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Accueil du site > Tribune Libre > Trump, synthèse entre Roosevelt et Nixon ?

Trump, synthèse entre Roosevelt et Nixon ?

Au lieu de pleurnicher sur ses déboires ou d'incriminer Facebook, la « gauche » occidentale devrait écouter attentivement le discours final qui a porté Donald Trump à la Maison-Blanche. Elle y trouverait ce qu'elle a elle-même renoncé à dire, depuis des lustres, pour se conformer à l'air du temps.

« Nous avons du lutter contre les vieux ennemis de la paix, le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l'antagonisme de classe, l'esprit de clan, les profiteurs de guerre. Ils avaient commencé à considérer le gouvernement des Etats-Unis comme un simple appendice de leurs affaires privées. Nous savons aujourd'hui qu'il est tout aussi dangereux d'être gouverné par l'argent organisé que par le crime organisé ».

Ces propos tenus le 31 octobre 1936 par un Franklin Roosevelt en campagne électorale, Donald Trump ne les aurait pas désavoués. Comme l'initiateur du « New Deal » à son époque, le candidat républicain élu le 8 novembre a fulminé contre les vautours de la finance qui se sont enrichis durant la crise sur le dos des classes moyennes. Il a incriminé le poids excessif des lobbies qui tirent les ficelles d'une classe politique sans principes, et il a dénoncé sans relâche l'atmosphère pestilentielle régnant autour de celle qu'il nommait « Hillary-the-corrupt ».

Un milliardaire porte-parole des déclassés

Que cela plaise ou non, ce milliardaire qui a fait fortune dans la jungle immobilière new-yorkaise s'est transformé en porte-parole des sans-voix, des déclassés, des ruraux, de la « middle class » frappée par la crise et du monde ouvrier laminé par la mondialisation.

Le magnat des gratte-ciels, le « businessman » sans complexe qui enfreint les tabous de la « political correctness » disposait, il est vrai, d'un atout considérable. Véritable OVNI de la politique, il pouvait se prévaloir de son indépendance. Il n'était le commis d'aucun groupe de pression, l'agent stipendié d'aucune coalition d'intérêts. A l'inverse, Hillary Clinton fut littéralement adoubée par les lobbies qui font et défont les carrières politiques. Caricature vivante de l'affairisme sans scrupule, Goldman Sachs l'appuya ostensiblement. Le patron de la puissante banque d'affaires a interdit à ses employés de contribuer à la campagne du candidat républicain. Quel cadeau pour Donald Trump ! La prétendante démocrate à la Maison-Blanche fut soutenue par Wall Street comme la corde soutient le pendu.

Donnée gagnante par les préposés médiatiques au bourrage de crânes, elle a néanmoins été battue, et pour trois raisons. D'abord, elle apparut à juste titre comme la candidate de « l'establishment » politique, médiatique et financier au moment où la classe moyenne nourrissait à l'égard de cette caste sans foi ni loi les rancoeurs justifiées qu'elle ruminait depuis la crise. Ensuite, elle n'inspirait aucune confiance aux électeurs, notamment les jeunes, proches d'une gauche démocrate frustrée par l'élimination frauduleuse d'un Bernie Sanders devenu encombrant. Hillary Clinton a perdu, enfin, parce que son crédit personnel fut miné par une avalanche de révélations dessinant cruellement le portrait d'une politicienne assoiffée de pouvoir, hypocrite, cupide, et touchant des millions de dollars en provenance de ces pétromonarchies qui sponsorisent la terreur.

Copinage de Clinton avec les requins de la finance

Son copinage éhonté avec les requins de la finance, la forfaiture commise en toute impunité contre Sanders, sa corruption à grande échelle et sa compromission avec les banquiers saoudiens du djihadisme ont plombé sa candidature. Mais Donald Trump n'a pas remporté l'élection pour la simple raison qu'Hillary Clinton l'a perdue. Ce n'est pas seulement le discrédit de sa concurrente qui a hissé le républicain jusqu'à la Maison-Blanche. Cette interprétation rassure la gauche bien-pensante, mais elle est fausse. Clinton bénéficiait du soutien quasi-unanime des lobbies, des médias et des stars du « show-bizz ». Les conditions objectives étaient réunies pour lui assurer la victoire. Afin d'y parvenir, elle a dépensé des sommes astronomiques, quatre à cinq fois supérieures au budget de son adversaire. Mais cela n'a pas suffi. Evénement inédit, la loi non écrite qui dit que l'élu a dépensé le plus pour sa campagne fut démentie par les faits.

