’absence de solution (chaque partie attachée à ses conditions) et le doute sur l’issue de la guerre, mais amènerait les deux parties en guerre à chercher un moyen qui changerait le cours de la guerre.
Que serait ce « moyen » ? Il est évident qu’il serait ou devrait être très fort ou suffisamment fort pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Aussi peut-on dire arrivé à une guerre complexe, où rien n’apparaît pour mettre fin aux combats et aux souffrances des troupes de part et d’autre, et que ce soit fin 2023 ou 2024, viendra comme l’attestent toutes les guerres passées où l’enlisement était le maître-mot de la situation, et les exemples sont foison : première guerre mondiale, deuxième guerre mondiale, guerre de Corée, du Vietnam, d’Afghanistan…, un événement imprévu, majeur qui remettra en question tout le cours de la guerre, et cet événement est déjà en marche.
Il n’est pas encore pressenti, mais tout indique qu’il travaille déjà dans son futur avènement. Certes, il est difficile d’expliquer cet événement ou des événements similaires qui se suivent, mais l’auteur ne peut s’empêcher d’avertir que cela sera et qu’il n’y a pas moyen d’arrêter la guerre autrement. Évidemment, on peut être très critique sur cette annonce qui en fait ressemble à une prédiction mais n’est pas une prédiction pour la raison très simple que toutes les guerres passées où les protagonistes en guerre s’étaient enlisées, il y a eu toujours un événement qui a surgi et mit fin à la guerre.
Et son avènement s’opère soit dès le début du conflit où l’enlisement commence à être perceptible, soit au milieu ou se rapprochant de la fin, un événement surgi de nulle part change les donnes et met fin au conflit. Cependant, en réalité, il n’y a pas d’événement qui sort de nulle part, tout événement a un sens, et déjà il travaille en amont, et cet événement est pressenti même par la marche de la guerre dans les faits même des combats et les objectifs visés.
L’auteur ne dit pas ce que sera cet événement, et pourtant « cet événement à venir est criant, et tout se fait et est en train de se faire pour qu’il arrive. » Que ce soit l’Occident, i.e. les États-Unis et les principales puissances européennes, principalement la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, cet événement est déjà enveloppé, pour ne pas dire apprêté, mais les puissances ne le disent pas, de même la Russie est confrontée au même dilemme « comment arrêter la guerre ? » Et sortir avec des gains territoriaux tout en libérant des populations russophones, en fait russes ukrainiennes ?
C’est là la problématique et les deux camps sont déjà intérieurement convaincus que personne ne gagnera la guerre même s’ils disent le contraire ; la Russie est au moins la Deuxième Puissance du monde, et l’Occident constitué des États-Unis et des puissances européennes alliées est considéré la première puissance du monde. Donc l’événement dont l’auteur parle et il ne lui donne que des contours pour que chacun puisse comprendre ce qui se passe dans la guerre en Ukraine, une guerre qui aura à bouleverser complètement l’ordre de puissance mondial ne peut qu’être suivie minutieusement par les centres de commandement suprême des deux camps, en particulier ceux qui pensent la stratégie de guerre dont les services de renseignement au plus haut sommet de la hiérarchie.
Aussi l’auteur non pas qu’il est convaincu, et ici ne se pose pas de rapport avec la conviction, mais le savoir de la pensée des décideurs du monde que cette guerre oppose, et personne ne veut la défaite, donc seul un événement ou des événements graves similaires vont certainement faire irruption et remettre en question tout le processus de guerre. Évidemment, cet événement n’arrivera que lorsque tout est épuisé, tant le soutien financier massif que tout l’armement en chars, en canons (obusiers) et même en aéronefs de guerre fourni par l’Occident et les sanctions économiques contre la Russie, que la Russie elle-même se trouve engluée dans une guerre sans fin.
Et le savoir de la pensée des décideurs du monde, et donc des deux camps, Occident-Russie, relève de la logique de la guerre. Et toute guerre a une fin, et doit avoir une fin, et c’est à cet événement qui est déjà pensé par les stratèges des deux camps et qui est en cours – il est criant –, mais tout est fait pour le faire passer inaperçu alors qu’il est dans un certain sens perceptible, et il aura à causer des conséquences aussi graves que ne fut le Covid-19 et surtout dans un champ géographique aussi restreint que l’est relativement l’Ukraine et l’Europe de l’Est.
Et cet événement lorsqu’il surviendra aura forcément une incidence sur l’avenir du monde, c’est la vérité qui va se révéler dans toute cette dialectique de guerre, i.e. le camp qui sortira avec un avantage stratégique et le camp qui aura à perdre. On comprend pourquoi le régime de Kiev ne cesse de clamer qu’il va à la victoire, de même l’Occident qui l’appuie, la Russie aussi de son côté est confiante dans sa victoire.
Et si c’est le contraire qui se produit pour l’Occident, surtout que des voix ne cessent d’exhorter les pays d’Europe de faire plus pour l’Ukraine, au risque d’une victoire pour la Russie. Une défaite sera très mal vécue par l’Occident comme pour le régime de Kiev qui certainement ne pourra plus présider aux destinées de la nation ukrainienne ; il sera obligé de passer la main à une autre équipe gouvernementale.
Même situation pour la Russie et pour le régime de Moscou et la mobilisation de réservistes qui peut se poursuivre vu les enjeux avec l’Occident à l’échelle planétaire. Et c’est ce qui explique cet entêtement de continuer la guerre pour les deux camps même si rien n’apparaît de concluant, les armements s’amoncellent en Ukraine, mais rien de déterminant quant à l’issue de la guerre.
Et ce processus de guerre va continuer jusqu’à ce l’événement en question surviendra, il s’imposera comme une nécessité pour mettre fin à une guerre qui devient, au fil du temps, dans un certain sens, absurde, si ce n’est pour prolonger les souffrances humaines, les destructions, le nombre de morts et de blessés sans impact sur l’issue de la guerre.
Ceci étant, dans cette analyse, dans ce développement, l’auteur a déjà beaucoup dit, non pas qu’il détient la connaissance de l’avenir du monde en annonçant un événement grave à venir qui mettrait fin à la guerre, mais en réalité, il n’a cherché là qu’à comprendre la métaphysique de la guerre en général, et la guerre en Ukraine en particulier. Il n’a rien inventé, il a regardé l’histoire passée et il y a vu effectivement une métaphysique-monde à l’œuvre dans la marche de l’humanité.
A toute guerre qui s’enlise arrive un événement majeur qui change le cours de la guerre et le cours de l’histoire, en particulier des guerres menées par les grandes puissances qui décident de la marche du monde. Et c’est là les paradoxes de l’histoire, c’est toujours à l’histoire et surtout insuffisamment comprise puisque c’est par l’histoire que jaillit le progrès du monde et donc à l’histoire de trancher le nœud gordien. Et peu importe l’événement qui vient à trancher entre les puissances ; l’essentiel est qu’il arrête cette guerre insensée entre le bloc occidental et une grande puissance nucléaire avérée où n’est visé que l’intérêt propre à chaque puissance sans penser aux souffrances des peuples qui subissent et à la vraie finalité de la guerre.
Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective
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