Si Hillary Clinton a subi la défaite, c'est parce que la caste globalisée à laquelle elle appartient vit dans un monde qu'elle prend pour le monde tout court. Face à l'offensive du candidat républicain, l'incantation morale, en effet, était d'autant plus hasardeuse que le camp démocrate n'était pas innocent. Croire qu'il suffisait d'agiter le spectre du racisme et du sexisme pour battre son adversaire relevait d'une lourde erreur de jugement. Car le problème de l'immigration illégale, par exemple, existe aussi dans la réalité, et pas seulement dans l'imagination des partisans du candidat républicain. L'administration Obama ayant expulsé des centaines de milliers de clandestins, Hillary Clinton et ses amis étaient bien placés pour le savoir.

On pourrait faire la même remarque à propos de l'accusation de sexisme. Quand on reçoit dix millions de dollars d'une monarchie obscurantiste où l'on décapite les femmes adultères, on n'est pas vraiment qualifiée pour traiter son adversaire d'affreux macho. Et lorsque sa propre expérience a consisté à semer le chaos en Libye et en Syrie, on devrait s'abstenir de donner des leçons de respectabilité internationale. Quant à l'accusation de racisme, elle sonne étrangement dans la bouche d'une ex-secrétaire d'Etat qui a gloussé de joie devant le cadavre mutilé d'un chef d'Etat arabe.

Des accents rooseveltiens

Les adversaires du candidat républicain n'ont pas compris ce qui se passait parce qu'ils ne voulaient pas le voir. La campagne de Donald Trump ne se résumait pas à ses déclarations fracassantes sur les immigrés mexicains ou les musulmans étrangers. Focalisé sur ce qui pouvait légitimement choquer son électorat, le camp démocrate a refusé d'admettre, dans le discours de Trump, ce qui pouvait le séduire. Il n'a pas vu que le candidat républicain avait aussi des accents rooseveltiens et qu'il les avait empruntés à leur ADN politique, délaissé par leur faute.

Le camp adverse n'a pas mesuré le danger, lorsque Trump a pris pour cible une oligarchie dont Clinton disait qu'elle se sentait « très proche, beaucoup plus que de la classe moyenne, depuis qu'elle et Bill avaient amassé une fortune de plusieurs dizaines de millions de dollars ». Quasiment autiste, il n'a pas senti l'atmosphère empoisonnée qui régnait autour de la candidate. Il fallut attendre le 8 novembre pour que le camp démocrate, enfin, réalise la force d'attraction du discours de Donald Trump sur les victimes de la mondialisation et de la spéculation.

Il suffit d'analyser son dernier clip de campagne. On y mesure, par contraste, l'aveuglement de cette caste planétaire qui s'est rangée derrière Hillary Clinton. Au lieu de pleurnicher sur ses déboires ou d'incriminer Facebook, la « gauche » occidentale devrait écouter attentivement ce discours final qui a porté Donald Trump à la Maison-Blanche. Elle y trouverait ce qu'elle a elle-même renoncé à dire, depuis des lustres, pour se conformer à l'air du temps.

Le fléau de notre société, entend-on dans cette vidéo de campagne, c'est la caste politico-financière qui ne poursuit que son intérêt. « L'establishment de Washington et les corporations financières qui l'ont financé existent pour une seule raison : se protéger et s'enrichir eux-mêmes. Cet establishment politique défaillant et corrompu est responsable des désastreux accords commerciaux. Il a détruit nos usines et nos emplois, qui ont fui vers la Chine, le Mexique et d'autres pays » .. « C'est une structure de pouvoir globale dont les décisions économiques ont pillé la classe ouvrière, dépouillé notre pays de sa richesse et mis cet argent dans les poches de grandes corporations et d'entités politiques ».

Quand il diffuse ce message, Donald Trump sait qu'il joue sur du velours. Car c'est Bill Clinton qui a parrainé l'OMC et l'ALENA. Et ce sont Barack Obama et Hillary Clinton qui ont poussé les feux, avant de se déjuger mollement, des traités transatlantique (TIPP) et transpacifique (TPP). Les médias européens l'ont occulté, mais cette charge contre le libre-échangisme fut le leitmotiv de la campagne de Donald Trump. Il a critiqué sans relâche l'OMC et dénoncé une globalisation responsable de la destruction des classes moyennes. Opposé à la libéralisation effrénée du commerce mondial, il s'est prononcé sans équivoque pour la protection de la production nationale, pour l'instauration de barrières tarifaires. Dans ce qui reste d'une classe ouvrière ruinée par la concurrence chinoise, cet éloge du protectionnisme passe beaucoup mieux que les odes d'Hillary Clinton aux droits des LGBT. Les électeurs de la « Rust Belt » ont voté pour Trump, faute d'avoir pu voter pour Sanders.

Un capitalisme entrepreneurial

Ce défenseur d'une couche entrepreneuriale arrimée au sol américain a bâti sa fortune personnelle avec l'immobilier, le catch et la télévision, des activités tournées vers le marché intérieur et typiquement nationales. Il promet de rénover des infrastructures publiques délabrées (routes, ports, aéroports). Il veut conforter l'indépendance énergétique des USA au détriment de l'environnement, ce qui est un choix évidemment contestable. Il s'allie à des ultra-conservateurs adeptes du créationnisme. Il défend mordicus les valeurs traditionnelles. Les intérêts que représente le richissime « businessman », à l'évidence, sont les intérêts d'une fraction de l'oligarchie capitaliste qui entend bien tirer profit de ce « New Deal » républicain. Si l'on s'en tient à ses discours (on ne peut faire autrement pour le moment), voilà ce qu'entend faire Donald Trump.

De droite, Trump ? Evidemment. Mais Clinton est-elle de gauche ? Il faudrait le demander à Goldman Sachs qui a financé sa campagne, et aux 30 000 Libyens victimes de sa politique. A l'entendre, Donald Trump ne voit aucun autre horizon, pour les USA, que le développement d'un capitalisme entrepreneurial sans complexe, mais mieux protégé de la concurrence des pays émergents. La fraction du capital dont il est le représentant exige que ce développement se fasse à moindre coût et s'appuie sur une réindustrialisation du pays. Pour gagner la compétition économique mondiale, Clinton voulait accélérer la mondialisation à l'abri d'un appareil militaire démentiel. Trump, lui, veut assigner des limites à la mondialisation et protéger l'économie nationale des turbulences planétaires. Elle voulait prolonger à tout prix le « chaos constructif ». Le nouveau président semble décidé à y renoncer parce que c'est contraire aux intérêts nationaux des USA.

Synthèse entre Nixon et Roosevelt ?

Dans les jours qui ont suivi son élection, Donald Trump a appelé Vladimir Poutine. Il entend renouer le dialogue avec la Russie. Il a déclaré à la presse qu'en Syrie la politique de son administration serait de combattre Daech, et non la Russie et la Syrie. Pour Trump, la politique étrangère d'Obama est un fiasco dont il faut tirer les leçons. Durant la campagne, il a exprimé son opposition à l'intervention militaire des USA à l'étranger lorsque leurs intérêts vitaux ne sont pas en jeu. Il l'a dit clairement : la guerre par procuration en Syrie, comme l'intervention en Libye, ont semé un chaos dont Barack Obama et Hillary Clinton sont responsables.

De même qu'il a récusé le libre-échangisme, Trump a répudié le néo-conservatisme en casque lourd et le cynisme au petit pied des apprenti-sorciers du djihad. Cette double orientation le place sur une trajectoire différente de celle de ses prédécesseurs, démocrates ou républicains. Elle le rend inclassable, ce qui est le dénominateur commun de la pensée complexe et de l'action efficace. Elle préfigure peut-être un réalignement de la politique étrangère des USA, moins tentée par l'unilatéralisme et plus respectueuse de la souveraineté des Etats.

Dire qu'il est conservateur n'est pas faux, mais c'est faire bon marché de ses accents rooseveltiens. Parce qu'il est décidé à reprendre langue avec Moscou, sa vision géopolitique éveille aussi des réminiscences nixoniennes (le Nixon de la « détente », s'entend). Entre Nixon et Roosevelt, Trump fera-t-il la synthèse ? En réalité, nul ne le sait. La politique consistant à tenir des discours pour se faire élire et à improviser ensuite au gré des circonstances, bien malin est celui qui peut prédire ce que sera la future présidence américaine. Il faudra juger sur pièces, sans illusions ni concessions.


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26 réactions à cet article    


  • fred.foyn 18 novembre 2016 09:37

    Très bon article sur cette élection « surprise » de Trump..et ce n’est pas fini, avec lui il y aura un sacré remue ménage dans les partis politiques..un grand lavage de printemps !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 novembre 2016 01:50

      @fred.foyn et l’auteur

      J’ai toujours pensé qu’une victoire de Trump était l’une des alternatives prises en compte par le Système, et que c’est avec le satisfecit de l’oligarchie qu’elle s’était finalement imposée. Je n’en suis plus certain. 

      L’election de Trump a ouvert les yeux de beaucoup de gens qui ne voulaient pas voir. Un déséquilibre profond est à se révéler entre ce qu’on a accoutumé d"accepter comme des vérités indiscutables et la RÉALITÉ. Autant sur le plan de la moralité de l’individu que sur celui de l’état du monde tel que le montrent les médias. 

      Il y a peut -être là une vraie menace pour ceux qui mènent le monde. On verra si Trump devient Président le 20 janvier... ou si quelque chose survient qui l’en empêche.

      PJCA



    • julius 1ER 18 novembre 2016 10:07

      De droite, Trump ? Evidemment. Mais Clinton est-elle de gauche ? Il faudrait le demander à Goldman Sachs qui a financé sa campagne, et aux 30 000 Libyens victimes de sa politique. A l’entendre, Donald Trump ne voit aucun autre horizon, pour les USA, que le développement d’un capitalisme entrepreneurial sans complexe, mais mieux protégé de la concurrence des pays émergents


      sûr que Trump est de Droite .... mais Clinton aussi !! votre analyse est juste, dans la rust -belt sûr que Sanders aurait triomphé !!!!
      la vraie question est :
      quand la Gauche est représentée par des gens qui ne sont plus de Gauche il est clair que l’on va dans le mur et c’est ce qui arrive un peu partout actuellement !!!

      quand à Trump c’est un démagogue de 1ere, il a dit tant et tant de choses et son contraire juste derrière que je ne lui accorde aucun crédit !!!

      le constat que l’on peut faire au jour d’aujourdhui et il est valable pour de nombreux pays c’est que seules les classes supérieures et les élites ont leur représentation politique .... les classes moyennes et populaires ont définitivement été abandonnées .... 

      dans les faits cela se traduit par une gouvernance en fonction des intérêts d’une minorité .... on est revenu au 20 vs 80 % du siècle dernier et je ne vois pas ce qui pourrait changer cette évolution !!!

      • Albert123 18 novembre 2016 10:47

        @julius 1ER


        « c’est que seules les classes supérieures et les élites ont leur représentation politique »

        c’est bien de s’en rendre compte maintenant, ce que serait mieux c’est de ne pas croire que c’est nouveau.

        « quand la Gauche est représentée par des gens qui ne sont plus de Gauche »

        elle est exactement ce qu’elle à toujours été : libérale, anti catho maladive, pro capital, pro atlantiste et représentée par des suffisants embourgeoisés, irresponsables haineux et va t’en guerre..

        quand au cocus de l’électorat de gauche qui confondent le socialisme (issu en ligne direct de la charité chrétienne par ailleurs) avec le gauchisme je comprend qu’ils soient totalement paumés vu qu’ils s’accrochent comme une moule à son rocher à une notion dont les représentants les méprisent ouvertement chaque jour un peu plus et ce depuis 1789.

        Quand à la « droite » (la méchante et maléfique droite forcément) elle est désormais libérale, républicaine, pro capital, pro atlantiste (avec quelques touches en direction de la Russie) et représentée par une bourgeoisie suffisante, irresponsable et surtout lâche au point d’avoir reniée ce qui la distinguait de la gauche : son appétit pour un retour à un monarchisme qui ne soit pas la technocratie ploutocratique républicaine et qui pourrait éventuellement offrir une véritable alternative à un républicanisme forcé et tout aussi peu démocratique.

        bref vous avez le choix entre des haineux qui vont vous faire souffrir (5 de hollandisme nous la encore prouvé) et des lâches qui vous trahiront par manque de « couilles ».

        Vous vous pensiez citoyen d’une république, vous n’en n’êtes que l’esclave qui nourrissez par votre labeur une caste de véritables citoyens qui ont effectivement par le passé rédigés et votés des lois et qui aujourd’hui se contentent de vous fourguer de la manière la plus acceptable qui soit les GOPE immondes pondus chaque année par l’antidémocratique et non élue commission européenne.




      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 novembre 2016 21:14

        @julius 1ER
        En France, à part le PRCF et l’ UPR, censurés tous les deux, aucun Parti politique n’a comme priorité le Frexit... Il faudra encore du temps pour que la leçon du Brexit et de l’élection de Trump, fassent comprendre, à Droite, à Gauche, au Centre, chez les Verts et les autres, que la souveraineté est au centre du débat... , et rien d’autre !


        Et qu’il faut se rassembler provisoirement, au delà de nos divergences, pour sortir la France de cette usine à gaz européenne, fabriquée par les Américains, au profit du capitalisme mondialisé.

        « Les échecs de la Gauche occidentale ».


        « La trahison de la Gauche américaine. »

      • microf 18 novembre 2016 10:50

        Très très bonne analyse l´une des rares objective depuis l´élection de Trump á la Présidence des Usa.
        Jusqu´á présent, je ne comprends pas comment un être normal pouvait supporter Mme. Clinton de devenir Présidente des Usa, vu ce qu´elle représente, des deux, je choisi Trump, il a gagné parcequ´il n´a pas parlé comme un politicien, mais plutôt comme le commun des mortel qui a les pieds sur terre et c´est cela qui l´a fait gagné, car de nombreux sans dents se sont reconnus dans son Discours, je suis content de la victoire de Trump et qu´il soit Président même s´il change.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 novembre 2016 20:29

          @microf
          « je ne comprends pas comment un être normal pouvait supporter Mme. Clinton de devenir Présidente des Usa, ... »

          C’est simple, par la force de la propagande. En France, mais sans doute aussi aux USA, les médias ont soigneusement caché toute la partie anti-mondialisation du programme de Trump.


          Tout ce qui touche au retour du peuple, au retour des entreprises, à la paix, aux Etats Nations et aux frontières doit être censuré.

          Et en France, ils continuent, ils se servent uniquement des dérapages racistes de Trump pour la campagne électorale française : « Trump = FN= Populisme », pour ne pas avoir à ouvrir le débat sur le Frexit.

        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 18 novembre 2016 11:06

          La politique de Trump se jugera sur des faits une fois qu’il sera vraiment président et non pas sur des déclarations.

          On peut trouver des ressemblances entre les artifices oratoires utilisés par plusieurs tribuns qui ont recours aux mêmes ficelles alors qu’ils n’ont pas les mêmes buts. 
          Trump a déjà dit tout et son contraire, et il est stérile de spéculer sur les propos d’un manipulateur. Ce qui compte, ce sont les vrais objectifs de ceux qui sont derrière, comme toujours.

          • leypanou 18 novembre 2016 11:45

            @Jeussey de Sourcesûre
            Ce qui compte, ce sont les vrais objectifs de ceux qui sont derrière, comme toujours. : les vrais objectifs se dessinent avec les nominations déjà car si vous nommez un proxénète pour s’occuper du bien-être des prostitués, c’est qu’il y a un problème (ou un évadé fiscal contre l’évasion fiscal, on en sait quelque chose, nous en France).


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 novembre 2016 20:31

            @Jeussey de Sourcesûre
            Trump est soutenu par des millions d’Américains.
            S’il n’était pas dangereux, pourquoi font-ils autant de cacas nerveux ?


          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 20 novembre 2016 13:47

            @rocla+

            Y a même des endroits où t’as intérêt à marcher le dos collé au mur !

          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 20 novembre 2016 14:07

            @Daneel42

            ah mais non ! 
            c’est comme pour les épinards !
            tu peux ajouter autant de beurre que tu veux : j’aime pas ça !

          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 20 novembre 2016 14:23

            @Daneel42

            Je suis là pour récupérer les pièces de Robot Daneel Olivaw : Born : 4920 AD - Death : 28 janvier 1971 après Jésus Christ with Shawford’s neurons inside certified !

            Ca peut toujours servir pour survivre dans ce qui se prépare.

          • Francis, agnotologue JL 18 novembre 2016 11:22

            ’il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé ».


             L’argent organisé institué en politique, c’est ce qu’on appelle Crony capitalism, 
             
            ’’Le terme anglais « crony capitalism » ne peut plus être réservé aux seules formes « sous-développées et corrompues » de l’Asie du Sud est et de l’Amérique latine que les « vrais économistes » (c’est à dire les croyants sincères et convaincus des vertus du libéralisme) fustigeaient hier. Il s’applique désormais aussi bien au capitalisme contemporain des États-Unis et de l’Europe. ... Dans son comportement courant, (cette classe dirigeante) se rapproche alors de ce qu’on connaît de celui des « mafias », quand bien même le terme paraîtrait insultant et extrême".’’ (Par Samir Amin, économiste et président du World Forum for Alternatives.)

            • leypanou 18 novembre 2016 11:39

              Il n’était le commis d’aucun groupe de pression : oui, enfin, mais il ne faut pas exagérer aussi ; comme beaucoup de candidats, D Trump est allé faire allégeance au lobby qui n’existe pas en France mais qui existe aux Etats-Unis (appréciez la partie sur l’Iran ainsi que les 10 dernières lignes du discours).

              Moi même, j’aurais été états-unien, j’aurais probablement voté pour D Trump ne serait-ce que pour chasser l’arriviste va-t-en-guerre sans scrupule qu’est HRC, même si certains de ses discours et prises de position sont au moins discutables.

              Conclusion : points positifs : relation avec la Russie, l’OTAN, la Syrie, politique de rapatriement des emplois aux Etats-Unis ; points négatifs, position sur l’Iran, certaines nominations, le Moyen-Orient en général.

              Je dirais même que le wait and see est préférable et cette analyse d’un diplômé de West Point est celle que je partage le plus qui dit que Trump est-il le champion de l’anti-globalisation ou seulement un cheval de Troie du Deep State qui gagne à tous les coups.


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 novembre 2016 20:52

                @leypanou
                Il y a quand même un fossé entre Trump et la SARL Le Pen ...


                Le FN a des tares héréditaires, il vient de l’antisémitisme du 19e siècle, de la collaboration avec les nazis et de l’ OAS... , ce qui l’empêche à jamais d’être autre chose qu’un épouvantail à moineaux. Dont les médias d’ailleurs se servent abondamment pour faire peur aux Français et les empêcher d’envisager le Frexit.

                De plus, il a comme priorité la renégociation des Traités européens, et pas la sortie unilatérale de l’ UE et de l’ OTAN, quoi qu’en disent les médias, qui mentent sur le FN , comme sur tout le reste !

                Pour faire le programme de Trump, il faut que la France sorte définitivement de la construction européenne et redevienne un Etat souverain. Ce n’est pas avec le FN que les Français y arriveront.

              • velosolex velosolex 19 novembre 2016 12:18

                @Fifi Brind_acier
                Avec votre frexit, c’est l’Erdogan qui se régale à l’avance...Tout son travail s’oriente en ce sens, de même celui de bien d’autres puissances qui rêvent de s’agrandir sur cette poche vide.......

                Erdogan est un autre monstre qui a surgi de la décomposition du rationnel et de la panne de lumière, avant la coupure générale. L’europe est sans aucun doute une entité bien perfectible, en raison de son manque de compréhension, de son juste au boutisme libéral. Mais néanmoins c’est une promesse balbutiante, un projet perfectible que nos pères rêvaient quand ils se cassaient la gueule trois ou quatre fois par siècle. 
                Mais c’est ainsi, à force de manque de guerre, ou de guerre déplacée, les gens ne savent plus ce que c’est que le pire, et s’enfuient et se cachent dés qu’un abruti crie « allah akbar ! »....Peut être que les réfugiés pourraient nous raconter des histoires qui nous remettraient la tête dans le sens du courant, mais non, nous préférons les gros cons, les démagogues, les trumps et leurs trompettes,, des escrocs qui ne dépareraient pas dans un album de LUKY LUKE ; 
                La sortie de l’europe c’est l’entrée dans le tout à l’égout. Nous allons être sans aucune défense en rapport avec toutes les fripouilles nationalistes. il va se passer à ce niveau ce qui se passe au niveau d’un corps. Il n’y a pas de place pour les faibles en ce monde, même et surtout quand ils s’allient avec le pire, ou font semblant de l’ignorer !

              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 novembre 2016 20:10

                @velosolex
                Erdogan, son problème, ce sont les Kurdes.

                C’est Soros qui est derrière les vagues migratoires.
                Pour déstabiliser les Etats Nations.

                "De plus en plus documenté par les révélations récentes de sites tels que Wikileaks ou Dcleaks, le soutien financier de George Soros à tout ce qui affaiblit les notions d’État et de souveraineté est régulièrement dénoncé par les médias conservateurs étasuniens. Dans son activisme protéiforme, le multi-milliardaire a investi massivement le champ des médias depuis longtemps, injectant dans ce seul secteur plus de 103 millions de dollars depuis les années 2000 afin de promouvoir son agenda et sa vision du monde. Cela n’a cependant pas empêché la victoire de Donald Trump. L’ennemi des médias."


              • Abou Antoun Abou Antoun 18 novembre 2016 17:43

                Très bonne analyse ! Comme d’habitude .


                • Alex 19 novembre 2016 04:42

                  "My very cloudy crystal ball shows a rewriting of the rules, but not to correct the grave mistakes of the Reagan revolution, a milestone on the sordid journey that left so many behind. Rather, the new rules will make the situation worse, excluding even more people from the American dream."
                  Joseph E. Stiglitz

                  https://getpocket.com/a/read/147883437



                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 19 novembre 2016 07:26

                      Une bonne remise en perspective sur la classe ouvrière américaine :

                      « Ce que tant de gens ne comprennent pas à propos de la classe ouvrière américaine ».


                      • velosolex velosolex 19 novembre 2016 10:34
                        D’abord, si Clinton a perdu, ce n’est pas en nombre de voix, puisque presque plus d’un million de voix d’avance aurait du, comme dans n’importe quel pays démocratique, la distingué. C’est juste ce particularisme américain des grands élécteurs qui a permi pour la deuxième fois de l’histoire de faire passer le second devant le premier. Ne parlons pas de l’abstention qui fait que cet abruti n’est que le facori d’un américain sur quatre, ceux à qui il a promis de ré ouvrir les mines de charbon. 
                        Les petites gens applaudissent à deux mains les démagogues avant de se faire enc.....
                        Vous saurez à qui bruler un cierge si demain, après avoir bêle, vous attrapez un cancer des poumons..
                        (Mais de toute façon, le patronnat US est contre ce projet car non rentable, la ligne rouge là bas...)
                        Quand à cette comparaison pour situer le golem, entre Roosevelt et Nixon, elle est ridicule, surtout coté Roosevelt, pourquoi pas Jeanne d’arc.... 
                        Plutot la rencontre de Berlusconi, de Bernard Tapie et de Mussolini. (Ou l’adolph)
                        Un obsédé sexuel, ne pensant qu’au fric, fort en gueule, hâbleur, raciste, négationniste, et rêvant à des trucs aussi tarés que celles que le Duce avait en tête.
                        Un drôle de new deal....
                        Terminera t’il au bout d’un crochet de boucherie ?

                        • izarn izarn 20 novembre 2016 00:29

                          @velosolex
                          La haine du crétin contre Trump...
                          Déplorable...
                          Pov’con...


                        • lloreen 19 novembre 2016 12:48

                          En tant qu’êtres libres et souverains par nature, nous disposons du droit international qui régit les relations entre les peuples du monde.
                          Ce droit international reconnaît la souveraineté nationale et le droit des peuples (individus, populations) à disposer d’eux-même.
                          Les nations sont régies par des constitutions et non pas par des règlements commerciaux même si c’est ce que les dirigeants de corporations gouvernementales (républiques) et leurs perroquets aux ordres des familles marchandes (Rothschild et consorts) voudraient faire croire aux peuples des nations souveraines.

                          Une de leur propagande outrancière a été de faire croire à la réunification de l’Allemagne en 1990 alors qu’elle n’ a jamais eu lieu juridiquement.
                          En effet, c’est à ce moment que les allemands auraient dû se rassembler pour organiser une assemblée constituante, comme le reconnaît l’article 25 de leur loi fondamentale (créée par les alliés pour administrer le territoire qui était sous statut d’occupation en vertu du traité de la Haye).
                          Cela n’ a pas été fait bien que monsieur Schäuble ait présidé une telle assemblée à un moment.
                          Il est évident que cette initiative a été contrée par madame Merkel, co-optée par le B’Naii Brith soumis aux familles marchandes.

                          Des citoyens allemands se sont donc rassemblées en assemblée constituante, conformément aux dispositions du droit international.
                          Cela signifie donc que tous les accords commerciaux signés entre corporations gouvernementales depuis 1990 sont nulles et non avenues pour les peuples souverains.
                          *
                          Voici le site de l’assemblée constituante et le site de l’alliance mis à la disposition des peuples du monde entier pour se rassembler autour d’eux et initier la même démarche dans leurs pays respectifs pour reprendre leur souveraineté.
                          http://www.verfassunggebende-versammlung.org/

                          Il existe un traducteur pour ceux qui ne sont pas germanophones.Chacun qui veut se rassembler autour des allemands peut accéder au site de l’alliance et échanger dans sa langue natale.
                          Les allemands disposent aussi d’une radio et a atteint 15 millions d’auditeurs.
                          http://www.alliance-earth.com/

                          Il est certain que monsieur Trump a ébranlé le système, volontairement ou non, peu importe d’ailleurs. A tous ceux qui veulent maintenir reprendre leur souveraineté en tant qu’être humain et membre d’une nation, de se prendre en charge et de s’allier avec tous ceux qui ont déjà initié la démarche de se rassembler pour organiser une assemblée constituante.

                          Les islandais ont été les précurseurs, les allemands ont suivi.

                          Pour information.
                          En Islande, des banquiers ont été condamnés à 46 ans de prison.
                          http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20141120.OBS5681/comment-l-islande-a-mis-en-prison-ses-banquiers-indelicats.html

                          Annulation d’une partie de la dette hypothécaire des ménages islandais.
                          http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/30/l-islande-va-annuler-jusqu-a-24-000-euros-de-dettes-par-menage_3523345_3234.html

                          Seconde annulation.
                          https://fr.express.live/2014/11/20/lislande-annule-encore-une-fois-une-partie-des-emprunts-immobiliers-des-menages-exp-209361/

                          Quant au Canada, un collectif a attaqué la « loi » (conditions générales d’un règlement commercial) Rothschild (1973) et en a obtenu l’annulation le 26 janvier 2015 pour inconstitutionnalité, prouvant qu’un règlement commercial illégitime n’a aucune validité dans le cas où des êtres souverains dans le cadre de leur nation décident le contraire et invoquent leur constitution.
                          http://rustyjames.canalblog.com/archives/2015/03/04/31645098.html


                          • lloreen 19 novembre 2016 13:00


                            Les islandais se sont réunis en assemblée constituante et ont refusé d’entrer dans l’UE, ce qui est bien évidemment une mesure parfaitement intelligente.
                            CHAQUE nation étant souveraine parce que le droit INTERNATIONAL reconnaît à CHAQUE peuple et à CHAQUE individu le droit à l’auto-détermination, c’ est à CHACUN dans sa qualité d’être souverain de s’organiser en ASSEMBLEE CONSTITUANTE pour de facto annuler tout ce qui n’est pas conforme au droit international et aux constitutions respectives.

                            Il n’y a donc NUL besoin de créer un énième parti, association, fondation ou je ne sais quoi d’autre qui, par définition, ne serait rien d’autre qu’une énième organisation soumise au droit commercial figurant à l’échelon le plus bas dans la hiérarchie des lois.

                            Une assemblée constituante est ce qui figure au plus haut de la hiérarchie des lois.

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